Gérard de Villiers - A l'ouest de Jérusalem
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- Название:A l'ouest de Jérusalem
- Автор:
- Издательство:PLON
- Жанр:
- Год:1967
- Город:Paris
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— Si je n’étais pas rentré ce soir, avertit Malko, avertissez les autorités italiennes et faites un scandale. Mais ne sortez pas tout de suite vos gros pistolets.
— N’ayez crainte, fit Chris Jones, sombrement. On ne vous laissera pas croupir ici.
Sur cette promesse rassurante, Malko remonta dans la Fiat 2300.
Lorsqu’il stoppa devant l’entrée de la propriété de l’émir, un garde en uniforme quitta l’ombre d’un grand parasol abritant son tabouret et s’approcha de la voiture. C’était un Sarde d’une cinquantaine d’années, au visage ridé et las, avec des yeux globuleux. Il salua respectueusement Malko.
— C’est une propriété privée, monsieur, dit-il. Vous n’avez pas le droit d’entrer.
— J’ai rendez-vous avec Son Excellence l’émir, dit Malko.
— Vous avez rendez-vous ? On ne m’a rien dit…
Le garde hésitait. Mais la tenue élégante de Malko sembla le rassurer :
— Laissez votre voiture ici, monsieur, dit-il. Vous suivez ce sentier jusqu’au poste de garde qui se trouve avant la maison de Son Excellence.
Malko monta lentement le sentier. De part et d’autre, il y avait de petits bungalows blancs qui paraissaient inhabités. Il arriva au grand patio qu’il avait inspecté avec ses jumelles. Un homme massif et trapu, la peau du visage brun sombre, enveloppé dans une kafixa blanche, somnolait sur un banc, la tête appuyée au mur, une vieille mitraillette Thomson entre les genoux. Les pas de Malko sur le dallage de marbre le firent sursauter. Il ouvrit les yeux, bondit sur ses pieds, l’arme braquée sur Malko. Celui-ci s’arrêta et sourit d’un air engageant.
— Je viens voir l’émir Katar, annonça-t-il en anglais.
Le gorille sembla comprendre le mot « émir ». Du bout de sa mitraillette, il désigna à Malko le passage voûté qui menait au patio. En avançant un peu, Malko vit une sorte de minuscule corps de garde vitré avec un standard téléphonique. Un Arabe en civil, sans cravate, lisait un journal. Le garde et lui échangèrent quelques phrases gutturales et le civil leva un regard éteint sur Malko ; en anglais rocailleux, il demanda :
— Qui êtes-vous, monsieur ? Son Excellence ne reçoit que sur rendez-vous.
Malko tira une de ses cartes et la jeta sur la table crasseuse.
— Portez-lui ceci, il me recevra.
L’Arabe prit la carte et examina les caractères gravés : Son Altesse Sérénissime le Prince Malko Linge. Château du Liezen. Autriche. Mâchonnant son loukoum, il mit bien cinq minutes à prendre une décision. Il ne lisait pas l’allemand, mais la longueur du titre l’impressionnait favorablement. Il se leva :
— Je vais voir si Son Excellence peut vous recevoir, annonça-t-il. Malko attendit debout. Le garde à la mitraillette derrière lui. Trois minutes plus tard, le civil était de retour ; il découvrit des dents très blanches pour une esquisse de sourire.
— Le secrétaire de Son Excellence l’émir va vous recevoir. Son Excellence vous verra plus tard. Si vous voulez me suivre.
Ils franchirent la voûte et tournèrent à droite dans le patio. Malko aperçut encore deux gardes armés de mitraillettes étalés sur des bancs. L’émir était un homme prudent.
Son guide s’arrêta devant une porte blanche ornée d’un butoir fait de trois serpents d’or et frappa un coup léger. Il y eut un bruit de serrure et un colosse café au lait, au crâne rasé, nu jusqu’à la ceinture, entrouvrit la porte. Avec ses pantalons bouffants, ses babouches et ses bourrelets de graisse, il évoquait parfaitement les personnages de La lampe d’Aladin. Sauf, évidemment, le pistolet automatique P. 08 passé dans sa ceinture de soie. Une bouffée d’air glacé frappa Malko en plein visage.
