Gérard de Villiers - A l'ouest de Jérusalem

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A l'ouest de Jérusalem: краткое содержание, описание и аннотация

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— Pas pour sauver dix mille vies, Herr Linge, dit Oeri fermement. Nous avons des principes, nous autres, en Suisse. Le premier est de ne jamais trahir la confiance de nos clients.

Malko voulut tenter un dernier essai :

— Et si je faisais don à votre banque de vingt mille dollars ? L’hésitation ne dura qu’un vingt-millième de seconde :

— Non, Herr Linge.

Le directeur de la Société zurichoise de Dépôts en tremblait d’indignation. Comme si on avait profané une hostie sous ses yeux. Malko le regarda tristement :

— M. Oeri, vous allez à l’église le dimanche ? Le Suisse le regarda avec surprise :

— Non, Monsieur, au temple, je suis luthérien. Pourquoi ?

— Pour savoir si vous aviez une conscience, dit Malko. Condamner à mort quelqu’un pour préserver vos intérêts vous semble normal ? Oeri secoua la tête :

— Je ne suis pas policier, monsieur, je suis banquier. Allez raconter votre histoire à la police. Mais je dois vous dire que je leur ferai la même réponse qu’à vous. Et qu’ils n’ont aucun moyen, Dieu merci, suivant notre Constitution, de me contraindre à donner un renseignement aussi confidentiel.

Malko réfléchissait. Il était dans l’impasse. M. Oeri se ferait couper en morceaux plutôt que de donner le nom d’un de ses clients. Il fallait pourtant qu’il ait ce renseignement. Il restait une semaine pour sauver Kitty. Il reprit, très calmement :

— Herr Oeri, je ne suis ni un aventurier, ni un plaisantin. Je travaille pour un organisme officiel. En vous taisant, vous vous rendez complice d’un crime extrêmement grave : meurtre et kidnapping. Cela glissa comme de l’eau sur les plumes d’un canard.

— Herr Linge, dit le directeur beaucoup plus sèchement, ces horreurs-là ne se passent pas chez nous et j’ajoute que tous nos clients sont parfaitement honorables.

Un reste de prudence l’empêcha d’ajouter « sauf vous ». Sa bonne conscience commençait à agacer prodigieusement Malko. Herr Oeri fournit la goutte d’eau qui fit déborder le vase :

— Herr Linge, dit-il, solennellement, je ne veux pas croire que vous soyez venu me rendre visite, uniquement dans le but de me… soutirer un renseignement de cet ordre. Nous avons assez perdu de temps avec ceci. Je suis prêt à vous écouter en ce qui concerne votre dépôt.

— Il n’y a pas de dépôt, dit Malko. Je veux seulement savoir qui possède le compte 97865. Et je le saurai…

Du coup, Herr Oeri se leva, renversant sa chaise, pris d’une fureur sacrée. Il brandit un index jaune et accusateur vers son interlocuteur : moralement il l’excommuniait, le chassait du temple. Malko avait commis le pire des crimes de lèse-majesté. Il s’était moqué de l’argent.

— Sortez, monsieur, glapit-il. Sortez ou j’appelle la police. C’est une infamie. Du chantage. En quarante ans de carrière, je n’ai jamais rencontré cela. Même ces messieurs de la Gestapo n’ont pas insisté, eux. Ils étaient corrects, monsieur, plus corrects que vous.

— Il me faut ce nom, répéta Malko. À tout prix.

Il s’était levé et se mesurait du regard avec le banquier. Celui-ci trépignait sur place.

— Jamais, monsieur, jamais, cria-t-il ; vous ne l’aurez jamais ! D’ailleurs, tenez, je vais vous dire, je suis le seul à être au courant, mon registre se trouve dans le premier tiroir de mon bureau, à gauche, et voici la clef dont je ne me sépare jamais.

Il brandit sous le nez de Malko un trousseau de clefs. Geste imprudent. La seconde suivante, il regardait avec incrédulité sa main vide. Les clefs avaient disparu dans la poche de Malko. Celui-ci dit rapidement une phrase en anglais à Chris Jones qui se plaça entre la porte et le directeur. Celui-ci mit bien dix secondes à retrouver sa voix :

— Mes clefs, mes clefs, gémit-il. Linda, la police, ce sont des gangsters !

