Frédéric Dard - Maman, les petits bateaux…

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Maman, les petits bateaux…: краткое содержание, описание и аннотация

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On t'a déjà mené en bateau, non ?
Donc tu as le pied marin, si tu n'as pas l'air malin.
Alors, mets ton béret à pompon et embarque, matelot !
Grimpe avec Béru et moi sur le Thermos pour une croisière very délectable.
Tu trouveras à bord des sirènes très sublimes, avec une proue qui n'a pas besoin de soutiens-loloches et une poupe que tu peux déguster à la cuiller.
Y a du champagne, du punch, de la vodka et du caviar…
Et des bombes en guise de dessert.
Très glacées, tu verras.
Avec elles, t'es sûr de faire un boum…
C'est les requins qui vont être contents !
Et si tu as envie de la quille, ben, sers-toi.
Avant qu'elle coule.

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T’es content ? Ça va comme tu veux ? Je te la coupe, hein ? Tu sais bien qu’avec le Santonio faut s’attendre à tout.

Et au reste.

Je redescends à mon bahut. Pour la crédibilité de la suite, je ne dois pas monter à bord avant plusieurs heures.

Le conducteur attend mes ordres en engueulant un collègue qui vient d’effleurer son aile arrière droite de son aile avant gauche. Il lui dit qu’il ressemble à un tas de merde, qu’un rat décomposé est plus appétissant que lui, que sa sœur est une pute vérolée dont un chien malade ne voudrait plus, et que si sa mère tentait de déterminer qui est son père, elle serait obligée de contrôler le groupe sanguin de deux régiments de bersagliers.

Pendant que ces messieurs échangent ces aimables considérations, je me tâte sur la conduite à me tenir. Je n’avais pas faim dans l’avion qui m’a amené à Palerme, aussi n’ai-je pas becqueté depuis hier. Le zig à jeun qui vient de larguer deux mignonnes crampes, crois-moi, il a besoin de se ravaler les parois stomacales.

— Emmenez-moi à Mondello, dis-je à mon chauffeur, profitant de ce qu’un paroxysme d’insultage lui ôte le souffle.

Là-haut, le camarade Béru a fini de licebroquer en douce. Il m’adresse, mine de rien, un imperceptible signe de la main.

Mondello est une aimable station balnéaire, pleine d’hôtels, de restaurants à poissons frais, de barques de pêche colorées et de gens braillards.

Une sorte de Saint-Tropez au rabais.

Comme mon conducteur vire à droite, pour aller chercher la route qui y mène, magine-toi qu’une bagnole de police s’annonce à toute vibure, son phare tournant et sa sirène en action, pour la grande joie populacière. Elle nous coupe délibérément la route et trois policiers en uniforme, beaux comme des dieux, en jaillissent, qui se précipitent sur notre voiture. L’un d’eux est pourvu d’une charmante mitraillette. Ils crient quelque chose au conducteur du taxi, ouvrent les portières arrière et m’intiment de descendre. Sur le moment, je me dis qu’il s’agit peut-être de faux poulets et que ce sont nos poursuivants des catacombes qui usent d’une feinte pour m’arquepincer. Mais je suis trop rompu aux mœurs policières pour douter longtemps de la réalité de leurs fonctions. Tout poulaga a des manières, des tics, une odeur caractéristiques que seul ce métier transmet à ses membres. Voilà qui me rassure quelque peu, sans pour autant juguler la consternation qui m’empare. Dans quelques heures, le Thermos va appareiller et j’aurai le bonjour pour ce qui est de mon turbin. Car tu penses bien que ça n’est pas leur petit doigt qui a chuchoté aux bourdilles palermois que je circulais dans ce taxi précis et où se trouvait ce taxi. Les gars de la bande nous auront retapissés à notre sortie des catacombes, suivis et signalés à la police. Sans doute m’accusent-ils d’avoir refroidi le cocher et les gars de la ruelle (pour ces derniers c’est vrai). Les formalités seront longues, tortueuses, compliquées. Bref, je l’ai dans l’œuf, et j’en sais un, à Paname, qui va piquer sa rogne des grandes circonstances.

— Suivez-nous, et pas un geste sinon on vous abat comme un chien ! me récite le sous-officier commandant le détachement, en articulant bien car cette phrase figure à la page 43 de son manuel et il l’a apprise par cœur en même temps que d’autres formules de première nécessité.

Je les suis. Il me font monter à l’arrière de leur grosse Fiat noire en compagnie du mitrailleur, et on démarre en trombe, dans un tintamarre dantesque de sirènes et de cris poussés par la populace illico rassemblée.

