Frédéric Dard - Maman, les petits bateaux…

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Maman, les petits bateaux…: краткое содержание, описание и аннотация

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On t'a déjà mené en bateau, non ?
Donc tu as le pied marin, si tu n'as pas l'air malin.
Alors, mets ton béret à pompon et embarque, matelot !
Grimpe avec Béru et moi sur le Thermos pour une croisière very délectable.
Tu trouveras à bord des sirènes très sublimes, avec une proue qui n'a pas besoin de soutiens-loloches et une poupe que tu peux déguster à la cuiller.
Y a du champagne, du punch, de la vodka et du caviar…
Et des bombes en guise de dessert.
Très glacées, tu verras.
Avec elles, t'es sûr de faire un boum…
C'est les requins qui vont être contents !
Et si tu as envie de la quille, ben, sers-toi.
Avant qu'elle coule.

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Le petite vioquarde gît les quatre fers en l’air sur un tapis fort heureusement épais.

Une autre dame déboule du fond de l’appartement. Grande, massive, pimpante, coiffée comme en 1928 (ou 29, faudra vérifier sur des « Illustrations » de l’époque).

Avec une poitrine qui la précède de quatre-vingts centimètres, abondamment garnie de perlouzes et des boucles d’oreille qui font greli-grelin quand elle marche.

— Eh bien ! Eh bien ! qu’arrive-t-il ? exclame-t-elle.

Moi, dans une telle position, faut jouer le jeu, hein ? Je me souviens de mon revolver et le lui montre.

Tu crois que ça l’affecte, cette Tour de Nesle ?

Du tout.

— Seriez-vous un gangster, jeune homme ? elle me demande.

À ce moment-là, la cavalcade croît dans l’escalier. La petite vieille renversée chougne dans ses jupailles. Je cours la relever, la traîne au salon en refoulant ma grande cavale aux grands airs.

— Madame, chuchoté-je à cette dernière, je suis un homme poursuivi par la police et qui peut commettre de grands malheurs si on ne l’aide pas. D’une seconde à l’autre on va carillonner à votre porte. Vous irez ouvrir…

Elle m’interrompt, le masque révulsé.

— Moi, aller ouvrir ? La marquise da Galeotto a Marinaro ! Vous plaisantez, mon garçon !

— Vous irez tout de même ouvrir, belle marquise, pour m’empêcher de commettre des choses irréparables ; vous savez que le sang part très mal des tapis ?

Elle a un léger sursaut.

— Vous avez dit « belle » marquise ?

— Je crois.

— Pourquoi ?

Je devine que cette dame est une originale qui considère la vie sous son angle à elle qui n’est pas celui de tout le monde.

— Mais parce que vous êtes belle, madame. À coup sûr l’une des plus sublimes personnes qu’il m’ait été donné de rencontrer au cours de ma vie aventureuse.

Là-dessus, on sonne.

J’applique mon feu sur la nuque de la servante.

— Madame, allez ouvrir, et songez qu’un mot, un signe malheureux, vous priveraient des services de cette digne personne dont les forces ne sont plus ce qu’elles furent, mais qui peut encore vous rendre de menus services. Songez aussi, poursuis-je, alors que retentit le second coup de sonnette impatienté, que je défendrai chèrement ma liberté, ce qui causerait le massacre des merveilles qui nous entourent et dont tout me porte à croire qu’elles sont la conséquence d’héritages glorieux.

Troisième drelin-drelin.

— Vite, Madame, vous êtes trop belle pour me décevoir !

C’est le coup de pétard du starter.

Elle fonce à la porte. Je plaque ma paluche sur la bouche concave de la sans-dentenaire et me dissimule avec mon otage derrière une tenture comme dans une pièce du vieux répertoire, pleine de traîtres, de poison et de coups de théâtre durement assenés.

Je perçois des parlementations. Gloussements frivoles de la marquise, qui dénègue à tout berzingue, je le comprends à son ton. Au bout d’un minuscule instant, la v’là qui revient, belle comme une jument de parade, caracolante, pomponnée. Cette chère grande dame est allée se recrépir la façade en vitesse avant de me réapparaître. L’on dirait Madame Marie Marquet, en plus jeune. Son autorité en impose.

— Laissez donc cette pauvre Anna tranquille, mon garçon. Elle se tiendra coite si je le lui demande.