Tout le bungalow était climatisé. Une gaine de velours bleu habillait une chaîne de sûreté en acier empêchant la porte de s’ouvrir entièrement. Le colosse l’ôta, laissa entrer Malko et referma vivement la porte derrière lui, puis il donna deux tours de clef et introduisit Malko dans une pièce incroyable, disparaissant immédiatement. Resté seul, Malko regarda autour de lui.
On se serait cru au fond de l’Arabie Saoudite ou chez le capitaine Corcoran. Une immense baie vitrée donnait sur la mer. Les murs étaient vert pistache, littéralement couverts de tableaux, des Degas, un Sisley, deux Utrillo, un Renoir et une poignée de Van Gogh. Au bas mot, un petit milliard.
Sans compter l’or. Il y en avait partout : des coupes, des vases, des candélabres, des cendriers, des seaux même. À croire que l’émir continuait à attaquer les caravanes. Là où on n’avait pas pu mettre d’or, il y avait des ivoires, des laques.
À travers les interstices des tapis aux couleurs lumineuses, on apercevait le marbre noir du sol.
Un décorateur hollywoodien se serait évanoui de joie devant ce cadre. Et dire que l’émir avait été élevé en Angleterre ! Chassez le naturel, il revient au galop. Malko s’arrêta devant le portrait en pied de l’émir Katar, revêtu d’une djellaba rose, sur fond de nuages bleus, un cimeterre recourbé passé à la ceinture.
Une toux discrète fit retourner Malko. Un personnage qui aurait très bien pu être marchand de loukoum sur la grand-place de Djeddah venait de surgir d’une tenture. Malko ne saurait jamais s’il y vivait habituellement ou si la tenture dissimulait une porte. Un long nez recourbé et triste, un petit ventre rondouillard d’eunuque et une poignée de main évoquant irrésistiblement la méduse. Il s’inclina profondément devant Malko et dit d’une voix de crécelle en anglais :
— Je suis Hussein, le secrétaire de Son Excellence l’émir Abdallah Al Salind Katar. Allah Amrack.
Les mots glissaient sur sa langue comme des bonbons à la guimauve. Offrant de sa main grassouillette un fauteuil Louis XV à Malko, il entama un étonnant monologue, ponctué de petits silences, sans que Malko puisse placer un mot.
— Son Excellence ne peut vous recevoir tout de suite, expliqua-t-il. Son Excellence ne se lève jamais avant trois heures de l’après-midi. Son Excellence reçoit beaucoup : des gens du monde entier viennent en Sardaigne admirer ses réalisations. Son Excellence donne deux fois par semaine des dîners de quatorze couverts, quatorze est son chiffre porte-bonheur et Son Excellence est très superstitieuse. L’inimitable Hussein reprit son souffle et continua à dévider son dépliant publicitaire.
— Son Excellence est très bonne. Elle entretient à travers le monde un nombre prodigieux d’institutions charitables dont les bénéficiaires chantent ses louanges auprès d’Allah. Son Altesse croit à l’immortalité et à la nécessité de la charité et de la bonté.
Malko se permit un sourire tristement ironique qui échappa au secrétaire « haute-fidélité » qui continua à dévider sa mélopée.
— Tout en étant très conservateur, Son Excellence adore voyager. C’est pour éviter d’attendre les avions de ligne qu’elle a acheté son jet français, une petite merveille. Ainsi, à la fin de la semaine, Son Excellence prendra son jet pour aller au cocktail du prince de Karaman, à Barcelone. Dans ces courts déplacements, Son Excellence bien entendu n’emmène qu’un valet arabe, dont le père a servi son père, et lui-même, le fidèle secrétaire. Car Son Excellence a horreur d’avoir de l’argent sur elle. Sauf quelques pièces d’or à distribuer aux pauvres. Car, il faut le dire, Son Excellence est très généreuse. Son Excellence aime aussi beaucoup les chevaux de courses. Un de ses chevaux, « My baby », vient d’être vendu 800.000 dollars. N’est-ce pas merveilleux ? Malko s’attendait à ce que Hussein hennisse pour souligner la performance ou saute par-dessus une des bergères Louis XV. Mais le secrétaire continuait l’énumération des qualités de son maître.
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