Fred Vargas - Sous les vents de Neptune

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Sous les vents de Neptune» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2004, ISBN: 2004, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sous les vents de Neptune: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sous les vents de Neptune»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cette formation sur les empreintes génétiques au Québec, Jean-Baptiste Adamsberg l’accueille avec soulagement. Deux semaines sans subir l'inexplicable hostilité de son adjoint Danglard, le paradis ! Mais une coupure de presse ravive de pesants souvenirs sur un meurtre commis durant sa jeunesse qui mettait en cause son frère Raphaël, disparu depuis. Le tueur au Trident serait-il de retour ? Un malaise et un coma éthylique plus tard, Adamsberg perd le contrôle. Seules la mansuétude d’un Danglard et l’ingéniosité de sa collaboratrice Violette Retancourt pourront le sortir, presque indemne, des affres du passé.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. C’est là le charme des romans de Fred Vargas, l'aspect Inattendu, saugrenu même parfois, qui vient renouveler les postures classiques du roman policier. LE MONDE DES LIVRES Méticulosité, densité, préciosité, humanité toujours : les frissons d’angoisse façon Vargas sont des frissons d’amour. L’EXPRESS

Sous les vents de Neptune — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sous les vents de Neptune», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Adamsberg se leva et arpenta la pièce, bras croisés sur son ventre. D’un côté, il se sentait délivré et presque reposé d’avoir identifié l’œil du cyclone. Les tornades ne reviendraient plus. Mais la brutale réapparition du Trident l’effarait. En ce lundi 6 octobre, il ressurgissait tel un spectre passant soudainement les murailles. Réveil inquiétant, retour inexplicable. Il rangea la bouteille de genièvre et rinça soigneusement son verre. À moins qu’il ne comprenne pourquoi, qu’il ne sache pour quelle raison le vieil homme avait ressuscité. Entre sa paisible arrivée à la Brigade et le surgissement du Trident, il lui manquait à nouveau un lien.

Il s’assit au sol, le dos contre le radiateur, les mains enserrant ses genoux, songeant au grand-oncle ainsi calé dans un creux de rocher. Il lui fallait se concentrer, fixer un point, plonger son œil au plus profond sans lâcher prise. Revenir à la première apparition du Trident, à la rafale initiale. Lorsqu’il parlait de Rembrandt donc, lorsqu’il expliquait à Danglard la faille de l’affaire d’Hernoncourt. Il se repassa cette scène en esprit. Autant mémoriser les mots exigeait de lui un effort laborieux, autant les images s’incrustaient aisément en lui comme des cailloux dans la terre molle. Il se revit assis sur l’angle du bureau de Danglard, il revit le visage mécontent de son adjoint sous son bonnet à pompon tronqué, le gobelet de vin blanc, la lumière qui venait de la gauche. Et lui, parlant du clair-obscur. Dans quelle attitude ? Bras croisés ? Sur les genoux ? Main sur la table ? Dans les poches ? Que faisait-il de ses mains ?

Il tenait un journal. Il l’avait attrapé sur la table, déplié, et feuilleté sans le voir durant sa conversation. Sans le voir ? Ou bien au contraire en le regardant ? Si fort qu’une lame de fond avait jailli de sa mémoire ?

Adamsberg consulta sa montre, cinq heures vingt du matin. Il se releva rapidement, réajusta sa veste chiffonnée et sortit. Sept minutes plus tard, il déverrouillait l’alarme du portail et pénétrait dans les locaux de la Brigade. Le hall était glacé, le spécialiste qui devait venir à dix-neuf heures n’était pas venu.

Il salua le planton de garde et se glissa sans bruit dans le bureau de son adjoint, évitant d’alerter l’équipe de nuit de sa présence. Il n’alluma que la lampe du bureau et chercha le journal. Danglard n’était pas homme à le laisser traîner sur sa table et Adamsberg le trouva rangé dans le meuble classeur. Sans prendre le temps de s’asseoir, il en tourna les pages en quête de quelque signe neptunien. Ce fut pire. En page sept, et sous le titre « Une jeune fille assassinée de trois coups de couteau à Schiltigheim », une mauvaise photo révélait un corps sur une civière. En dépit de la trame clairsemée du cliché, on distinguait le pull bleu pâle de la jeune fille et, au haut du ventre, trois trous rouges en ligne.

Adamsberg contourna la table et s’assit dans le fauteuil de Danglard. Il tenait entre les doigts le dernier fragment du clair-obscur, les trois blessures entraperçues. Cette marque sanglante tant de fois vue par le passé, signalant le passage du tueur qui gisait dans sa mémoire, inerte depuis seize ans. Que cette photo avait réveillé en sursaut, déclenchant la terrible alarme et le retour du Trident.

À présent, il était calme. Il ôta la feuille du quotidien, la plia et la fourra dans sa poche intérieure. Les éléments étaient en place et les rafales ne reviendraient plus. Pas plus que le Trident, exhumé sur un simple croisement d’images. Et qui, après ce bref malentendu, irait rejoindre sa caverne d’oubli.

