Gérard De Villiers - Magie noire à New York

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Magie noire à New York: краткое содержание, описание и аннотация

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Il resta là, secouant la tête, marmonnant des paroles inintelligibles, pleurant dans sa langouste. Malko avait honte et en même temps envie de crier de joie. Enfin, il tenait en face de lui un être qui avait connu le vrai Rudi Guern. Qui pourrait l’arracher à son cauchemar. Il laissa Isak Kulkin se calmer et entamer son crustacé, puis demanda calmement :

— Monsieur Kulkin, je vais vous poser une étrange question. Regardez-moi bien. Est-ce que je suis Rudi Guern ?

La main du violoniste resta à mi-chemin entre l’assiette et sa bouche. Sa mâchoire sembla se décrocher. Puis il posa son couvert et tenta de se lever. Malko lui mit la main sur l’épaule et le força facilement à se rasseoir. Le vieillard n’avait pas plus de force qu’un enfant.

— Je ne suis pas Rudi Guern, se hâta-t-il de préciser devant sa panique. Je vous demandais seulement si je lui ressemblais ?

Isak Kulkin regardait Malko avec un mélange de crainte et de dégoût. Il secoua la tête et murmura :

— Je… je ne sais plus. Tout cela est si loin. Peut-être êtes-vous Rudi Guern, mais pourquoi venez-vous me torturer jusqu’ici ?

Malko se pencha à travers la table. Il avait ôté ses lunettes afin que son vis-à-vis puisse voir ses yeux dorés :

— Je ne suis pas Rudi Guern, je vous le jure. Mais je veux savoir si on peut nous confondre. Parce qu’on tente de me faire passer pour lui.

Cette fois, Isak Kulkin le regarda avec un air plus normal :

— Je ne peux pas vous répondre, dit-il après quelques secondes. Il y a vingt ans que je n’ai pas vu cet homme. Il était grand et blond comme vous. Mais les traits, c’est difficile. En vingt ans, on change… Regardez-moi…

— Mais les yeux ?

Le vieux secoua la tête :

— Je ne les ai jamais vus. Il portait toujours des lunettes noires. Et puis, jamais je n’osais regarder un SS dans les yeux. Il pouvait nous tuer pour cela.

À son tour, il regardait les yeux de Malko avec suspicion. Celui-ci sentit sa raison vaciller. Soudain, Isak Kulkin sembla pris d’une inspiration subite.

— Attendez, parlez-moi… Parlez-moi beaucoup, dit-il.

Malko ne se fit pas prier, expliquant le complot ourdi contre lui, mais taisant son appartenance à la CIA. Il questionna à son tour Isak Kulkin sur sa vie. L’autre expliqua tristement :

— Avant la guerre, j’étais un des plus grands violonistes de Galicie. Les SS m’ont brisé les doigts avant de m’envoyer en camp de concentration. Toute ma famille est morte. En 1946, j’ai pu obtenir un visa pour la Grèce. Depuis, je subsiste tant bien que mal. Jusqu’à ce que je meure.

Brusquement son regard s’éclaira. Il posa sa main sur celle de Malko :

— Vous n’êtes pas Rudi Guern. Le visage, je ne m’en souvenais plus assez parce que je n’osais jamais le regarder en face. Mais la voix, je me souviens de sa voix comme si c’était hier. Elle me faisait si peur. Ce n’est pas la vôtre, je pourrais le jurer.

Le vin avait rosi ses joues et il paraissait dix ans de moins. Son regard mort avait repris un peu de vivacité. Malko sourit et dit d’une voix grave :

— Rudi Guern est mort, il y a vingt-trois ans, quelque part en Russie. Je pense que c’est une nouvelle qui vous fera plaisir.

Le vieux Juif secoua la tête et laissa tomber tristement.

— Il y a vingt-trois ans j’aurais piétiné son cadavre. Maintenant, cela ne me fait plus rien. Je suis mort moi-même. Depuis Treblinka.

— Êtes-vous prêt à témoigner que je ne suis pas Rudi Guern ? demanda Malko presque timidement.

L’autre eut un bon sourire :

— Bien sûr, si cela peut vous rendre service.

— Il va falloir que vous veniez aux USA avec moi, précisa Malko. À mes frais bien entendu.

