Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Il s’est avancé vers la baraque au milieu du chaos d’objets mis au rebut ; la torche qui se balançait dans sa main envoyait des signaux lumineux dans toutes les directions. « Tiens-moi ça », a-t-il dit en me la tendant et en s’inclinant sur la serrure.
Il y a eu un bruit dans la forêt, sans doute un chevreuil ou une autre bestiole, et j’ai violemment sursauté.
« Merde, tu veux bien m’éclairer, bordel ! »
J’ai braqué le faisceau sur la serrure par-dessus son épaule et il s’est mis au travail. La porte semblait munie d’une serrure simple, pour ce que j’en savais, mais Charlie s’est escrimé dessus pendant un bon moment avec ses foutus crochets — il a même dû s’interrompre pour essuyer la sueur sur son visage avec le haut de son tee-shirt.
Les minutes défilaient, me rendant de plus en plus nerveux. Pendant qu’il grommelait, j’entendais tout un tas de bruits dans la forêt et je n’aimais pas ça. Et puis, il y a eu un déclic, il a tourné la poignée et la porte s’est ouverte.
« Et voilà. » Il est demeuré immobile dans l’encadrement, me barrant le passage. De là où j’étais, j’ai senti un âcre relent de renfermé et de tabac froid jaillir de l’obscurité comme la mauvaise haleine d’une bouche à l’hygiène insuffisante. J’ai aussi reniflé une autre odeur : shit. Il a tâtonné, tourné un interrupteur et la pièce est apparue. À côté de celui qui régnait à l’intérieur, le chaos à l’extérieur avait presque l’air ordonné. Des vêtements, des pantoufles et des sous-vêtements traînaient sur la moquette grise et sale, sur les fauteuils et sur la table basse, ainsi que des emballages de pizzas ; le papier peint des murs — qui, à en juger par les motifs d’arabesques, devait dater des années 70 — était si sombre qu’il semblait recouvert de suie, sans compter les taches noires d’humidité. Un rameur trônait au milieu de la pièce, ainsi que des haltères ; une télé grand écran était posée sur une commode. Il y avait des cendriers pleins partout et des bouteilles de bière vides, dont certaines couchées sur la moquette. L’autre côté de la salle servait de chambre. Le plumard était défait et une grande armoire en chêne s’appuyait contre le mur. Par une porte entrouverte, j’ai aperçu l’émail blanc des W-C ainsi qu’une cabine de douche dont le plexiglas était fendu.
Je me suis approché de la table de nuit. Rien de particulier. Un réveil, un cendrier, une lampe bon marché, une bouteille de Jameson, un carnet. Je l’ai ouvert. Des numéros de téléphone et des initiales. J’ai cherché celles de Naomi, mais elles n’y étaient pas. J’ai ouvert le tiroir. Des chewing-gums, des Kleenex, des préservatifs Trojan « plaisir prolongé, contrôle de l’orgasme », un peu de shit dans du papier sulfurisé…
En dessous de la petite table de nuit, à même le sol, une pile de magazines. Il ne m’a fallu qu’un coup d’œil pour comprendre de quoi il retournait et j’ai avalé ma salive.
« Regarde ça », a dit Charlie d’une voix écœurée.
J’ai pivoté dans sa direction. Il désignait des jaquettes de DVD en vrac sur le lit. En m’approchant, j’ai constaté que toutes relevaient de la pornographie la plus extrême : fétichisme, bondage, avilissement, soumission, violence, animaux… Sur certaines, on distinguait des femmes attachées les bras en croix à des chaînes, feignant de grimacer — ou grimaçant réellement — de douleur sous leurs bâillons-boules et mes poils se sont hérissés sur ma nuque. Charlie, qui, d’ordinaire, était émoustillé par le plus petit bout de chair féminine, avait sur le visage une expression de profond dégoût ; je me sentais de plus en plus mal à l’idée que Naomi ait pu être conduite ici, mais rien pour l’instant — pas même le souvenir de son parfum — ne venait confirmer cette hypothèse. J’ai contourné le lit et ouvert la grande armoire. Des vêtements suspendus à des cintres, mais aussi plusieurs uniformes : une tenue de combat en tissu de camouflage, un uniforme de parade bleu nuit à ceinture blanche et boutons dorés, un autre composé d’un manteau et d’un pantalon verts, d’une chemise et d’une cravate kaki. Plusieurs paires de chaussures noires alignées au fond de l’armoire. J’ai également aperçu des casquettes, posées sur l’étagère du dessus : les tenues de Taggart quand il était dans les Marines… Je commençais à me sentir de plus en plus mal à l’aise. Si Taggart découvrait que nous avions violé son intimité, il nous tuerait — sans l’ombre d’un doute.
