Frédéric Dard - Un os dans la noce

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Un os dans la noce: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois.
Le buste de Marianne en prend un sérieux coup…
Et celui de M. le maire, donc !
Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour « en cas de malheur ». La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes « A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé » qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.

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Ou ne plus l’appeler.

Déjà, le matin de la noce, cette sombre panique, cette méchante angoisse que me causait la perspective du mariage en racontaient long comme un discours de réception sur la chaleur (plus exactement, la tiédeur) de mon sentiment. Ça signifiait : finito !

Plus bon pour l’anneau de sa turne nuptiale, l’Antonio. Sa vie à vivre.

Du moins à poursuivre dans l’honneur et la complète liberté.

Seulement, il est pas une ordure, ton fringant commissaire, fiston. Il respectera ses engagements. Sitôt la chère Zoé rétablie, hop et hop, il la redrive en catimini à la mairie et dit un oui franc et massif après avoir maté sous la table.

Ensuite, il assumera. Un homme doit toujours faire face à ses prises de position, quand bien même il les déplore par la suite.

— Il paraît que vous voulez me parler, monsieur ?

Le patron des « Coccinelles », l’œil bleu et lourd, la peau grasse à dégouliner.

Tiens ! il a une grosse cicatrice brune sur la pommette droite, ça ressemble à une brûlure par cigarette. Une indéfinissable antipathie émane de cet homme.

Ainsi, si mes suppositions sont justes, ce serait cet individu qu’on aurait voulu supprimer ?

En laissant penser que c’était moi la victime désignée ?

Donc, il existe un lien ténu entre nous deux, puisqu’un instant, pour des mobiles tortueux, nous nous sommes trouvés associés dans l’esprit d’un — ou de plusieurs — zigs pour qui la vie humaine n’est pas d’une importance capitale.

— Police, dis-je très bas, très vite, ainsi qu’il sied lorsqu’on tient à rester anonyme dans un lieu public. Asseyez-vous, monsieur Merdanflak, j’ai à vous parler.

Il obéit. Pourquoi me semble-t-il qu’il a été soulagé en apprenant ma qualité de perdreau ?

Un peu comme s’il avait été inquiet lorsque sa servante lui a dit que « le monsieur du fond le demandait ».

— Je suppose qu’il s’agit de cette triste histoire de la mairie ?

— Exact. Vous avez, paraît-il, failli me marier, donc mourir, monsieur Merdanflak ?

Son visage s’éclaire d’un sourire, comme on dit dans la littérature à éjaculation-retard.

— Oh, vous êtes le commissaire San-Antonio ?

— Encore un peu, grâce à la magnanimité du hasard.

On se défrimaille un tout petit bout d’instant, posément, en gens d’expérience qui, avant de s’engouffrer dans une longue conversation, cherchent à se réduire à un commun dénominateur.

— Je me fais l’effet d’avoir raté un avion qui devait exploser en vol, attaque le premier adjoint. Le sentiment de miracle, vous voyez ce que je veux dire ?

— Vous pensez !

Un nouveau silence.

Pas dû à l’embarras, mais plutôt à un sentiment de prudence réciproque. Une sorte de ponctuation tacitement établie.

Je bois une gorgée de vin blanc. Il a un goût que je n’aime pas. Un goût de pierre et de merde. Traficoté. Y’a plus de morale…

— Depuis quand saviez-vous que vous deviez me marier, monsieur Merdanflak ?

— Depuis que vous avez arrêté la date de la cérémonie, monsieur le commissaire. Car notre maire devait assister ce jour-là à un congrès prévu depuis fort longtemps. De plus, le second adjoint est en train de mourir dans un hôpital parisien…

— Donc, pas de problèmes : c’était bien vous, et personne d’autre, l’officier municipal chargé de la cérémonie ?

Tu ne trouves pas que l’extrémité supérieure de ses oreilles rougit, toi ?

Il acquiesce.

— Moi, et personne d’autre en effet. Pourquoi ?

Un haussement d’épaules.

Ça fait gagner du temps et ça ne mange pas de pain.

— Pour l’instant, nous en sommes à ce point de l’enquête où il faut tout envisager, même l’extravagant. L’attentat pouvait viser trois personnes, monsieur Merdanflak : ma fiancée, moi-même et… vous !

