Gérard Villiers - Manip à Zagreb

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Manip à Zagreb: краткое содержание, описание и аннотация

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La Mercedes se trouva bientôt à quelques mètres derrière Malko. L’homme assis à côté du chauffeur était Boza, le croate à la tête d’oiseau. Malko identifia facilement ce qu’il tenait dans ses mains : un « riot-gun » noir à plusieurs coups. Une arme capable à quelques mètres de déchiqueter n’importe quel être humain. La Mercedes accéléra encore, commençant à la doubler. son estomac se contracta : le canon du riot-gun pointait son museau par la glace ouverte de la voiture, visant la tête de Mako.

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Mélancolique, Malko regarda défiler les platanes du Ring. Bien sûr, il allait la récupérer, mais ces disputes finissaient par aigrir leurs relations. Cette fois, ce n’était pas de la faute de sa tumultueuse fiancée. Ils revenaient d’une escapade amoureuse à Paris où Alexandra avait dévalisé les couturiers. Ce n’est qu’en arrivant au terminal D de Roissy II pour attraper le vol Air France de Vienne qu’elle avait arrêté ses achats. Énorme progrès : des téléviseurs informaient désormais les passagers en temps réel des retards possibles et de leur cause ; ils n’étaient plus traités comme du bétail.

Ce qui n’était pas un luxe : en Europe, 30 % de tous les vols étaient en retard, par la faute du contrôle aérien, sans que les compagnies y soient pour quelque chose.

À l’embarquement, ils avaient encore eu une bonne surprise : étant sans bagages de soute, en dépit des multiples emplettes d’Alexandra, ils avaient pu s’enregistrer automatiquement, grâce aux nouveaux billets à piste magnétique. Fini la queue…

Lorsqu’on leur avait servi le déjeuner, Alexandra avait poussé un rugissement de joie : depuis peu, Air France offrait en Club des plats allégés. Elle s’était jetée sur un pintadeau au vinaigre de poire garanti pour 400 calories, mais comme elle avait également mangé le tournedos au romarin de Malko, le résultat n’était pas garanti, lui.

Toujours est-il qu’elle avait débarqué à Schwechat d’une humeur de rêve. L’affaire yougoslave risquait fort de troubler cette lune de miel.

* * *

Jack Ferguson, le chef de station de la Central Intelligence Agency à Vienne, toujours aussi oxfordien dans son costume croisé rayé, se pencha avec un sourire vers l’attaché-case ouvert posé sur son bureau.

— Dommage qu’on ne puisse pas se partager ce bel argent. Vous en auriez sûrement l’usage, n’est-ce pas ?

Malko s’abstint de répondre devant une provocation aussi évidente. Son château de Liezen lui coûtait chaque année plus cher. On aurait dit que des structures qui avaient résisté plusieurs siècles prenaient un malin plaisir à céder pendant la courte vie du propriétaire actuel, Son Altesse Sérénissime, le prince Malko Linge qui alignait après son nom plus de titres que de millions de dollars… Sans la CIA, Liezen n’aurait plus été depuis longtemps qu’une ruine historique. En plus, les pierres du mur d’enceinte étaient depuis peu atteintes d’une maladie mystérieuse qui ne se soignait qu’à coups de substances coûtant pratiquement le prix du caviar…

— Ne me tentez pas ! dit Malko. Expliquez-moi plutôt pourquoi vous m’avez transformé en marchand d’armes. Ce Miroslav Benkovac a pourtant l’air d’un gentil garçon…

Yeah, gentil, ricana l’Américain d’un air absent. On peut dire cela si on veut.

Il avait tiré un billet de cent dollars froissé de sa poche et le comparait à ceux des liasses neuves contenues dans l’attaché-case. Malko respecta son examen. Quelques instants plus tard, le chef de station poussa une exclamation satisfaite et arracha un des billets d’une liasse. Il étala ensuite les deux billets sur son bureau.

— Regardez, dit-il à Malko, vous ne remarquez rien ?

Malko se pencha à son tour, examinant avec soin les deux billets sans voir de différence appréciable.

— Je vois deux cents dollars, conclut-il. Qu’y-a-t-il ? Ils sont faux ?

— Pas du tout, corrigea l’Américain. Mais regardez les numéros…

Malko suivit son conseil et comprit : les deux billets appartenaient à la même série.

— Et alors ? demanda-t-il.

Jack Ferguson referma Fattaché-case et alla le ranger dans le coffre de son bureau avant de revenir s’asseoir à côté de Malko devant la table basse où était posée une cafetière.

