Gérard De Villiers - L’or de la rivière Kwaï

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L’or de la rivière Kwaï: краткое содержание, описание и аннотация

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Craignant le pire, il s’approcha du lit après avoir ramassé son pistolet. Penché sur le corps inerte, il découvrit encore autre chose. En plus des petites taches rouges que les électrodes avaient laissé tout autour du bout des seins, la peau de la poitrine était striée de fines coupures, presque invisibles à l’œil nu.

Mme Stanford respirait pesamment et régulièrement par le nez.

Le plus délicatement possible, il arracha le sparadrap qui couvrait les yeux et reçut le choc du regard de la femme torturée.

L’expression était égarée, farouche, avec en plus une dureté indicible. Elle reconnut Malko et s’adoucit imperceptiblement. Pourtant, dès qu’il eut arraché le sparadrap de la bouche, ses premiers mots furent :

— Je vous avais dit de ne pas venir.

Elle avait dit cela d’une voix presque normale. Étonnante femme.

Malko s’affaira autour de ses liens et la détacha entièrement.

Son corps aurait pu avoir trente ans, sauf la peau du ventre, légèrement fripée. Quand Malko l’eut détachée, elle resta immobile, à la même place, les yeux fermés, sans aucune réaction de pudeur.

Puis sa main droite monta jusqu’à sa poitrine, elle se massa doucement et laissa échapper un cri de douleur.

— Qu’y a-t-il ? demanda Malko, assis sur le bord du lit. Vous êtes blessée ?

— Les piments. Ils m’ont frottée avec des piments. Ne me touchez pas.

Il remarqua pour la première fois, plusieurs petits piments jaunes, comme celui qu’il avait croqué imprudemment, écrasés au pied du lit.

Pourquoi avait-on torturé aussi horriblement Mme Stanford ? Était-ce ceux qui avaient massacré à coups de hache la sœur de Jim ?

Il avait hâte qu’elle parlât, qu’elle lui expliquât enfin tous ces mystères, ces crimes sauvages. Quel était donc l’enjeu ?

Mais Mme Stanford dit seulement à voix basse :

— Derrière le paravent, un petit meuble, ouvrez-le. Prenez ce qui s’y trouve.

Malko obéit et revint avec un plateau en argent, une pipe à opium très belle, une lampe et un petit pot. La panoplie complète du fumeur d’opium.

Mme Stanford se leva sur un coude, prit des allumettes sur le plateau et alluma la lampe. Elle ouvrit la boîte avec une longue aiguille d’acier, cueillit une goutte grosse comme un grain de riz, la maintint au-dessus de la flamme. La boule gonfla, cloqua, prenant des reflets irisés.

Malko avait déjà vu fumer l’opium [29] Voir: Rendez-vous à San Francisco . , mais il était toujours fasciné par le cérémonial. Mme Stanford enfonça vivement la boule d’opium brûlante dans le fourneau de la pipe, approcha celle-ci de la flamme et aspira longuement.

On n’entendait plus que le grésillement de l’opium. Elle tirait à petits coups sur la pipe, ne laissant rien perdre. Puis elle se laissa aller en arrière, gardant la fumée le plus longtemps possible. Elle la recracha par petites bouffées.

Après quelques secondes de repos, elle recommença son manège comme si Malko n’était pas là.

Elle fuma six pipes coup sur coup. L’expression de son visage se modifiait au fur et à mesure. Il se détendait, les creux des joues se remplissaient, le regard vide redevenait brillant. Ses gestes étaient plus sûrs. Enfin, elle reposa la pipe sur le plateau et celui-ci par terre, et souffla la lampe.

Elle se leva et disparut dans ce qui devait être une salle de bains pour revenir enveloppée dans un peignoir de soie noire. Elle s’assit sur le lit en face de Malko.

— Que voulez-vous ? demanda-t-elle alors. Malko la regarda, un peu suffoqué.

— Comment, mais ces hommes vous torturaient. J’ai l’impression que je suis arrivé à temps ?

Un sourire imperceptible découvrit ses dents :

— Ils ne m’auraient pas tuée. Et la douleur s’oublie très vite.

— Pourquoi vous torturaient-ils ?

