Frédéric Dard - Deuil express

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Ce bouquin doit suffire à intriguer un zig dont l'existence n'est pas particulièrement de tout repos. Il va se demander si c'est un coup de la police ou d'une autre bande. Dans l'expectative, il lira.
Quant à moi, en voilà assez pour aujourd'hui. Je n'ai plus qu'à aller me coller dans les toiles en attendant que la Terre ait fini son petit tour dans le noir.

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Je réalise que les menottes m’apportent une espèce de bref sursis. Je porte la main à ma fouille. Mon intention est de choper mon pétard et de jouer mon va-tout. Mais il est prévoyant, le macaque. Il plonge sa patte agile sous ma vestouze et chope mon arme avant moi.

— Non, la clé ! rectifie-t-il.

Je soupire et glisse deux doigts dans la poche de mon gilet. Je sens la petite clé plate. Je la saisis et, avant qu’il ait eu le temps de prévoir mon geste, je la balance par la fenêtre ouverte à mi-étage sur la rue…

De rage, il me flanque un coup de canon de pétard dans la brioche. C’est mon foie qui prend ; il se noue et me remonte à la gorge.

— Vite, rentrons ! supplie Pernette.

Elle appuie sur la sonnette. La boniche tarde à se présenter après les recommandations que je lui ai faites…

Enfin, elle vient ouvrir. Je renonce à vous affranchir sur son étonnement. Elle entrave de moins en moins ce qui se passe, la soubrette. Peut-être, après tout, qu’elle se croit au ciné, dans un vache film de gangsters…

Elle recule pour nous laisser entrer. Les deux tueurs claquent la porte.

— Enlevez-moi ça ! supplie Pernette.

— Il faudrait un outil, dit le second polichinelle. Avez-vous des pinces et un tournevis ?

— Allons voir à la cuisine, mais faisons vite, car il a prévenu la police et des renforts vont arriver…

À peine sommes-nous dans la cuisine qu’un vibrant coup de sonnette nous fait sursauter. Les deux Jaunes se regardent, très calmes en apparence.

— La police ! fait Pernette. C’est trop tard, les voilà…

Le premier Chinetock avance à nouveau son rigolo vers moi, bien décidé à me régler mon compte.

— Non ! intervient à nouveau Pernette.

Elle souffle :

— L’escalier de service !

Ce disant, elle ouvre la porte étroite qui donne sur un escalier assez sombre.

C’est elle qui entraîne le lot. Je la suis bon gré mal gré. J’ai juste le temps, avant de disparaître dans l’escalier en question, de voir l’un des Jaunes frapper la bonne à toute volée avec la crosse de son arme.

Un cri escamoté… Un bruit sourd…

Nous dévalons les marches de bois quatre à quatre. Pernette semble saisie par une espèce de frénésie. C’est la frénésie de la trouille, je la connais.

Elle connaît les lieux admirablement. Peut-être a-t-elle déjà envisagé cette fugue ?

Nous accédons à un étroit palier sur lequel s’ouvrent trois portes. L’une qui donne sur l’entrée principale de l’immeuble, l’autre qui conduit à la cave, la troisième enfin qui accède à une courette étroite.

C’est cette dernière qu’elle pousse.

Il s’agit davantage d’un passage que d’une cour. Il est pavé de façon grossière et des poubelles y sont entreposées entretenant dans ce coin une odeur putride très désagréable.

Nous courons entre deux immeubles jusqu’à l’extrémité de cette bande à ciel ouvert. Elle se termine par une porte et cette porte donne sur un fournil de boulanger.

Des cris nous parviennent, venant de la maison que nous quittons, ils sont ponctués de coups de sifflet… Je crois que mes collègues ne perdent pas leur temps… Ils ont découvert la petite bonne inanimée et ils ont bien vu qu’elle ne s’était pas fait ça en se cognant avec un plumeau.

Je ne rigole pas, je vous jure. Je ne me fais pas plus d’illusions que le type qui, rentrant chez lui, trouve sa mousmé en train de jouer à Papa-maman avec le facteur.

