Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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Nous traversâmes d’abord des vignobles. Des cohortes de Romnis cueillaient le raisin, courbées sur les plantations tortueuses. Les lourds parfums du fruit flottaient dans l’air. À notre passage, les femmes se levaient et nous saluaient. Toujours les mêmes visages, sombres et mats. Toujours les mêmes hardes, vives et colorées. Certaines d’entre elles avaient les ongles vernis, d’un rouge écarlate. Puis ce fut l’immense plaine, déserte, où se dressait de temps à autre un arbre en fleur. Mais, le plus souvent, seules des traînées marécageuses se découpaient, noires et brillantes, parmi les herbes vives.

Soudain, une longue crête blanchâtre se découpa sur le paysage. « Les voilà », murmurai-je. Marcel prit mes jumelles et les braqua en direction du groupe. Aussitôt il ordonna : « Prends cette route », en indiquant un sentier sur la droite. Je braquai dans les sillons boueux.

Nous roulâmes lentement vers les cigognes. Plusieurs centaines se tenaient là. Engourdies, silencieuses, droites sur une patte. « Eteins le moteur », chuchota Marcel. Nous sortîmes, avançâmes. Quelques oiseaux frémirent, battirent des ailes, puis s’envolèrent. Nous stoppâmes. Trente secondes. Une minute. Les oiseaux reprirent leur rythme, picorant la terre, avançant de leur démarche délicate. Nous fîmes de nouveau quelques pas. Les volatiles étaient à trente mètres. Marcel dit : « Arrêtons-nous. Nous ne pourrons faire mieux. »Je repris mes jumelles et observai les cigognes : aucune n’était baguée.

La matinée s’acheva dans la clairière de Marin. Les Roms furent plus accueillants. J’appris le nom des femmes : Sultana, la femme de Marin, géante au chandail tournesol, Zainepo, au nez brisé, femme de Mermet, Katio, mains sur les hanches, tignasse rousse, épouse de Costa. Mariana, la veuve de Rajko, dorlotait Denke, son nourrisson de trois mois. Le soleil s’était levé. Une effervescence montait des herbages, orchestrée parle tourbillon des insectes.

— Je voudrais parler avec celui qui a découvert le corps, dis-je enfin.

Marcel grimaça. Pourtant, il traduisit ma requête. Marin, à son tour, me toisa avec dégoût et appela Cermet. C’était un colosse à peau brune, au visage aigu, enfoui sous des mèches luisantes. Le Rom n’avait aucune envie de bavarder. Il arracha une brindille puis se mit à la mâchonner, l’air absent, en susurrant quelques mots.

— Il n’y a rien à dire, traduisit Marcel. Mermet a découvert Rajko dans les bois. Toute la famille battait la campagne, à sa recherche. Mermet s’est aventuré dans un coin où personne ne va jamais. On dit qu’il y a des ours. Et il a trouvé le corps.

— Où exactement ? Dans des taillis ? Une clairière ?

Marcel traduisit ma question. Mermet répondit. Minaôs reprit la parole :

— Dans une clairière. L’herbe était très courte, comme aplatie.

— Sur cette herbe, il n’y avait aucune trace ?

— Aucune.

— Et aux alentours, pas de marques ? De pas ? De pneus ?

— Non. La clairière est loin dans la forêt. Pas d’accès pour une voiture.

— Et le corps ? continuai-je. Comment était le corps ? Rajko semblait s’être débattu ?

— Difficile à dire, répondit Marcel après avoir écouté Mermet. Il était allongé, les bras le long du torse. Sa peau était tailladée en tout sens. Ses entrailles jaillissaient d’une fente brunâtre, qui commençait ici l’Mermet se frappait le cœur). C’est son visage qui était bizarre. Il semblait coupé en deux. Des yeux grands ouverts. Tout blancs. Pleins de peur. Et puis une bouche fermée, apaisée, aux lèvres calmes.

— C’est tout ? Rien d’autre de frappant ?

— Non.

Mermet se tut quelques secondes, mâchouillant toujours son brin d’herbe, avant d’ajouter :

— La veille, il devait y avoir eu une sacrée tempête. Parce que, dans ce coin-là, tous les arbres étaient couchés, les feuillages aux quatre cents coups.

— Dernière question : Rajko ne t’avait parlé de rien, d’une découverte qu’il aurait effectuée ? Il ne semblait pas redouter quelque chose ?

