Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Au cinquième étage d’un immeuble tout en pierre de taille (de grosse taille) au hall marmoréen. Tapis rouge sur les deux premiers étages, après, faut se contenter des marches cirées.

Au cinquième, l’œil est attiré par une toute belle plaque de cuivre peau-de-chamoisée à l’huile de coude. Les gens raffolent de voir leur blase gravé. Ça les mène jusqu’au cimetière, cette marotte.

Production de l’Œil de Bronze
Isidore Bennaz, P.-D.G.

De belles lettres noires gansées de rouge. Cette plaque constitue probablement le seul véritable capital de la société et je comprends que le P.-D.G. y tienne.

Un écriteau, sur émail celui-là, plus modeste, ordonne : « Entrez sans sonner ».

Je tourne le loquet et nous voici, queue leu leu, dans un couloir barré d’un comptoir au-delà duquel une petite femme brune, moche et frisée, dont les lunettes ressemblent à des hublots de bathyscaphe, tape à la machine comme une folle en bavant sur sur son clavier universel. Elle dactyle l’ultime moulure de Mets-y tes cinq doigts et le texte est à ce point salace qu’elle a dû placer une toile cirée sur sa chaise pour ne pas en détériorer le cuir par des sécrétions alcalines.

Face à l’entrée, il y a une double porte sur laquelle est écrit « Entrée fo llement interdite », vu que trois lettres en relief, autocollantes, se sont autodécollées : les « r », le « m », et le « e » du mot « formellement ». Les murs du couloir sont tapissés de bas en haut et de hotte en base, d’affiches de films « X » chiément corsées : Suceuses en folie, La novice pervertie, Les chattes flamboyantes, Mémoires d’un slip, Hercules en érection, Plus salope que moi tu meurs ! Le triangle d’or, Cendrillon mouille de plaisir, Je sens que ça vient , et celui-ci, qui déborde le cadre de la pornographie : Pas de feuilles de rose pour Hitler !

La frisounette achève sa page dans la foulée. Elle peut pas lâcher en cours. C’est là que la Grande Catherine 2 de Russerie se fait mettre par ses gardes impériaux. Y en a un qui la fourre à la papa, un autre qui l’emplâtre Oscar Wilde, elle déguste un troisième cependant qu’un quatrième, vachement ingénieux, parvient à reconstituer un sexe féminin avec les mammelles généreuses de la souveraine ! Je ne parle pas du reste du régiment qui chante les « Bas tauliers de la Vodka » pour stimuler leurs camarades en campagne.

C’est extrêmement excitant comme séquence, et la petite dactylo, qui n’a jusqu’ici connu de l’amour que son médius droit, assisté de son index, de son médius et de son annulaire gauches, en est totalement chavirée, la pauvrette, laideron sans espoir comme la voilà.

Quand elle a fini d’écrire l’impérial orgasme de cette tyrannique majesté (tu sais comme les Allemandes sont salopes ?), elle est plus rouge que le drapeau russe actuel et ses mains tremblent comme un parkinsonien venant de dépaver la rue de Vaugirard au marteau-piqueur.

Je la regarde au fond des yeux, sans loucher, malgré les deux sulfures à monture lui servant de besicles.

— Nous souhaiterions rencontrer M. Isidore Bennaz, dis-je, en relisant le blase du produc sur la plaque de la porte laissée ouverte par Bérurier le Somptueux.

— M. le directeur est très occupé : il auditionne, chuchote la future aveugle d’une voix glandulaire.

— Navré de le déranger, dites-lui que nous sommes des commanditaires désireux d’investir dans le septième art !

— Il m’a défendu d’ouvrir la porte pendant qu’il est en audition.

— Alors téléphonez-lui !

Elle trouve qu’après tout l’idée se défend, et décroche son biniou. On perçoit distinctement le ronflement, de l’autre côté de la cloison. Cinq, six appels vibrionnent de la sorte, enfin une voix féroce retentit, sans que son bénéficiaire ait décroché :

— Faites pas chier, bordel de connasse de merde à sa putain de mère intorchée !

Tel est le texte, parfaitement articulé qui traverse le galandage pour enchanter nos trompes d’Eustache de Saint-Pierre.

