Pierre Lemaitre - Alex

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Alex: краткое содержание, описание и аннотация

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Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante.Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée, livrée à l'inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne.Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve l'extraordinaire talent de l'auteur de
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— Jean, je t’ai prévenu la dernière fois, je ne veux plus être ton témoin, tu le sais ! En aucun cas.

— Je sais, Camille, pas d’inquiétude. Je me tiens à la rampe.

— Je te fais confiance ?

— Absolument.

— Là, tu me fais vraiment peur.

— Toi, de ton côté ?

Camille consulte l’heure.

— On a prêté de l’argent à la sœur, on a été appelé par la sœur, on est entré dans l’hôtel de la sœur.

— Bien. Ça va tenir ?

— Ça va aller. Maintenant, c’est une question de patience. J’espère que le juge…

— Sur ce coup-là, il est parfait.

— Bien. Alors, pour le moment, le mieux, c’est de dormir.

Et c’est la nuit.

Il est trois heures du matin. Ç’a été plus fort que lui et pour une fois, il a réussi. Cinq coups, pas un de plus. Les voisins aiment bien Camille, mais tout de même, sortir un marteau et taper dans les murs à trois heures du matin… Le premier coup surprend, le deuxième réveille, le troisième interroge, le quatrième scandalise, le cinquième décide à taper du poing sur le mur… mais pas de sixième, tout se tait, Camille peut accrocher l’autoportrait de Maud au mur de son salon, le clou tient bon. Camille aussi.

Il a voulu attraper Louis à la sortie de la Brigade mais Louis était déjà parti, s’est défilé. Il le verra demain. Que lui dira-t-il ? Camille fait confiance à son intuition, à la situation, il va garder le tableau, il va remercier Louis, beau geste, et le rembourser. Ou peut-être pas. Cette histoire de deux cent quatre-vingt mille euros lui tourne dans la tête.

Depuis qu’il vit seul, il dort toujours les rideaux ouverts, il aime bien que le jour le réveille. Doudouche est venue contre lui. Pas moyen de trouver le sommeil. Il passe le reste de la nuit dans le canapé, face au tableau.

L’interrogatoire de Vasseur est une épreuve, bien sûr, mais ce n’est pas la seule chose.

Ce qui est né en lui, l’autre nuit, dans l’atelier de Montfort, ce qui l’a assailli dans la chambre d’hôtel face au cadavre d’Alex Prévost est maintenant devant lui.

Cette affaire lui a permis d’exorciser la mort d’Irène, de solder ses comptes avec sa mère.

L’image d’Alex, petite fille au visage ingrat, l’envahit à pleurer.

Son écriture maladroite dans son journal, ces objets dérisoires, cette histoire, tout cela lui brise le cœur.

Il a le sentiment qu’au fond, il est comme les autres.

Pour lui aussi, Alex a été un instrument.

Il s’est servi d’elle.

Au cours des dix-sept heures suivantes, Vasseur est extrait trois fois de cellule, reconduit dans le bureau de la Brigade. Armand le reçoit deux fois, puis Louis. On vérifie des détails. Armand lui soumet les dates exactes de ses séjours à Toulouse.

— Vingt ans plus tard, quelle importance ? explose Vasseur.

Armand répond du regard, vous savez, moi, je fais ce qu’on me dit de faire.

Vasseur signe tout ce qu’on veut, reconnaît tout ce qu’on veut.

— Vous n’avez rien contre moi, rien du tout.

— Dans ce cas, répond Louis lorsque c’est lui qui mène l’interrogatoire, vous n’avez rien à craindre, monsieur Vasseur.

Le temps s’étire, les heures passent, Vasseur sent que c’est de bon augure. On l’a extrait une dernière fois pour lui soumettre les dates auxquelles il a rencontré Stefan Maciak, dans le cadre de ses tournées.

— Rien à foutre, a décrété Vasseur en signant.

Il regarde l’horloge murale. Personne n’a rien à lui reprocher.

Il ne s’est pas rasé. La toilette, du vite fait.

On vient de le faire monter, une nouvelle fois. C’est au tour de Camille de parler. Tout de suite, dès l’entrée, regard à l’horloge murale. Il est vingt heures. La journée a été longue.

