Jean-Christophe Grangé - Miserere

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Miserere: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sont des enfants. Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits. Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille. Mais leur pureté est celle du mal.
C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing ! en un clin d’œil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo. Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine.

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Si on pouvait prouver que la Colonie cultivait du pavot, il y aurait moyen de confondre ses dirigeants sur le plan international. Car, frontière ou pas, la culture de la drogue était prohibée à l’échelle de la planète.

75

Retour à l’hôpital. Volo n’avait aucune raison de s’arrêter en si bon chemin.

— Il voulait maintenant trouver les traces des activités centrales de la secte. La torture. Les expérimentations humaines.

Il s’orienta vers les ascenseurs. Un coup de paluche et les portes chromées s’ouvrirent. A l’intérieur de la cabine, un clavier digital. Au-dessus, un tableau de commande éteint. C’était trop beau pour continuer. Il fallait un code pour commander l’ascenseur. Le Russe se pencha et remarqua qu’il s’agissait d’un clavier à lettres. Au flanc, il composa : MISERERE. Le tableau s’alluma, prêt à l’emploi.

Il éprouva un sentiment de victoire puis, aussitôt, une crispation d’angoisse. Trop facile. L’idée d’un piège prenait forme dans son esprit. Peut-être se dirigeait-il exactement là où on l’attendait…

L’ascenseur se mit en marche. Premier sous-sol. Silence. Veilleuses. Personne. Dans du beurre, encore une fois.

Pas de murs blancs ni de linoléum mais du ciment et des ampoules grillagées. Il s’orienta vers la droite. Son malaise augmentait. Il était déjà venu ici. Il avait souffert ici. Une nouvelle porte coupe-feu. Un capteur biométrique encastré à droite. Un coup d’index et la porte s’ouvrit.

Une salle d’exposition. Dans la pénombre, des blocs de verre rétro-éclairés étaient posés sur des stèles. Remplis d’un liquide épais, ils abritaient des choses brunes, filandreuses, organiques.

Des étranges arbustes, tournoyant lentement dans la lumière rosâtre.

Des organes humains. Volo ne pouvait les identifier mais ces arabesques avaient subi un traitement particulier de conservation. Elles semblaient dures, cristallisées, à l’abri du pourrissement. Comme si on les avait vernies ou enduites de plastique.

Volokine s’approcha. Les fibres, les os, les textures… Les teintes de chaque partie offraient toutes les nuances de la circulation sanguine : cramoisi des capillaires, vermillon des veines, amarante des artères…

Une trentaine de blocs s’élevaient ainsi. Il songea au credo de la secte. Échapper à la modernité. Vivre dans la soustraction au temps. Ce lieu ne cadrait pas avec ces principes. C’était au contraire un musée futuriste, isolant des fragments humains comme auraient pu faire des extraterrestres dressant une galerie anatomique.

Il se glissa entre les stèles. Aperçut, au-delà de cette première salle, un laboratoire de recherche. Une grande pièce modulée en plusieurs sas. Parois vitrées. Tables d’opération. Lampes éteintes. Et aussi des ordinateurs, des éprouvettes, des flacons, des centrifugeuses…

Volo remarqua les dimensions étranges des tables d’opération. Trop grandes pour des animaux. Trop petites pour des hommes. Volo n’eut pas à réfléchir longtemps. Des enfants. Les expériences de la secte portaient exclusivement sur des enfants. Sans doute ceux qui avaient mué et que leur voix transformée rendait inutiles. Les Hugo Monestier, Tanguy Viesel, Charles Bellon… Combien d’autres ?

Volo sentit d’un coup le froid qui régnait dans la pièce. Il considéra à nouveau les organes prisonniers du verre et de la lumière. Il comprit. Ces organes étaient des gorges. Des larynx. Des cordes vocales. Sa pensée se précisa. Des organes qui avaient été arrachés avant de devenir impurs. Avant d’être distordus par les hormones de la puberté.

Les larmes aux yeux, Volokine tendit la main vers l’un des quadrilatères de verre.

Comme pour toucher des coraux en suspens.

À cette seconde, un faisceau lumineux jaillit, fixant ses doigts dans un halo blanc.