L’affaire a mal déguillé, les deux petits Viets et Mme la générale n’ont pas la moindre chance de s’en tirer. Pour ça bravo ! Seulement, avant de se laisser harponner, ils videront leur quincaillerie dans la pauvre bedaine de San-Antonio et ça c’est pas joyce du tout à envisager.

D’un coup d’épaule, le plus râblé des deux tueurs fait céder le minable verrou fermant la porte du fournil.

Nous entrons, et là il y a un moment de flottement car il s’agit de se repérer.

Je regarde mes petits copains d’un air goguenard.

— Et après ? je leur demande…

L’un des Chinois va à l’extrémité du fournil. Il tombe sur une porte, laquelle est solidement bouclée. Celle-ci, pour la faire sauter il faudrait être Rigoulot ou bien tirer des rafales de mitrailleuse dans la serrure ! Comme personne ne sait où elle aboutit et que, de toute façon, il faut prévoir qu’elle s’ouvre sur un coin civilisé, ils renoncent à l’ouvrir.

Ce doit être le jour de fermeture du boulanger, voilà pourquoi le fournil est vide.

En tout cas le pétrisseur de brignole est un homme ordonné car son laboratoire est propre, bien rangé. Il y a le pétrin, bien nettoyé, avec les pales du malaxeur luisantes dans la pénombre… Il y a le conduit de farine au-dessus du pétrin… Il y a les paniers servant de moules, et surtout le four avec son brûleur à mazout branché devant lui comme une sorte de canon bizarre.

Le remue-ménage provenant de l’immeuble que nous venons de fuir s’accentue. Le plus petit des Jaunes guette par le trou de la serrure… Soudain il se dresse…

Il pousse une exclamation ressemblant au cri d’une souris prise au piège.

Son copain palpe son revolver.

Si mes potes s’annoncent ils vont trouver à qui parler…

Il me reste la ressource de hurler pour les mettre au parfum de ce qui se passe, seulement ce serait peine perdue car je ne suis pas certain que ma voix porte jusqu’à eux. Par contre je suis sûr d’une chose, c’est de dérouiller une bastos dans la gargane…

Attendons !

Le plus petit des Jaunes pousse un nouveau cri idiot qui, cette fois, évoque le grincement d’une girouette. Alors l’autre se redresse. Il paraît décidé… Il appuie sur le contrepoids actionnant la porte du four.

— Entrez là, vous ! ordonne-t-il à Pernette et à moi…

Si le moment était propice aux calembours dont vous savez combien je suis friand, je répondrais à mon tourmenteur que je ne suis pas « chaud » pour ce genre d’exercice, mais le pétard qu’il braque sans relâche sur ma personne m’interdit de m’exprimer librement.

Pernette traduit mon manque d’enthousiasme.

— Quoi ! s’exclame-t-elle… Que nous entrions dans ce four !

Un troisième cri guttural et aigre du guetteur précipite le mouvement.

— Tout de suite ! crie l’homme ! Tout de suite ! pour cacher…

Il pousse Pernette vers le trou noir semblable à une bouche.

Son revolver complète l’expression de son regard.

Y a pas : faut y aller !

CHAPITRE XIX

Comme dans un four

Moi qui suis claustrophobe, vous parlez si je suis à mon affaire !

Entrer dans un four de boulanger ça vous cause une drôle d’impression, croyez-moi. On ne peut même pas y pénétrer à genoux car ça n’est pas assez haut et ça va en s’étrécissant. Bien que ce four soit éteint depuis la veille, il y règne encore une chaleur d’étuve… On se croirait sur une plage d’Afrique au plus gros de l’été. Seulement, pour se laisser aller à une illusion pareille, il faut vachement fermer les yeux et se déconcentrer, moi je vous le dis.

Pernette est tout contre moi, tremblante comme une feuille.

La lourde porte de métal se rabat, nous voici dans le noir absolu, allongés sur les briques chaudes, respirant avec difficulté un air rare.

— Gentil séjour, hein ? pauvre conne ! je fais à la souris.

Un sanglot étouffé me répond.

— Vous vous êtes filée dans un drôle de guêpier, ma gosse. Pardon, Madame la générale !

Elle ne pipe pas mot.

Je prête l’oreille, mais je n’entends pratiquement rien. Nous sommes comme engloutis dans une poche de nuit et de silence.

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