Un sursaut fait craquer sa chaise.

— Moi !

— Notre artificier, un homme éminent, assure que l’entonnoir de propagation angulaire de la bombe se trouvait dirigé dans la direction du maire ; nous en avons eu la preuve d’ailleurs. Si la chose est juste, on peut affirmer que c’est vous qui étiez visé.

Ah ! dis donc, tu verrais comme je lui pompe l’air ! Pas avec une paille, crois-moi. Il en ouvre grand son clapoir, Merdanflak. Et il remue de la menteuse. Ses soufflets doivent se mettre en torche, faire un peu la colle, l’éponge mouillée.

Je l’achève, sans prendre son sang :

— Des ennemis avoués, cher monsieur ?

Il effare à outrance, les gobilles en révulse, les lèvres retroussées.

— Mais absolument pas.

Alors je libère le couperet fatal :

— Donc, inavoués… Ce sont les plus terribles. Quand le danger a un visage, voire un nom, il est moins dangereux. Savez-vous à quoi tout cela me fait penser ? À une action de la mafia. Il y a un côté syndicat du crime, dans cette affaire. Cela provient de son aspect technique. Des gens ont mis votre mort au point comme un marchand d’électroménager vient vous installer la télévision.

Il s’octroie quelques goulées d’un oxygène parfumé à l’absinthe et au gros rouge, pour regimber avec plus d’efficacité.

— Vous allez vite, monsieur le commissaire, en décidant que j’étais l’objectif des tueurs. S’il en était ainsi, c’est ma propre voix qu’ils auraient enregistrée. Le mot « époux » par exemple. Je le prononce obligatoirement, et plusieurs fois la semaine quand le maire n’est pas là.

J’interromps sec. Cette fois fini les temps morts.

— Écoutez, Merdanflak, primo, mon mariage était le premier que vous deviez célébrer après le départ de ce pauvre Aigime ; secundo, en me choisissant comme… détonateur, les meurtriers en puissance étaient certains de détourner l’attention de votre personne. Tertio, j’ai été averti, juste avant la célébration, que je ne devais pas prononcer le mot « oui ». Croyez-moi, c’était vous qu’on voulait atteindre. Vous !

Il s’obstine à faire « nein » de la tronche.

Ou « no ».

P’t-être « non ». Il refuse la pseudo-vérité. La réfute. Veut pas qu’elle soit admise. Qu’elle devienne vraie pour de bon, officiellement.

— Attendez, ne bougez pas, m’écrié-je brusquement.

Et je me lève tellement précipitamment que je renverserais la banquette si elle était une chaise. Je viens de penser à quelque chose d’impérieux, d’urgent, de capital.

— Où est le téléphone ?

— La cabine est à la réception.

J’y cours.

Je sonne la grande taule, réclame le service qui m’intéresse, à savoir (puisque je n’ai aucun secret pour toi) celui des tables d’écoute.

— Combien de temps pour foutre sur la grande oreille le numéro d’où je vous appelle ?

— Une dizaine de minutes, monsieur le commissaire.

— Faites au plus juste et enregistrez-moi tout.

Ayant bonni, je retourne à Merdanflak. Il est vaguement prostré, les deux coudes sur ma table, considérant mon verre de vin blanc d’un air bourrelé de remords.

— Plus j’y réfléchis, me dit-il, plus je trouve votre idée inconcevable, monsieur le commissaire. Ma vie est rectiligne. Si j’ai fait de la politique, c’est seulement à l’échelon communal, et sans passion particulière. Je suis un commerçant tranquille ; personne ne peut me haïr au point de vouloir ma mort et de la préparer avec un tel déploiement de moyens. Que diable, je ne suis pas un chef d’État ! Vous imaginez tout ce branle-bas pour assassiner un bistrotier de grande banlieue ? Risible ! Qui donc admettrait un tel point de vue ?

— Moi, lui dis-je.

V

Ben voilà.

Ne me reste plus qu’à attendre. Un peu comme lorsque tu poses une ligne de fond à la pêche. Faut du temps. Que la proie œuvre pour toi.

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