Émile Gaboriau - Le Petit Vieux Des Batignolles

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Le Petit Vieux Des Batignolles: краткое содержание, описание и аннотация

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Un crime, un policier-enquêteur et pour finir, un coupable. Classique – mieux – historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire; mais aussi un polar, un vrai. Méchinet, dans la grande lignée des Sherlock Holmes, Hercule Poirot et autres Maigret, attend. Il est patient, Méchinet; il sait qu'il lui suffit de reprendre tranquillement son enquête de zéro pour dénouer l'énigme: et donc, débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur à l'encontre des autorités supérieures, il avance pas à pas pour découvrir qui a tué 'le petit vieux des Batignolles'.

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– Tu m’as mal compris, mon ami, objecta la jeune femme…

Monsieur Méchinet ne l’entendit même pas. Il venait d’enfourcher – je connus ce détail plus tard – un dada favori qui l’emportait toujours.

– Parbleu! poursuivit-il, tu as de singulières idées, madame ma femme. Quoi! je suis une des sentinelles perdues de la civilisation, au prix de mon repos et au risque de ma vie, j’assure la sécurité de la société et j’en rougirais!… Ce serait par trop plaisant. Tu me diras qu’il existe, contre nous autres de la police, quantité de préjugés ineptes légués par le passé… Que m’importe! Oui, je sais qu’il y a des messieurs susceptibles qui nous regardent de très haut… Mais sacrebleu! je voudrais bien voir leur mine si demain mes collègues et moi nous nous mettions en grève, laissant le pavé libre à l’armée de gredins que nous tenons en respect!

Accoutumée sans doute à des sorties de ce genre, madame Méchinet ne souffla mot, et bien elle fit, car mon brave voisin ne rencontrant pas de contradiction, se calma comme par enchantement.

– Mais en voici assez, dit-il à sa femme. Il s’agit pour l’instant d’une chose bien autrement importante… Nous n’avons pas dîné, nous mourons de faim, as-tu de quoi nous donner à souper?…

Ce qui arrivait ce soir devait être arrivé trop souvent pour que madame Méchinet se laissât prendre sans vert.

– Dans cinq minutes, ces messieurs seront servis, répondit-elle avec le plus aimable sourire.

En effet, le moment d’après, nous nous mettions à table devant une belle pièce de bœuf froid, servie par madame Méchinet qui ne cessait de remplir nos verres d’un excellent petit vin de Mâcon.

Et moi, pendant que mon digne voisin jouait de la fourchette en conscience, considérant cet intérieur paisible qui était le sien, cette jolie petite femme prévenante qui était la sienne, je me demandais si c’était bien là un de ces «farouches» agents de la sûreté qui ont été les héros de tant de récits absurdes.

Cependant la grosse faim ne tarda pas à être apaisée, et monsieur Méchinet entreprit de raconter à sa femme notre expédition.

Et il ne racontait pas à la légère, il descendait dans les plus menus détails. Elle s’était assise à côté de lui, et à la façon dont elle écoutait, d’un petit air capable, demandant des explications quand elle n’avait pas bien compris, on devinait l’Égérie bourgeoise habituée à être consultée et qui a voix délibérative.

Lorsque monsieur Méchinet eut achevé:

– Tu as fait une grande faute, lui dit-elle, une faute irréparable.

– Laquelle?…

– Ce n’est pas à la préfecture qu’il fallait aller, en quittant les Batignolles…

– Cependant, Monistrol…

– Oui, tu voulais l’interroger… Quel bénéfice en as-tu retiré?

– Cela m’a servi, ma chère amie…

– À rien. C’est rue Vivienne, que tu devais courir, chez la femme… Tu la surprenais sous le coup de l’émotion qu’elle a nécessairement ressentie de l’arrestation de son mari, et si elle est complice, comme on doit le supposer, avec un peu d’adresse tu la confessais…

J’avais bondi sur ma chaise à ces mots.

– Quoi, madame, m’écriai-je, vous croyez Monistrol coupable!…

Après un moment d’hésitation, elle répondit:

– Oui.

