Gérard De Villiers - Magie noire à New York

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Magie noire à New York: краткое содержание, описание и аннотация

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Le vieillard n’était plus qu’à deux mètres du trottoir lorsque le capot massif de la voiture le cueillit à la hanche. Il sauta en l’air comme un pantin désarticulé, le violon fut projeté sur le trottoir.

La voiture n’avait pas ralenti. Le corps retomba et l’avant le heurta à nouveau. Malko entendit l’horrible choc de la tête se brisant sur les tôles du capot. Le véhicule fit une embardée, évita un trolleybus qui arrivait en face, puis tourna dans une petite rue à droite.

Hors d’haleine, Malko arriva près du corps en même temps que les clients du restaurant. Isak Kulkin n’était plus qu’un petit tas de chiffons au milieu de la rue. Sa tête tordue à un angle grotesque était écrasée comme une pêche trop mûre. Son visage n’avait pas été atteint et gardait une expression de surprise totale.

Malko se releva. Son cœur battait à grands coups dans sa poitrine. Lui seul savait qu’il venait d’assister à un crime prémédité. Un crime du G.R.U. Il fendit la foule des badauds qui accouraient de tous les restaurants. Des gamins se faufilaient entre les jambes des gens pour ramasser les pièces tombées des poches d’Isak Kulkin.

La femme qui avait appelé le violoniste avait disparu. Malko chercha vainement sa silhouette parmi les gens qui s’attroupaient de plus en plus nombreux autour du cadavre.

Soudain, sa fantastique mémoire se déclencha. Cette femme, c’était la compagne de Janos Ferenczi [12] Voir Le Dossier Kennedy. . C’était une superbe créature, une grande fille brune ; très belle, aux longs cheveux noirs, au visage hermétique et bizarre. Les Russes n’avaient jamais perdu sa trace, au contraire, ils venaient de marquer un point décisif. De détruire le dernier témoin qui pouvait faire échouer leur plan.

Il s’éloigna rapidement jusqu’à la place et monta dans un taxi. Plus rien ne le retenait au Pirée.

Tandis que défilaient les petites tavernes au bord de la mer, il essaya de faire le point.

Janos Ferenczi était un des hommes les plus dangereux qu’il ait jamais eu à combattre. En 1956, il était major dans les AVO, la police secrète hongroise. Les révoltés hongrois s’étaient emparés de lui et l’avaient collé au mur, comme tous les AVO. Il avait été fusillé devant le mur de l’Agence Reuter, au moment où les Russes reprenaient la ville. Ceux-ci avaient retrouvé le major laissé pour mort avec cinq balles dans le corps et l’avaient emmené à Moscou pour le soigner. Il avait refait surface un an après pour participer à la fin de la répression et s’était distingué par sa férocité. On l’avait ensuite revu en 1958 à Vienne comme conseiller culturel de l’ambassade. Son séjour avait coïncidé avec une épidémie de morts et de disparitions parmi les Hongrois émigrés, anciens participants de la révolte. Janos Ferenczi avait la rancune tenace.

Après l’histoire Kennedy, il avait de nouveau disparu. Maintenant Malko comprenait pourquoi les Russes l’avaient choisi, lui. Janos Ferenczi réglait ses comptes. Son imagination tortueuse avait trouvé ce moyen de se venger de Malko, tout en réalisant une excellente opération.

Malko arriva à l’Hôtel de Grande-Bretagne. Sa clé n’était pas au tableau ce qui le surprit.

— Votre ami vous attend dans votre chambre, expliqua le réceptionniste grec.

C’était le comble ! Malko hésita. Il était sûr de se trouver face à face avec Janos Ferenczi. C’était bien dans sa manière. Il fallait qu’il soit fichtrement sûr de lui ! Il jura intérieurement. C’était tentant d’abattre le Tchèque sur place. Hélas ! cela n’aurait pas résolu le problème.

— Merci, dit-il. Je monte.

La porte de sa chambre était entrouverte. Il la poussa brutalement.

