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Pierre Lemaitre: Alex

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Lemaitre: Alex» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2011, ISBN: 978-2226218773, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Pierre Lemaitre Alex

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Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante.Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée, livrée à l'inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne.Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve l'extraordinaire talent de l'auteur de .

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— Quand même, a dit Le Guen, qui fait vraiment ce qu’il peut pour Camille, éviter les vivants, c’est pas une perspective. Autant faire croque-mort.

— Mais…, a répondu Camille, c’est exactement ce qu’on est !

Ils se connaissent depuis vingt ans, ils s’estiment, ils ne se craignent pas. Le Guen est un Camille qui aurait renoncé au terrain, Camille, un Le Guen qui aurait renoncé au pouvoir. Principalement, ce qui sépare les deux hommes, c’est deux grades et quatre-vingts kilos. Et trente centimètres. Exprimé de cette manière, ça semble énorme comme différence et c’est vrai que lorsqu’on les voit ensemble, c’est à la limite de la caricature. Le Guen n’est pas très grand mais Camille, lui, est très petit. Un mètre quarante-cinq, vous imaginez, il regarde le monde par en dessous, comme un enfant de treize ans. Il doit ça à sa mère, Maud Verhœven, artiste peintre. Ses toiles figurent au catalogue d’une dizaine de musées internationaux. Immense artiste et grande fumeuse qui vivait noyée dans la fumée de cigarettes, un halo permanent, l’imaginer sans ce nuage bleuté, impossible. C’est à cela que Camille doit ses deux qualités les plus remarquables. De l’artiste, il tient un don inouï pour le dessin et de la fumeuse invétérée, l’hypotrophie fœtale qui a fait de lui un homme d’un mètre quarante-cinq.

Il n’a quasiment jamais rencontré de gens qu’il puisse regarder de haut. L’inverse, en revanche… Une taille pareille, ce n’est pas seulement un handicap. À vingt ans, c’est une humiliation effroyable, à trente, une malédiction, mais dès le début on comprend que c’est une destinée. Le genre de truc qui vous fait employer des grands mots.

Grâce à Irène, la taille de Camille était devenue une force. Irène l’avait grandi de l’intérieur. Jamais Camille n’avait été aussi… Il cherche. Sans Irène, même les mots lui manquent.

Au contraire de Camille, Le Guen fait dans le monumental. Il pèse, on ne sait pas vraiment combien, il ne dit jamais son poids, certains disent cent vingt, d’autres cent trente, il y en a même pour aller encore plus loin, ça n’a plus aucune importance, Le Guen est énorme, pachydermique, avec de grandes bajoues de hamster mais comme il a un regard clair, qui déborde d’intelligence, personne ne peut l’expliquer, les hommes ne veulent pas l’admettre, les femmes sont à peu près toutes d’accord : le divisionnaire est un homme extrêmement séduisant. Allez comprendre.

Camille a entendu Le Guen hurler. Il n’est pas impressionné par les bourrasques du divisionnaire. Depuis le temps… Il décroche calmement, compose le numéro :

— Je te préviens, Jean, j’y vais, sur ton histoire d’enlèvement. Mais tu la refiles à Morel dès qu’il revient parce que… (il prend son élan et martèle chaque syllabe avec une patience qui ressemble à une menace :)… je ne ferai pas cette affaire !

Camille Verhœven ne crie jamais. Rarement. C’est un homme d’autorité. Il est petit, chauve, léger mais tout le monde le sait, Camille, c’est une lame. D’ailleurs, Le Guen ne répond pas. Certaines mauvaises langues disent qu’entre eux, c’est Camille qui porte la culotte. Ça ne les fait pas rire. Camille raccroche.

— Et merde !

C’est vraiment la cerise. D’autant que ça n’arrive pas tous les jours, un enlèvement, on n’est pas au Mexique, ça aurait pu arriver à un autre moment, quand il est en mission, en repos, ailleurs ! Camille tape du poing sur la table. Au ralenti, parce qu’il est un homme mesuré. Même chez les autres, il n’aime pas les débordements.

Le temps presse. Il se lève, attrape son manteau, son chapeau, descend rapidement les marches. Il est petit, Camille, mais il marche lourdement. Jusqu’à la mort d’Irène, il avait le pas plutôt léger, elle lui disait même souvent : « Tu as une démarche d’oiseau. J’ai toujours l’impression que tu vas t’envoler. » Irène est morte il y a quatre ans.

La voiture stoppe devant lui. Camille grimpe.

— Tu t’appelles comment, déjà ?

