Jeff Lindsay - Le passager noir

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Le passager noir: краткое содержание, описание и аннотация

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Aussi nommé “ Voici notre cher Dexter, expert judiciaire de la police de Miami le jour, tueur en série à la pleine lune, doublement menacé. D’un côté le sergent Doakes, insensible à son apparence de gentleman, traque le « Passager Noir », l’autre moi sanguinaire et justicier de Dexter. Par ailleurs, un psychopathe particulièrement pervers laisse Dexter sans voix alors que son appétit meurtrier se réveille. Lequel de ces monstres rattrapera l’autre le premier ?

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Les superhéros ont toujours leur pire ennemi ; pour moi, c’était Doakes. Je ne lui avais strictement rien fait, et pourtant il avait décidé de me traquer et de me détourner sans pitié de ma noble mission. Moi et mon ombre. Et le plus drôle, c’était que Dexter, le consciencieux expert judiciaire en taches de sang, travaillait pour le même département de police qui l’employait : nous faisions partie de la même équipe. Etait-ce vraiment juste qu’il me poursuive ainsi, uniquement parce que de temps à autre il m’arrivait de travailler au noir ?

Je connaissais le sergent Doakes bien mieux que je ne l’aurais voulu, bien au-delà de ce qu’impliquaient nos relations professionnelles. Je m’étais chargé d’en apprendre plus sur lui pour une simple et bonne raison : il n’avait jamais pu me supporter, en dépit du fait que je mets mon point d’honneur à être charmant et enjoué avec tout le monde. Mais c’est un peu comme si Doakes se rendait compte que je simulais ; ma jovialité feinte restait sans effet sur lui.

Cette attitude, naturellement, éveilla ma curiosité. Car, vraiment, qui pouvait ne pas m’aimer ? Et donc je l’avais étudié un peu et j’y avais vu plus clair : celui qui n’aimait pas le Doucereux Dexter était un homme de 48 ans, afro-américain, détenant le record du département de police en haltérophilie. D’après les rumeurs, c’était un ancien militaire et, depuis son arrivée à Metro-Dade, il avait été impliqué dans plusieurs fusillades mortelles, qui avaient toutes été jugées légitimes par la commission des affaires internes.

Mais, plus important encore, j’avais moi-même découvert que, quelque part derrière l’intense colère qui brûlait toujours au fond de ses yeux, résonnait un écho du gloussement de mon propre Passager Noir. C’était un infime tintement tiré d’une toute petite cloche, mais j’en aurais mis ma main à couper. Doakes n’était pas seul là-dedans, lui non plus. Ce n’était pas la même chose que moi, mais ça s’en approchait, une panthère au lieu d’un tigre peut-être. Doakes était flic, mais c’était également un tueur froid. Je n’avais aucune preuve tangible, mais j’en étais aussi sûr que si je l’avais vu étrangler de ses propres mains un piéton indiscipliné.

Une personne raisonnable pourrait penser qu’il nous était facile de trouver un terrain d’entente : nous aurions pu boire le café ensemble et comparer nos deux Passagers, parler boulot et causer de nos techniques respectives de démembrement. Mais non, Doakes voulait ma peau. Et j’avais un peu de mal à partager son point de vue.

Doakes travaillait avec l’inspecteur LaGuerta à l’époque où elle avait succombé à une mort pour le moins suspecte et, depuis lors, ses sentiments envers moi avaient pris une tournure plus offensive que la simple haine. Il était convaincu que je n’étais pas étranger à cette mort. C’était absolument faux et parfaitement injuste. Je m’étais simplement contenté de regarder ; je ne vois pas où est le mal. Bien sûr, j’avais aidé le vrai tueur à s’échapper, mais quoi de plus naturel ? Y a-t-il beaucoup de gens qui livreraient leur propre frère à la police ? Surtout après le travail si soigneux qu’il venait d’accomplir.

Enfin, il faut se montrer tolérant, me dis-je toujours, ou assez souvent, en tout cas. Le sergent Doakes pouvait penser ce qu’il voulait, je m’en moquais royalement. Il existe encore très peu de lois qui interdisent de penser, quoique, à mon avis, ils doivent y travailler sérieusement à Washington. Non, quelles que soient les suspicions du bon sergent à mon égard, je n’y voyais aucun inconvénient. Mais à présent qu’il avait décidé de mettre ses pensées impures en application, ma vie ne ressemblait plus à rien. Ce déraillement n’allait pas tarder à rendre Dexter Dément.

Mais pourquoi ? Comment avait débuté cette sale histoire ? Je ne demandais rien d’autre que d’être moi-même.

