Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Ce fut comme une décharge électrique.

Son poids n’avait pas produit le son mat attendu. Plutôt un froissement. D’un bond, il se retourna et déblaya avec frénésie. En quelques gestes, ses mains rencontrèrent un objet enveloppé de plastique. Il ne craignait pas le contact du cadavre. Au contraire, cette forme pâle, argentée, qui se dévoilait peu à peu, l’hypnotisait. Il parvint à dénuder le torse jusqu’aux hanches.

Sous le plastique, le cadavre était parfaitement conservé. Tête, épaules, hanches : tout se dessinait avec précision. La peau, très blanche, semblait immaculée, à l’exception des blessures noires qui marquaient, sous les plis transparents, le Chemin de Vie. L’ensemble avait un caractère de propreté aseptique.

Depuis combien de temps cette femme était-elle morte ? Elle aurait dû être rongée par les vers et les crabes. Reverdi utilisait sans doute une technique d’embaumement. Ou une méthode de protection imparable. Marc se souvenait d’un reportage qu’il avait effectué sur un « artiste anatomiste » allemand inventeur d’une technique de conservation des corps : « la plastination ».

Il dénuda complètement les jambes. Sans réfléchir, il remonta et écarta les flancs de sable, creusant un tunnel jusqu’à l’air libre. Puis il revint sur ses traces, s’allongea sur le ventre et attrapa le cadavre par les épaules. Ses mains glissaient sur le plastique, qui semblait huilé, enduit d’un baume de protection. Enfin, il parvint à saisir le corps et à le tirer jusqu’au-dehors. À cet instant, il éprouva la répulsion qu’il avait cru éviter.

C’était une femme, bien sûr.

Son visage était livide, osseux. Les yeux, luisant au fond des orbites, ressemblaient à deux billes de verre. Les lèvres trop fines étaient retroussées sur des gencives blêmes, dans lesquelles perçaient des petites dents cruelles, dessinant un rictus crispé. Marc pensa : « Un cadavre albinos. » Même les cheveux, sous le plastique, paraissaient décolorés.

Il traîna encore le corps jusqu’à l’extraire des feuillages qui entouraient les pilotis. Elle était très petite. Une dépouille d’enfant. Sa peau luminescente paraissait entretenir une complicité avec la lune. Marc s’assit dans le sable humide et observa l’enveloppe, plaquée sur le corps, scellée par de grosses agrafes. Soudain, il eut une idée démentielle.

Cette victime n’était pas embaumée : elle était lyophilisée.

Reverdi l’avait asséchée. Il en avait extrait toute l’eau et l’avait ainsi soustraite aux menaces de la décomposition. Puis il était parvenu à la placer sous vide, à la manière des aliments promis à une longue conservation. Marc n’imaginait pas de méthode précise mais il était certain que le tueur avait utilisé son matériel de plongée. Notamment le compresseur, pour envoyer, non pas de l’air, mais du vide sous le plastique.

Il était temps de procéder au prélèvement. Marc sortit la seringue de sa poche. Il s’agenouilla devant la femme, comme en prière, et se concentra encore sur les termes du tueur :

Tu dois remonter la nef, le transept, l’abside… Jusqu’à trouver les croisillons où on respire les parfums d’encens.

Marc imagina le plan d’une église et le superposa sur le corps. La nef était sans doute le buste. Mais l’abside ? Il croyait se souvenir que c’était la partie supérieure de l’église — l’arc de cercle où se trouve l’autel. Donc la tête. Quant au transept, cela devait être la partie intermédiaire, entre nef et abside : le thorax, où se trouvent les organes vitaux. Tout cela était vraiment vaseux. Mais où étaient les croisillons ? Ils étaient situés de part et d’autre de la nef. En un éclair, il eut la révélation : les poumons.

La suite du message confirmait cette option :

… où on respire les parfums d’encens…

Il devait piquer dans cette région. Afin de prélever les vestiges de l’atmosphère que la victime avait respirée au moment de mourir. Les traces physiques d’une matière volatile, les particules d’un pigment inhalé durant l’agonie.