Vasseur est victorieux et s’apprête au triomphe.

— Alors, capitaine ? demande-t-il tout sourires. On va devoir se quitter bientôt, c’est sans regret ?

— Pourquoi bientôt ?

Il ne faudrait pas prendre Vasseur pour un être primaire, il a une sensibilité de pervers, aiguisée, il a des antennes. Et il sent le vent, tout de suite. La preuve, il ne dit rien, il blêmit, croise les jambes nerveusement. Il attend. Camille le regarde un long moment sans un mot. Ça ressemble à ces épreuves où le perdant est celui qui ne tient plus. Le téléphone sonne. Armand se lève, s’avance, décroche, dit allô, écoute, dit merci, raccroche, Camille, qui n’a toujours pas quitté Vasseur du regard, dit simplement :

— Le juge vient d’accepter notre demande de prolonger la garde à vue de vingt-quatre heures, monsieur Vasseur.

— Je veux le voir, le juge !

— Hélas, monsieur Vasseur, trois fois hélas ! Le juge Vidard est désolé de ne pouvoir vous recevoir mais sa charge de travail ne le permet pas. Nous allons devoir cohabiter encore un peu, c’est sans regret ?

Vasseur tourne la tête dans tous les sens, il se veut démonstratif. Il étouffe un rire, c’est pour eux qu’il est navré.

— Et après, vous ferez quoi ? demande-t-il. Je ne sais pas ce que vous avez dit au juge pour obtenir cette prolongation, quel mensonge vous avez employé, mais que ce soit maintenant ou dans vingt-quatre heures, vous allez devoir me relâcher. Vous êtes…

Il cherche le mot.

— Pathétiques.

On le reconduit. On ne l’interroge quasiment plus. On pourrait tenter de l’user, Camille pense que c’est mieux de cette manière. Service minimum. Ce sera le plus efficace. Ne rien faire, ou presque, c’est pourtant bien difficile. Chacun se concentre sur ce qu’il peut. On imagine l’issue, on imagine Vasseur enfilant sa veste, resserrant sa cravate, on pense au sourire qu’il adressera à l’équipe, aux mots qu’il trouvera et dont il doit déjà rêver.

Armand a déniché deux nouveaux stagiaires, l’un au deuxième, l’autre au quatrième. Il va faire le plein de cigarettes, de stylos, ça lui prend pas mal de temps. Ça l’occupe.

En milieu de matinée a commencé un étrange chassé-croisé. Camille essaye de prendre Louis à part, pour cette histoire de tableau, mais les choses ne se passent pas comme prévu. Louis est appelé plusieurs fois à l’extérieur, Camille sent la gêne monter entre eux. Tandis qu’il tape ses rapports, l’œil la moitié du temps rivé à la pendule, il comprend que l’initiative de Louis complique bigrement leur relation. Camille va dire merci, mais quoi ? Il va le rembourser, et après ? Dans le geste de Louis, il discerne un peu de paternalisme. Plus le temps passe, plus il a l’impression que Louis lui donne une leçon, avec cette histoire de tableau.

Vers quinze heures, ils se trouvent enfin seuls dans le bureau. Camille ne réfléchit pas, il dit merci, c’est le premier mot qui vient.

— Merci, Louis.

Il faut ajouter quelque chose, on ne peut pas se contenter de ça.

— Ça…

Mais il s’arrête. À l’attitude interrogative de Louis, il comprend l’ampleur de son erreur. Cette histoire de tableau, Louis n’y est pour rien.

— Merci, pour quoi ?

Camille improvise :

— Pour tout, Louis. Pour ton aide… dans tout ça.

Louis fait « oui », étonné, ça n’est pas dans leurs habitudes de se dire des choses comme ça.

Camille espérait dire quelque chose de juste, il vient de le faire, surpris lui-même de cet aveu auquel il ne s’attendait pas.

— C’est un peu mon retour, cette affaire. Et je ne suis pas un type très facile à vivre, alors…

La présence de Louis, ce garçon mystérieux qu’il connaît si bien et dont il ne sait rien, l’émeut soudain, plus peut-être que la réapparition du tableau.

On a remonté Vasseur une nouvelle fois, pour contrôler des détails.

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