Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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On grimpe. Mon bureau se trouvait sur la gauche. Monlascart marche devant, tel le glorieux Bigeard à la tête de ses troupes ! Les vrais chefs marchent devant et ne meurent pas davantage que ceux qui attendent loin derrière l’issue du combat.

Je me retourne pour mater la porte fermée de mon ancien P.C. Triste, moi ? Avec mon Damart Thermolactyl ? Tu rigoles ! Moi, en tout cas, je rigole. Mal. Ça coince. Bérurier, à certains moments, tu le croirais intelligent. Ce coup de saveur qu’il me balance. Un vrai regard d’homme, tu comprends ? Puis, pudiquement, il se retient de soupirer ; mais un voile de tristesse passe sur ses flamboyantes prunelles (d’Alsace).

— Entrez !

C’est l’ancien burlingue de Manissier, parti « en » retraite en mars. Il y a encore des photos de lui au mur, car il était passionné par le clic-clac. Il fignolait dans les gros plans d’objets inanimés qui ont-ils donc une âme. Une pochette d’allumettes d’un mètre carré, une tasse à café, une feuille morte, un couteau planté dans un camembert. De toute beauté ! L’éloquence de la nature morte. Le silence de l’hypergrossissement. L’univers qui branle au manche, tout soudain. Faut peu pour le faire broncher, celui-là !

Y a que trois chaises chez Monlascart. Une derrière le bureau, deux devant. Le commissaire nous dit qu’asseyons-nous, il va revenir, et s’éclipse.

Touccont répète :

— Asseyez-vous donc !

Comme il est brave mec, il va dégager le siège de derrière pour le placer devant. On se dépose. Lui se contente de se carrer dans les miches un angle de la table en guise de support. Tu croirais un chasseur à l’affût du canard sur son siège-trépied au bord d’un étang.

On reste là à peigner la girafe.

Béru dit :

— Vous fussiez témouins, tout l’monde, qu’y m’a traité d’gros dégueulasse. J’vas disposer une plainte en diffamation (dix femmes à Sion).

Touccont hoche la tête :

— Tu ne devrais pas faire ça, Bérurier.

— C’est la lutte du pot de fer contre le pot de merde, laisse tomber Jérémie.

Le Mastar ne relève pas le propos. Buté, il déclare :

— Et comment t’est-ce j’vais l’faire ! Lui, y vient pas de comporter av’c nous comme si on s’raient des malfaiteurs ?

Mais on cesse de parlementer avec Alexandre-Benoît. Dérisoire ! J’en ai ma claque de la minablerie des hommes. Tous des ramoneurs noircis par les saloperies de la vie, avec juste une queue blanche mais qui ne bande pas.

Au bout de dix broquilles, la porte s’ouvre en force, à écailler du pommeau la peinture tuberculeuse du mur.

Je ne bronche pas.

Un craquement de gaufrettes brisées, produit par des lattes vernies. Une senteur d’eau de toilette Guerlain.

Le Dabe contourne la table. Étincelant dans un smoking noir coupé dans un tissu pour music-hall qui scintille dans les lumières.

Achille ! Ça me noue la tripe de le retrouver. Il a la gueule austère d’un physicien russe en train de recevoir le Nobel. Tout brille chez lui : son crâne, son regard bleu, ses joues archirasées, sa chevalière agrémentée d’un solitaire gros comme une noix (de coco).

Debout derrière le bureau de Monlascart, il nous fixe d’un regard qui nous transparente.

— Qui sont ces gens, monsieur le commissaire ? demande-t-il au jeune bêcheur.

Monlascart laisse échapper un rire de courte durée car le Dabe ne l’encourage pas, et même le réprouve.

Alors il entre dans le jeu cruel du Vénérable. Faut bien faire carrière, non ?

Sévère, professionnel, hostile, il annonce :

— Le grand que voici (il montre ma pomme) s’appelle Antoine San-Antonio ; le gros individu (devine de qui qu’y cause ?) est le dénommé Alexandre-Benoît Bérurier, quant à l’homme de couleur, il a pour identité Jérémie Blanc.

— C’est cela, oui, marmonne le Vieux. Ont-ils une profession ?

— Ils s’occuperaient d’une agence de protection, monsieur le directeur.