Puis très vivement:

– Mais je suis sûre, entendez-vous, absolument sûre, que l’idée du meurtre vient de la femme. Sur vingt crimes commis par les hommes, quinze ont été conçus, ruminés et inspirés par des femmes… demandez à Méchinet. La déposition de la concierge eût dû vous éclairer. Qu’est-ce que cette madame Monistrol? Une personne remarquablement belle, vous a-t-on dit, coquette, ambitieuse, rongée de convoitises et qui mène son mari par le bout du nez. Or quelle était sa position? Mesquine, étroite, précaire. Elle en souffrait, et la preuve c’est qu’elle a demandé à son oncle de lui prêter cent mille francs. Il les lui a refusés, faisant ainsi avorter ses espérances. Croyez-vous qu’elle ne lui en a pas voulu mortellement!… Allez, elle a dû se répéter bien souvent: “S’il mourait, cependant, ce vieil avare, nous serions riches, mon mari et moi!…” Et quand elle le voyait bien portant et solide comme un chêne, fatalement elle se disait: “Il vivra cent ans… quand il nous laissera son héritage, nous n’aurons plus de dents pour le croquer… et qui sait même s’il ne nous enterrera pas!…” De là à concevoir l’idée d’un crime, y a-t-il donc si loin?… Et la résolution une fois arrêtée dans son esprit, elle aura préparé son mari de longue main, elle l’aura familiarisé avec la pensée d’un assassinat, elle lui aura mis, comme on dit, le couteau à la main… Et lui, un jour, menacé de la faillite, affolé par les lamentations de sa femme, il a fait le coup…

– Tout cela est logique, approuvait monsieur Méchinet.

Très logique, sans doute, mais que devenaient les circonstances relevées par nous?

– Alors, madame, dis-je, vous supposez Monistrol assez bête pour s’être dénoncé en écrivant son nom…

Elle haussa légèrement les épaules, et répondit:

– Est-ce une bêtise? Moi, je soutiens que non, puisque c’est votre argument le plus fort en faveur de son innocence.

Le raisonnement était si spécieux que j’en demeurai un moment interdit. Puis, me remettant:

– Mais il s’avoue coupable, madame, insistai-je.

– Excellent moyen pour engager la justice à démontrer son innocence…

– Oh!

– Vous en êtes la preuve, cher monsieur Godeuil.

– Eh! madame, le malheureux ne sait pas comment son oncle a été tué!…

– Pardon, il a paru ne pas le savoir… ce qui n’est pas la même chose.

La discussion s’animait, et elle eût duré longtemps encore, si monsieur Méchinet n’y eût mis un terme.

– Allons, allons, dit-il bonnement à sa femme, tu es par trop romanesque, ce soir…

Et s’adressant à moi:

– Quant à vous, poursuivit-il, j’irai vous prendre demain, et nous irons ensemble chez madame Monistrol… Et sur ce, comme je tombe de sommeil, bonne nuit…

Il dut dormir, lui, mais moi, je ne pus fermer l’œil.

Une voix secrète s’élevait du plus profond de moi-même, qui me criait que Monistrol était innocent.

Mon imagination me représentait avec une vivacité douloureuse les tortures de ce malheureux, seul dans sa cellule du dépôt…

Mais pourquoi avait-il avoué?…

VIII

Ce qui me manquait alors – cent fois, depuis, j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte -, c’était l’expérience, la pratique du métier; c’était surtout la notion exacte des moyens d’action et d’investigation de la police.

Je sentais vaguement que cette enquête avait été mal, ou plutôt légèrement conduite, mais j’aurais été bien embarrassé de dire pourquoi, de dire surtout ce qu’il eût fallu faire.

Je ne m’en intéressais pas moins passionnément à Monistrol.

Il me semblait que sa cause était la mienne même. Et c’était bien naturel: ma jeune vanité se trouvait en jeu. N’était-ce pas une remarque de moi qui avait élevé les premiers doutes sur la culpabilité de ce malheureux?

– Je me dois, me disais-je, de démontrer son innocence.

Malheureusement, les discussions de la soirée m’avaient tellement troublé que je ne savais plus sur quel fait précis échafauder mon système.

Ainsi qu’il arrive toujours quand on applique trop longtemps son esprit à la solution d’un problème, mes idées se brouillaient comme un écheveau aux mains d’un enfant. Je n’y voyais plus clair, c’était le chaos.

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