Émile Gaboriau - Le Petit Vieux Des Batignolles

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Un crime, un policier-enquêteur et pour finir, un coupable. Classique – mieux – historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire; mais aussi un polar, un vrai. Méchinet, dans la grande lignée des Sherlock Holmes, Hercule Poirot et autres Maigret, attend. Il est patient, Méchinet; il sait qu'il lui suffit de reprendre tranquillement son enquête de zéro pour dénouer l'énigme: et donc, débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur à l'encontre des autorités supérieures, il avance pas à pas pour découvrir qui a tué 'le petit vieux des Batignolles'.

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Enfoncé dans mon fauteuil, je me torturais la cervelle, lorsque sur les neuf heures du matin, monsieur Méchinet, fidèle à sa promesse de la veille, vint me prendre.

– Allons! allons! fit-il, en me secouant brusquement, car je ne l’avais pas entendu entrer; en route!…

– Je suis à vous, dis-je en me dressant.

Nous descendîmes en hâte, et je remarquai alors que mon digne voisin était vêtu avec plus de soin que de coutume.

Il avait réussi à se donner ces apparences débonnaires et cossues qui séduisent par-dessus tout le boutiquier parisien.

Sa gaieté était celle de l’homme sûr de soi, qui marche à une victoire certaine.

Bientôt nous fûmes dans la rue, et tandis que nous cheminions:

– Eh bien! me demanda-t-il, que pensez-vous de ma femme?… Je passe pour un malin, à la préfecture, et cependant je la consulte – Molière consultait bien sa servante -, et souvent je m’en suis bien trouvé. Elle a un faible: pour elle, il n’est pas de crimes bêtes, et son imagination prête à tous les scélérats des combinaisons diaboliques… Mais comme j’ai justement le défaut opposé, comme je suis un peu trop positif, peut-être, il est rare que de nos consultations ne jaillisse pas la vérité…

– Quoi! m’écriai-je, vous pensez avoir pénétré le mystère de l’affaire Monistrol!…

Il s’arrêta court, tira sa tabatière, aspira trois ou quatre de ses prises imaginaires, et d’un ton de vaniteuse discrétion:

– J’ai du moins le moyen de le pénétrer, répondit-il.

Cependant nous arrivions au haut de la rue Vivienne, non loin de l’établissement de Monistrol.

– Attention! me dit monsieur Méchinet; suivez-moi, et, quoi qu’il arrive, ne vous étonnez de rien.

Il fit bien de me prévenir. J’aurais été sans cela singulièrement surpris de le voir entrer brusquement chez un marchand de parapluies.

Raide et grave comme un Anglais, il se fit montrer tout ce qu’il y avait dans la boutique, ne trouva rien à sa fantaisie et finit par demander s’il ne serait pas possible de lui fabriquer un parapluie dont il fournirait le modèle.

On lui répondit que ce serait la chose la plus simple du monde, et il sortit en annonçant qu’il reviendrait le lendemain.

Et, certes, la demi-heure qu’il avait passée dans ce magasin n’avait pas été perdue.

Tout en examinant les objets qu’on lui soumettait, il avait eu l’art de tirer des marchands tout ce qu’ils savaient des époux Monistrol.

Art facile, en somme, car l’affaire du «petit vieux des Batignolles», et l’arrestation du bijoutier en faux avaient profondément ému le quartier et faisaient le sujet de toutes les conversations.

– Voilà, me dit-il quand nous fûmes dehors, comment on obtient des renseignements exacts… Dès que les gens savent à qui ils ont affaire, ils posent, ils font des phrases, et alors adieu la vérité vraie…

Cette comédie, monsieur Méchinet la répéta dans sept ou huit magasins aux environs.

Et même, dans l’un d’eux, dont les patrons étaient revêches et peu causeurs, il fit une emplette de vingt francs.

Mais après deux heures de cet exercice singulier, et qui m’amusait fort, nous connaissions exactement l’opinion publique. Nous savions au juste ce qu’on pensait de monsieur et madame Monistrol dans le quartier où ils étaient établis depuis leur mariage, c’est-à-dire depuis quatre ans.

Sur le mari, il n’y avait qu’une voix.

