Jean-Christophe Grangé - Miserere

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Miserere: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sont des enfants. Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits. Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille. Mais leur pureté est celle du mal.
C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing ! en un clin d’œil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo. Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine.

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Il creusa.

Et creusa encore.

Doigts en sang. Ongles à la retourne. Souffle bref. La terre était gelée. L’odeur métallique du lichen lui montait à la tête. Enfin, la niche fut suffisante pour qu’il s’y glisse. Il s’était efforcé d’éparpiller la terre retournée autour du rocher. Il avait aussi pris soin de conserver une plaque de mousse, gelée, de près d’un mètre carré de surface pour se constituer une couverture de camouflage. Il se glissa dans son trou, tira à lui la feuille de lichen et se sentit des affinités profondes avec les sangliers qu’on chasse en Corse. Il attendit.

Le temps se mesurait en pulsations cardiaques.

Au refroidissement de son corps.

Rien.

Il attendit encore.

Il s’était fondu dans la terre. Dans les ténèbres. Et aspirait maintenant au néant. Ne plus exister. Ne plus respirer. Laisser passer les démons puis repartir dans la direction opposée.

Soudain, les fouets.

Les baguettes de bois parmi les herbes. Contre les roches. Les enfants hurleurs s’étaient éparpillés.

Volo se recroquevilla. S’enfonça dans sa cache. Il percevait les vibrations des bâtons qui fouinaient partout. Il imaginait les enfants observant chaque rocher, contournant chaque bloc, grattant la terre et la mousse autour. Quelles étaient ses chances ?

D’un coup, la lumière vint le chercher dans son trou.

Un cillement et il vit la petite silhouette, se découpant sur le ciel.

Sans réfléchir, il tendit son bras. Attira le môme dans sa planque. Avant que le gamin ait pu crier, il frappa. Et frappa à nouveau.

Jusqu’à sentir entre ses bras le corps mou, inanimé.

Volo attrapa la croûte de lichen, sa seule protection, et la ramena sur lui comme un linceul. Il percevait, près de lui, la chaleur du gosse évanoui. Et se dit que la boucle de son enquête était close. Il frappait maintenant les enfants. Et peut-être que, pour survivre, il allait être obligé d’en tuer.

Impossible de dire combien de temps s’écoula.

Mais aucun autre ne vint le débusquer au fond de son terrier.

Avec prudence, il écarta la mousse et risqua un œil.

Personne.

Il sortit la tête et lança un regard circulaire. Personne.

Il s’extirpa à mi-corps, tendit sa tête et observa la lande à 360 degrés. Vraiment personne. Les gamins étaient partis. Pour l’heure, il était sauvé.

Il s’extirpa de la cavité et tira l’enfant à l’air libre. Bien amoché mais vivant. Il le fouilla. Pas d’arme. Pas de VHF. Rien qui puisse lui servir dans l’immédiat. Il roula le corps sous le rocher et pria pour que le gosse ne se réveille pas avant longtemps.

Il repartit au pas de course, en direction du lever du soleil. La chasse continuait.

81

Kasdan n’avait aucune chance. 63 ans. Cent dix kilos de chairs épuisées. Nourries aux normothymiques et aux antidépresseurs. Trouées de faim, de fatigue et d’angoisse. Un poids mort face à une bande de cinglés dans la force de l’âge, motorisés et armés de fusils d’assaut.

Kasdan marchait. Il marchait comme il avait marché au Cameroun, dans la brousse, en direction du Nigeria. Il marchait comme un robot. Comptant vaguement sur son joker : un entraînement régulier à la course à pied, qui lui permettrait de démarrer au quart de tour quand ça chaufferait vraiment.

Pour l’heure, il essayait de trouver ses repères. Le soleil se levait sur sa droite. A l’est. Il lui semblait qu’ils avaient roulé en stricte ligne droite depuis Arro, qui était situé au sud de la Colonie. Il était donc en train de marcher vers Asunción. Ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Hartmann, alias Rochas, compterait sur son sens de l’orientation et son espoir de fuir au contraire le cauchemar — la Colonie. Il marchait donc dans la direction opposée à celle qu’on pouvait lui prêter. Cette mince ruse pouvait lui offrir un avantage…

En vue de l’enceinte, il improviserait. Mais il était certain qu’il avait plus de chances de se battre aux abords d’Asunción qu’en pleine steppe. Se rapprocher des murs, des bâtiments en dur, des hommes. Plutôt que de chercher à fuir en solitaire dans la lande.

