Michel Houellebecq - H.P. LOVECRAFT - Contre le monde, contre la vie

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Houellebecq a découvert Lovecraft à l'âge de seize ans. C'est pour lui une révélation, à tel point qu'il se demande encore s'il s'agit réellement de littérature. L'univers de Lovecraft refuse le réalisme; la vérité est ailleurs, elle est dans le rêve… quand bien même ce rêve se transforme en cauchemar. La mythologie créée par Lovecraft est précisement la transcription de ces "rêves": la vision d'un monde souterrain hostile, peuplé d'entités monstrueuses antérieures à la race humaine. La force de cette vision tient à la précision matérialiste des descriptions. Les Grands Anciens dans Les Montagnes hallucinées sont décrits quasiment sur le ton du compte rendu de dissection: " Des angles intérieurs de la tête partent cinq tubes rougeâtres, terminés par des renflements de même couleur; ceux-ci, lorsqu'on appuie dessus, s'ouvrent sur des orifices en forme de cloche (…) qui doivent représenter des bouches." Houellebecq, pour percer le mystère d'une telle inspiration, a cherché dans la vie de l'auteur des débuts d'explication. On découvre un homme aristocratique, misanthrope et raciste qui ne cache pas son dégoût pour le monde moderne. D'ascendance anglo-saxonne, son séjour à New-York où, devenu chômeur, il tombe au même rang que les immigrés "italo-sémito-mongoloïdes", va exacerber sa haine de l'étranger. De retour dans sa région natale, Providence, cette haine servira de moteur à la création de ses grands textes. Alors faut-il brûler Lovecraft? Non, car non seulement nous savons avec Hegel que "rien de grand dans ce monde ne s'est fait sans passion" mais aussi parce que l'oeuvre de Lovecraft a su cristalliser avec génie nos peurs inconscientes, au premier rang desquelles nous trouvons celle de l'inconnu.-Olivier Meye
" Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et éventuellement, à réussir leur œuvre. Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti. " Maître incontesté de l'horreur et du fantastique, précurseur brillant s'il en est de la science-fiction, un genre appelé à connaître une fortune prodigieuse, H. P. Lovecraft est l'un des plus grands écrivains américains du XXe siècle. Il reste l'objet d'une véritable fascination pour bien des contemporains, l'étrangeté de sa personnalité étant à la mesure de celle de ses écrits. Né dans une ville portuaire, Lovecraft développa et entretint une véritable phobie de la mer. Profondément apathique et fondamentalement hostile à toutes les valeurs du monde moderne, il souffrit toute sa vie durant de cauchemars récurrents. Animé enfin d'un racisme viscéral, toutes ses tentatives pour mener une vie " normale " se soldèrent par des échecs. C'est cet itinéraire hors du commun que parcourt Michel Houellebecq, saluant dans son confrère écrivain l'auteur d'un mythe fondateur et tirant des écrits hallucinés de son aîné un plaidoyer convaincant pour une littérature vertigineuse, " juxtaposition du minutieux et de l'illimité, du ponctuel et de l'infini ". Cette réédition de l'un des ouvrages les plus emblématiques de Michel Houellebecq est admirablement servie par une magistrale introduction de Stephen King, préface à l'édition américaine du livre. Analysant avec force et lucidité ce qui, par-delà les époques, réunit les deux écrivains et confère une parenté à leur œuvre, sondant l'auteur français pour mieux trouver la source de son intérêt pour Lovecraft, le grand écrivain américain donne là une clé essentielle à la compréhension en profondeur de ce texte.