C’était, affirmait-on, le plus doux et le meilleur des hommes, serviable, honnête, intelligent et travailleur. S’il n’avait pas réussi dans son commerce, c’est que la chance ne sert pas toujours ceux qui le méritent le plus. Il avait eu le tort de prendre une boutique vouée à la faillite, car depuis quinze ans quatre commerçants s’y étaient coulés.

Il adorait sa femme, tout le monde le savait et le disait, mais ce grand amour n’avait pas dépassé les bornes convenues; il n’en était rejailli sur lui aucun ridicule…

Personne ne pouvait croire à sa culpabilité.

– Son arrestation, disait-on, doit être une erreur de la police.

Pour ce qui est de madame Monistrol, les avis étaient partagés.

Les uns la trouvaient trop élégante pour sa situation de fortune, d’autres soutenaient qu’une toilette à la mode était une des obligations, une des nécessités du commerce de luxe qu’elle tenait.

En général, on était persuadé qu’elle aimait beaucoup son mari.

Car, par exemple, il n’y avait qu’une voix pour célébrer sa sagesse, sagesse d’autant plus méritoire qu’elle était remarquablement belle et qu’elle était assiégée par bien des adorateurs. Mais jamais elle n’avait fait parler d’elle, jamais le plus léger soupçon n’avait effleuré sa réputation immaculée…

Cela, je le voyais bien, déroutait singulièrement monsieur Méchinet.

– C’est prodigieux, me disait-il, pas un cancan, pas une médisance, pas une calomnie!… Ah! ce n’est pas là ce que supposait Caroline… D’après elle, nous devions trouver une de ces boutiquières qui tiennent le haut du comptoir, qui étalent leur beauté encore plus que leurs marchandises, et qui relèguent à l’arrière-boutique leur mari – un aveugle imbécile ou un malpropre complaisant… Et pas du tout!

Je ne répondis pas, n’étant guère moins déconcerté que mon voisin.

Nous étions loin, maintenant, de la déposition de la concierge de la rue Lécluse, tant il est vrai que le point de vue varie selon le quartier. Ce qui passe aux Batignolles pour une damnable coquetterie, n’est plus rue Vivienne qu’une exigence de situation.

Mais nous avions employé trop de temps déjà à notre enquête, pour nous arrêter à échanger nos impressions et à discuter nos conjectures.

– Maintenant, dit monsieur Méchinet, avant de nous introduire dans la place, étudions-en les abords.

Et rompu à la pratique de ces investigations discrètes, au milieu du mouvement de Paris, il me fit signe de le suivre sous une porte cochère, précisément en face du magasin de Monistrol.

C’était une boutique modeste, presque pauvre, quand on la comparait à celles qui l’entouraient. La devanture réclamait le pinceau des peintres. Au-dessus, en lettres jadis dorées, maintenant enfumées et noircies, s’étalait le nom de Monistrol. Sur les glaces, on lisait: «Or et imitation.»

Hélas! c’était de l’imitation, surtout, qui reluisait à l’étalage. Le long des tringles pendaient force chaînes en doublé, des parures de jais, des diadèmes constellés de cailloux du Rhin, puis des colliers jouant le corail, et des broches, et des bagues, et des boutons de manchettes rehaussés de pierres fausses de toutes les couleurs…

Pauvre étalage en somme, je le reconnus d’un coup d’œil, et qui ne devait pas tenter les voleurs à la vrille.

– Entrons!… dis-je à monsieur Méchinet.

Il était moins impatient que moi, ou savait mieux contenir son impatience, car il m’arrêta par le bras en disant:

– Un instant… Je voudrais au moins entrevoir madame Monistrol.

Mais c’est en vain que, durant plus de vingt minutes encore, nous demeurâmes plantés à notre poste d’observation; la boutique restait vide, madame Monistrol ne paraissait pas…

– Décidément, c’est assez faire le pied de grue, s’exclama enfin mon digne voisin: arrivez, monsieur Godeuil, risquons-nous…

IX

Pour être au magasin de Monistrol, nous n’avions qu’à traverser la rue…

Ce fut fait en quatre enjambées.

Au bruit de la porte qui s’ouvrait, une petite servante de quinze à seize ans, malpropre et mal peignée, sortit de l’arrière-boutique.

– Qu’y a-t-il pour le service de ces messieurs? demanda-t-elle.

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