Pierre Lemaitre - Alex

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Alex: краткое содержание, описание и аннотация

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Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante.Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée, livrée à l'inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne.Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve l'extraordinaire talent de l'auteur de
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— Oui, Thomas ?

Camille est vraiment au bout du rouleau avec cette histoire. Plus ça avance et plus… Il fatigue.

— Il a commencé à violer sa sœur en 1986, dit-il.

Elle allume une cigarette.

— Vous la connaissiez à cette époque, elle vous en a parlé ?

— Oui.

C’est une réponse ferme. Genre, je vois où vous voulez en venir, on ne va pas y passer des heures.

— Oui… et quoi ? demande Camille.

— Oui et rien. Vous vouliez quoi, que je porte plainte à sa place ? À quinze ans ?

Camille se tait. Il aurait bien des choses à dire s’il n’était pas aussi épuisé mais il a besoin de renseignements.

— Que vous disait-elle ?

— Qu’il lui faisait mal. Chaque fois, il lui faisait mal.

— Vous étiez intimes… comment ?

Elle sourit.

— Vous voulez savoir si on couchait ensemble ? À treize ans ?

— Alex avait treize ans. Vous, quinze.

— C’est vrai. Alors, oui. J’ai fait son éducation, comme on dit.

— Votre relation a duré combien de temps ?

— Je ne sais plus, pas longtemps. Vous savez, Alex n’était pas vraiment… motivée, vous voyez ?

— Non, je ne vois pas.

— Elle faisait ça… pour se distraire.

— Une distraction ?

— Je veux dire… Ça ne l’intéressait pas vraiment, une relation.

— Mais vous avez su la convaincre.

Ça ne lui plaît pas trop, cette sentence, à Reine Leroy.

— Alex faisait ce qu’elle voulait ! Elle était libre !

— À treize ans ? Avec le frère qu’elle avait ?

— Volontiers, reprend Louis. Je pense en effet que vous pouvez nous aider, monsieur Vasseur.

Il semble toutefois assez préoccupé.

— Mais d’abord, juste un point de détail. Vous ne vous souvenez pas de M. Maciak, cafetier à Épinay-sur-Orge. Pourtant, d’après les registres de Distrifair, en quatre ans, vous avez fait pas moins de sept visites chez lui.

— J’en visitais, des clients…

Reine Leroy écrase sa cigarette.

— Je ne sais pas ce qui s’est exactement passé. Un jour, Alex a disparu, plusieurs jours. Et quand elle est revenue, c’était fini. Elle ne m’a même plus adressé la parole. Ensuite, mes parents ont déménagé, nous sommes partis, je ne l’ai plus jamais revue.

— C’était quand ?

— Je ne pourrais pas vous dire, c’est loin, tout ça. Une fin d’année. 1989, par là… Je ne saurais pas dire.

56

Au fond du bureau, Camille continue d’écouter. Et il dessine. De mémoire, toujours. Le visage d’Alex, treize ans à peu près, sur la pelouse de la maison de Normandie, elle pose avec sa copine, elles se tiennent par la taille, un gobelet en plastique à la main. Camille essaye de retrouver le sourire qu’il y a sur cette photo. Le regard, surtout. C’est ce qui lui manque le plus. Dans la chambre de l’hôtel, elle avait les yeux éteints. Le regard, ça lui manque.

— Ah, dit Louis. Jacqueline Zanetti maintenant. Elle, vous la connaissez mieux ?

Pas de réponse. La nasse se referme. Louis ressemble à l’idée qu’on se ferait d’un notaire de province, scrupuleux, attentionné, méticuleux, ordonné. Chiant.

— Dites-moi, monsieur Vasseur, vous travaillez pour Distrifair depuis combien de temps ?

— J’ai commencé en 1987, vous le savez très bien. Je vous préviens, si vous avez été voir mon employeur…

— Oui ? interrompt Camille du fond du bureau.

Vasseur se retourne, furieux.

— Si on a été le voir, dites-vous, répète Camille. J’ai l’impression qu’il y a une nuance de menace dans votre phrase. Allez-y, poursuivez, ça m’intéresse beaucoup.

Vasseur n’a pas le temps de répondre.