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Une multitude de gens se déversaint dans ces rues qui ressemblaient à des canaux. C’étaient des étrangers trapus et basanés, avec des visages durs et des yeux étroits, des étrangers rusés, sans rêves et fermés à ce q ui les entourait. Ils n’avaient rien de commun avec l’homme aux yeux bleus de l’ancien peuple des colons, qui gardait au fond du cœur l’amour des prairies verdoyantes et des blancs clochers des villages de la Nouvelle-Angleterre . »

Nous voyons ici se manifester les premières traces de ce racisme qui nourrira par la suite l’oeuvre de HPL. Il se présente au départ sous une forme assez banale: au chômage, menacé par la pauvreté, Lovecraft supporte de plus en plus mal un environnement urbain agressif er dur. Il éprouve de surcroît une certaine amertume à constater que des immigrants de toute provenance s’engouffrent sans difficulté dans ce melting-pot tourbillonnant qu’est l’Amérique des années 1920, alors que lui-même, malgré sa pure ascendance anglo-saxonne, est toujours en quête d’une situation. Mais il y a plus. Il y aura plus.

Le 31 décembre 1924, Sonia part pour Cincinnati, où elle a trouvé un nouvel emploi. Lovecraft refuse de l’y accompagner. Il ne supporterait pas d’être exilé dans une ville anonyme du Middle West. De toute manière, il n’y croit déjà plus – et il commence à méditer un retour à Providence. On peut le suivre à la trace dans Lui : «Ainsi donc, je parvins quand même à écrire quelques poèmes, tout en chassant l’envie que j’avais de retourner chez moi, dans ma famille, de peur d’avoir l’air de revenir humilié, la tête baissée après un échec.»

Il restera quand même un peu plus d’un an à New York. Sonia perd son emploi à Cincinnati, mais en retrouve un à Cleveland. La mobilité américaine… Elle revient à la maison tous les quinze jours, rapportant à son mari l’argent nécessaire à sa survie. Et lui continue, en vain, sa dérisoire recherche d’emploi. Il se sent, en fait, horriblement gêné. Il aimerait retourner chez lui, à Providence, chez ses tantes, mais il n’ose pas. Pour la première fois de sa vie, il lui est impossible de se conduire en gentleman. Voici comment il décrit le comportement de Sonia à sa tante Lillian Clark:

« Je n’ai jamais vu une plus admirable attitude pleine d’égards désintéressés et de sollicitude; chaque difficulté financière que j’éprouve est acceptée et excusée dès lors qu’elle se révèle inévitable… Un dévouement capable d’accepter sans un murmure cette combinaison d’incompétence et d’égoïsme esthétique, si contraire qu’elle puisse être à tout ce qu’on pouvait espérer à l’origine, est assurément un phénomène si rare, si proche de la sainteté dans son sens historique, qu’il suffit d’avoir le moindre sens des proportions artistiques pour y répondre avec l’estime réciproque la plus vive, avec admiration et avec affection. »

Pauvre Lovecraft, pauvre Sonia. L’inévitable finira cependant par se produire, et en avril 1926 Lovecraft abandonne l’appartement de New York pour retourner à Providence vivre chez sa tante la plus âgée, Lillian Clark. Il divorcera d’avec Sonia trois ans plus tard – et ne connaîtra plus d’autre femme. En

1926, sa vie à proprement parler est terminée. Son oeuvre véritable – la série des «grands textes» – va comencer.

New York l'aura définitivement marqué. Sa haine contre l’«hybridité puante et amorphe» de cette Babylone moderne, contre le «colosse étranger, bâtard et contrefait, qui baragouine et hurle vulgairement, dépourvu de rêves, entre ses limires» ne cessera, au cours de l’année 1925, de s’exaspérer jusqu’au délire. On peut même dire que l’une des figures fondamentales de son œuvre – l’idée d’une cité titanesque et grandiose, dans les fondement de laquelle grouillenr de répugnantes créatures de cauchemar – provient directement de son expérience de New York.