Elle ignora la question et dit d’une voix sèche :

— Et vous, pourquoi êtes-vous venu ?

Il raconta l’attentat dont il avait été victime et la mort de Poy.

— Je suis sûr maintenant que votre mari est vivant, conclut-il. Il faut que vous m’aidiez à le retrouver.

Elle secoua la tête lentement.

— Jim est mort.

Les yeux fixés sur le plancher ciré, elle ignorait Malko. Il revint à la charge :

— Vous ne connaissez pas les hommes qui vous torturaient ?

Elle haussa les épaules :

— Cela n’a aucune importance.

— Mais que voulaient-ils savoir ?

— Cela ne vous regarde pas.

— Pourquoi mentez-vous ? Elle le regarda bien en face :

— Je ne mens pas. Vous me posez des questions auxquelles je ne veux pas répondre.

— Et ceux qui vous ont torturée, ils vous ont bien fait parler ? fit Malko, ivre de rage.

— Non, fit-elle calmement. Personne ne me fera parler. Même les Japonais n’y sont pas arrivés.

Il la crut.

Soudain, quelque chose se brisa dans sa voix. Elle saisit Malko par les revers de son veston et son visage tout près du sien, elle souffla :

— Partez, quittez la Thaïlande. Je vous en supplie. Ne cherchez plus à retrouver Jim. Vous allez être tué. C’est idiot.

— Vous savez qu’il est vivant ?

Elle secoua la tête avec désespoir et cria :

— Non. Je ne sais rien. Mais partez, je vous en prie ! Personne ne peut plus rien pour Jim. Pas même moi…

Malko était ébranlé. Contre lui, il sentait le corps un peu maigre mais sensuel de la belle Mme Stanford. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle se laissa aller un peu plus contre lui, simulant une défaillance. C’était tentant, mais il la repoussa fermement.

— Laissez-moi vous aider, gronda-t-il. Vous êtes en danger. On vous torture pour vous faire avouer quelque chose. Je peux vous protéger. Vous savez la vérité sur Jim.

Elle secoua la tête.

— Non.

Un instant elle resta en face de lui, le toisant. Ils étaient de la même taille. Puis, il vit soudain passer une lueur indéfinissable dans son regard.

Sans transition, elle mit ses bras autour du cou de Malko, l’entraînant en arrière sur le lit. Elle était étonnamment forte, et savait parfaitement ce qu’elle voulait.

Son corps était dur comme du teck. À croire qu’elle passait sa vie à faire de la culture physique.

Elle s’allongea sur Malko et fit l’amour comme s’il avait été un esclave.

Pas une seconde elle ne quitta son regard, gardant les yeux grands ouverts, se démenant avec une rage farouche, comme si elle livrait un combat.

Un peu plus tard, à genoux sur le lit défait, elle reprit sa pipe d’opium et aspira une longue bouffée. Elle avait rajeuni de vingt ans. Malko était perplexe.

— J’aime vos yeux, dit-elle soudain. Je n’en ai jamais vu de semblables. Ils m’ont donné envie de faire l’amour. À moins que ce ne soit l’opium…

— Pourquoi avez-vous…

— Vous êtes convaincu que Jim est mort, maintenant ? demanda-t-elle.

Ainsi, même cela était calculé ! Malko se rhabilla rapidement sous son regard à la fois ironique et désespéré. Il avait nettement l’impression que Mme Stanford s’était servie de lui.

À tous points de vue.

Sans bouger, elle répéta :

— Je n’ai jamais trompé Jim en vingt ans. Maintenant il est mort, ce n’est plus la même chose.

On n’en sortait pas. Habillé, Malko se sentait tout bête à côté de cette femme nue à qui il venait de faire l’amour.

— Partez, maintenant, dit-elle.

Malko voulut faire une dernière tentative.

— Ecoutez, fit-il. Je vous jure de ne répéter à personne ce que vous me confierez. Mais dites-moi ce que ces hommes voulaient savoir ?

— Quels hommes ?

C’était sans espoir. Malko se laissa guider sur le palier. Mme Stanford avait remis son déshabillé noir et faisait de nouveau très femme du monde. Elle alluma la cage de l’escalier et descendit avec lui.

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