CHAPITRE II

Il est des nuits, de temps à autre, où le Passager Noir doit à tout prix sortir jouer. Un peu comme un chien. On peut faire semblant au début de ne pas entendre les aboiements et les grattements devant la porte, mais on finit toujours par sortir la bête.

Quelque temps après les funérailles de l’inspecteur LaGuerta, arriva un moment où il me parut raisonnable d’écouter à nouveau les murmures qui me parvenaient du siège arrière, et de programmer une petite aventure.

J’avais repéré un camarade de jeux parfait, un agent immobilier très convaincant du nom de MacGregor. C’était un homme jovial qui adorait vendre ses maisons à des familles avec enfants. Surtout quand c’était de jeunes garçons : MacGregor raffolait des garçons entre cinq et sept ans. A ma connaissance, il s’était mortellement entiché de cinq d’entre eux, et peut-être de plusieurs autres. Il était habile et prudent, et s’il n’avait reçu la visite du Diabolique Dexter la chance aurait continué à lui sourire. Difficile d’en vouloir vraiment à la police, dans ce cas précis. Après tout, en apprenant la disparition d’un enfant, très peu de gens s’exclameraient : « Ah ha ! Qui a vendu la maison à cette famille ? »

Bien sûr, très peu de gens sont Dexter. C’est certainement une bonne chose en général, mais cette fois ce fut plutôt utile d’être moi. Quatre mois après avoir lu dans le journal un article concernant un petit garçon disparu, je lus une autre histoire similaire. Les deux enfants avaient à peu près le même âge ; ce genre de détail me met toujours la puce à l’oreille et fait naître un murmure dans les méandres de mon cerveau. “Bonjour, toi !”

J’allai donc repêcher le premier article et le comparai au second. Je remarquai que les deux fois le journal exploitait le chagrin des familles en précisant qu’elles venaient d’emménager dans une nouvelle maison. J’entendis un faible gloussement sortir de l’ombre et me penchai un peu plus sur la question.

C’était vraiment assez subtil. Le détective Dexter dut beaucoup creuser parce que, au premier abord, il ne semblait y avoir aucun lien. Lesdites familles habitaient des quartiers différents, ce qui écartait un certain nombre de scénarios. Elles ne fréquentaient pas la même église ni la même école ; elles avaient eu recours à deux compagnies de déménagement différentes. Mais lorsque le Passager Noir se met à rire, c’est qu’en général il se passe un drôle de truc. Et je finis par trouver : les deux maisons avaient été vendues par la même agence immobilière, une petite société de South Miami avec un seul employé, un homme aimable et jovial qui s’appelait Randy MacGregor.

Je creusai encore un peu. MacGregor était divorcé et vivait seul dans une petite maison en béton près de Old Cutler Road à South Miami. Il possédait un Cruiser de 26 pieds qu’il garait dans la marina Matheson Hammock, située non loin de chez lui. Le bateau devait constituer un parc pour enfants fort commode, un moyen d’emmener ses petits copains vers la haute mer, où personne ne le verrait ni ne l’entendrait effectuer ses explorations, un vrai Christophe Colomb de la douleur. Et d’ailleurs, l’océan était un endroit idéal pour se débarrasser des restes peu ragoûtants : juste à quelques kilomètres au large de Miami, le Gulf Stream formait un dépotoir quasiment sans fond. Pas étonnant que les corps des garçons n’aient jamais été retrouvés.

Cette technique me parut tellement aller de soi que j’en vins à me demander comment je n’y avais pas pensé moi-même pour recycler mes propres restes. Bougre d’idiot : je me contentais de prendre mon petit bateau pour aller pêcher et me promener dans la baie. Voilà que MacGregor, lui, avait conçu une toute nouvelle façon de passer une excellente soirée sur l’eau. C’était une idée très ingénieuse qui, d’emblée, propulsa l’agent immobilier en tête de ma liste. Vous trouverez ma réaction illogique, irrationnelle même, puisque je n’ai aucune sympathie pour les humains mais, bizarrement, j’aime les enfants. Et lorsque je trouve quelqu’un qui s’en prend à eux, c’est un peu comme si, pour éviter de faire la queue, il avait glissé un billet de vingt dollars dans la main de mon Maître d’hôtel Intérieur. J’allais me faire un plaisir de détacher le cordon de velours afin de laisser passer MacGregor devant – à supposer qu’il commette réellement les actes que je soupçonnais. Bien sûr, il fallait que je sois absolument certain. J’avais toujours évité de dépecer les mauvaises personnes ; ce serait dommage de commencer maintenant, même avec un agent immobilier. Et il me vint à l’esprit que la meilleure manière de m’en assurer serait de visiter le bateau en question.

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