— De protection ? ricane le Fossile. Protection de qui ? Protection de quoi ? Dans la République française, il n’y a qu’un organisme qui en protège les citoyens, c’est la police !

Quelqu’un toque à la porte restée ouverte : une superbe créature enveloppée d’un manteau de vison blanc et qui porte dessous un pantalon de soie noire. Des boules d’escadrins fixées à ses lobes accaparent la lumière que la calvitie du Vioque ne mobilise pas totalement. Cette bouche, ma douleur ! Pis que sensuelle : vorace ! Elle boufferait trente bites à la fois ! Le regard est ardent, la chevelure rousse. Probablement s’agit-il de la dernière M lle Zouzou d’Achille ?

— Nous allons être en retard, Biquet ! lance-t-elle d’une voix claironnante de fumelle n’ayant peur ni des mouches ni des flics.

— J’arrive, mon Ineffable, j’arrive, mon cœur enrubanné.

Alors, Bibi, qui n’y tiens plus, de virguler :

— Toujours aussi bon goût, monsieur le directeur. Quand on veut admirer les plus belles femmes de Paris, c’est pas à la Tour d’Argent qu’il faut aller, mais à la Tour Pointue !

— Silence ! hurle Monlascart ; je ne tolérerai pas qu’un prévenu prenne M. le directeur à partie et l’abreuve de propos qui…

— Fermez votre putain de gueule, Monlascart ! tonne tout à coup Achille.

Il tend la main en direction de M lle Zouzou pour l’inviter à le rejoindre. Elle s’en empresse, comme l’écrit Canuet dans ses Mémoires préfacés par la comtesse de Ségur.

Il lui tend la main en un geste très dix-septième siècle ou seizième arrondissement. Elle y dépose sa senestre. Le Vioque lui soulève alors le bras et l’oblige à pirouetter.

— Et cette taille, hein ? Ces hanches, San-Antonio, vous avez-vu ces hanches ? Un violoncelle ! Dites, mon petit vieux : et les jambes ? Un galbe pareille ! Ouvrez votre manteau Zouzou, exquise guenille ! Voilà ! On croit rêver, non ? Monlascart, Touccont, qu’est-ce que vous fichez là ! Allez m’attendre dans le couloir et fermez la porte en sortant ! Vite !

Exit les deux incriminés, sonnés par ce revirement prodigieux.

— Moi, ce dont je trouve, si vous voudriez m’permettre de dire, m’sieur l’directeur, c’est le cul ! Deux fesses pommées d’ce niveau, y aurait d’quoi s’tailler une plume si on s’rait pas du monde outillé en plein, côté d’la tringlette, affirme Bérurier. Vous croilliez-t-il que Mad’moselle Miss permettrait qu’j’touchasse ? J’sus sûr qu’c’est plus dur qu’vot’crâne !

— Mais cela va de soi, Bérurier ! consent le Vétuste. N’est-ce pas, Zouzou ? Ce bon Bérurier est un amateur éclairé, et je sais de quoi je parle. Il possède le plus gros sexe de France, n’est-ce pas, mon ami ?

— Qui peut jamais dire ! modestise l’Enflure. On s’croive champion, et puis y s’en pointe toujours un pour vous faire la pige. J’m’escuse d’vous d’mander pardon, mad’m’selle, juste que je vérifille. À charge d’revanche. Putain ! ces miches ! Mais grand Dieu, vot’ papa, c’était l’bonhomme en bois des Galeries Barbès, et vot’ maman, une diane chiasserêche en marb’ ! Sana ! Palpe-moi ces noix, par curiositance. Du jamais vu ! Et pourtant non : é porte pas d’slip en zinc ! Moi, un fion commak, j’résiste pas. Visez un peu ma ligne d’flottation, P’tit Loup ! Imaginez-vous pas qu’ j’fisse la contr’bande d’aubergines. Touchez : c’est tout d’la viande crue véritable, ma belle ! J’vous cloqu’rais ça au bon endroit, vous disloquez du frifri illico, ma poule ! Alors là, patron, j’espère qu’v’s’êtes à la hauteur, et que vous vous contentez pas d’régaler c’p’tit lot à la menteuse, ça m’f’rait pitié ! Si vous s’riez naze du panais, dites-le-moi-le ; j’entrerais en piste pour un tour d’honneur.

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