Frédéric Dard - Prenez-en de la graine

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Prenez-en de la graine: краткое содержание, описание и аннотация

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Mes petits lecteurs chéris, je crois que depuis le temps qu'on se connait on commence à bien se connaître, comme le disait si justement Vincent Toriol à la bataille de Marignan (33, Champs-Elysées, Paris).
Alors je vais vous en annoncer une qui méritera d'être prise en considération et dans le sens de la hauteur : je compte vous faire rire avec ce bouquin.

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— Comme je te cause ! J’allais tout de même lui faire une fleur, mais elle m’a dit : comme t’es un compatriote, je vais te faire une confidence : j’suis poivrée… Alors tu parles, très peu pour moi… J’ai promis à ma bourgeoise de lui ramener un souvenir de Hollande, mais tout de même pas un commak !

— Et naturellement elle t’a secoué ton pognozof !

— Bédame… Avant de m’avouer ça !

Je réprime un fou rire soi-soi. La môme a trouvé cette astuce pour couper à la corvée de bas quartier ! Elle se l’est endormi, le Gros, en chiquant à la patriote !

— C’est tout de même bien n’honnête de sa part, dis-je… Car enfin elle aurait très bien pu te cloquer le bonheur, mine de rien…

Ça console mon valeureux équipier.

Il ajuste sa cravate.

— On s’en va ? demande-t-il.

— Viens, je t’offre une bière du pays !

— C’est à se demander s’il y a des produits du pays dans ce pays, bougonne Béru. Ta bière, tu verras que si on regarde l’étiquette d’un peu près, on lira qu’elle est made in France !

En passant devant la vitrine de la fausse Nordique, il se fend néanmoins d’un large coup de chapeau.

— On dirait pas une Suédoise, soupire-t-il en me dépêchant dans les côtelettes un de ces coups de coude capable de vous défoncer la cage thoracique !

— C’est pas une Suédoise, rectifié-je, mais en tout cas c’est une allumeuse.

Ça déride le Gros qui eu a bien besoin.

CHAPITRE VI

Il ne faut pas s’étonner

Le lendemain, nous nous réveillons assez tard, après une nuit réparatrice.

Le Gros a oublié sa déconvenue de la veille et il chante à tue-tête « O Sole mio » en se rasant…

Il fait un soleil miraculeux. Les feuillages des arbres bordant les canaux frissonnent, semant des confetti de lumière sur l’eau verte. (Je fais un effort côté style, admettez-le ! Félicie me dit toujours que je dois soigner ma réputation.)

Nous bouclons nos valoches et descendons dans la salle à croquer de l’établissement où un maître d’hôtel en grande tenue nous a préparé un de ces petits déjeuners comme on n’en becte que dans les pays du nord : jambon, fromage, œufs frits, confitures !

Le Gros est à son affaire. Il se jette sur ces nourritures terrestres comme un anus fiévreux sur un thermomètre et se met à les consommer en réclamant à grands cris une bouteille de Muscadet.

Le pingouin qui surveille nos agapes souscrit à sa demande. À ceci près néanmoins, qu’au lieu de Muscadet il apporte du Pouilly-Fuissé. Ça se dit dans la cabane et le personnel vient, mine de rien, reluquer à quoi ça ressemble, un zouave qui s’entifle une boutanche de picrate à son petit déjeuner.

Quand Béru s’est rempli, il sort sa pipe en écume et la bourre d’un mélange acheté la veille, lequel fleure bon le miel.

— Programme ? interroge le Gros en exhalant une bouffée comme n’en rejeta jamais la cheminée d’un steamer.

— On va à Otterlo, Gros…

— Qu’est-ce que c’est que ce bled ?

— Celui qui était indiqué sur les fameux messages…

— Et qu’est-ce qu’on va y maquiller ?

— On va chercher Spring-Beauty et attendre le 21, qui tombe après-demain…

— Et après ?

— Ben, après, nous verrons bien ce qui se passera !

Il se déclare d’accord sur cet emploi du temps. Sa nuit de repos et la bouteille de vin blanc l’ont mis d’excellente humeur.

Il essuie avec l’envers de sa cravate une traînée de confiture de groseille décorant son veston et souffle sa fumée dans les narines béantes du maître d’hôtel.

— Allons-y ! décide-t-il. Je me sens en forme.

