Fred Vargas - Sous les vents de Neptune

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Sous les vents de Neptune: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette formation sur les empreintes génétiques au Québec, Jean-Baptiste Adamsberg l’accueille avec soulagement. Deux semaines sans subir l'inexplicable hostilité de son adjoint Danglard, le paradis ! Mais une coupure de presse ravive de pesants souvenirs sur un meurtre commis durant sa jeunesse qui mettait en cause son frère Raphaël, disparu depuis. Le tueur au Trident serait-il de retour ? Un malaise et un coma éthylique plus tard, Adamsberg perd le contrôle. Seules la mansuétude d’un Danglard et l’ingéniosité de sa collaboratrice Violette Retancourt pourront le sortir, presque indemne, des affres du passé.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. C’est là le charme des romans de Fred Vargas, l'aspect Inattendu, saugrenu même parfois, qui vient renouveler les postures classiques du roman policier. LE MONDE DES LIVRES Méticulosité, densité, préciosité, humanité toujours : les frissons d’angoisse façon Vargas sont des frissons d’amour. L’EXPRESS

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— Foutaises ! Ne dites pas que c’est votre éthique professionnelle qui vous commande d’aller nous faire cavaler sur la glace.

— Parfaitement oui.

Danglard vida son verre d’un seul coup et fixa le visage d’Adamsberg, le menton en avant.

— Quoi d’autre, Danglard ? demanda doucement Adamsberg.

— Votre motif, gronda-t-il. Votre vrai motif, à vous. Si vous en parliez au lieu de m’accuser de sabotage ? Si vous parliez de votre sabotage à vous ?

Voilà, songea Adamsberg. Nous y sommes.

Danglard se leva d’un coup, ouvrit son tiroir, sortit la bouteille de blanc et remplit largement son verre. Puis il tourna dans la pièce. Adamsberg croisa les bras, attentif à l’orage. Il n’était pas utile d’argumenter à ce stade de colère et de vin. Une colère qui explosait enfin, avec un an de retard.

— Allez-y, Danglard, si vous y tenez.

— Camille. Camille qui est à Montréal et vous le savez. Et c’est pour cela et rien d’autre que vous nous entassez dans ce foutu Boeing de l’enfer.

— Nous y voilà.

— Parfaitement.

— Et cela ne vous regarde pas, capitaine.

— Non ? cria Danglard. Il y a un an, Camille s’était envolée, sortie de votre vie par la grâce d’un de ces diaboliques sabordages dont vous avez le secret. Et qui désirait la revoir ? Qui ? Vous ? Ou moi ?

— Moi.

— Et qui l’a pistée ? Retrouvée, localisée ? Qui vous a fourni son adresse à Lisbonne ? Vous ? Ou moi ?

Adamsberg se leva et alla fermer la porte du bureau. Danglard avait toujours vénéré Camille, qu’il aidait et protégeait comme un objet d’art. À cela, il n’y avait rien à faire. Et cette ferveur protectrice s’accommodait très mal de la vie tumultueuse d’Adamsberg.

— Vous, répondit-il calmement.

— Exact. Alors ça me regarde.

— Plus bas, Danglard. Je vous écoute et il est inutile de crier.

Cette fois, le timbre particulier de la voix d’Adamsberg sembla opérer son effet. Comme un produit actif, les inflexions de la voix du commissaire enveloppaient l’adversaire, déclenchant une relâche, ou bien une sensation de sérénité, de plaisir ou d’anesthésie complète. Le lieutenant Voisenet, qui avait une formation de chimiste, avait souvent évoqué cette énigme en salle des Racontars mais personne n’avait pu identifier quel produit lénifiant, au juste, avait été introduit dans la voix d’Adamsberg. Du thym ? De la gelée royale ? De la cire ? Un mélange ? Danglard baissa d’un cran.

— Et qui, reprit-il plus bas, a couru la voir à Lisbonne et a fracassé toute l’histoire en moins de trois jours ?

— Moi.

— Vous. Une inanité, ni plus ni moins.

— Qui n’est pas votre affaire.

Adamsberg se leva et, écartant les doigts, laissa tomber le gobelet droit dans la poubelle, plein centre. Comme on tire, comme on vise. Il quitta la pièce d’un pas égal, sans se retourner.

Danglard serra les lèvres. Il savait qu’il avait passé la ligne, attaqué trop loin en des terres interdites. Mais alourdi par des mois de réprobation et exacerbé par l’affaire québécoise, il n’avait plus été capable de reculer. Il frotta ses joues avec la laine rugueuse des gants, hésitant, pesant ses mois de lourd silence, de mensonge, de traîtrise peut-être. C’était bien ainsi, ou mal. À travers ses doigts, son regard accrocha la carte du Québec étalée sur la table. À quoi bon se tourner les sangs ? Dans huit jours, il serait mort, et Adamsberg aussi. Étourneaux avalés dans la turbine, réacteur gauche en feu, explosion sus-atlantique. Il leva la bouteille et but directement une gorgée au goulot. Puis il décrocha le téléphone et composa le numéro du réparateur.

