Frédéric Dard - Les huîtres me font bâiller

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Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue.
A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle.
Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque.
On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet.
Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

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— Vous disiez donc, Doc, que le trépas de cet homme pourrait remonter à trois semaines ?

— Tout à fait.

— Quand allez-vous procéder à l’autopsie ?

Le praticien se tourne vers l’adjudant qui a suivi la scène précédente silencieusement, en essayant de conserver son sérieux.

— Où allez-vous m’embarquer mon petit pote afin que je le trifouille, Francis ?

— Le local des pompiers, ça vous irait ?

— Vous savez, Narguilé, c’est pas pour baiser : deux tréteaux sur une planche et de la lumière, je n’en demande pas davantage.

Il achève son mauvais muscadet.

— Je vais descendre chez la mère Denys à Saint-Troude ; elle a une spécialité d’omelette aux oursins qui vous met les papilles en trompette ! Vous en êtes, mon cher directeur ?

— Hélas ! décliné-je-t-il en réprimant mon effroi, je suis pris.

Tu vas voir combien ma réponse est prophétique !

CHAPITRE

Je m’engage sur le pont de 3 km qui relie Oléron au continent.

La nuit tombe. Loin, en bas, des bateaux rentrent à leur mouillage, traînant des triangles de remous argentés. Le ciel immense est boursouflé. Il malaxe des cumulus gris. Çà et là, se produisent des déchirures à travers lesquelles on voit du rose. La lune dessinée en blanc, sans luminosité, attend son heure. Je lui adresse un signe de ma main posée sur le volant : elle feint de ne pas le voir et imperturbe. Salope ! Si proche de nous et déserte, avec juste un drapeau américain à la con sur son sol caillasseux. Toute cette hantise qui m’assaille depuis quelque temps, qui tourne au leitmotiv : nous autres seuls sur un ballon lancé dans la gravitation universelle, seuls, à nous entre-faire chier.

Le jour où Le Grand va lâcher la ficelle et qu’on ira valdinguer dans les cosmos gigognes, on aura bonne mine. Note qu’on y est déjà au fond de tout puisque ce TOUT n’a pas de fin, pas de fond.

On se mêle à la valse des astres morts, d’une monstrueuse inconcevabilité. Et le petit monde bleu avec ses cinq continents, happé par la gravitation générale. « Beau Danubleu », toujours… La pauvre Terre mignarde dans ses atmosphères ; uniquement minérale, au départ, mais riche de son oxygène. Balle-peau, pour décarrer, c’est le désert comme ailleurs. Et puis ce miracle : la vie (en anglais, the life) . De la grosse boule minérale comme les copines, sourd ce miracle extravagant : papa, maman, le diplodocus, la Ferrari 456 GT, la canne à pêche en bambou refendu, le cancrelat, le chien d’aveugle, le coq de combat, le mouton de pré-salé, Pasteur, moi, la mère Brazier, Gengis Khan, la capote anglaise, le coup du père François, la fellation, la fusée Ariane, le Centre Pompidou, la main de ma sœur, la Joconde, les Pyramides, Bison futé, la tête de veau vinaigrette, les poils de ton cul, la guerre des Boers, le cuirassé Potemkine , les Petites filles modèles , le château d’Yquem, le chat de ma voisine, sa chatte, les moustaches de Staline, celles de Salvador Dali, la terre de Feu, le feu follet, Jacques Attali, l’Empire State Building, le morpion savant, le café Grand-Mère, la clé du champ de tir, le Tampax à musique, le Dernier des Mohicans , la douane, Vivaldi, Al Capone, la rose baptisée « Madame Edouard Herriot », ma bite, la tienne, la pierre philosophale, le flan caramel, le Carmel, le point de mire, la saignée du bras, la « Chance aux Chansons », le Petit Chose , les parcs à huîtres, la Faute de l’abbé Mouret , la valse à deux temps, le mouvement perpétuel, Venise, le Grand Prix de Monaco, le nœud et le trombone à coulisse, les coulisses de théâtre, Libé , les étrons de Sa Majesté Elisabeth number two , la Chaussée d’Antin, celle des Géants, le pot aux roses, la Cour de la Grande Catherine, la mort dans l’âme, l’impôt sur le revenu, le fluide glacial, les loups dans la bergerie, la conscience pour soi, le ticket modérateur, le jeton de présence, le cahier d’absence, la culotte mouillée, le prix du veau, la fortune du pot, Ravaillac (qui sans Henri IV serait demeuré totalement inconnu), le gratin de cardons, le volubilis, le Chant des Partisans , le…

Attends, faut que j’aille répondre au téléphone, je te terminerai la liste dès que j’aurai raccroché [6] Te formalise pas pour cette litanie (au singulier) sur l’Univers. C’est mon dada du moment et j’ai besoin de le monter. J’y reviendrai encore et encore, tu verras. .