— Vous voyez, plaide la miraude : il est trop z’occupé pour le moment.

— Alors dérangeons-le pas, déclare Bérurier en ouvrant délibérément la porte, malgré que la chose soit « fo llement » interdite.

Il ne fait que deux pas à l’intérieur, se retourne et nous virgule un signe comminatoire pour nous inciter à le rejoindre. J’obtempère à cette invite.

Une combinaison académique de grand style se propose à notre éventuelle concupiscence. Effectivement, le grand Bennaz est en train d’auditionner (c’est lui qui appelle la chose comme ça) trois demoiselles entremêlées, dont ce qu’on distingue semble très comestible. À preuve, elles sont fortement dégustées par le produc, lequel, homme d’une grande conscience professionnelle, expérimente personnellement ses sujettes avant de les livrer à l’œil vorace de la caméra.

En gros, je te fournis le descriptif.

Primo, les donzelles ne sont vêtues que de bas noirs, d’un porte-jarretelles très suggestif et (pour l’une d’elles seulement, plus pudique que ses compagnes, sans doute), d’un adorable slip fendu par en dessous. Ces souples personnes composent sur la table de travail capitonnée, un triangle admirablement isocèle dont, je crois bon de te le rappeler, trou d’inculte comme je te sais, l’aire est égale au demi-produit de la mesure de sa base par la mesure de sa hauteur. L’une (celle au slip fripounnet) est allongée sur la table et son visage, que j’espère beau, est chevauché par l’une de ses camarades, pour une minette grégaire dont je ne te dis que ça. La troisième jeune fille de bonne famille participant à ce Fragonard vivant a la tête enfouie dans l’ouverture du slip de la première, rendant à celle-ci le signalé service qu’elle accorde à la deuxième. (Suis-je explicite, aisé à suivre et point trop dégueulasse ? Moui ? Merci.) Comme elle dresse haut son exquis popotin, la seconde à son tour y va de sa tyrolienne câblée, qu’ainsi donc la boucle est bouclée, si je puis dire, parlant d’un triangle.

Le produc, dans tout ça ? Bonne question que je vous remercie de m’avoir posée. Comme les politicouilles à la téloche, t’auras remarqué. L’interviouveur demande :

« Que pensez-vous des bruits selon lesquels vous seriez une vieille pédale ayant vendu l’obélisque de Louxor à un roi du pétrole texan, et que votre épouse pompe tous les livreurs qui franchissent votre paillasson ? » Les politiciens, tu crois qu’ils désarçonnent ? Qu’ils fulminent ? Balancent un pain dans la margoule du vieweur ? Mon cul, oui ! Un sourire radieux les épanouit.

« Bonne question, que je vous remercie d’avoir posée », ils rétorquent. Et carrément, se mettent à parler du prix, de la viande de porc en Allemagne. Timidement, le vis-à-vis, essaie d’endiguer : « Mais ce n’est pas la question que je… » Et les vieilles guenilles de sourire en rechef :

« J’y arrive, monsieur Lebeaunœud ! Permettez d’abord que je pose la donnée fondamentale de l’équation interféraire, sinon, il serait impossible de suivre ma démonstration. »

Et le voilà, l’auguste semeur, le semeur auguste ou pierrot blanc, qui puise dans son sac à blabla et balance à tout va, à tout vent, soûlant le démeneur de jeu de paume, lequel finit par renoncer. Le « oui », ou le « non », connaît pas chez ces drôlatiques. Ça fait partie de leur apprentissage de zozo, ça. Biffer le « oui » et le « non » absolument de leur vocabulaire. Oublier ces mots de trois lettres à tout jamais ; pas risquer de se faire piner au dépourvu d’une heure de sévérité perfide. Et puis après, on fait un sondage express. Jules Mongenoud vous a-t-il cons, vaincus ? Tu parles ! Avant l’émission, y avait trente-deux pour cent de sympathisants, mais après le dégorgement d’insanités, de replis, de nuages artificiels, de salive artificielle, de fausses confidences et de marivaudage, le score dépasse les soixante. Fascinante, notre monstre connerie, nous tous !

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