Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Un os dans la noce: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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Oui, d’accord, il veut voir, il a besoin de constater. Il commencera de croire. Et encore, non, lui faut une explication avec sa gerce.

Bref, on descend tous les trois au sous-sol de la maison pébroque, là que sont remisées nos tutures. J’ouvre mon coffre d’un geste que j’efforce d’atténuer la théâtralité.

— Regardez, messieurs !

Regardez mes petites sœurs jumelles, oui ! Mon coffre est vide.

Tu sais que ça ressemble à un coup de théâtre, dans son genre, ce machin ?

X

Le nez chaussé de fortes lunettes, Pinaud se livre à une tâche ardue : il attache des hameçons lilliputiens à un fil de nylon invisible.

En plus, il sucre, la Vieillasse, comme un salutiste agitant son tronc dans les froidures de Noël.

— Ferme la porte, le courant d’air me complique la besogne ! m’enjoint-il.

J’obtempère avec beaucoup de volontiers.

— Range ton matériel de poissonnicide, Gras-d’os, j’ai un boulot plus urgent à te confier.

— Attends au moins que j’achève cette ligne. Demain je vais taquiner dans l’Yonne.

En quelques mots, sublimes de concision, je lui fais abandonner son minutieux travail qui laisserait pantois les spécialistes de la super-plate Piaget.

— Prends un gars avec toi et foncez à tombereau ouvert sur Montfort-l’Amaury. Voici l’adresse d’un grossium qui est présentement en conversation avec le Vieux ; il s’agit d’embarquer sa bonne femme avant qu’il ne soit de retour chez lui et de l’amener ici de gré ou de force. Cette mission n’a rien de répugnant, tu le verras, car la dame est mieux que ravissante.

Ainsi dopé, Baderne-Baderne s’active les osselets et s’éclipse.

Je vais m’accouder à la fenêtre poussiéreuse. Le beau temps est de plus en plus péremptoire. Malgré tout, j’ai le cœur à l’ombre. Je pense à Zoé. Plus exactement, je pense que j’y pense peu. Ma désaffection (c’est le mot) m’inquiète et me navre. J’y sens comme une monstrueuse ingratitude. Suis-je donc irrémédiablement inconstant avec les nanas ? Pourtant, celle-là, je croyais fermement l’aimer.

Mais avec ce boulot accapareur, hein ?

Si plein de rebondissements… À présent, le cadavre disparu. Où, quand, comment ? Tu peux me le dire, toi, grosse bulle ? Donc, on me sait ! On me suit ! Depuis mon rancard avec la jolie M me Himker ? Ou bien avant, déjà ? Pourquoi me repiquer le corps ? Ce cadavre baladeur, ça tourne à la farce macabre.

Je vois débouler une Citroën aux ailes cabossées du parking. Pinuche est à bord et c’est Lhuilier, un jeunot tout nouveau qui pilote. Plein de promesses, ce petit Lhuilier. Pourtant il ne paie pas de mine, avec sa tête ronde, sans cou, posée sur un buste épais, ses oreilles de boxeur, ses petits yeux ronds de canard, bourrés de fausse innocence jusqu’aux paupières.

L’auto décrit un arc de cercle et se lance dans le flot bourbeux de la circulation. Je m’apprête à quitter la fenêtre lorsque mon regard d’aigle accroche une Mercédès 600 rangée à quelques mètres de l’entrée. Un chauffeur en livrée bleue de nuit est acagnardé au capot. Un grand zig maigre, avec des pommettes simiesques.

Je m’arrache de la fenêtre et je dévale l’escadrin.

Un mec est là. Qui se tait.

Et un coup de z’œil me suffit pour comprendre qu’il n’est pas français.

C’est un quidam comme un autre. Il porte une livrée classique, mais un je ne sais quoi t’annonce sa qualité (si c’en est une) d’étranger.

Ses pommettes, je te dis. Pour que je les aie remarquées depuis ma fenêtre, tu penses qu’elles proéminent.

Je l’aborde (Archéologue français 1774–1842) en prise directe.