Alors bon, je philosophe à prix coûtant lorsque mon pied droit enfonce la pédale du frein avec une telle violence que mon anus préféré se sépare momentanément de la banquette.

Un obstacle, là, devant moi sur le pont ! La voiture qui me précède vient d’embarder pour l’éviter et il m’échoit brutalement. Je pile à moins de deux centimètres d’un enchevêtrage de jeune fille et de vélo. Mon réflexe de professionnel du danger est d’allumer mes feux de détresse. Des coups de klaxon saluent cette initiative. Un mecton avec une automobile merdouillarde achève son propre ralentissement dans le fion de ma chignole de loc. Rien de grave : du pare-chocs meurtri. Je me précipote sur l’accidentée.

Secousse de mon être : une vision sismique ! Mon âme se met à couler comme une blenno parvenue à maturité.

Une superberie à l’état pur. Elle porte un jean noir, un sweater blanc, une veste en ciré, des baskets blanches. Elle est blonde à profusion, cheveux mi-longs coupés un peu avant les épaules. Regard d’un bleu qui, tout de suite, te congestionne les glandes. Large bouche non fardée parce que naturellement très rouge. Une plaie (et bosse) met une étoile moscovite sur sa pommette gauche. Elle a le dessus de la main droite sérieusement contusionné. Les deux roues de sa bécane forment des débuts de « 8 » et le cadre est cassé.

— Le sagouin ! grommelle-t-elle. Il a failli me tuer et ne s’est même pas arrêté !

— Je vais faire demander des secours, dis-je, ne bougez pas.

— Non ! proteste-t-elle, je n’ai pas grand-chose. Si vous voulez m’aider à me mettre debout…

Tu parles que je veux ! Je passe derrière elle, la ceinture au niveau de la poitrine ce qui me permet (en tout bien tout honneur) de constater deux seins exquis qui tiennent admirablement dans mes mains. Je la hisse. La voici verticale, légèrement fléchissante de la cheville droite.

— Vous pouvez tenir seule ? je murmure.

— Si vous voulez bien me prêter votre bras, le temps que je me dénoue.

Elle s’appuie, cloche-patte sur place, finit par me lâcher.

Elle me trouble, moi, le queutard dont la bistoune bâtie à chaux et à sable défie les intempéries. Sa joliesse, sa meurtrissance, son parfum naturel la transcendent. Elle sent la jeunesse en bonne santé.

Des tomobilistes nous contournent avec un regard mécontent parce qu’on les dévie de quelques centimètres.

— Vous croyez vraiment ne pas avoir besoin d’une ambulance ?

— Mais oui, soyez tranquille.

Elle considère l’épave de sa bécane et fait la moue. D’un mouvement déterminé, elle se baisse, la saisit, s’approche du parapet en clopinant et la balancetique dans l’océan après s’être assurée qu’aucun bateau ne passe sous le pont.

— Il n’était plus récupérable, dit-elle, sans marquer d’émotion particulière.

— Vous avez l’esprit de décision ! fais-je, admiratif.

Sur ces entrefesses, un gonzier à mobylette vient à nous. Il a coupé son moteur et fait de la marche arrière en s’aidant des paturons. C’est un zig du genre mareyeur, si tu vois ce que je cause ? Pantalon de coutil, mi-bottes de caoutchouc, gros pull de laine bleue, casquette à visière dure. Il pourrait se nommer Frédéric car il a la barbe rousse, de même que les poils du cul, aux dires de sa belle-sœur. Bonne trogne vultueuse, piquetée de bubons en éclosion. Sur son gros tarbouif tu as la carte des voies navigables d’Amsterdam.

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