J’ai avisé une autre porte entre le pieu et l’armoire et je l’ai désignée à Charlie. Il a hoché la tête et nous nous sommes dirigés vers elle.
En tournant la poignée, j’ai eu un instant d’appréhension. Et un second en pressant l’interrupteur.
Une cuisine…
Comme la pièce principale, celle-ci était dans un grand désordre : des couverts et des assiettes sales dans l’évier, le plan de travail également encombré par la vaisselle de plusieurs jours. Un ordinateur était posé sur une petite table d’angle.
Charlie s’est penché dessus.
« Du matériel de pro, a-t-il dit. Putain, on dirait que Taggart s’y connaît en informatique… Il a pas peur de garder ça ici…
— Qui aurait le courage de lui rendre visite à part nous ? » ai-je objecté en respirant difficilement.
Charlie a haussé les épaules. Tout à coup, j’ai eu envie de décamper sans plus attendre, de prendre la poudre d’escampette et de retourner fissa au monde normal. La vision de cet antre exerçait une pression déplaisante sur mon crâne. Mais Charlie avait déjà allumé l’appareil.
J’ai regardé ma montre.
L’heure tournait.
S’il était ponctuel, le prochain ferry accosterait dans… quatre minutes …
Et si le téléphone ne passait pas ?
Charlie a cliqué sur les icones une par une.
Taggart se livrait à toutes sortes de trafics mais, visiblement, il n’était pas assez stupide pour en garder trace ici. Il avait sans doute une autre cache ailleurs. Un box sur le continent ? Mais où ? Charlie a ensuite passé en revue l’historique de navigation. Des sites de cul SM baptisés no-limits-ultraviolence.com, porno-violent.com ou encore porn-hell.com . J’ai frissonné. On était loin des minauderies de Cinquante nuances de Grey . Le visage de Naomi s’est imposé et j’ai brusquement eu envie de vomir.
J’ai consulté une nouvelle fois ma montre.
Le ferry devait être en train d’accoster. À l’instant même. Si Taggart était à bord, Johnny n’allait pas tarder à appeler…
C’est alors que j’ai remarqué la clé USB sur la table, posée près de l’ordi. Sa petite coque en plastique brillait et j’avais l’impression étrange qu’elle m’attendait. Qu’elle me disait : vas-y, ouvre-moi . Je l’ai attrapée, j’ai cherché la prise sur le côté et je l’ai enfoncée dedans. J’ai repoussé Charlie pour faire glisser le pointeur sur « continuer sans analyser » puis « ouvrir le dossier et afficher les fichiers ».
The Razors Edge , d’AC/DC, a retenti dans la poche de Charlie.
« Ouais ? a-t-il dit. Hein ?… Quoi ?… J’t’entends mal ! Taggart ?… Tu as bien dit Taggart ?… Johnny ?… Allô !… Merde ! »
Le fichier s’est lancé.
Une vidéo…
Elle mettait un temps infini à se charger.
« Je crois que Taggart a débarqué, a dit Charlie.
— Comment ça : tu crois ?
— J’entendais très mal.
— C’était Johnny ?
— Oui. Je crois bien qu’il a prononcé le nom de Taggart. Mais je n’en suis pas sûr… Après, on a été coupés. »
L’affolement était perceptible dans sa voix. La vidéo s’est enfin ouverte. Sur l’écran, des silhouettes vêtues de tee-shirts sans manches et de pantalons noirs. Un détail a immanquablement attiré mon attention : toutes portaient des masques. Pas des masques de carnaval, non : de simples masques blancs, avec un nez, une bouche et deux trous pour les yeux La plupart n’exprimaient rien de particulier ; un petit nombre manifestait de la tristesse ou de la joie.
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