Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre

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Un enfant venu du bout du monde dont le passé mystérieux resurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite. Une femme prête à tout pour le sauver.
Même au prix le plus fort.
Un voyage hallucinant jusqu'au cœur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de pierre : celle du combat originel, quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font plus qu'un. Tous prêts à l'apocalypse.

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— Tu fais ce que tu veux.

La petite silhouette, toujours auréolée de son chignon trop pâle, reprit doucement :

— Qu’est-ce qu’il y a ? Je suis en retard ? Tu m’attendais plus tôt ?

Diane fixait un point vague, très loin, au-delà de Sybille. Elle finit par dire, en toisant son interlocutrice de toute sa hauteur — elle la dépassait de vingt bons centimètres :

— Je sais ce que tu penses.

— Qu’est-ce que je pense ?

Imperceptiblement, la voix de Sybille était montée d’un cran. Diane déclara :

— Tu penses que je n’aurais jamais dû adopter cet enfant.

— C’est moi qui t’ai conseillé cette solution !

— C’est Charles.

— Nous en avions parlé ensemble.

— Peu importe. Tu penses que non seulement j’aurais été incapable de l’élever, de le rendre heureux, mais que je l’ai carrément tué.

— Ne parle pas comme ça.

Diane hurla tout à coup :

— C’est pas la vérité, peut-être ? C’est pas moi qui n’ai pas bouclé sa ceinture ? Qui me suis foutue dans la glissière ?

— Le chauffeur du camion s’est endormi. Il l’a admis lui-même. Tu n’y es pour rien.

— Et l’alcool ? Si Charles n’avait pas été là pour étouffer les résultats de l’alcootest, je serais peut-être en taule !

— Bon sang, parle plus bas.

Diane inclina la tête et palpa les pansements qui lui barraient le front, les tempes. Elle se sentait défaillir. La faim, la fatigue rompaient les assises de son équilibre. Elle prenait la direction du grand portail sans même saluer sa mère quand, brusquement, elle revint sur ses pas et dit :

— Je veux que tu saches un truc.

— Quoi ?

Deux infirmières passèrent en poussant un lit. On distinguait vaguement un corps, sous un plaid, relié à une perfusion.

— Je veux que tu saches que tout ça, c’est ta faute.

Sybille croisa les bras, prête pour l’affrontement.

— Comme c’est facile, dit-elle.

Diane haussa de nouveau le ton :

— Tu ne t’es jamais demandé pourquoi j’étais dans cet état-là ? Pourquoi ma vie était un tel naufrage ?

Sybille prit un ton ironique :

— Non, bien sûr. Je vois ma fille sombrer depuis quinze ans, mais je m’en moque totalement. Je l’emmène voir tous les psychologues de Paris, mais c’est pour sauver les apparences. Je m’évertue à lui parler, à la sortir de son mutisme, mais c’est pour me donner bonne conscience. (Elle criait maintenant.) Je cherche depuis des années ce qui ne va pas chez toi ! Comment peux-tu dire ça ?

Diane ricana :

— C’est l’histoire de la poutre dans l’œil de l’autre.

— Que dis-tu ?

— C’est dans ton jardin que se trouve la pierre.

Il y eut un nouveau silence. Les feuillages bruissaient dans l’obscurité. Sybille ne cessait de tripoter son chignon, signe manifeste de son trouble.

— Tu en as trop dit, ma chérie, trancha-t-elle. Explique-toi.

Diane fut prise d’un vertige. Le passé allait enfin jaillir à la lumière.

— Je suis dans cet état-là à cause de toi, souffla-t-elle. A cause de ton égoïsme, de ton mépris radical pour tout ce qui n’est pas toi…

— Comment peux-tu me balancer ça ? Je t’ai élevée seule et…

— Je te parle de ta vérité profonde. Pas du rôle que tu joues en surface.

— Que connais-tu de ma vérité profonde ?

Diane avait l’impression de suivre un fil brûlant — elle continua :

— J’ai la preuve de ce que j’avance…

Un temps d’arrêt. Un temps d’alerte. La voix de Sybille frémit.

— La… preuve ? Quelle preuve ?

Diane s’efforça de parler lentement : elle voulait que chaque syllabe porte.

— Le mariage de Nathalie Ybert, en juin 1983. C’est là que tout s’est joué.