Et, à sa servante :

— Bonne nounou, va te reposer après cette émotion ; ce jeune homme, malgré ses menaces et son vilain revolver, a bonne tournure et je me charge de lui. Pas un mot sur sa présence ici, sinon je te mets à l’asile, tu m’as compris, dis, sorcière ?

La basse vieillarde opine et trotte menu jusqu’à sa niche.

— Elle retombe en enfance sans jamais avoir été vraiment adulte, commente mon hôtesse, insouciante et radieuse.

Marrante bonne femme. Une quarantaine solidement établie, fumante, un peu braque. Pardon : trrrrès braque. Sensuelle à sa manière, c’est-à-dire que sa sensualité passe par le crible de sa louftinguerie.

— Vous boirez bien un doigt de porto histoire de vous remettre de vos émotions ? propose cette étrange personne.

— Volontiers.

— En ce cas, servez-le-nous, mon ami. Tout est dans cette desserte. Pour moi ce sera du blanc, il est moins sirupeux.

Et elle se laisse choir dans un sofa moelleux, relève sa robe pour plus commodément croiser les jambes qu’elle a fort belles d’ailleurs.

Je trouve verres et boutanches, verse des rasades raisonnables qui font tiquer ma protectrice.

— Que diantre, beau jeune homme, me prenez-vous pour une pucelle ? Quand je bois, je bois, moi ! Foin des mondanités, remplissez-moi ces verres et ne remisez pas encore les flacons ; j’aime à ne pas les perdre de vue pendant que je déguste, rien n’est plus triste que de vider un verre en sachant qu’il ne vous sera pas rempli.

Elle me porte un toast que je lui rends avec feu.

Elle boit.

Clape de la langue comme on ne le fait pas dans son monde, ni même dans le mien.

— Alors, assassin ? me demande-t-elle.

— Pire, madame. Policier !

Ses sourcils se joignent pour l’incompréhension.

— Plaisanteriez-vous ?

Je lui montre ma carte.

— Lisez-vous le français ?

Elle hennit.

— Et il est français, l’amour ! Venez vous asseoir près de moi.

J’obéis. Elle se parfume avec un arrosoir, la marquise, et son truc, elle l’achète ni chez Rochas ni chez Guerlin. Je lui résume sommairement mes avatars de l’après-midi, du moins l’essentiel. Seulement elle est de ces gens préoccupés d’eux-mêmes qui ne s’intéressent qu’aux questions qu’ils posent et non aux réponses qu’on leur fait. Elle ne m’écoute pas. Me regarde avec une avidité qui, tu me croiras si ça te fait plaisir, sinon t’iras ramasser des fraises, m’intimide pour de bon.

— Vous vivez seule avec cette vénérable servante, madame ? demandé-je, laissant quimper mes malheurs pour m’intéresser à sa quiétude.

— Oui, mon garçon, exactement.

— Seriez-vous veuve ?

— Non, Galeotto a Marinaro vit toujours et sans doute, présentement, doit-il essayer une martingale de plus au casino de Monte-Carlo. Le jeu est sa passion depuis que nous sommes séparés. Il m’a quitté trois jours après notre mariage.

— Le monstre ! crois-je bon de placer.

Elle sourit, mansuète toute pleine.

— Que non ! Le pauvre marquis avait quelque excuse, m’ayant trouvé au lendemain de notre mariage dans les bras du portier de notre hôtel, le surlendemain dans ceux du liftier, et le troisième en train de sucer le sexe du garçon d’étage, un amour de dadais acnéen de nationalité hollandaise. Car j’étais nymphomane, mon bon. C’est une maladie dont on ne guérit pas, heureusement. À présent que j’ai doublé l’âge que j’avais à cette époque, on appelle cela d’un autre nom, bien sûr. En tout état de cause, depuis ma puberté, et même avant, je suis une roulure de grand style. Vous allez vous en rendre compte sitôt que vous aurez ôté votre pantalon et moi ma culotte, laquelle est noire et à froufrous comme vous pouvez le constater, conclut-elle en se troussant très haut.

Cette agression délibérée me terrifie.

— Mais, madame, je…

— Vous êtes beau, français de surcroît, viril, je le vois à vos yeux, à vos lèvres, à vos mains, et de plus en danger. Ce sont là des conditions suffisantes pour que vous me fassiez passer un moment de qualité, en remerciement de ma coopération. Depuis ce matin, je n’ai pas fait l’amour, mon ami, et c’était avec un crétin de livreur qui vous éjaculait contre dès qu’on le prenait… par les sentiments.

Paniqué, j’implore grâce.

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