VI

La réunion des huit membres de la mission Québec se déroula à une température de 8° dans une morne ambiance alanguie par le froid. La partie eût pu être perdue sans la présence capitale du lieutenant Violette Retancourt. Sans gants ni bonnet, elle ne montrait pas le moindre signe de désagrément. Au contraire de ses collègues qui, les maxillaires crispés, s’exprimaient d’une voix tendue, elle conservait son timbre fort et bien trempé, accru par l’intérêt qu’elle accordait à la mission Québec. Elle était encadrée de Voisenet, nez baissé dans son écharpe, et du jeune Estalère, qui vouait au lieutenant polyvalent un véritable culte, comme à une déesse toute-puissante, une corpulente Junon mâtinée d’une Diane chasseresse et d’une Shiva à douze bras. Retancourt encourageait, démontrait, concluait. Elle avait visiblement converti aujourd’hui son énergie en force de conviction et Adamsberg, souriant, la laissait mener le jeu. Malgré sa nuit chaotique, il se sentait détendu et revenu à son étiage normal. Le genièvre ne lui avait pas même laissé une barre au front.

Danglard observait le commissaire qui se balançait sur son siège, toute nonchalance retrouvée, semblant avoir oublié son ressentiment de la veille et jusqu’à leur conversation nocturne avec le dieu de la Mer. Retancourt parlait toujours, contrant les arguments négatifs, et Danglard sentait qu’il perdait rapidement du terrain, qu’une force inéluctable le poussait vers les portes de ce Boeing aux réacteurs bourrés d’étourneaux.

Retancourt l’emporta. À douze heures dix, le départ pour la GRC de Gatineau fut voté, par sept voix contre une. Adamsberg leva la séance et partit annoncer leur décision au préfet. Il retint Danglard dans le couloir.

— Ne vous en faites pas, dit-il. Je tiendrai le fil. Je fais cela très bien.

— Quel fil ?

— Le fil qui tient l’avion, expliqua Adamsberg en serrant son pouce et son index.

Adamsberg hocha la tête pour valider sa promesse et s’éloigna. Danglard se demanda si le commissaire venait de se foutre de lui. Mais il semblait sérieux, comme s’il pensait réellement tenir les fils des avions, les empêchant de tomber. Danglard passa la main sur son pompon, devenu depuis cette nuit un apaisant repère. Et curieusement, l’idée de ce fil, et d’Adamsberg pour le tenir, le rassura un peu.

À l’angle de la rue se dressait une grande brasserie où l’on vivait bien et où l’on mangeait mal, tandis que s’ouvrait en face un petit café où l’on vivait mal et où l’on mangeait bien. Ce choix d’existence assez crucial s’imposait presque quotidiennement aux membres de la Brigade, qui hésitaient entre l’assouvissement du goût dans un lieu sombre et mal chauffé et le confort de la vieille brasserie, qui avait conservé ses banquettes des années trente, mais recruté un chef cuisinier calamiteux. Aujourd’hui, la question du chauffage l’emporta sur toute autre considération et une vingtaine d’agents conflua vers le restaurant. Il portait le nom de Brasserie des Philosophes , ce qui avait quelque chose d’incongru dès lors qu’une soixantaine de flics y défilait par jour, dans l’ensemble peu portés sur le maniement des concepts. Adamsberg observa la direction du flux de ses hommes et bifurqua vers le bistrot mal chauffé, Le Buisson . Il avait à peine mangé depuis vingt-quatre heures, ayant dû abandonner sa nourriture irlandaise aux souffles de la rafale.

En finissant le plat du jour, il sortit la page de journal qui se froissait dans sa poche intérieure et la déplia sur la nappe, attiré par ce meurtre de Schiltigheim qui l’avait égaré dans la tourmente. La victime, Élisabeth Wind, vingt-deux ans, avait été assassinée, probablement vers minuit, alors qu’elle rentrait à vélo depuis Schiltigheim jusqu’à son village, à trois kilomètres de là, un circuit qu’elle effectuait tous les samedis soir. Son corps avait été retrouvé dans les broussailles à une dizaine de mètres de la route cantonale. Les premières conclusions faisaient état d’une contusion au crâne et de trois coups de lame portés au ventre, ayant entraîné la mort. La jeune fille n’avait pas été violée, ni dénudée. Un suspect avait été rapidement placé en garde à vue, Bernard Vétilleux, trente-huit ans, célibataire et sans domicile, découvert à cinq cents mètres des lieux du crime, totalement ivre et dormant sur le bas-côté de la route. Les gendarmes assuraient détenir contre Vétilleux une preuve accablante alors que l’homme n’aurait gardé, selon ses dires, aucun souvenir de la nuit du meurtre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sous les vents de Neptune»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sous les vents de Neptune» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sous les vents de Neptune»

Обсуждение, отзывы о книге «Sous les vents de Neptune» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x