— Vous êtes entré à quel âge chez Distrifair ? demande Louis.

— Dix-huit ans.

Camille intervient de nouveau :

— Dites-moi…

Vasseur ne cesse de se tourner vers Louis et Armand, de se retourner vers Camille, alors, il se soulève, pose rageusement sa chaise de biais pour pouvoir les affronter ensemble sans se déhancher.

— Oui ?

— Ça se passait bien avec Alex, à cette époque ? demande Camille.

Thomas sourit :

— Mes rapports avec Alex se sont toujours bien passés, commissaire.

— Commandant, corrige Camille.

— Commandant, commissaire, capitaine, je m’en fous, moi.

— Et vous partez en formation, reprend Louis, la formation organisée par votre entreprise, nous sommes en 1988, et…

— Bon, ça va, OK, Zanetti, je la connais. Je l’ai baisée une fois, on va pas en faire un plat !

— Vous êtes en formation à Toulouse trois fois une semaine…

Thomas fait une moue, je n’en sais rien, si vous pensez que je me souviens de ça…

— Si si, l’encourage Louis, je vous assure, on a vérifié, trois fois une semaine : du 17 au…

— Bon, OK, trois fois, OK !

— On reste calme…

C’est Camille, à nouveau.

— Votre truc, ça fait un peu vieux sketch, dit Thomas. Le golden boy qui dépouille le dossier, le clodo qui interroge et le nain qui fait ses coloriages au fond de la classe…

Le sang de Camille ne fait qu’un tour. Il se propulse hors de sa chaise, se précipite. Louis s’est levé, il a posé sa main sur la poitrine de son chef et fermé les yeux comme un type qui prend sur soi, c’est souvent sa manière de faire avec Camille, il mime le comportement à adopter en espérant que le commandant va se synchroniser mais, cette fois, ça ne sert à rien.

— Et toi, gros con, ton sketch : « Oui, je la baisais à dix ans et c’était vachement bon », tu penses que ça va te conduire où ?

— Mais… je n’ai jamais dit ça !

Offensé, Thomas.

— Vous me prêtez des propos, vraiment…

Il est très calme mais semble très contrarié.

— Je n’ai jamais dit des horreurs pareilles. Non, ce que j’ai dit…

Même assis, il est plus grand que Camille, ça fait drôle. Il prend son temps. Il appuie sur les mots.

— Ce que j’ai dit, c’est que j’aimais beaucoup ma petite sœur. Énormément. Il n’y a rien de mal à ça, j’espère. Ça n’est pas puni par la loi, au moins ?

Air offusqué. Il ajoute, stupéfait :

— L’amour fraternel tombe sous le coup de la loi ?

Horreur et putréfaction. C’est ce qu’il a l’air de dire. Mais son sourire évoque tout autre chose.

Anniversaire. Cette fois, on a une date certaine. Au dos, M me Vasseur a écrit : « Thomas 16 décembre 1989 ». Ses vingt ans. La photo est prise devant la maison.

— Une SEAT Malaga, a dit fièrement M me Vasseur. D’occasion, hein, sinon je n’aurais pas eu les moyens.

Thomas est accoudé à la portière grande ouverte, pour qu’on voie les sièges en simili, sans doute. Alex est à côté de lui. Pour la photo, il a passé son bras autour des épaules de sa sœur, protecteur. Quand on sait, on voit les choses différemment. Comme la photo est assez petite, Camille a dû regarder le visage d’Alex à la loupe. La nuit, il ne dormait pas, il l’a dessiné de mémoire, il a eu du mal à le retrouver. Elle ne sourit pas sur cette photo. C’est en hiver, elle est vêtue d’un manteau épais mais on sent qu’elle est encore très maigre, elle a treize ans.

— Et ça se passait comment entre Thomas et sa sœur ? a demandé Camille.

— Oh, très bien, a dit M me Prévost. Il s’est toujours beaucoup occupé de sa sœur.

« Thomas vient dans ma chambre. Presque tous les soirs. Maman le sait. »

Thomas regarde sa montre avec agacement.

— Vous avez trois enfants…, dit Camille.

Thomas sent le vent tourner. Réticent.

— Oui, trois.

— Il y a des filles dans le paquet ? Deux, je crois, non ?

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