Isak Kulkin se rembrunit :

— Aux USA ! Mais c’est un long voyage. Je suis trop vieux. Beaucoup trop vieux.

— C’est indispensable, insista Malko. Je veux que l’on vous voie en chair et en os. Vous pouvez prouver que vous étiez à Treblinka, n’est-ce pas ? Que l’on ne mette pas votre parole en doute.

Sans rien dire, Isak Kulkin remonta la manche de sa veste. Malko aperçut sur l’avant-bras gauche six chiffres tatoués en bleu. Indélébiles.

Décidément, les Allemands avaient la manie du tatouage.

— Je vous dédommagerai largement, si vous venez avec moi aux USA, proposa-t-il.

Isak secoua la tête, têtu :

— Non. Je n’aime pas voyager. J’ai déjà trop souffert dans ma vie. Maintenant, j’ai peur de tout. Ici, je parviens à manger et à payer mon loyer. Il y a du soleil. Je ne peux pas quitter ce pays. Même pour de l’argent. Qu’en ferais-je à mon âge ? Si vous voulez, je peux vous faire un témoignage écrit, que je signerai.

Malko réalisa qu’il ne convaincrait pas le vieillard. Après tout, il y avait une antenne de la CIA à Athènes. Il suffisait d’y faire enregistrer le témoignage d’Isak Kulkin.

— D’accord, dit-il. Nous allons seulement au consulat américain d’Athènes, en taxi. Dans deux heures ce sera fini.

Isak grignotait une sorte de halva, pâtisserie horriblement sucrée, avec un air gourmand. C’est tout juste s’il n’avait pas dévoré la carapace de sa langouste. Après un repas comme celui-là, il risquait de mourir d’indigestion.

Le vin lui avait rendu une partie de son assurance.

— Attendez, dit-il en pourléchant les dernières miettes, je dois terminer ma tournée dans les autres restaurants. Sinon, d’autres musiciens prendront ma place et je mourrai de faim. Vous, vous repartirez, mais moi, je reste.

Déjà, il reprenait son violon sous le bras. Il se leva et s’inclina profondément devant Malko :

— Merci infiniment pour cet excellent déjeuner, sehr geehrte Hoheit Malko! [11] Très honoré prince Malko. Je vous retrouve ici dans une vingtaine de minutes. Le temps d’aller charmer mes touristes, conclut-il avec un rire aigrelet.

Il s’éloigna d’un pas sautillant, et tourna à gauche sur le quai.

Malko avait demandé l’addition. Il avait un poids de moins sur la poitrine. Armé de l’attestation d’Isak Kulkin, il allait pouvoir contre-attaquer. La première chose était de rentrer à New York, de tout raconter à David Wise et de tendre un piège aux Russes après avoir contacté les Israéliens. De chassé, il allait devenir chasseur. En pleine euphorie, il abandonna trois billets de cent drachmes sans protester.

Le soleil brillait sur la Méditerranée. Grâce à sa rapidité il allait déjouer le plan du G.R.U. Puis, brutalement, une angoisse sourde lui tordit l’estomac. Un pressentiment comme il en avait déjà eu au cours de sa carrière.

Il bondit de sa chaise comme s’il avait été piqué par un scorpion et sortit en courant du restaurant. L’établissement voisin était presque vide et il vit immédiatement qu’Isak Kulkin n’était pas là.

Presque aussitôt, il l’aperçut, trois cents mètres plus loin, jouant à la terrasse du dernier restaurant, face à la mer.

Malko commença à courir. Le reste se passa très vite. Une femme dont il distinguait tout juste la silhouette fit signe au violoniste d’un côté de la rue à l’autre, en face du restaurant où il jouait.

Isak Kulkin termina son morceau, salua et s’engagea d’un pas vif sur la chaussée, la tête baissée. La femme l’attendait au bord du trottoir, tenant dans la main ce qui devait être un billet de banque. Malko courait à perdre haleine. La silhouette de cette femme ne lui était pas inconnue.

Mais son regard quitta la femme, fasciné par une grosse voiture noire qui venait de décoller du trottoir, à une dizaine de mètres d’Isak Kulkin. Malko hurla de toute la force de ses poumons :

— Isak, attention !

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