Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Il ignora la question :
— Je veux que tu checkes les appels de Naoko depuis son portable. Vérifie aussi les mobiles des chambres voisines, à Debré.
— Pourquoi ?
— Elle n’est pas née de la dernière pluie. Elle sait qu’on va vérifier son téléphone. Procure-toi aussi les numéros des infirmières, des cabines publiques de l’hosto. Vois s’il y a là-bas des ordinateurs connectés à Internet. Trouve-moi tout ce qui est relié à l’extérieur !
— Qu’est-ce que tu cherches au juste ?
Passan retrouva le soleil. Nouvelle gifle de lumière. La rue Turbigo, quasiment déserte. On était dimanche. Pour tout le monde sauf pour lui. Il n’était plus qu’à quelques mètres de sa destination.
— Elle a réservé ses places depuis l’hosto, répondit-il enfin.
— Et alors ? On a les coordonnées du vol.
— Je suis quasiment sûr qu’elle a contacté quelqu’un d’autre.
— Qui ?
— L’assassin.
— Tu veux dire… ?
— Depuis le début, toute l’histoire est liée à son passé. Avance et rappelle-moi.
Il pila devant le 136. Machinalement, il s’observa dans le rétro. Sous l’effet du choc, ou de l’angoisse, son visage lui parut amaigri. Ses yeux mangeaient toute la figure. Sa peau lui faisait souffrir le martyre. Il avala un cachet de Fifi — plus rien ne pourrait l’endormir.
Il bondit vers le porche. Pas le code. Clé universelle. Il était déjà venu une fois chez Isabelle Zacchary après l’arrestation d’un meurtrier grâce à l’identification de son ADN. Une petite fête de flics. Du champagne tiède, une ordure sous les verrous, une vie innocente perdue à jamais.
Il se souvenait d’un appartement familial spacieux. Des jouets traînaient partout et il avait eu l’impression de voir enfin Zacchary en relief. Mariée, mère de trois enfants, occupant sa vie autrement qu’à collecter des fibres de moquette sanglante ou à analyser des résidus de salive.
Il ignora l’ascenseur et grimpa en quelques enjambées au troisième. Sur le seuil, il sentit une odeur de pain grillé et d’œufs brouillés. Il était plus de 13 heures. Le moment privilégié du brunch dominical. Des réminiscences de bagels, de cream-cheese, de saumon fumé lui montèrent à la gorge. Depuis combien de temps n’avait-il pas eu droit à un breakfast en famille ?
Il se manifesta façon flic, alternant traits de sonnette et coups de poing, jusqu’à ce qu’on lui ouvre. Le visage empourpré de colère d’Isabelle Zacchary apparut. Dès qu’elle le reconnut, ses traits se fixèrent. C’était la première fois qu’elle voyait ses brûlures de près. Elle tenta l’humour :
— Tu t’es enfin décidé à venir m’enlever ?
Il ne répondit pas : son expression était explicite. Zacchary fronça les sourcils. Ses cheveux gris cendré étaient groupés en un chignon qui lui donnait un air russe à l’ancienne.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— J’ai besoin d’un service.
— Rentre. On peut s’installer dans mon bureau. On…
— Non. Toi, viens dans le couloir.
Elle avança d’un pas. Son visage avait définitivement quitté les rives sereines du repas familial ou de l’ironie artificielle.
En quelques mots, Passan expliqua la situation. Au fil de son discours, il découvrait lui-même la logique terrifiante des évènements — une logique dont il avait été la première victime. Une imposture qui avait commencé à dix mille kilomètres et s’achèverait là-bas.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Tu as conservé les échantillons de sang de Shinji et Hiroki ? Ceux de la cabine de douche ?
— Bien sûr. L’enquête n’est pas close.
Il plongea la main dans sa poche et brandit un tube étiqueté :
— Le sang de Naoko. L’urgentiste de l’hôpital Debré me l’a filé.
— Et alors ?
— Je fais une prise de sang et on compare les quatre ADN.
