Gérard de Villiers - A l'ouest de Jérusalem

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A l'ouest de Jérusalem: краткое содержание, описание и аннотация

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— Oh ! non, c’est pas vrai ! gémit Chris, on repart ?

— On repart, confirma Malko. Nous nous reposerons dans une semaine.

— Je voudrais bien être mort pour pouvoir dormir, soupira Milton.

— Il ne faut jamais dire des choses comme cela, fit sentencieusement Chris. Le Bon Dieu pourrait t’entendre. Et il y a suffisamment de gens qui te veulent du mal.

Cinq minutes après, ils filaient le long du lac peuplé de cygnes grisâtres et cafardeux. Quelque part dans cette Suisse bucolique et paisible, quelqu’un avait pourtant manigancé un coup assez tordu.

Herr Oeri, revenu dans son bureau, tentait de dissimuler son trouble. Il n’avait même pas remarqué l’air absent de Linda qui tapait une lettre avec une effroyable profusion de fautes d’orthographe. Elle était déjà devant son homard au Baur au Lac.

Toute à ses pensées érotiques, elle n’avait pas non plus remarqué le désarroi de son patron.

Depuis le départ de Malko, ce dernier était torturé. Prévenir la police, il n’en était pas question. Mais, étant donné l’attitude menaçante des deux inconnus, il était certain qu’un de ses gros clients allait avoir des ennuis. Et il risquait fort de découvrir le rôle joué par la banque. Ces choses-là se savent vite.

Herr Oeri hésita longtemps. Il laissa même partir Linda, cinq minutes avant six heures, sans faire la moindre remarque désagréable. Elle avait décidé d’aller chez le coiffeur.

Finalement, il prit son courage à deux mains. Il avait fauté, il fallait payer. Il décrocha son téléphone et composa un numéro. La sonnerie grelotta longtemps et Herr Oeri faillit raccrocher. Son cœur battait à grands coups dans sa poitrine. Enfin, là-bas, à l’autre bout de la Suisse, quelqu’un décrocha. Le directeur de la Société zurichoise de Dépôts avala sa salive et commença à raconter son histoire.

7

L’interminable Cadillac noire prit son virage en faisant crisser ses pneus et s’arrêta pile devant la grande porte de l’aérogare de Genève. Une énorme malle tenait tant bien que mal sur son toit, comme une vilaine excroissance. Deux porteurs s’approchèrent mais n’eurent même pas le temps de toucher à la voiture.

Personne n’était encore sorti de la Cadillac et ses vitres bleutées empêchaient de voir à l’intérieur. Mais deux hommes avaient brusquement surgi du hall, traînant un petit chariot. Pas rassurants du tout : on aurait dit des frères jumeaux. D’une maigreur effrayante, le visage piqueté de marques de petite vérole, l’air méchant, leur teint basané les désignait immanquablement comme des Arabes. Grommelant des injures inintelligibles, ils entreprirent de décharger l’énorme malle, sous le regard goguenard des porteurs. Suant, soufflant et jurant, ils firent glisser leur fardeau en prenant bien soin de ne pas érailler la peinture. En dépit de leur maigreur, ils avaient une force herculéenne. Dès que la malle fut sur le chariot l’un d’eux disparut en le poussant dans le hall. L’autre grogna une dernière injure, s’essuya le front, et, cassé en deux, ouvrit la portière arrière.

— Allah Amrack [8] Qu’Allah te protège. murmura-t-il respectueusement lorsque l’homme qui se trouvait à l’intérieur de la voiture mit pied à terre. Ce qui était d’une hypocrisie éhontée : Abdul Aziz, barbouze de Nasser, ne souhaitait qu’une chose à l’émir Abdullah Al Salind Katar : qu’il crève. Et le plus vite serait le mieux. Mais la politique a des raisons que le cœur ignore.