Janos Ferenczi était assis sur le divan, face à lui, la main droite dans sa poche, son long corps maigre serré dans un manteau de cuir noir. Ses cheveux sombres plaqués en arrière faisaient encore plus ressortir la longue cicatrice blanche qui partageait son crâne en deux, comme s’il avait été scalpé. Souvenir de son peloton d’exécution.

Il fixa Malko avec une ironie contenue et souleva la main gauche, blanche et décharnée comme celle d’un fantôme.

— Bienvenue, prince Malko. Il y a bien longtemps que nous ne nous étions vus.

Son allemand était parfait.

Malko resta debout. Il se méfiait de Ferenczi comme d’un serpent. C’était un tueur et un être redoutablement intelligent. L’autre dut lire dans ses pensées car il sourit méchamment.

— Ne craignez rien. Je ne vous offrirai pas de cigarettes aujourd’hui… Je suis seulement ici pour vous admonester… (Il chercha le mot) paternellement. Puisque nous sommes presque de la même famille maintenant.

La famille des Atrides.

— Et aussi pour assassiner ce malheureux Isak Kulkin, cingla Malko.

Ferenczi leva les yeux au ciel :

— Mais c’est votre faute, mon cher ! Vous m’avez forcé à le tuer. Il allait faire échouer tout notre petit plan. Un risque que je n’ai pas le droit de prendre. Si cela peut rassurer votre sensibilité, il n’a pas souffert. Beaucoup moins que s’il était mort d’un cancer.

Malko s’approcha du téléphone et posa la main sur le récepteur. Si je téléphonais à la police que c’est vous qui étiez au volant de la voiture qui a renversé Isak Kulkin. Que je jure que c’est un crime, pas un accident.

Janos Ferenczi rit de bon cœur :

— Cela vous mettrait dans une situation délicate. Je possède un passeport diplomatique de la République hongroise. Alors que vous êtes un criminel nazi en fuite. Avouez que c’est une bien étrange coïncidence que le seul témoin qui ait pu vous identifier soit mort juste après votre rencontre avec lui. La police grecque aurait de quoi se poser des questions…

— On a pu vous voir voler cette voiture.

Ferenczi secoua la tête :

— Elle a déjà été volée hier soir à l’ambassade soviétique. Sans aucun indice. Plainte a été déposée immédiatement…

Un ange passa et s’enfuit, écœuré de tant de noirceur. Malko lâcha le téléphone et s’assit en face de Janos Ferenczi. Pour l’instant, il avait perdu.

— Comment êtes-vous arrivé si vite ? demanda-t-il amèrement.

Le Tchèque sourit, modeste.

— L’éventualité de votre visite à Samuel Wisenthal avait été retenue. Nous connaissons votre intelligence. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à arriver à temps. J’ai dû louer un avion.

— Que voulez-vous maintenant ?

— Mais rien, dit Janos Ferenczi. Juste bavarder un peu avec vous, puisque nous allons travailler maintenant du même côté de la barrière. J’espère que je pourrai vous faire les honneurs de mes bureaux de Budapest.

— Vous êtes très optimiste.

— Non. Réaliste. Je crois que vous tenez à la vie. Vous n’avez qu’une façon de la conserver : travailler pour nous.

— Ainsi, c’est vous qui avez monté ce coup diabolique.

— C’est moi, reconnut modestement Ferenczi. J’avais apprécié vos qualités lors de notre dernière rencontre et décidé de trouver un moyen de vous convaincre de changer de camp. Cela a été un peu long et difficile, mais j’y suis enfin parvenu.

— Pas encore, dit Malko je vais aller tout raconter à mes chefs. Ils me croiront.

— Eux peut-être. Mais les Israéliens sûrement pas. Souvenez-vous des preuves que nous avons contre vous. Avec, maintenant, le meurtre de ce pauvre Isak Kulkin qui coïncide fâcheusement avec votre passage à Athènes. Souvenez-vous d’Adolf Eichmann. Il n’y a pas de prescription pour la haine, prince Malko.

Janos Ferenczi gagnait sur les deux tableaux. Ou il récupérait un agent double, ou il supprimait un agent ennemi. Beau travail.

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