Il crut que sa main elle-même devenait un arbuste organique. Mais non : le rayon de lumière était celui d’une torche. Une lampe tactique, intégrée à une arme automatique.

— Avec des mains comme ça, à qui tu voulais faire croire que tu étais ouvrier agricole ?

Volokine tourna la tête et sourit. Deux hommes en vareuse noire avançaient. Il les reconnaissait : le maître d’œuvre et l’un de ses cerbères.

Les enfants de la Colonie.

Qui n’avaient pas de problèmes avec les matériaux modernes.

Ils tenaient chacun un pistolet-mitrailleur MP7 A1, de marque Heckler & Koch. Une arme de protection rapprochée conçue pour « traiter » des objectifs « durcis », comme disent les manuels spécialisés. Traduction : des hommes équipés de gilets pare-balles.

Volokine ne répondit pas. Au fond de lui, il n’avait jamais douté de cette issue. Que cherchait-il en se jetant dans la gueule du loup ? Pas de réponse dans sa petite tête de drogué suicidaire.

Pourtant, une réponse existait.

Elle surgit de l’ombre, prenant la forme d’une silhouette familière.

L’homme aux cheveux blancs se précisa à la faveur d’un bloc rétro-éclairé :

— Cédric, mon enfant. J’ai toujours su que tu nous reviendrais.

76

— Je reviens sans ma voix, fit Volokine, étonné par son propre calme. Mais avec intention de nuire.

— Bien sûr, rétorqua Bruno Hartmann. Tu es même devenu policier. Tu as toujours gardé en toi, à ton insu, ce projet secret. Revenir ici et nous détruire. D’un côté, c’est un peu ridicule. De l’autre, c’est valeureux. (L’homme sourit.) Tu étais un enfant valeureux, Cédric. Je savais qu’un jour ou l’autre, tu deviendrais pour nous une source d’ennuis.

— Pourquoi ne pas m’avoir pas tué, à l’époque ?

— Inutile. Après ta fuite, nous t’avons retrouvé. Tu avais été hospitalisé au CHU de Millau. Nous avons pris nos renseignements. Tu avais marché plus de cinquante kilomètres, brûlé, blessé, hébété. Tu avais fait du stop, en état de choc. Et tu ne te souvenais de rien, à l’exception de ton nom. Personne ne savait d’où tu venais. Pourquoi nous risquer à intervenir ? Il n’y avait aucun lien possible entre toi et Asunción.

— Vous m’avez regretté ?

Volokine avait demandé cela sur un ton ironique. Toujours ce sang-froid venu de nulle part.

— Tu étais un bon élément. Mais nous ne serions jamais parvenus au moindre résultat avec toi. Trop dur, trop chaotique. Nous avons échoué à retourner ta force pour en faire une arme constructive. Du reste, au moment où tu as fui, ta mue avait commencé.

Hartmann avança entre les colonnes rétro-éclairées. Les choses abjectes, qui tournaient lentement à l’intérieur du verre, renvoyaient des reflets d’algues sur son visage d’ancien dur à cuire. Il portait une veste de toile noire et ressemblait à un vieil acteur des années 60 dont Volokine ne se rappelait plus le nom. Kasdan aurait su, lui.

— Tu devines où nous sommes, non ? Volokine ne répondit pas.

— Dans un musée. Une galerie d’art, commencée par mon père, il y a plus de 60 ans, à Auschwitz.

Hartmann ouvrit ses bras vers les organes qui flottaient dans leurs tours de lumière rose :

— Des gorges. Trachée. Larynx. Cordes vocales. L’instrument de la voix. Le sujet des recherches de mon père. C’était sa passion. Il voulait conserver ces organes d’enfants qui avaient fait la preuve de certains prodiges. Une tradition à Auschwitz. Josef Mengele collectionnait les yeux vairons, les fœtus, les calculs biliaires. Johann Kremer les échantillons « frais » de foie. L’originalité de la collection de mon père, c’était son mode de préservation. Sa méthode préfigurait les techniques actuelles de plastination. Du formol. De l’acétone. De la résine… Mais laissons cela… L’important, c’est que nous ayons pu conserver cette collection et l’enrichir au fil des années.

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