Telle était l’apothéose.

Il se pencha et scruta la poitrine. Il n’avait aucune connaissance physiologique. Où étaient, exactement, les poumons ? Son aiguille serait-elle assez longue pour atteindre les alvéoles ? Il songea aux côtes. Il devait enfoncer son aiguille entre les côtes supérieures, sous les seins.

Il commença à palper le torse, à travers le plastique. Tout en manœuvrant, Marc comprenait un autre aspect du rituel. Reverdi ne calfeutrait pas la Chambre pour la protéger des agressions extérieures. C’était le contraire : il voulait empêcher que le parfum qu’il y avait répandu s’échappe au-dehors. Il voulait « envelopper » les corps avec un encens, une senteur, les transcender grâce à ces fragrances.

Marc se décida à piquer entre la première et la deuxième côte, en partant du haut de la cage thoracique. Mais il hésita encore : devait-il arracher l’enveloppe du cadavre ou piquer à travers ? Devait-il ôter le sachet de la seringue ou simplement le percer en enfonçant l’aiguille ? Il décida d’opérer à travers les membranes, sans rien toucher. Pour conserver le maximum d’aseptie.

Il ferma les yeux et planta l’instrument. La chair n’offrit aucune résistance. De la poudre friable. Il remonta la pompe. Il ouvrit les paupières et observa sa seringue. Il ne voyait rien — en tout cas aucune couleur dans le cylindre.

Lorsque le piston eut achevé sa course, il se pencha encore, afin d’extraire l’aiguille avec le maximum de précaution. Dans son mouvement, il s’appuya sur l’épaule gauche du corps. Le bras se brisa net. Marc hurla. Le plastique se déchira. Il aperçut le membre détaché, la poudre de peau et d’os qui se répandait parmi les plis transparents. Ce corps était tellement sec qu’il cassait comme du verre.

Marc comprit qu’il avait violé la mise sous vide : la décomposition du cadavre ne prendrait maintenant que quelques jours. Étouffant un gémissement, il glissa la seringue dans sa poche. Il poussa le corps jusqu’à sa tombe puis, en détournant la tête, il repoussa rapidement le sable par-dessus. Mentalement, il demanda pardon à cette inconnue dont les crabes allaient bientôt dévorer le visage.

63

— Nous avons un problème.

Jimmy Wong-Fat se tenait sur le seuil de la cellule.

Jacques se demandait par quel miracle il avait pu parvenir jusqu’ici. Depuis la découverte du corps de Raman, tous les bâtiments étaient bouclés. Aucun détenu n’était autorisé à sortir. Les visites étaient annulées jusqu’à nouvel ordre.

— Nous avons un problème.

Reverdi se redressa sur sa natte, invitant l’avocat à s’installer à ses côtés. Le Chinois resta debout.

— L’autopsie de Raman est terminée. Certains détails « techniques » font porter les soupçons sur vous.

— Quels détails ?

— Le fil qui a été utilisé pour coudre ses lèvres, ses yeux et son abdomen est d’origine chirurgicale. On ne trouve ce fil qu’à l’infirmerie.

— Je ne suis pas le seul à travailler là-bas. Ni le seul à avoir eu des problèmes avec cette ordure. Même ici, il faut des preuves pour accuser.

L’avocat ignora la réflexion :

— Il y a aussi le mystère des entrailles.

— Les entrailles ?

— Les viscères retrouvés dans le ventre de Raman. Ce n’étaient pas les siens.

— Non ?

— Les viscères d’un porc.

Jacques haussa les sourcils. Jimmy l’observait de ses yeux fendus.

— De porc ! Vous vous rendez compte de ce que ça signifie pour un musulman ? Le tueur a prélevé ses organes et placé dans son abdomen les tripes d’un cochon de lait. Ensuite, il a recousu les chairs !

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