— Je ne comprends rien. De quoi parles-tu ?

— Tu ne t’en souviens pas ? Ça ne m’étonne pas. Pendant un mois nous nous étions préparées, nous ne parlions que de ça. Et puis, à peine arrivée là-bas, tu te casses je ne sais où. Tu me plantes là, avec ma robe, mes petites chaussures, mes illusions de jeune fille…

Sybille paraissait incrédule.

— Je me souviens à peine de cette histoire…

Quelque chose se brisa dans le corps de Diane. Elle sentit monter en elle des larmes qu’elle réfréna aussitôt.

— Tu m’as laissée tomber, maman. Tu es partie avec je ne sais quel mec…

— Avec Charles. Je l’ai rencontré ce soir-là. (La voix monta de nouveau.) Il aurait donc fallu que je te sacrifie toujours ma vie personnelle ?

Diane répétait, avec obstination :

— Tu m’as laissée tomber. Tu-m’as-purement-et-simplement-laissée-tomber !

Sybille parut hésiter, puis elle s’approcha en ouvrant les bras.

— Ecoute, dit-elle en changeant de ton. Si cette histoire t’a blessée, je te demande pardon. Je…

Diane fit un bond en arrière :

— Ne me touche pas. Personne ne me touche.

A cet instant, elle comprit qu’elle ne lui raconterait pas l’accident. Cette vérité-là ne franchirait pas la frontière de ses lèvres. Elle ordonna :

— Oublie tout ça.

Elle se sentait plus dure que l’acier, entourée de particules de force. C’était le seul bénéfice de son épreuve de jadis : un chagrin, une angoisse qui s’étaient peu à peu transmués en colère froide, en maîtrise de soi. D’un signe de tête, elle désigna le bloc de chirurgie infantile — les fenêtres faiblement allumées du service de réanimation.

— Si tu as encore des larmes, garde-les pour lui.

Quand elle tourna les talons, il lui sembla que le bruissement des arbres l’enveloppait d’un manteau maléfique.

10

Il y eut encore d’autres jours, d’autres nuits.

Diane ne les comptait plus. Seules les alertes de la chambre de réanimation scandaient son quotidien. Depuis la dernière dispute avec sa mère, quatre nouvelles mydriases étaient survenues. Quatre fois les pupilles de l’enfant s’étaient fixées, marquant l’imminence de la fin. A chaque crise, les médecins avaient libéré, grâce aux drains, quelques millilitres du liquide céphalorachidien et soulagé l’organe. Ils étaient parvenus ainsi à éviter le pire.

Elle vivait suspendue aux lèvres des docteurs. Elle interprétait la moindre de leurs paroles, la moindre de leurs inflexions de voix et elle s’en voulait âprement de cette dépendance. Seules ces interrogations habitaient son esprit et revenaient constamment le tarauder, à la manière d’une torture lancinante. Elle dormait par fragments, inconsciente au point de ne plus savoir, parfois, si elle vivait ou si elle rêvait. Sa santé était en chute libre — et elle refusait toujours de prendre le moindre médicament. En réalité, cette mortification finissait par la griser, l’étourdir, à la manière d’une transe religieuse, et lui permettait de ne pas regarder la vérité en face : il n’y avait plus d’espoir. La vie de Lucien ne reposait plus que sur une cohorte de machines et une technologie insensible.

Pour en finir, il aurait suffi d’appuyer sur l’interrupteur électrique.

Ce jour-là, aux environs de quinze heures, ce fut son propre corps qui lâcha prise. Diane perdit connaissance dans les escaliers de l’unité pédiatrique et dévala un étage sur le dos. Eric Daguerre lui injecta une dose de glucose par intraveineuse et lui ordonna de rentrer dormir chez elle. Sans discussion possible.

Le soir même, pourtant, aux environs de vingt-deux heures, Diane poussait la porte de l’unité médicale, obstinée, enragée, malade — mais présente. Un obscur pressentiment l’envahissait : les dernières heures avaient sonné. Il lui semblait que chaque détail lui confirmait cette vérité. La touffeur de l’atmosphère, au sein du bâtiment. Les néons défaillants du rez-de-chaussée. Le regard lointain d’un infirmier qu’elle croisa et trouva ambigu. Autant de signes, autant de présages : la mort était là, toute proche, à ses côtés.

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