Faiblement, il tenta de se jeter contre Malko. Le bras solide de Chris Jones l’en empêcha. Il sentit quelque chose de froid contre son cou, ouvrit la bouche pour respirer. Chris Jones y enfourna immédiatement un grand mouchoir à carreaux et appuya un peu plus le canon de son Colt cobra.

Le directeur suffoquait, moitié d’indignation, moitié à cause du mouchoir. Ses yeux pleins de larmes allaient de Malko à Chris Jones.

— Herr Oeri, dit Malko, je vous demande de ne pas bouger. Il ne vous sera fait aucun mal. Nous ne sommes pas des gangsters et nous n’en voulons pas à votre argent. Seulement un petit renseignement.

Le grognement du banquier n’avait rien d’humain quand Malko franchit la porte capitonnée du salon d’attente qu’il referma soigneusement derrière lui. Pourvu que personne n’ait entendu ! Il se retrouva dans l’entrée qu’il connaissait déjà, où donnaient plusieurs portes vitrées. Un bruit de machine à écrire venait de celle de gauche. Malko frappa un coup léger et poussa le battant. Il retint un sourire de triomphe : la pin-up qui leur avait ouvert tapait dans un coin à côté d’un grand bureau vide qui ne pouvait être que celui du directeur, les jambes découvertes jusqu’à mi-cuisse par la jupe remontée.

La jeune femme leva un œil surpris sur Malko et poussa un petit cri, en tirant sur sa jupe. Élégante mais pudique.

— Fràulein Linda ?

Malko avait pris son air le plus timide et le plus charmeur à la fois. Une coulée de miel dégoulinait des yeux d’or.

La jeune fille eut l’air stupéfait et leva des yeux énormes derrière ses lunettes.

— Oui, monsieur. Mais…

— Ach ! Linda, fit Malko, très gros client conquis, je m’intéresse déjà à vous. J’ai demandé à Herr Oeri comment vous vous appeliez… Linda rougit jusqu’aux oreilles et croisa ses jambes un peu plus haut, pivotant sur son tabouret.

Elle était mûre.

— Son Altesse plaisante, fit-elle d’une voix énamourée.

Malko avança au milieu de la pièce et sortit le trousseau de clefs.

— Linda, dit-il, Herr Oeri a besoin d’un petit service. Il voudrait le registre noir qui se trouve dans le premier tiroir à gauche de son bureau, dont voici la clef.

Minute de silence. La secrétaire regarda Malko, les clefs, la porte et Malko, puis se leva et s’approcha, la poitrine haute, mais légèrement troublée. Elle prit les clefs du bout des doigts, puis s’arrêta à mi-chemin du bureau.

— Pourquoi M. le directeur n’est-il pas venu lui-même ? fit-elle soudain, il n’aime pas que je regarde dans ses tiroirs…

Ce n’était pas encore un soupçon mais la terrible logique helvétique. Malko donna à ses yeux une expression encore plus caressante.

— C’est à cause de moi, souffla-t-il. Je voulais vous parler, à vous seule. J’ai trouvé ce petit stratagème. Et puis, Herr Oeri est très occupé avec mon secrétaire à discuter affaires. J’ai horreur de parler d’argent. Pas vous ?

— Mais pourquoi vouliez-vous me voir ? soupira Linda, faussement ingénue. Je ne vous connais pas…

Malko se rapprocha encore et effleura la main qui tenait le trousseau de clefs du bout des doigts.

— J’ai très envie de faire votre connaissance, Linda. Je n’ai pas encore d’amis à Zurich. Vous pourriez me piloter. Voulez-vous déjà dîner avec moi ce soir au Baur du Lac. Il paraît qu’ils ont reçu par avion d’Israël des homards frais. On m’en a mis deux de côté.

La poitrine de Linda se souleva langoureusement. Le Baur au Lac est l’hôtel le plus snob et le plus cher de Zurich. Et un homme qui fait venir ses homards par avion ne peut être qu’un gentleman.

— J’essaierai de venir, soupira-t-elle. Mais je ne sais pas… Malko se pencha encore et ses lèvres effleurèrent son cou ; elle frissonna sans se reculer. Au contraire, appuyée au bureau, elle se cambra un peu plus, faisant saillir une croupe ronde. Derrière ses lunettes, ses yeux avaient pris une expression toute mouillée. Avec les bas noirs, elle était finalement assez appétissante. Mais l’heure n’était pas à la bagatelle.

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