Il regarda sa montre. Les dix minutes d’avance étaient passées depuis longtemps. Où était l’ennemi ? Parti dans la mauvaise direction ? Il était assez simple de séparer les troupes et de sillonner la plaine selon les quatre orientations cardinales. Dans peu de temps, très peu de temps, un des 4 x 4 serait à ses trousses. Envisageant cette possibilité, il balaya son champ de vision et ressentit une crispation de désespoir. La plaine rase était uniformément plate. Pas un abri, pas une planque sur cette surface qui venait à bout du regard.

Un bruit de moteur s’éleva.

D’abord un ronronnement indistinct, comme la rumeur d’un avion, puis le grondement plus précis d’un véhicule qui avalait les ornières et les cahots, ne lâchant pas sa vitesse. Kasdan jeta un regard. Un 4 x 4 noir filait dans sa direction, dans un nuage de poussière et d’herbes arrachées.

Kasdan sourit à l’idée de l’inégalité des forces en présence.

C’est le moment de se donner, mon vieux.

Il accéléra, comme il le faisait chaque matin, au bois de Vincennes, retenant d’abord ses enjambées, afin de chauffer progressivement son corps. Cette première cadence ne dura pas. Ses muscles étaient déjà déliés par la marche intensive des dernières minutes. Il passa la seconde. Puis la troisième.

Quand le véhicule fut vraiment dans son dos, Kasdan en était au sprint, sentant les rouages de son corps s’activer en un bel ensemble. Il capta un rugissement de moteur. La bagnole était à la lutte avec les creux, les bosses, les rochers. Il sentait l’ombre du véhicule s’approcher… Il pratiqua un virage brutal et accéléra encore. Un autre virage. Ce jeu du chat et de la souris n’allait pas durer. Kasdan ne pouvait s’appuyer sur aucun obstacle. Malgré le relief du terrain, la bagnole le suivait sans difficulté.

Rugissement de moteur. Ses poursuivants n’étaient plus qu’à un mètre. Il partit encore sur la droite, dans un déhanchement de danseur. Puis sur la gauche. Balança un regard. Ce qu’il vit entre deux souffles était le tableau de sa fin. Un homme se tenait sur le marchepied du véhicule, sanglé à la galerie du toit, tenant une sorte de canne à pêche. Nouveau déhanchement à droite. Puis à droite encore, histoire de varier les ruses. Nouveau coup d’œil. Deux faits nouveaux. La canne était une tige surmontée d’un lasso — comme cet instrument qu’utilisent les cavaliers mongols pour attraper leurs chevaux. Le chasseur était le fils Rochas.

Kasdan n’en pouvait plus. Ce n’était pas la sensation de brûlure de ses poumons. Ni sa gorge qui happait l’air à la manière d’une chaudière affamée. C’était une immense lassitude, une grande limite qui résonnait à travers tout son corps. Son seuil de tolérance était dépassé. Son énergie de sexagénaire consumée.

A cet instant, sentant que la fin était là, Kasdan serra les épaules, comme pour faciliter la tâche du chasseur. Le lasso l’entoura. La voiture ralentit. Le lien se tendit sur son ventre, compressant ses bras sur ses côtes. Mû par une inspiration, Kasdan se laissa choir brutalement. Après tout, cent dix kilos, ce n’était pas rien. Cette chute prit de court le chasseur. Le lasso se tendit encore. La tige se raidit. Le fils Rochas fut emporté par le mouvement. Kasdan espérait qu’il lâche prise. Mais il comprit, en une pensée réflexe, que le chasseur était lui-même ceinturé à la tige. Ils étaient tous deux inextricablement liés, emportés maintenant par l’élan de la voiture. Kasdan fut traîné sur plusieurs mètres alors que le 4 x 4 s’arrêtait pour de bon.

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