— Ce billet a une histoire, expliqua-t-il. Il y a une semaine, un homme a été assassiné à Miami Beach. Un Yougoslave croate, un certain Boris Miletic. Sauvagement égorgé, lardé de coups de couteau. Et, en plus, on lui a arraché les yeux. Regardez.

Il tira d’un dossier quelques photos d’un visage mutilé, tellement horribles que Malko préféra ne pas s’y attarder.

— Il était en possession de ce billet ? demanda-t-il.

— Non. Ce meurtre aurait probablement été mis au compte des querelles sanglantes entre « narcos », fréquentes à Miami, s’il n’y avait pas eu un témoin. Ce Boris Miletic venait d’arriver à Miami et occupait pour quelques semaines l’appartement d’un de ses vagues cousins, un commerçant croate établi à New York. Quelques heures avant son assassinat, il avait dragué sur la plage une jeune femme, yougoslave elle aussi, qui l’avait suivi chez lui. C’est à elle qu’il a donné ce billet de cent dollars extrait d’une liasse. Celle-ci…

— Vous savez qui l’a assassiné puisqu’il y a un témoin…

— Nous ignorons encore le nom du meurtrier, mais grâce au témoignage de cette jeune femme, nous savons qu’il s’agit d’un Yougoslave assez âgé. Cachée dans la salle de bains, elle a entendu une partie de leur conversation. Le meurtrier réclamait de l’argent et les deux hommes ont évoqué un achat d’armes… Le « Homicide Squad » de Miami nous a transmis ce dossier et Langley a donné les informations à notre station de Zagreb. David Bruce, le COS, a pris contact avec les autorités locales. Boris Miletic était connu. Un peu voyou, un peu mac, il s’était récemment fait remarquer en gravitant autour du parti d’extrême-droite HSP… Ces gens-là se réclament d’Ante Pavelic, l’homme-lige des nazis. Ils militent pour une « Grande Croatie » qui engloberait pratiquement tout le territoire de la Yougoslavie actuelle. De dangereux illuminés… Autour du parti HSP, il y a des groupuscules clandestins prêts à reprendre les actions violentes des Oustachis.

« Or, Boris Miletic a disparu de Zagreb, il y a quelque temps. Aucune trace de lui jusqu’à Miami. On ne savait pas trop comment exploiter l’affaire lorsque notre ami Andrez Pecs nous a avertis qu’il avait été contacté pour un achat d’armes par un Croate, Miroslav Benkovac, qui n’agissait pas pour le compte du gouvernement croate de Zagreb. J’ai transmis au COS de Zagreb et là, bingo !

— C’est-à-dire ?

— D’après la police croate, Miletic et Benkovac appartiennent au même groupe clandestin !

— Qui est ce Benkovac ?

— Un Croate de trente ans. Il y a dix ans, il a été arrêté par la police secrète communiste yougoslave, l’UDBA, parce qu’il cherchait à créer un mouvement des Droits de l’Homme. Il a fait quatre ans de prison et lorsqu’il est sorti, il s’est enfui en Allemagne où il a survécu tant bien que mal, se joignant à un cercle d’anciens Oustachis. C’est là qu’il a lié des relations avec le HRB, groupe clandestin croate en exil, d’inspiration fasciste. Dès que la Croatie a proclamé son désir d’indépendance et commencé à s’affranchir de la tutelle de Belgrade, il a accouru à Zagreb. Son groupe clandestin d’extrême-droite prône la lutte armée contre les Serbes.

— C’est pour cela que vous allez leur donner des armes ?

Jack Ferguson eut un sourire contraint.

— La situation est compliquée. Certes, nous souhaitons que la Fédération yougoslave n’éclate pas, mais il ne faut pas que les Serbes étouffent les velléités démocratiques du reste du pays. Or, en Serbie, le Parti communiste est encore tout-puissant. La première chose qu’ils ont faite, il y a un an, c’est de confisquer les armes de la « garde territoriale » de la province croate, laissant la Croatie à la merci d’une intervention militaire serbe. Aussi, nous sommes intervenus…

— Comment ?

— Nous avons accepté de livrer des armes légères à l’État croate. De quoi équiper leur Garde nationale. Un embryon d’armée. La Présidence a donné son feu vert. À condition que notre intervention demeure discrète. C’est là que nous avons demandé la collaboration d’Andrez Pecs. Il nous a déjà souvent servi d’écran dans des opérations similaires… Comme les Croates n’ont pas un rond, la Company a financé un achat d’armes hongroises – surtout des Kalach – et on a puisé dans les réserves de l’US Army. Ces armes ont transité par la Hongrie, comme si elles venaient de Beyrouth et tout le monde a été content. Notre ambassadeur à Belgrade a pu jurer que nous n’avions fourni aucune aide aux Croates.

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