— Vous êtes bien le chauffeur de M. Himker ?

Il opine.

— Suivez-moi !

Il me suit.

Dans le fond, y’a rien de plus docile qu’un homme. C’en est effarant. Tu demandes à n’importe qui de venir et il vient. Note que dans ce cas précis, le fait que je lui aie demandé s’il était le chauffeur d’Himker l’induit à penser que son patron le réclame.

Donc, en erreur.

Je le drive jusqu’à mon burlingue sans lui avoir échangé le moindre mot.

Voyant la pièce vide, il me regarde d’un air extrêmement surpris.

— Asseyez-vous !

— Qu’est-ce que c’est ? demande-t-il, sans obéir, et avec un accent bulgare de la banlieue sud de Sofia.

Je relourde.

— Où est Monsieur ? il s’alarme.

— Deux étages plus haut, réponds-je obligeamment. Il y a longtemps que vous êtes à son service ?

— Un mois. Mais…

— Vous avez vos papiers ?

Il hésite, puis se souvenant de l’endroit où il se trouve, me tend un passeport aussi appétissant qu’une indigestion de framboises.

Je consulte le document frappé d’une étoile d’or, comme le fronton d’une crèche.

Alec Krakzecs, né à Plovdiv, Bulgarie, le 8 juillet 1939. Je glisse le passeport dans mon tiroir que je referme d’un coup de genou. Une brusque détresse assombrit les traits du chauffeur.

— Mais j’ai besoin ! il exclame.

La privation d’un passeport, y’a rien de pire pour un pèlerin se trouvant en terre étrangère. Il se sent pire qu’à poils, tout d’un coup. Et même en plus grande détresse que si on l’embastillait…

— Asseyez-vous, monsieur Krakzecs.

Il ne se le fait pas dire trois fois.

Il est en grand tourment, mister Yogourt. Trémulse du fion sur sa chaise, darde des œillades angoissées.

— Donc, vous êtes depuis un mois au service de M. Himker. Vous l’avez rencontré comment ?

— À Alger.

— Que faisiez-vous là-bas ?

— J’étais fonctionnaire bulgare en mission d’étude auprès du gouvernement algérien.

— Objet de cette mission ?

— Pétrole.

— Continuez…

— J’ai fait la connaissance de Monsieur.

— De quelle façon ?

— À l’hôtel. Il y a eu une panne de courant un soir et nous sommes restés plus d’une heure enfermés dans l’ascenseur.

— Alors ?

— Nous avons sympathisé…

Son français est très correct, méthodique. Il se sert de son accent pour se donner le temps de choisir ses mots.

— Ensuite ?

— Monsieur est un homme très compréhensif. J’ai fini par lui confier que j’aspirais à ne pas rentrer dans mon pays. Il m’a proposé de me prendre à son service et de s’occuper des formalités pour m’obtenir un permis de séjour en France. Ces formalités sont en cours.

— Si bien que, pour l’instant, vous êtes en position de travailleur clandestin.

Il pâlit, hoche la tête.

— Évidemment, je ne suis pas encore déclaré, il fallait que je peuve me débrouiller en attendant le règlement de mon dossier. C’était un arrangement amical, très temporaire.

Sa main frémit sur le bord de mon bureau. Elle convoite le passeport prisonnier. C’est son magistral tourment à Krakzecs : un opuscule à méchante couverture de carton souple.

— Quelles sont vos fonctions, chez Himker ?

— Eh bien, chauffeur…

— Valet de chambre ?

Il opine :

— Oui, j’aide la femme qui fait le ménage. Je tonds les pelouses aussi…

— C’est qui, cette femme ?

— Une vieille beaucoup sourde.

— Vous logez à la propriété ?

— Dans la maison de personnel, oui.

— La vieille femme également ?

— Oui. Elle s’y croit chez elle et me considère comme un intrus.

— Le secrétaire ?

— Non, lui il habite la maison principale.

— Son nom ?

— Fred Von Schuppen.

— Allemand ?

— Oui.

— Quel genre de garçon ?

Le Bulgare hausse les épaules.

— Dynamique, brillant.

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