Fred Vargas - L'Homme aux cercles bleus

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L'Homme aux cercles bleus: краткое содержание, описание и аннотация

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« Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent à la nuit, tracés en bleu sur les trottoirs de la ville. Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent.
Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite « suintent » la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l’anodin saugrenu on passera au tragique. « Commencez ce livre, vous ne pourrez plus vous l’arracher des mains. Quant à savoir dans quel rayon le classer, peu importe. Vargas est unique en son genre. »
Claire Julliard — Le Nouvel Observateur « Pour un bon rompol, Fred Vargas a trois règles : d’abord ne pas ennuyer le lecteur, secondo le tenir, et tertio ne pas le trahir. »
Cosmopolitan

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La dernière fois, hier, ça s’était passé comme ça.

— Est-ce que vous vous trouvez beau ? avait demandé Adamsberg.

— Ça m’est difficile de dire non.

— Vous avez raison.

— Est-ce que vous pourriez me dire pourquoi je suis ici ?

— Oui. Pour votre beau-père bien sur. Ça vous agaçait quand même qu’il couche avec votre mère, vous m’avez dit ?

Le garçon haussait les épaules.

— Je ne pouvais rien y faire, de toute façon, sauf le tuer et je ne l’ai pas fait. Mais c’est vrai, ça me levait un peu le cœur. Mon beau-père, c’était une sorte de sanglier. Avec des poils jusque dans les oreilles, franchement, ça me dépasse. Ça vous amuserait, vous ?

— Je n’en sais rien. Un jour, j’ai vu ma mère coucher avec un camarade de classe. Pourtant la pauvre chou, elle était plutôt fidèle. J’ai refermé la porte et je me souviens que la seule chose que j’ai pensée, c’est que le garçon avait un grain de beauté vert dans le dos, mais que peut-être maman ne l’avait pas vu.

— Je ne vois pas bien ce que j’ai à faire là-dedans, avait grondé le garçon, gêné. Si vous êtes plus brave que moi, c’est votre affaire.

— Non, mais ce n’est pas grave. Votre mère, est-ce que vous la trouvez triste ?

— Évidemment.

— Bon. C’est très bien. N’allez pas trop la voir.

Et puis il avait dit au garçon de partir.

Adamsberg entra au commissariat. Son préféré des inspecteurs, pour le moment, c’était Adrien Danglard, un homme pas bien beau, très bien habillé, le ventre et les fesses basses, qui buvait pas mal, et qui ne paraissait plus très fiable après quatre heures de l’après-midi, parfois avant. Mais il était réel, très réel, Adamsberg n’avait pas encore trouvé d’autre terme pour le définir. Danglard lui avait préparé sur sa table un résumé sur le fichier des clients du marchand de tissus.

— Danglard, je voudrais voir le beau-fils aujourd’hui, le jeune homme, Patrice Vernoux.

— Encore, monsieur le commissaire ? Mais qu’est-ce que vous lui voulez à ce pauvre type ?

— Pourquoi dites-vous « pauvre type » ?

— Il est timide, il se recoiffe sans arrêt, il est conciliant, il fait des efforts pour vous faire plaisir, et quand il attend, assis dans le couloir, sans savoir ce que vous allez encore lui demander, il a l’air si déconcerté qu’il fait un peu de peine. Donc je dis : « pauvre type ».

— Vous n’avez pas remarqué autre chose, Danglard ?

Danglard secoua la tête.

— Je ne vous ai pas raconté l’histoire du grand chien baveux ? lui demanda Adamsberg.

— Non. Je dois dire que non.

— Après, vous me jugerez le plus sale flic de la terre. Il faut vous asseoir un moment, je parle lentement, j’ai beaucoup de mal à me résumer, souvent même je m’égare. Je suis un homme vague, Danglard. J’étais parti tôt du village pour passer la journée dans la montagne, j’avais onze ans. Je n’aime pas les chiens, je ne les aimais pas non plus quand j’étais petit. Celui-là, un gros chien baveux, me regardait au milieu du sentier. Il bava sur mes pieds, il bava sur mes mains, c’était un gros chien crétin et sympathique. Je lui ai dit : « Écoute, gros chien, je vais loin, j’essaie de me perdre et de me retrouver ensuite, tu peux venir avec moi, mais bon Dieu arrête de me baver dessus, ça me dégoûte. » Le gros chien a pigé et il m’a suivi.

Adamsberg s’interrompit, alluma une cigarette et prit un petit bout de papier dans sa poche. Il croisa une jambe, s’appuya dessus pour griffonner un dessin et continua, après un coup d’œil à son collègue.

— Ça m’est égal de vous ennuyer, Danglard, je veux raconter l’histoire du gros chien. Le gros chien et moi on a discuté tout le long du chemin, des étoiles de la Petite Ourse et des os de veau, et on s’est arrêtés à une bergerie abandonnée. Là, il y avait six mômes d’un autre village, je les connaissais bien. On s’était souvent battus. Ils ont dit : « C’est ton clebs ? » « Pour aujourd’hui », j’ai répondu. Le plus petit a saisi le gros chien par ses longs poils, le gros chien qui était peureux et mou comme un tapis, et il l’a tiré jusqu’au bord de la falaise. « Je l’aime pas ton clebs, il a dit, il est con, ton clebs. » Le gros chien gémissait sans réagir, c’est vrai qu’il était con. Le petit môme lui a foutu un coup de pied au cul, et le chien est tombé dans le vide. J’ai posé mon sac par terre, lentement. Je fais tout lentement. Je suis un homme lent, Danglard.