Mermet, par la voix de Marcel, eut le mot de la fin :

— Personne ne l’avait vu depuis deux mois.

Je notai ces détails dans mon carnet, puis remerciai Mermet. Il hocha la tête, légèrement. Il avait l’air d’un loup à qui l’on propose une assiette de lait. Nous revînmes au campement. Les enfants insistèrent pour diffuser sur le lecteur de la voiture quelques-unes de leurs cassettes. En un éclair, la Volkswagen, portières ouvertes, se métamorphosa en un orchestre tsigane, où clarinette, accordéon et tambours se livraient à une course trépidante. J’étais plutôt surpris. Comme tout le monde, je pensais que la musique tsigane était tissée de violons et de langueurs. Cette stridence avait plutôt le caractère obsédant d’une danse de derviches.

Sultana nous offrit du café turc : un jus amer qui flottait sur du marc. Je goûtai le breuvage du bout des lèvres. Marcel le but par petites lampées, en connaisseur, discutant vivement avec la femme-tournesol. Il me sembla qu’il parlait du café, de recettes, de méthodes. Ensuite, il renversa sa tasse et attendit quelques minutes. Enfin, il en scruta le fond d’un œil expert puis le commenta, aidé de Sultans. Je compris qu’ils s’entretenaient de la meilleure façon de lire dans le marc.

Quant à moi, je lançais des sourires, un peu au hasard, l’esprit agité. Pour Marin et les autres, la mort de Rajko appartenait au passé (Marcel m’avait expliqué qu’au bout d’une année, le nom du mort est libéré : on peut alors le donner à un nouveau-né, organiser un banquet et dormir en paix, car désormais l’esprit du disparu cesse de tourmenter les rêves de ses frères). Pour moi, au contraire, cette disparition pulvérisait le présent. Et sans doute plus encore le futur.

À quatorze heures, les nuages étaient de retour. Il fallait partir pour cueillir Milan Djuric en fin d’après-midi, à Sofia. Nous saluâmes la kumpania et partîmes sous les sourires et les embrassades.

Sur la route, nous croisâmes les faubourgs de Sliven. Des bidonvilles poussiéreux, traversés par des sentiers de terre, où gisaient çà et là des cadavres de voitures. Je ralentis. « J’ai beaucoup d’amis ici, dit Marcel. Mais je préfère t’épargner cela. Allons. » Sur le bord de l’asphalte, des enfants saluèrent notre passage :

« Gadjé, Gadjé, Gadjé ! » Ils marchaient pieds nus. Leurs visages étaient sales et des croûtes de crasse saillaient dans leurs cheveux. J’accélérai. Au bout d’un moment, je rompis le silence :

— Marcel, dis-moi une chose : pourquoi les enfants roms sont-ils si sales ?

— Ce n’est pas de la négligence, Louis. C’est une vieille tradition. Selon les Roms, un enfant est si beau qu’il peut attirer la jalousie des adultes, toujours prêts à jeter le mauvais œil. Alors on ne les lave jamais. C’est une sorte de déguisement. Pour masquer leur beauté et leur pureté aux yeux des autres.

14

Durant le retour, Marcel me parla de Milan Djuric.

— C’est un drôle de type, dit-il. Un Tsigane solitaire. Personne ne sait d’où il vient exactement. Il parle parfaitement le français. On dit qu’il a suivi ses études de médecine à Paris. Il est apparu dans les Balkans dans les années soixante-dix. Depuis cette époque, Djuric sillonne la Bulgarie, la Yougoslavie, la Roumanie, l’Albanie et donne des consultations gratuites. Il soigne les Roms avec les moyens du bord. Il allie la médecine moderne aux connaissances botaniques des Tsiganes. Il a sauvé ainsi plusieurs femmes de graves hémorragies. Elles avaient été stérilisées en Hongrie ou en Tchécoslovaquie. Pourtant, Djuric a été accusé de pratiquer des avortements clandestins. Il a même été condamné à deux reprises, je crois. Purs mensonges. Aussitôt sorti de prison, Djuric a repris ses tournées. Dans le monde des Roms, Djuric est une célébrité, presque un mythe. On lui prête des pouvoirs magiques. Je te conseille d’aller le voir seul. Peut-être parlera-t-il à un Gadjo. Deux, ce serait trop.

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