Frédéric Dard - Berceuse pour Bérurier

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Berceuse pour Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Je file un coup de périscope hors de ma tire et j'avise une Aronde qui se pointe à ma hauteur. L'espace d'une seconde, je me dis qu'il s'agit peut-être d'un coup fourré organisé par des malfrats qui en voudraient à mes os préférés, mais je décide que des truands ne klaxonneraient pas pour se signaler à mon attention et que, d'autre part, ils ne rouleraient pas dans une Aronde. Alors je lève le pied…

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— Où sont-ils, ces messieurs ?

Le roi du percolateur se gondole comme une plaque de tôle ondulée.

— Ils se lavent les mains.

Je retrouve mes spécialistes autour du lavabo. Il paraît que la mère Marie-Antoinette reniflait la violette ; c’est pas leur cas. M’est avis qu’il faudrait que Balenciaga les prenne en main, les supermen du conduit merdeux.

— Résultats ? interrogé-je.

Ils me désignent une plaque de verre sur laquelle est étalé un document.

Et ce document, bande de ceci-cela, c’est le mot que j’ai griffonné au Petit Marcel sur une feuille de mon carnet.

Si votre cervelle n’était pas meunière, vous m’aideriez à comprendre que j’ai l’air d’une patate germée.

Faire tout ce suif, déplacer ces gars, mobiliser les ouatères du troquet pour récupérer ces quelques lignes tracées par bibi, voilà qui est truculent, non ?

Y a des amoindris qui font des complexes pour moins que ça !

Si j’en avais la force, et si j’étais homme-serpent, je me flanquerais des coups de savate où vous pensez. Mais, hélas, les serpents n’ont pas de pieds, comme disait une vipère en haussant les épaules.

— Vous êtes satisfait ? me demandent les copains de la plongée goguenarde en se curant les ongles.

— Pleinement, mes amis, dis-je avec un aplomb réalisé grâce à la participation active d’un fil à plomb. C’est du beau travail.

« À côté de vous, les pêcheurs de perles sont des minables.

Je leur offre un grand blanc qu’ils éclusent doucettement, avec le sentiment d’avoir accompli leur devoir à sept heures du matin.

Pendant ce temps, comme j’ai tout de même conservé le sens de l’humour, je vais flanquer mon billet si laborieusement repêché et reconstitué dans les toilettes.

Je tire la chaînette de la chasse en souhaitant m’engloutir à jamais sous cette cataracte tumultueuse.

* * *

Maintenant, assez biaisé. J’ai voulu dénoyauter mon Petit Marcel, étudier le comportement du mage, et j’ai un peu négligé le brave et sublime Bérurier qui continue de vadrouiller en rase-mottes dans les régions inexplorées du moi second.

Il est grand temps de mettre un terme — comme disait un propriétaire d’immeuble — à son état léthargique.

Je retourne vers la toute proche rue Chanez et après une petite séance d’ascenseur, je me retrouve devant la lourde du fakir.

Cette fois, foin d’astuces manuscrites, je me dégrouille de sonner avant qu’une de mes fameuses idées géniales vienne in extremis me visiter.

Un bout de temps assez longuet s’écoule. Je file à nouveau l’index préféré de ma main droite sur le bouton avec la ferme intention de le presser lorsqu’un glissement retentit en deçà de la lourde.

J’interromps donc mon geste.

On déverrouille et le panneau s’ouvre partiellement. On attendait Grouchy, ce fut Blücher.

Au lieu de la bouille en grain de courge de l’Égyptien, j’ai droit à la frimousse comestible d’une délicieuse rouquine.

Elle a natürlich les yeux verts, des taches de rousseur adorables et une bouche épaisse qui vous fait penser à des vergers de Provence.

Je respire profondément son parfum capiteux. Et j’aimerais commettre des péchés également capiteux avec elle.

— Oui ? demande-t-elle sobrement.

— Je voudrais parler à M. Zobedenib.

Elle prend mes mesures sans se presser, admire ma taille élancée, ma stature de costaud élégant, mon regard velouté lui est sensible et le léger sourire ensorceleur qui fleurit le coin de mes lèvres ne la laisse pas indifférente.

— Il est sorti, fait-elle.

