Frédéric Dard - Ménage tes méninges

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Ménage tes méninges» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1962, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ménage tes méninges: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ménage tes méninges»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

Ménage tes méninges — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ménage tes méninges», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Quel roi ? souris-je.

— Je me rappelle plus son numéro d’ordre. Un Henri. Le roi du bilboquet tous terrains.

Il suspend son cours d’histoire, car nous voici arrivés. Je stoppe dans l’allée qui mène à la maison de Juan Lépino, La casa paraît inhabitée. Tout est bouclé, tout est silencieux.

— Attends-moi ici, dis-je au Gros. S’il y a du pet tu seras toujours à temps d’intervenir !

Mais Sa Proéminence n’est pas d’accord :

— On ferait mieux de planquer la charrette ; s’il y a du pet, on pourra mieux voir venir.

C’est bien dit à lui, j’approuve sa prudence ; le Gros est expérimenté, il sait que la méfiance est mère de la Sûreté. Nous continuons au pas et je remise la tire de l’autre côté de la maison (in english : other side of the house).

— Va en esploration, fait Béru, je mate les sabords pendant ce temps.

Je m’approche de la lourde et, avec la maestria et le petit instrument que vous savez, je me mets à tutoyer la serrure. Elle aime mes familiarités et se rend à mes raisons. Je pénètre donc in the casa et la première chose que j’aperçois, c’est précisément la valoche de la môme Conchita. Elle est posée sous une console du hall, là où l’ami Rouflaquettes l’a déposée l’autre nuit. Je me jette sur ce bagage, comme un prostatique qui vient d’absorber vingt litres d’infusion de queues de cerises se jette sur l’ardoise d’une pissotière. Je déballe les fringues à toute vibure et je palpe le fond de la valtouse. Il paraît réglo. Conchita Danlavaz m’aurait-elle aussi bourré le mou sur ce chapitre ?

Je me mets en quête d’un couteau et je décroche au mur un poignard guatémaltèque [11] Le poignard guatémaltèque ne diffère du poignard mexicain que par le fait qu’il est vendu au Guatemala ; l’un et l’autre proviennent des aciéries de Détroit. . Découper le fond de la valise en simili-carton est un jeu d’enfant (d’enfant terrible). Je ne dégauchis rien de valable. La paroi est d’une seule épaisseur et ne comporte pas plus de double fond qu’il n’y a de saucisse aux lentilles au thé de la duchesse du Conlajoy.

Je ne m’avoue pas vaincu, ni dixcu, ni cincu et j’entreprends un boulot délicat : celui qui consiste à découper le carton dans le sens de l’épaisseur. Bien m’en prend. Je déniche, dans le milieu de la plaque une partie non collée recelant une feuille de papier pelure.

La feuille comporte une liste de noms et d’adresses. À ma grande surprise, certains de ces noms ont une consonance française, et, en tout cas, les adresses, elles, sont françaises. Je constate — avec quelle formidable jubilation ! — qu’elles se situent à Pointe-à-Pitre, Grand-Bourg (Ile de Marie-Galante) (vous en êtes une autre !) et Port-Louis. Si je ne suis pas le quart de la moitié d’une patate (ça se saurait !) il s’agit là de la liste des agents guadeloupéens au service de Cuho. Vachement précieux comme renseignement ! En tout une dizaine de blazes !

Je me prends à part et je me tiens le langage suivant :

— Mon San-A bien aimé, si tu as pour deux sous de ce que je pense (et tu en as pour des milliards !) tu vas te débrouiller pour affranchir le dabe coûte que coûte. Il doit être en possession de cette liste aujourd’hui même, sinon des calamités toutes plus calamiteuses les unes que les autres vont arriver dans un proche avenir.

La décision est forte, noble et décisive, mais comment la mettre en application ? Nous sommes des outlaws [12] En français dans le texte. . Impossible de s’annoncer dans un bureau de poste et de câbler, d’ailleurs je n’ai plus mon passeport.

Je mendie au ciel une inspiration, lorsque deux ombres se profilent dans la lumière venant de la porte. Frère Béru s’annonce, poussant devant soi, au moyen d’un canon de revolver Juan Lépino, dit le Suifeux.

— Je t’amène le proprio, plaisante Sa Domination.

Il paraît minuscule, mon Gravos lorsqu’il se tient aux côtés de Lépino. L’attelage ressemble à une vache flanquée de son veau dans les langes.

