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Jean-Christophe Grangé: La Terre des morts

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Jean-Christophe Grangé La Terre des morts
  • Название:
    La Terre des morts
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Albin Michel
  • Жанр:
  • Год:
    2018
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2226392091
  • Рейтинг книги:
    4 / 5
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La Terre des morts: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique. Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin. Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Quelques goulées de bière suffirent pour lui faire remonter l’estomac dans la gorge. Il se précipita dans les toilettes et vomit ses dernières heures — alcool, joint et cellulite des effeuilleuses. Pour un flic, Corso avait un handicap : il ne supportait pas la nuit. Ni ses horaires, ni sa faune. Ce qui faisait rêver le bourgeois et fantasmer les intellos n’était pour lui qu’un fleuve de connerie et de vices incarnés par une meute d’abrutis paresseux. Un univers faussement mythique, un monde de petits trafics, d’heures perdues à boire des coups, à pérorer et à baiser. La vanité absolue.

Passé minuit, il éprouvait une irrépressible envie de dormir, sentait les courbatures lui briser les jambes et la nausée lui tordre les boyaux. Il aurait dû plutôt être militaire, réveillé au son du clairon, ou prof de gym, à rattraper le soleil de bon matin, au pas de course.

Quand il releva la tête de la lunette des chiottes, il se sentait mieux. Il se passa de l’eau sur le visage, se brossa les dents, puis alla s’installer à son bureau. Finalement, il n’avait plus sommeil. Face à son ordinateur, il avait le choix entre deux cauchemars bien distincts : le dossier d’enquête de Bornek (il en avait fait scanner toutes les pièces) ou les premières conclusions de son instance de divorce. Il préférait encore l’horreur du premier aux mensonges du second.

Il commença par les images de la scène de dépose : le cadavre paraissait très pâle dans la lumière sourde du jour pluvieux. Sa posture était particulière : mains ligotées dans le dos, jambes repliées en position fœtale, tête rejetée en arrière dans une cambrure presque impossible. L’assassin avait attaché les poignets et les chevilles de la victime avec sa petite culotte. Ensuite, il l’avait étranglée avec son soutien-gorge — la première réflexion de Corso, plutôt absurde, avait été de s’étonner de l’extrême résistance de ces sous-vêtements de marque Princesse tam-tam.

À première vue, un viol commis par une brute qui avait pris ce qu’il avait sous la main pour immobiliser sa victime et la tuer. En réalité, les choses étaient plus compliquées. D’abord, la femme n’avait pas été violée : aucune lésion de ce côté, ni la moindre trace de sperme. Ensuite, l’assassin avait relié le soutien-gorge-garrot à la culotte dans le dos de la femme en utilisant des nœuds d’expert. Tout portait à croire qu’il l’avait ensuite balafrée et que c’était la victime elle-même qui s’était étranglée en se contorsionnant de douleur.

Les blessures au visage étaient atroces : avec son arme — couteau, cutter, en tout cas une lame très fine —, le tueur avait tranché les joues jusqu’à ouvrir la bouche jusqu’aux oreilles. Ensuite, il avait enfoncé profondément dans la gorge une pierre afin de maintenir la mâchoire ouverte. Le résultat était un cri noir et disproportionné, à la Edvard Munch. Un détail parachevait l’horreur : les vaisseaux capillaires des paupières et du blanc des yeux avaient éclaté par surpressurisation — le regard était uniformément rouge.

Considérant ces clichés, Corso n’éprouvait rien. Comme la plupart des flics, sa capacité à s’indigner face à la violence humaine avait décliné au fil des années. Il se disait simplement qu’ils avaient affaire à un monstre de première catégorie, à la fois minutieux quand il s’agissait de planifier son meurtre et totalement déjanté quand il lâchait la bride à sa cruauté.

Corso feuilleta d’autres PV. Bornek avait fait le job : rien à redire. Il ne voyait pas ce qu’il pouvait ajouter. Peut-être que le tueur connaissait Nina, peut-être qu’il ne la connaissait pas. Peut-être l’avait-il rencontrée vingt ans auparavant, peut-être seulement la veille de sa mort… Quelque part dans le temps et l’espace, il avait croisé sa route et il n’y avait aucun moyen de remonter jusqu’à ce regard meurtrier, cette présence de l’ombre.