II

Adamsberg croisa Violette Retancourt au distributeur à café. Il resta en recul, attendant que le plus solide de ses lieutenants ait tiré son verre des mamelles de la machine — car, dans l’esprit du commissaire, l’appareil à boissons évoquait une vache nourricière lovée dans les bureaux de la Criminelle, comme une mère silencieuse veillant sur eux, et c’est pour cela qu’il l’aimait. Mais Retancourt s’éclipsa dès qu’elle le vit. Décidément, songea Adamsberg en disposant un gobelet sous le pis du distributeur, ce jour ne lui était pas favorable.

Jour ou pas jour, le lieutenant Retancourt était néanmoins un cas rare. Adamsberg n’avait rien à reprocher à cette femme impressionnante, trente-cinq ans, un mètre soixante-dix-neuf et cent dix kilos, aussi intelligente que puissante, et capable, ainsi qu’elle l’avait exposé elle-même, de convertir son énergie à sa guise. Et en effet, la diversité de moyens dont Retancourt avait témoigné en un an, avec une force de frappe assez effarante, avait fait du lieutenant un des pivots de l’édifice, la machine de guerre polyvalente de la Brigade, adaptée tous terrains, cérébral, tactique, administratif, combat, tir de précision. Mais Violette Retancourt ne l’aimait pas. Sans hostilité, elle l’évitait, tout simplement.

Adamsberg récolta son gobelet de café, tapota la machine en signe de remerciement filial et rejoignit son bureau, l’esprit à peine encombré par l’éclat de Danglard. Il n’avait pas l’intention de passer des heures à apaiser les effrois du capitaine, qu’il s’agisse du Boeing ou de Camille. Il eût simplement préféré qu’il ne lui apprenne pas que Camille se trouvait à Montréal, fait qu’il ignorait et qui perturbait légèrement son échappée québécoise. Préféré qu’il ne ravive pas des images qu’il enfouissait aux marges de ses yeux, dans le limon douceâtre de l’oubli, enlisant les angles des maxillaires, dissolvant les lèvres d’enfant, envasant de gris la peau blanche de cette fille du Nord. Qu’il ne ravive pas un amour qu’il désagrégeait sans bruit, au profit des paysages multiples que lui offraient les autres femmes. Une indiscutable compulsion de maraudeur, de chapardeur de jeunes fruits, qui heurtait Camille, très naturellement. Il l’avait souvent vue serrer les mains sur ses oreilles après l’une de ses promenades, comme si son mélodique amant venait de faire crisser ses ongles sur un tableau noir, introduisant une dissonance dans sa délicate partition. Camille était musicienne, ceci expliquant cela.

Il s’assit en travers de son fauteuil et souffla sur son café, portant son regard vers le panneau où étaient épinglés les rapports, les urgences et, au centre, les notes résumant les objectifs de la mission Québec. Trois feuilles proprement fixées côte à côte par trois punaises rouges. Empreintes génétiques, sueur, pisse et ordinateurs, feuilles d’érable, forêts, lacs, caribous. Demain, il signerait l’ordre de mission et, dans huit jours, il décollerait. Il sourit et avala une gorgée de café, l’esprit tranquille et même heureux.

Et il sentit soudain cette même sueur froide se déposer sur sa nuque, cette même gêne l’enserrer, ce chat griffu lui sauter sur les épaules. Il se courba sous le choc et reposa avec précaution son gobelet sur la table. Deuxième malaise en une heure de temps, trouble inconnu, comme un étranger en visite inopinée, déclenchant un qui-vive brutal, une alarme. Il s’obligea à se lever, à marcher. Hormis ce choc, cette suée, son corps répondait normalement. Il se passa les mains sur le visage, détendant sa peau, massant sa nuque. Un mal-être, une sorte de convulsion de défense. La morsure d’une détresse, la perception d’une menace et le corps qui se dresse face à elle. Et, à présent qu’il bougeait à nouveau facilement, lui demeurait une inexprimable sensation de chagrin, comme un sédiment terne que la vague abandonne au reflux.

Il termina son café et posa son menton dans sa main. Il lui était arrivé en des tas d’occasions de ne pas se comprendre, mais c’était la première fois qu’il échappait à lui-même. La première fois qu’il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s’était glissé à bord de son être et s’était mis à la barre. De cela, il était certain : il y avait un clandestin à bord. Un homme sensé lui aurait expliqué l’absurdité du fait et suggéré l’étourdissement d’une grippe. Mais Adamsberg identifiait tout autre chose, la brève intrusion d’un dangereux inconnu, qui ne lui voulait aucun bien.

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