Je prends l’autoroute d’Arnheim, ce qui me permet de placer une jolie pointe de vitesse, tandis que Béru continue de chanter « O Sole mio » d’une voix nasale extrêmement virile et qui n’est pas sans évoquer le bruit d’un haut-parleur de gare détraqué.

Je quitte l’autostrasse au niveau de Ede et j’emprunte un chemin ravissant qui sinue dans une forêt de pins…

Une demi-heure de route encore et nous parvenons à Otterlo. C’est une charmante localité, aux maisons ravissantes, décorées avec excès, peintes comme des jouets et entourées de jardinets fleuris.

— Pas mal, apprécie Béru… On y passerait bien ses vacances pour peu qu’on puisse pêcher…

Tous les dix mètres, un panneau indique la direction du musée Kröller-Müller qui attire beaucoup de touristes par ici.

Il y a d’ailleurs pas mal de populo dans le patelin : des cars en provenance d’Allemagne, de Belgique, de Suède… Des voitures de toutes nationalités, des quidams et des qui-messieurs armés d’appareils photographiques redoutables… Des cortèges de jeunes filles très moches, à lunettes et blondasses, grassouillettes et mal fagotées…

— Où ce qu’on va atterrir ? demande Bérurier en secouant sa pipe sur les coussins de l’auto.

— On va essayer de se rencarder sur Spring-Beauty… C’est peut-être un hôtel ?

J’arrête ma pompe devant une pimpante auberge vernie comme une cabine de yacht.

L’établissement est bourré d’humanité en train de tortorer.

Nous nous installons au comptoir où une plantureuse fille nous demande — je le suppose — ce que nous voulons.

— Tzwei beer !

Elle pige néanmoins et nous fout deux bières.

— Elle est gentille, hein ? remarque l’incorrigible Béru…

Je dois admettre qu’en effet, cette mignonne mérite quelque attention. Elle a un corsage qui remplit tous ses devoirs, et un regard compatissant.

Je lui souris. Elle me sourit. Bref, ça ne s’engage pas trop mal.

— Vous parlez français ? hasardé-je.

— Nein !

— You speak english ?

— Nein !

— Tu vois pas qu’elle cause seulement chleu et sourd-muet ! ricane l’enflure monstrueuse qui m’escorte.

Je prends dans ma poche un morceau de papier, et j’écris « Spring-Beauty » dessus.

Je le montre à la fille. Elle lit les deux mots et me regarde sans comprendre.

— Hôtel ? fais-je en pointant mon index sur le papier.

— Hôtel ?

— Otterlo… Spring-Beauty ? Understand ? Capisto ? Vous pigez ?

Elle secoue ses boucles blondes.

Puis elle fait un signe et va chercher une de ses collègues, grande saucisse à lunettes, dont les dents supérieures s’avancent témérairement hors de la bouche.

— Qu’est-ce que veut, messieurs ? demande la môme aux ratiches proéminentes.

— Y a-t-il à Otterlo un hôtel qui s’appelle « Spring-Beauty » ?

— Non, je ne connais !

— Pourquoi tu regarderais pas le Bottin au lieu de faire tout ce circus ! grogne la Dorure en reniflant plus fort que ne l’admettent les usages.

Je suis frappé par la pertinence de cette suggestion.

— Je peux avoir l’annuaire du téléphone se rapportant à Otterlo ?

— Certainement.

La mordeuse de vent transmet à sa collègue. Celle-ci fait demi-tour, ce qui nous permet de constater que l’envers de son académie vaut largement l’endroit.

— On y passerait ses vacances, répète le Gros hypnotisé par tant de rondeurs généreuses.

La servante m’amène un Bottin d’épaisseur moyenne ouvert à la page d’Otterlo. Je le potasse en lisant chaque ligne attentivement… Je ne trouve pas de Spring-Beauty, par contre je tique en trouvant une Mme Van Der Plume-Van Knossen !

Qu’est-ce à dire ? S’agirait-il d’une parente à l’homme aux cigarettes ? Je note l’adresse et rends l’annuaire à l’aimable serveuse.

— Finis ton godet, Gros, on va rendre visite à une dame…

La rue de la personne dont de laquelle au sujet de qui je vous parle s’en va vers la forêt qui, à ce stade, est plutôt un parc… Quartier ultra chic… Les propriétés sont plus pimpantes qu’ailleurs… Elles comportent d’immenses baies vitrées par-delà lesquelles on aperçoit des intérieurs cossus, surchargés, truffés de plantes vertes…

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