« Oui, eut envie de dire Danglard, je m’en suis aperçu. » Un homme vague, un homme lent. Mais il ne pouvait pas le dire, Adamsberg était son nouveau supérieur. Et puis il le respectait. Danglard avait eu vent comme tout le monde des principales enquêtes d’Adamsberg, et comme tout le monde il avait salué le génie du dénouement, chose qui lui paraissait aujourd’hui incompatible avec ce qu’il découvrait de l’homme depuis son arrivée. À présent qu’il le voyait, il était surpris, mais pas seulement par cette lenteur des gestes et de la parole. Il avait d’abord été déçu par ce corps petit, mince et solide, mais pas impressionnant, par la négligence générale du personnage, qui ne s’était même pas présenté à eux à l’heure convenue, et qui avait noué une cravate sur une chemise déformée, fourrée n’importe comment dans son pantalon. Et puis la séduction avait monté, comme un niveau d’eau. Ça avait commencé par la voix d’Adamsberg. Danglard aimait l’entendre, ça le calmait, ça l’endormait presque. « Ça fait comme une caresse », avait dit Florence, mais bon, Florence, c’était une fille, elle était seule responsable des mots qu’elle choisissait. Castreau avait gueulé : « Ne dis pas qu’il est beau. » Florence avait eu l’air perplexe. « Attends, il faut que je réfléchisse », avait-elle répondu. Florence disait toujours ça. C’était une fille scrupuleuse, elle réfléchissait beaucoup avant de parler. Pas sûre d’elle, elle avait ânonné : « Non, mais ça a à voir avec de la grâce, ou quelque chose comme ça. Je réfléchirai. » Comme des collègues avaient ri, alors que Florence avait l’air si studieuse, Danglard avait dit : « Florence a raison, c’est évident. » Margellon, un jeune agent, avait saisi l’occasion pour le traiter de pédé. Jamais Margellon n’avait dit quelque chose d’intelligent, jamais. Et Danglard avait besoin d’intelligence comme de boire. Il avait haussé les épaules, en pensant fugitivement qu’il regrettait d’ailleurs que Margellon n’ait pas raison, parce qu’il avait pas mal de déboires avec les femmes et qu’il pensait que les hommes auraient été moins regardants ; qu’il entendait dire que les hommes étaient des salauds, que dès qu’ils avaient couché avec une femme ils la jaugeaient, mais les femmes c’était pire, elles refusaient de coucher avec vous si ça ne leur convenait pas exactement. Comme ça, non seulement on est évalué et pesé, mais en plus on n’a couché avec personne.

C’est triste.

C’est dur, les filles. Et Danglard, il en connaissait des filles qui l’avaient mesuré et qui n’avaient pas voulu de lui. À en chialer des fois. Quoi qu’il en soit, il savait que la sérieuse Florence avait raison en ce qui touchait Adamsberg, et Danglard se laissait jusqu’ici saisir par le charme de cet homme qu’il dépassait de deux têtes. Il commençait un peu à comprendre que l’envie diffuse qui vous prenait de lui raconter quelque chose pouvait expliquer que tant d’assassins lui avaient détaillé leurs massacres, comme ça, par mégarde pourrait-on dire. Comme ça, pour parler à Adamsberg.

Danglard, qui avait un bon coup de crayon, comme on lui disait, caricaturait ses collègues. Ce qui fait qu’il s’y connaissait un peu en visages. La gueule de Castreau, il ne l’avait pas ratée par exemple. Mais d’avance, il savait qu’il ne s’attellerait pas au visage d’Adamsberg, parce que c’était comme si soixante visages s’y étaient entrechoqués pour le composer. Parce que le nez était trop grand, parce que la bouche était tordue, mobile, sans doute sensuelle, parce que les yeux étaient flous et tombants, parce que les os du léger maxillaire étaient trop apparents, ça semblait un cadeau que d’avoir à caricaturer cette gueule hétéroclite, née d’un véritable bric-à-brac au mépris de toute harmonie un peu classique. On pouvait envisager que Dieu s’était trouvé en panne sèche de matière première quand il avait fabriqué Jean-Baptiste Adamsberg, et qu’il avait dû racler les fonds de tiroirs, recoller des morceaux qui n’auraient jamais dû se trouver ensemble si Dieu avait disposé de bon matériel ce jour-là. Mais du coup, il semblait que Dieu, conscient du problème, s’était donné de la peine en échange, et même beaucoup de peine, et qu’il avait fait un coup magistral en réussissant de manière inexplicable ce visage. Et Danglard, qui de mémoire n’avait jamais vu une tête pareille, pensait que la résumer en trois coups de plume eût été une trahison, et qu’au lieu que ses traits rapides en extraient l’originalité, ils fassent à l’inverse disparaître sa lumière.

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