L’expression de Zacchary se modifia encore. De la gravité professionnelle, elle passa à l’émotion bouleversée. Les femmes ne rigolent pas avec la maternité.
— À quoi bon ? Tu as déjà ta réponse, non ?
— Je veux en avoir le cœur net. On peut faire les tests maintenant ?
— Ça ne peut pas attendre lundi ?
Nouveau silence en guise de réponse.
Elle eut un sourire de résignation :
— Entre une seconde. Je dois téléphoner.
75
Le laboratoire d’analyses génétiques se situait à Charenton. Passan rejoignit les quais de la rive droite et fila en direction de l’autoroute de l’Est. De longs nuages noirs, effilés et menaçants, étaient de retour. Un orage planait dans l’air. L’été retrouvait sa gueule d’automne.
Passan s’attendait à ce que Zacchary le bombarde de questions, ils n’échangèrent pas un mot du trajet. En réalité, le flic dialoguait avec lui-même. Comment qualifier l’acte de Naoko ? Trahison ? Tromperie ? Imposture ? Aucun terme ne lui paraissait assez fort, assez dur. Surtout, il n’en comprenait pas la raison. Pourquoi ne lui avait-elle pas fait confiance ? Une autre femme lui aurait dit la vérité. Ils auraient pris ensemble la décision d’adopter. Ils auraient fait le voyage jusqu’au Japon…
Il comprenait maintenant pourquoi elle n’avait jamais voulu qu’il l’accompagne chez le gynécologue ni qu’il assiste à la moindre échographie. Sans compter ses soi-disant accouchements à Tokyo, « en famille »… Putain de Niakoués .
D’autres questions — des questions de flic — le taraudaient. Comment avait-elle pu simuler deux fois une grossesse sous son nez ? Il avait vu son ventre se dilater, même si Naoko ne lui proposait jamais d’y placer sa main. Il avait vu ses seins se gonfler, ses hanches prendre de l’ampleur. Et comment avait-elle fait pour la procédure d’adoption ? N’avait-elle pas eu besoin de sa signature ? N’y avait-il pas eu des réunions ? Des concertations ? Il se renseignerait. Il l’interrogerait. Il détaillerait la conspiration dans ses moindres détails.
— Tu viens ou quoi ?
Ils étaient arrivés. Il avait suivi les indications de Zacchary en mode réflexe, sans passer par la case conscience. La demi-heure de trajet s’était consumée en quelques secondes et il s’était garé sans même s’en rendre compte.
— Le directeur du labo a bien voulu venir, fit Isabelle en ouvrant sa portière. Il habite à côté.
— Pourquoi ?
— Pour mes beaux yeux.
Ils traversèrent le parvis puis gagnèrent un bâtiment anonyme. Tout était fermé. Le généticien les attendait sur le seuil. Tout de suite, Passan le relégua au rang des figurants. Il n’aurait su dire s’il était petit, grand, jeune ou âgé. Il avançait comme un condamné dans le couloir de la mort, qui ne perçoit plus la réalité qui l’entoure. Il avait hâte d’en finir. De placer sa tête sur le billot.
Le laboratoire, d’un seul tenant, était compartimenté en chambres closes dont les plafonds ne montaient qu’à mi-hauteur des murs de soutien. De loin, on aurait pu croire à des conteneurs alignés. Un bourdonnement résonnait : les salles aseptiques maintenues en permanence sous pression pour éviter toute bactérie.
À travers les lucarnes, on apercevait des paillasses, des flacons, des pipettes. Passan reconnaissait les centrifugeuses, les étuves, les ordinateurs surmontés de binoculaires. Ne manquaient que les techniciens en blouse blanche qui s’affairaient d’habitude ici.
— On prend laquelle ? demanda Zacchary.
— La prochaine à droite, répondit le scientifique en enfilant des vêtements stériles.
Sans un mot, Zacchary équipa aussi Passan : combinaison, surchaussures, charlotte en papier, gants de latex… Elle était elle-même déguisée en cosmonaute — il la retrouvait comme il l’avait toujours connue : femme de papier prête à renifler des traces d’assassin.
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