— Ce tordu se radinait tout plan-plan et heureusement que je surveillais les sabords, sans quoi il fusse arrivé sans cri ni gare sur ton paletot.

— Merci, Chérubin. Il n’y a pas de différence entre toi et un terre-neuve. Sinon que le terre-neuve, lui, a les oreilles pendantes et la queue droite !

L’arrivée inopinée de Juan Lépino ne me contriste pas, bien au contraire.

Faut voir la frime du pékin ! Il a la faculté de devenir vert comme un hareng pas frais dès que ça ne tourne plus rond. Il regarde la valoche avec ahurissement. Il ne pige pas que je me sois acharné sur ce pauvre objet de bazar.

— Pourquoi ? balbutie-t-il.

— Tiens, mais vous parlez français ! m’étonné-je.

— Un peu…

Le demi-Gros exulte.

— Chouette, comme disait un hibou, on va pouvoir s’expliquer à la loyale.

Nous pénétrons dans le livinge dont les stores californiens sont baissés et je prie Juan Lépino de s’asseoir en lui refilant un coup de boule dans les maxillaires.

Le cher homme se dit que ses ennuis vont recommencer et il n’est pas loin de la vérité. Dans son dos, Sa Majesté me fait des signes pour attirer mon attention. Je m’approche de lui et il me dit à l’oreille :

— T’as regardé sa chemise ?

— Pourquoi ?

— Regarde…

J’écarte la veste de toile du suifeux et je fronce mes beaux sourcils si mobiles qu’ils me permettent de faire du morse avec les dames. Il y a une sorte de giclée rouge sur la limace du bonhomme. Pas besoin de faire analyser : c’est du sang. Le Béru me cligne de l’œil. De sa main bénisseuse il décrit dans l’air l’arc de cercle que fait un coup de sabre et je pige le fin du fin de sa pensée cartésienne. Avec ce groin qui lui tient lieu d’appendice nasal, Béru 1 era tout de suite conclu que Lépino pourrait bien être le zig qui décolla le chef de la toute charmante Conchita. Effectivement, une traînée aussi sanglante, agrémentée d’éclaboussures, ne provient sûrement pas d’une coupure de rasoir ou d’un bouton trop gratté.

— Dis donc, gros lard, je murmure au suifeux, ça te prend souvent de faire perdre la tête aux jeunes filles ?

Il ouvre des cocards big format, ses lèvres, aussi peu ragoûtantes qu’une pattemouille de restaurant à prix fixe, remuent faiblement, mais aucun son n’en sort.

— En piste pour le deux ! annonce mon boy-scout en retroussant ses manches.

Il se prend le menton dans la main et demande d’un ton absorbé :

— Tu te rappelles si j’y ai déjà fait le coup de la bêbête qui monte, qui monte ?

— Je ne crois pas, Gros.

— Et le bûcheron ravageur ?

— Non plus, je m’en souviendrais !

— Et l’âne crevé ?

— Je ne pense pas.

— Le crabe à ressort non plus, San-A ?

— Non plus, Béru.

— Je pourrais peut-être lui essayer la trique tricoteuse ? Tu te rappelles ? C’est ce qui avait décidé Tomato-Ravioli à se mettre à table ?

— Essaye-le-lui.

Cette mystérieuse énumération qui, en fait ne correspond à rien de précis, contribue à démoraliser le suifeux pour qui ces termes sont lourds de menaces.

Béru enfin se décide. Il passe derrière Lépino, lui fait une clé du bras autour du cou et, d’une détente, soulève les trois tonnes du monsieur. La face de Juan vire au violet. Béru le traîne à travers l’appartement, comme un percheron traîne l’alambic du village. Parvenu en face de la cloison du fond, il use de la tronche du malheureux comme d’un bélier et se met à en cogner le mur à plusieurs reprises. Le suifeux saigne du naze et de la bouche. Béru le laisse tomber sur le parquet. Ensuite de quoi il saisit un fauteuil à bascule et le place à cheval sur sa victime. Il s’assied dans le fauteuil et commence à se balancer. Régulièrement, ses godillots — plus exactement leurs semelles — entrent en contact avec le pif écrasé de Lépino qui geint à fendre une plaque de béton armé.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ménage tes méninges»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ménage tes méninges» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ménage tes méninges»

Обсуждение, отзывы о книге «Ménage tes méninges» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x