2 heures du matin. Toujours pas sommeil. Il alla se chercher une nouvelle bière et se décida à affronter le pire : d’un clic, il ouvrit les conclusions envoyées par l’avocate et fit défiler la liste de ses défauts, de ses méfaits, de ses manquements. Tout y passait : alcoolisme, violences conjugales, absentéisme, harcèlement moral… La seule chose qu’Émiliya n’avait pas encore osée — mais il comptait sur elle en cas de besoin — était l’accusation d’attouchements sur leur fils.

Tout ça était tellement gros qu’on ne pouvait y croire — et il espérait que les juges ne tomberaient pas dans le panneau. Plus insidieuse était la manière dont Émiliya et son avocate parvenaient à transformer le moindre trait de son caractère, qualités comprises, en point négatif. Il était assidu au boulot ? C’était un père absent. Il s’occupait des devoirs de son fils, veillait à ce qu’il travaille son piano ? C’était un tyran, exigeant et autoritaire. Il s’efforçait de consacrer du temps à ses loisirs ? C’était pour l’éloigner de sa mère…

Quand les lignes à l’écran commencèrent à se troubler pour devenir des fils électriques prêts à s’enflammer, il ferma le document en se retenant de balancer son ordinateur contre le mur.

Il fallait qu’il trouve un moyen de libérer sa rage. Une seule idée lui vint : il appela Lambert, commandant du groupe 2 de la BS — les Stups.

— Lambert ? Corso.

— Ça va, ma couille ? ricana l’autre. Je croyais qu’à la BC, on se couchait à 22 heures.

— Vous avez quelque chose cette nuit ?

— Qu’est-ce que ça peut t’foutre ? T’es d’la police ?

— Je déconne pas.

Le flic eut un petit rire acide.

— Une petite perquise au cul de l’écureuil.

— Du chaud ?

— Les frères Zaraoui, mon frère. Trois ans qu’on attend ça. Selon notre source, une unité de production flambant neuve avec labo, presse hydraulique et go fast tout beau, tout chaud.

— Combien ?

— Cent kilos de résine, autant de beuh et un bon paquet de coke pas encore transformée.

Corso eut un sifflement admiratif. Il espérait une petite manœuvre pour se faire frissonner : on était tout à coup sur une opération d’envergure.

— Où ?

— Picasso.

La cité Pablo-Picasso à Nanterre était sur la top liste des QSN (quartiers sensibles de non-droit). Le niveau 1 en matière de menace et d’insécurité.

— Je tape avec vous.

— Holà mon frère, c’est les Stups ici, pas la fête des Loges.

— Je peux vous être utile. J’ai grandi là-bas.

— Pas de vantardise. En quel honneur tu déboulerais ?

— Faut que je passe mes nerfs sur quelque chose.

— On est pas un défouloir.

— Non, vraiment.

Lambert parut soudain intéressé :

— Des problèmes avec ta hiérarchie ?

— Avec mon ex. J’ai reçu les premières conclusions de son avocat pour notre divorce.

Le flic gloussa comme un dindon se faisant la voix :

— C’est ce que j’appelle un cas de force majeure. Be my guest .

4

Il n’existait pas à proprement parler de cité Pablo-Picasso. Ce qu’on appelait ainsi était un ensemble immobilier situé avenue Pablo-Picasso, à Nanterre. Les tours, imaginées par l’architecte Émile Aillaud, hautes et circulaires, arboraient sur leurs façades des motifs colorés qui évoquaient des nuages et des fenêtres en forme de gouttes d’eau. Un beau rêve d’architecte qui s’était transformé en pur cauchemar de misère et de délinquance.

Corso y avait passé son adolescence et se souvenait du moindre détail du décor : dans les parties communes, les portes étaient de couleur vive et les parois couvertes de crépis bigarrés. Dans les appartements, les murs étaient ronds et le sol couvert d’une moquette qui évoquait un gazon coupé très ras. Il y avait là beaucoup d’espace, beaucoup d’utopie, que les habitants s’étaient empressés de vandaliser, de souiller, de détruire. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse .

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