Haine raciale

Lovecraft a en fait toujours été raciste. Mais dans sa jeunesse ce racisme ne dépasse pas celui qui est de mise dans la classe sociale à laquelle il apparrient – l’ancienne bourgeoisie, protestante et puritaine, de la Nouvelle-Anglererre. Dans le même ordre d’idées, il est, tout naturellement, réactionnaire . En toutes choses, que ce soit la technique de versification ou les robes des jeunes filles, il valorise les notions d’ordre et de tradition plutôt que celles de liberté et de progrès. Rien en cela d’original ni d'excentrique. Il est spécialement vieux jeu , voilà tout. Il lui paraît évident que les prorestants anglo-saxons sont par nature voués à la première place dans l’ordre social; pour les autres races (que de toute façon il ne connaîr que fort peu, et n’a nulle envie de connaître), il n’éprouve qu’un mépris bienveillant et loinrain. Que chacun reste à sa place, qu’on évite toute innovation irréfléchie, et tout ira bien.

Le mépris n’est pas un sentiment littérairement très productif; il inciterait plutôt à un silence de bon ton. Mais Lovecraft sera contraint de vivre à New York; il y connaîtra la haine, le dégoût et la peur, autrement plus riches. Et c’est à New York que ses opinions racistes se transformeront en une auhentique névrose raciale. Etant pauvre, il devra vivre dans les mêmes quartiers que ces immigrants «obscènes, repoussants et cauchemardesques». Il les côtoiera dans la rue, il les côtoiera dans les jardins publics. Il sera bousculé dans le métro par des «mulâtres graisseux et ricanants», par des «nègres hideux semblables à des chimpanzés gigantesques». Il les retrouvera encore dans les files d’attente pour chercher un emploi, et constatera avec horreur que son maintien aristocratique et son éducation raffinée, teintée d’un conservatisme équilibré», ne lui apportent aucun avantage. De telles valeurs n’ont pas cours dans Babylone; c’est le règne de la ruse et de la force brutale, des «juifs à face de rat» et des «métis monstrueux qui sautillent et se dandinent absurdement».

Il ne s’agit plus du racisme bien élevé des W.A.S.P.; c’est la haine, brutale, de l'animal pris au piège, contraint de partager sa cage avec des animaux d’une espèce différente, et redoutable. Pourtant, jusqu’au bout, son hypocrisie et sa bonne éducation tiendront le coup; comme il l’écrit à sa tante, « il n’appartient pas aux individus de notre classe de se singulariser par des paroles et des actes inconsidérés ». D’après le témoignage de ses proches, lorsqu’il croise des représentants des autres races, Lovecraft serre les dents, blêmit légèrement; mais il garde son calme. Son exaspération ne se donne libre cours que dans ses lettres – avant de le faire dans ses nouvelles. Elle se transforme peu à peu en phobie. Sa vision, nourrie par la haine, s’élève jusqu’à une franche paranoïa, et plus haut encore, jusqu’à l’absolu détraquement du regard, annonçant les dérèglements verbaux des «grands textes». Voici par exemple comment il raconte à Belknap Long une visite dans le Lower East Side, et comment il décrit sa population d’immigrés:

« Les choses organiques qui hantent cet affreux cloaque ne sauraient, même en se torturant l’imagination, être qualifiées d’humaines. C’étaient de monstrueuses et nébuleuses esquisses du pitécanthrope et de l’amibe, vaguement modelées dans quelque limon puant et visqueux résultant de la corruption de la terre, rampant et suintant dans et sur les rues crasseuses, entrant et sortant des fenêtres et des portes d’une façon qui ne faisait penser à rien d’autre qu’à des vers envahissants, ou à des choses peu agréables issues des profondeurs de la mer. Ces choses – ou la substance dégénérée en fermentation gélatineuse dont elles étaient composées – avaient l’air de suinter, de s’infiltrer et de couler à travers les crevasses béantes de ces horribles maisons, et j’ai pensé à un alignement de cuves cyclopéennes et malsaines, pleines à déborder d’ignominies gangrénées, sur le point de se déverser pour inonder le monde entier dans un cataclysme lépreux de pourriture à demi liquide.

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