Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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Je restai donc planté là, indécis, parce que, j’avais beau avoir très envie de céder, je savais ce que dirait Harry. Il l’avait déjà dit. C’était une vérité immuable de Harry : Fais la peau aux sales types, Dexter . Pas à ta sœur. Mais Harry n’avait jamais prévu un tel scénario – comment aurait-il pu ? Il n’avait jamais imaginé, en élaborant le code Harry, que je serais confronté à une telle alternative : prendre parti pour Deborah – qui n’était pas ma vraie sœur – ou m’associer avec mon vrai frère 100% authentique pour un jeu auquel je désirais tant jouer. Harry ne pouvait pas avoir envisagé cela lorsqu’il m’avait mis sur le droit chemin. Harry ne pouvait pas savoir que j’avais un frère qui…

Mais… attendez une minute… Allô, ne quittez pas, s’il vous plaît. Bien sûr que Harry savait : Harry était là quand ça s’était passé, pas vrai ? Et il l’avait gardé pour lui, il ne m’avait jamais dit que j’avais un frère. Toutes ces années de vide et de solitude à croire qu’il n’y avait que moi… Il savait que je n’étais pas seul, il savait et il ne m’avait rien dit. L’unique renseignement important me concernant – je n’étais pas seul –, il me l’avait caché. Que devais-je vraiment à Harry, dès lors, après cette trahison monstrueuse ?

Et, plus concrètement, que devais-je à ce gros tas de chair animale qui se tortillait devant moi, cette créature qui se prenait pour ma sœur ? Que pouvais-je bien lui devoir au regard de ce qui me liait à Brian, ma propre chair, mon frère, une réplique vivante de mon propre ADN si précieux ?

Une goutte de sueur dégoulina sur le front de Deborah et atterrit dans son œil. Elle se mit à cligner frénétiquement des yeux en faisant d’atroces grimaces, dans un effort désespéré pour continuer à me regarder et évacuer la sueur de son œil en même temps. Elle avait vraiment l’air pitoyable, ligotée ainsi, à se débattre comme un vulgaire animal, un vulgaire animal humain. Pas du tout comme moi, comme mon frère ; rien à voir avec le Dexter surdoué immaculé nickel-chrome, le danseur du clair de lune corrosif et railleur, le fier Dexter et son frère.

« Alors ? » demanda Brian.

Je perçus de l’impatience dans sa voix, une réprobation, le début de la déception.

Je fermai les yeux. La pièce bascula autour de moi, s’assombrit, et je n’arrivai plus à bouger. Il y avait maman qui me regardait, sans ciller. J’ouvris les yeux. Mon frère se tenait si près derrière moi que je sentais son souffle sur ma nuque. Ma sœur me regardait, ses yeux aussi grands, aussi fixes que ceux de maman. Et le regard qu’elle m’adressait me soutenait comme celui de maman m’avait soutenu. Je fermais les yeux : maman. Je les ouvrais : Deborah.

Je levai le couteau.

Il y eut un léger bruit, et une bouffée d’air tiède vint se mêler à l’air frais du conteneur. Je me retournai brusquement.

LaGuerta se tenait dans l’entrée, un méchant petit pistolet automatique entre les doigts.

« Je savais que vous tenteriez un truc comme ça, lança-t-elle. Je devrais vous buter tous les deux. Tous les trois, même, ajouta-t-elle avec un regard pour Deborah. Ah ! fit-elle en apercevant le couteau dans ma main. Le brigadier Doakes devrait voir ça. Il ne s’est pas trompé à votre sujet. »

Et elle pointa le pistolet vers moi, à peine un quart de seconde.

Mais ce fut suffisant. Brian fut très rapide, plus rapide que je n’aurais cru possible. LaGuerta réussit toutefois à tirer un coup et Brian trébucha légèrement alors qu’il enfonçait son couteau dans le ventre de LaGuerta. Elle tira à nouveau et tous les deux se retrouvèrent à terre, immobiles.