— À ces heures ! croit devoir s’étonner le délicat San-A.

— Ces heures ne sont pas plus insolites pour une sortie que pour une visite, gazouille-t-elle.

Et vlan ! J’en prends une livre et demie et je demande qu’on me mette le reste au frigo pour plus tard. C’est ce qu’on appelle l’esprit d’à-propos. Cette gosse a tout ce qu’il faut pour ne pas se laisser marcher sur les pieds.

— C’est urgent, dis-je, en adoptant une gravité de bon ton qui est un compromis entre les condoléances attristées et les félicitations du jury.

Je demande, mine de rien, en lui distillant mon œillade 18 ter, celle qui m’a valu un diplôme d’honneur décerné par les frères Zonêtes à prix Lissac :

— Où puis-je le trouver ?

— À Londres, fait-elle sans hésiter.

— Il est parti ? bredouille le commissaire San-Antonio, l’homme qui n’a pas peur des mouches et qui touille son café avec une cuillère du même nom.

— Pour aller à Londres, il faut bien partir, souligne-t-elle.

J’aime bien les persifleurs ; et aussi les mèresifleuses, mais point trop n’en faut car j’ai la glande colérique délicate.

— Il est parti pour longtemps ?

— Jusqu’à demain. Il y a à Londres le Congrès international de l’hypnotisme.

— Il ne se produit plus à l’Alcazar, par conséquent ?

— Pas ce soir, car c’est le jour de relâche, continue d’ironiser la charmante rouquine.

Nous sommes, toujours, moi dans le couloir et elle dans l’encadrement de sa porte.

— Si vous me permettiez d’entrer, fais-je, je pourrais peut-être vous expliquer ce qui m’amène…

Elle paraît hésiter un peu, mais ce temps mort est de courte durée. Elle s’efface et murmure :

— Je vous en prie.

Je pénètre dans un petit séjour passe-partout. Le meublé pour gens qui ne s’attardent pas. C’est confortable, d’assez bon goût, mais anonyme. Je n’y découvre aucune note personnelle, aucun détail intime, si ce n’est une combinaison bleu ciel à dentelle infernale jetée sur un siège et à laquelle un slip de même métal tient compagnie.

La môme rafle ces pièces détachées prestement et les colle dans le tiroir entrouvert d’une commode.

Elle me désigne un fauteuil recouvert de peluche grenat.

— Je vous en prie, redit-elle.

Je dépose plusieurs kilogrammes d’homme en parfaite santé dans le fauteuil et je me dis en aparté, car je parle couramment cette langue, qu’il ferait bon passer la journée dans ce petit logement avec une partenaire de ce format.

— Puis-je vous demander votre nom ? fait la douce enfant.

Dans la lumière du jour sa chevelure flamboie comme un incendie ; on aimerait être le pompier de service, parole !

— Commissaire San-Antonio, fais-je.

Elle acquiesce, sans s’émouvoir.

Puis, mutine :

— Vous ne faites pas tellement…

— Flic ? terminé-je. Oui, on me l’a déjà dit.

— Bien entendu, vous pouvez me prouver votre identité et votre qualité ?

En soupirant je lui tends ma carte.

— C’est plus un défaut qu’une qualité, assuré-je.

Et c’est à ce moment-là que mon renifleur se met à faire du zèle. J’éprouve tout à coup une sensation bizarre, comme lorsqu’on est regardé à la dérobée et que ce regard vous accable.

Mine de rien je mate autour de moi. Au fond de la pièce, une porte arrondie donne vraisemblablement accès à la chambre.

Une deuxième, à ma gauche, ouvre sur une petite cuisine que j’aperçois distinctement puisque la lourde est ouverte.

Si on m’observe, c’est donc par le trou de serrure de la porte du fond.

La môme s’empare d’une tasse de café qui fumait sur une table basse.

— Vous m’excuserez, dit-elle, je prenais mon café matinal lorsque vous avez sonné.

Je lui dis que c’est moi qui m’excuse ; et je me dis que si elle était fair-play elle m’offrirait un bol de caoua pour me doper. Un miroir me renvoie à la sauvette ma bouille défraîchie. Je dois reconnaître que je n’en suis pas fier.

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