— Alexandre, patr…

Il se mord la langue. Tout le monde sait ici que Camille déteste le coup du « patron ». Il dit que ça fait hôpital, série TV. C’est bien son genre, les jugements à l’emporte-pièce. Camille est un non-violent avec des brutalités. Il s’emporte parfois. Il était déjà d’un caractère assez entier, avec l’âge, avec le veuvage, il est devenu un peu ombrageux, irritable. Au fond, c’est un impatient. Irène demandait déjà : « Mon amour, pourquoi es-tu toujours autant en colère ? » Du haut, si l’on peut dire, de son mètre quarante-cinq, Camille répondait, surjouant l’étonnement : « Oui, c’est vrai, ça… Aucune raison d’être en colère… » Colérique et mesuré, brutal et manœuvrier, il est assez rare que les gens le comprennent du premier coup. L’apprécient. C’est aussi parce qu’il n’est pas très gai. Camille ne s’aime pas beaucoup.

Depuis qu’il a repris le travail, presque trois ans, Camille accepte tous les stagiaires, une aubaine pour les chefs de service qui ne veulent pas s’en encombrer. Lui, ce qu’il ne veut pas, depuis que la sienne a explosé, c’est reformer une équipe stable.

Il jette un œil à Alexandre. Une tête à s’appeler autrement mais sûrement pas Alexandre. N’empêche, il est suffisamment Alexandre pour le dépasser de quatre têtes, ce qui n’est pas un exploit, et il a démarré avant que Camille en donne l’ordre, ce qui est au moins un signe de tonicité.

Alexandre file comme une flèche, il aime conduire et ça se voit. On dirait que le GPS peine à rattraper le retard qu’il a pris au départ. Alexandre veut montrer au commandant qu’il conduit bien, la sirène hurle, la voiture traverse avec autorité les rues, les carrefours, les boulevards, les pieds de Camille ballottent à vingt centimètres du sol, il se tient de la main droite à la ceinture de sécurité. Il leur faut moins de quinze minutes pour être sur place. Il est vingt et une heures cinquante. Bien qu’il ne soit pas très tard, Paris a déjà l’air assoupi, serein, pas vraiment le genre de ville où on enlève les femmes. « Une femme », a dit le témoin qui a appelé la police. Il était visiblement en état de choc : « Enlevée, sous mes yeux ! » Il n’en revenait pas. Il faut dire, ça n’est pas fréquent, comme expérience.

— Arrête-moi là, dit Camille.

Camille sort, assure son chapeau, le garçon repart. On est au bout de la rue, à cinquante mètres des premières barrières. Camille termine à pied. Quand il a le temps, il tâche toujours de prendre les problèmes de loin, c’est sa méthode. Le premier regard compte beaucoup, autant qu’il soit panoramique parce qu’après, on est dans le détail, dans les faits, innombrables, aucun recul. C’est la raison officielle qu’il se donne pour être descendu à une centaine de mètres de l’endroit où il est attendu. L’autre raison, la vraie, c’est qu’il n’a pas envie d’être là.

En s’avançant vers les voitures de police dont la lumière des gyrophares éclabousse les façades, il cherche à comprendre ce qu’il éprouve.

Son cœur cogne.

Il ne se sent vraiment pas bien. Il donnerait dix ans de sa vie pour être ailleurs.

Mais aussi lentement qu’il s’approche, le voici quand même arrivé.

Ça s’est passé à peu près comme ça, quatre ans plus tôt. Dans la rue qu’il habitait, qui ressemble un peu à celle-ci. Irène n’était plus là. Elle devait accoucher, un petit garçon, dans quelques jours. Elle aurait dû être à la maternité, Camille s’est précipité, il a couru, il l’a cherchée, ce qu’il a fait cette nuit-là pour la retrouver… Il était comme fou mais il a eu beau faire… Après, elle était morte. Le cauchemar dans la vie de Camille a commencé par une seconde semblable à celle-ci. Alors il a le cœur qui cogne, qui rebondit, ses oreilles bourdonnent. Sa culpabilité, qu’il croyait assoupie, s’est réveillée. Ça lui donne des nausées. Une voix lui crie de s’enfuir, une autre d’affronter, sa poitrine est serrée comme dans un étau. Camille pense qu’il va tomber. Au lieu de ça, il déplace une barrière pour entrer dans le périmètre sécurisé. L’agent de faction lui adresse de loin un petit signe de la main. Si tout le monde ne connaît pas le commandant Verhœven, tout le monde le reconnaît. Forcément, même s’il n’était pas une sorte de légende, avec cette taille-là… Et cette histoire-là…

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