Une petite flaque de sang commença à se former sur le sol, les sangs mêlés de Brian et de LaGuerta. Elle n’était pas profonde, ni très large, mais à la vue de cette matière infâme j’eus un mouvement de recul, comme pris de panique. Je fis deux pas en arrière et vins buter contre quelque chose qui émettait des bruits étouffés, en réponse à ma propre panique.

Deborah. J’arrachai le ruban adhésif collé à sa bouche.

« Merde, ça fait mal ! s’exclama-t-elle. Détache-moi de ce putain de truc et arrête de te comporter comme un psychopathe, OK ? »

Je baissai les yeux vers elle. Le gros scotch avait laissé une auréole de sang autour de ses lèvres, cet horrible sang rouge qui me ramenait derrière mes paupières et dans le conteneur d’autrefois avec maman. Et elle était étendue là – tout comme maman. Tout comme l’autre fois avec l’air frais qui soulevait mes cheveux sur ma nuque et les ombres noires autour de nous qui vibraient. Exactement comme l’autre fois cette façon qu’elle avait d’être étendue ligotée le regard fixe et d’attendre comme une espèce de…

« Putain, c’est pas vrai ! cria-t-elle. Allez, Dexter ! Secoue-toi. »

Et cette fois pourtant j’avais un couteau et elle était toujours incapable de se défendre, et je pouvais tout changer à présent, je pouvais…

« Dexter ? » dit maman.

Je veux dire Deborah. Bien sûr que je veux dire Deborah. Absolument pas maman, qui nous avait abandonnés là dans cet endroit, un endroit identique à celui-ci, nous avait abandonnés dans cet endroit où tout avait commencé et où tout allait peut-être finir enfin, et la dévorante absolue nécessité montée sur son grand cheval noir galopait déjà sous la lune sublime et les mille voix intérieures murmuraient : Fais-le… maintenant… fais-le et tout peut changer… comme ça devrait être… comme avant…

« Maman ? dit quelqu’un.

— Dexter, allez ! » dit maman. Je veux dire Deborah. Mais le couteau bougeait déjà. « Dexter, bordel de merde, arrête tes conneries ! C’est moi ! Debbie ! »

Je secouai la tête, et évidemment c’était Deborah, mais je ne pouvais pas retenir le couteau.

« Je sais, Deb. Je suis vraiment désolé. »

Le couteau s’éleva un peu plus. Je ne pouvais que le regarder, ne pouvais nullement le retenir. L’infime frôlement de la main de Harry m’atteignit encore, m’intimant de prêter attention et de me laisser recadrer, mais il était si faible, si ténu, et le Besoin était si grand, si fort, plus fort qu’il n’avait jamais été… car cette fois tout fusionnait, le début et la fin, et je me sentais soulevé et emporté loin de moi, le long du tunnel qui reliait le garçon assis dans le sang à cette dernière chance de tout arranger. Et tout allait changer, j’allais le faire payer à maman, lui montrer un peu ce qu’elle avait fait. Parce que maman aurait dû nous sauver, et cette fois-ci devait être différente. Même Deborah pouvait bien comprendre.

« Pose le couteau, Dexter. »

Sa voix était un peu plus calme maintenant, mais toutes les autres voix étaient tellement plus fortes que je l’entendais à peine. J’essayai de poser le couteau, je vous jure que j’essayai, mais je ne réussis qu’à l’abaisser de quelques centimètres.

« Je suis désolé, Deb. Je n’y arrive vraiment pas », dis-je, faisant un terrible effort pour parler au milieu du grondement croissant de la tourmente qui se formait en moi depuis vingt-cinq ans – mon frère et moi réunis désormais tels d’énormes nuages menaçants par une nuit de lune orageuse…

« Dexter ! » cria méchante maman qui voulait nous laisser là tout seuls dans cet horrible sang froid, et la voix de mon frère au fond de moi s’associa à la mienne pour siffler : « Salope ! » et le couteau remonta jusqu’en haut.

Un bruit sembla provenir du sol : LaGuerta ? Je n’aurais su dire, et peu importait. Il fallait que je termine, que j’aille jusqu’au bout maintenant, que je laisse les choses s’accomplir.

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