Le visage basané aux traits fins de l’émir Abdullah était encadré d’un turban d’une blancheur éblouissante et sous d’épais sourcils noirs ses yeux noirs brillaient d’une lueur méchante. La ruse bédouine, la rouerie et l’absence de scrupules avaient modelé ses lèvres jusqu’à en faire un trait étroit qui détonait avec le visage charnu. En dépit de son jeune âge – ses fidèles venaient de lui offrir son poids en or pour ses trente ans – il paraissait vieux et surmené. Et s’il portait un turban ce n’était pas par traditionalisme, mais parce que les lotions les plus rares et les plus coûteuses n’empêchaient pas ses cheveux de tomber. De plus, un embonpoint discret avait remplacé le torse avantageux de play-boy qui lui avait valu tant de succès chez les jeunes Anglaises de bonne famille.

L’émir passa majestueusement entre les porteurs et entra dans le hall. Le regard de ses yeux noirs était triste et froid. Il haïssait l’Europe où il n’était qu’un pèlerin folklorique.

Certes, chez lui, il était obligé de mettre les draps dans le réfrigérateur s’il voulait coucher dans un peu de fraîcheur ; sa police perpétuait les bonnes vieilles traditions de torture et de bastonnades et les buveurs d’alcool étaient roués de coups en public.

Heureusement, il y avait le pétrole qui suintait de partout dès qu’on appuyait un peu le pied, n’importe où. Ce qui suscitait bien des jalousies.

L’émir avait été à Eton, bien sûr, mais s’était vite replongé dans les subtilités de la politique moyen-orientale.

Ses ennemis disaient de lui qu’il était rusé, cruel, menteur, malhonnête, voleur, vicieux, sournois et probablement syphilitique. Comme il ne comptait aucun ami, personne ne contredisait ces calomnies. Ces appréciations dérangeaient assez peu l’émir dont le sens moral avait toujours été assez souple.

Pour l’instant, il avait peur. Depuis toujours, il avait eu horreur des dangers physiques. Et il était menacé. Même dans ce hall tranquille de l’aéroport de Genève.

Toujours escorté de Abdul Aziz, il parvint jusqu’au guichet des douanes. La malle était posée là, devant un lieutenant des Douanes helvétiques.

Celui-ci le salua respectueusement :

— Votre Excellence a-t-elle quelque chose à déclarer ?

Le ton de sa voix sous-entendait qu’il ne s’agissait que d’une simple formalité. Lorsqu’on possède un Mystère 20, de quatre millions de dollars pour se promener et un passeport diplomatique, on a droit à des égards, que diable ! Surtout, quand, en plus, on paie des impôts en Suisse.

L’émir Katar laissa tomber un regard lointain sur le fonctionnaire.

— Non, rien, merci, dit-il d’une voix chantante. Seulement quelques affaires que j’emmène en Sardaigne.

— Parfait, parfait, fit le Suisse.

Il griffonna une signature au bas d’une feuille qu’il tendit à Abdul Aziz.

— Bon voyage, Excellence.

— Merci.

Écartant les employés de la Swissair, Abdul Aziz s’empara derechef du chariot pour le pousser vers le terrain. Devant le regard légèrement étonné du lieutenant, l’émir consentit à remarquer en français :

— Mes serviteurs sont extrêmement dévoués, n’est-ce pas ?

Pour être dévoués, ils l’étaient : Abdul Aziz et son double qui répondait au doux nom de Fouad Abd el Baki poussaient déjà comme des fous le chariot à travers le terrain. Un employé épargna à l’émir les formalités de douane et de passeport et le conduisit directement sur la piste.

La Cadillac avait fait le tour, et vint s’arrêter doucement devant l’émir. Le chauffeur se précipita et ouvrit la portière. Katar se laissa tomber sur les coussins.

À travers les vitres bleutées, il vit le chariot portant la malle atteindre le Mystère 20. Malgré lui, il poussa un soupir de soulagement. La Cadillac s’arrêta devant l’avion. Katar descendit. Abandonnant la malle aux mains de l’équipage, Aziz et Abd el Baki se précipitèrent vers la passerelle. Pliés en deux ils attendirent l’émir. Ils le méprisaient et ils le haïssaient. Lui savait parfaitement que leurs ordres secrets étaient de l’abattre en dernier recours. Eux savaient qu’il savait. D’ailleurs ils en mouraient d’envie mais les ordres étaient les ordres. Onctueux, Aziz se permit d’apostropher l’émir au moment où celui-ci montait la passerelle.

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