Un Rital au volant, tu sais que ça fonce plus vite qu’un peloton de limaces dans le Galibier ! Mais alors, lorsque, de surcroît, ce Rital est flic et qu’il dispose d’une sirène, tu peux espérer que rien dès lors ne le stoppe, pas plus les feux rouges que les carrefours encombrés. Il bombe à tout va, grimpe les trottoirs, bouscule les piétons, fait des tête-à-queue aux bagnoles civiles, descend les escaliers, renverse les voiturettes, roule sur les pieds des paralytiques, écosse les arbres, éventre les grilles, saute les caniveaux, ne tient pas compte, ignore, refuse, méprise, traverse, fend, disloque, éclabousse, défonce, refoule, va et va toujours plus vite, ignorant son frein, la priorité, autrui, le danger, les femmes, les vieillards, les enfants, les monticules, les trous, les boîtes à vitesses, les jantes ; porté par sa sirène, dopé, survolté par elle, ivre d’elle ; insoumis, triomphal, vainqueur de tout.

Et pourtant, oui, pourtant, une seule chose a raison de cette envolée. Une seule chose est susceptible d’amener son pied sur la pédale centrale du plancher et de la lui faire enfoncer. Une seule chose : un enterrement. Au moment où, bringuebalé jusqu’à la perte de conscience, le crâne bosselé par le toit de la bagnole, je commence à bicher mal au cœur qu’à force, oui, juste à ce moment-là, un convoi funéraire coupe notre route.

Le chauffeur sacrifie quatre centimètres de ses pneumatiques dans un seul coup de frein, et coupe sa sirène. Après quoi, ces messieurs, dans un même geste, ôtent leurs kibours. Y compris mon petit ami à la mitraillette.

Ce que voyant, moi, dans un mouvement irréfléchi, et profitant de ce qu’ils ne m’ont pas passé les menottes, je délourde prestement la portière de mon côté et m’élance à l’extérieur.

Ce sprint, mes louloutes ! Je cabriole sur le trottoir, parmi la foule. Écartant ceux de devant pour aller plus vite, bondissant gauche droite, droite gauche…

Y’ a une vraie meute brusquement à mes chausses. Tu penses que mes petits confrères siciliens ne sont pas des lourdauds obligés de se faire un dessin au tableau noir pour piger le tour que je viens de leur jouer. Ah que nenni. Et ils sont souples, les bougres ! Véloces autant, voire davantage, que moi. Ils se déploient en éventail. Un qui court sur la chaussée, pour aller plus vite, pas me perdre de vue, en sifflant comme un arbitre du rugby. Je sens qu’ils me gagnent du terrain. Et puis, en face, d’autres s’annoncent au tout grand galop pour me sectionner la retraite.

Moi, je me traite de tous les noms pour ce geste dingue. Faut vraiment avoir de la crème à raser sous la coquille pour se comporter de la sorte, quoi, merde ! Un vrai gamin ! C’est pas tout de suite que je pourrai les convaincre de ma bonne foi, les collègues italoches, après un tel numéro. L’étau se resserre, comme ils disent dans les livres.

Une impasse.

Avec au fond, un restaurant charmant dont la terrasse s’entoure de plantes grimpantes et de fleurs.

J’y fonce, ma route se trouvant coupée par les flics qui surgissent à ma rencontre. Piège à rats ? Sans doute…

Des serveurs en limouille dressent les couverts. Ils sursautent en voyant la meute de poulets et de volontaires sur mes talons. Font front, avec des couteaux de table. Alors je les esquive et me lance dans une allée en pierre de taille de belle taille dont les portes vitrées sont grandes ouvertes. Un escalier de marbre… Zou ! Chargez ! Ça va finir sur le toit, cette aventure, comme, dans tous les polars quand un fugitif se rabat dans un immeuble. Ou bien dans une chambre de bonne. En général, la petite bonne, séduite par une galoche expresse et tes yeux de velours, te cache sous son plumard et prétend qu’elle n’a rien vu.

On verra bien…

C’est de la crèche de luxe. Un appartement par palier. Et quel ! Double lourde moulurée, flanquée de lanternes de cuivre. Y’ a des statues entre les étages. Façon romaines. Des Apollon en position de réflexion. Des déesses chasseresses, véry gracious. Des angelots ailés.

Comme je parviens au troisième étage, une porte s’écarte et un visage de fouine paraît, clignoteur. Celui d’une vêtuste servante en uniforme de servante, noir et blanc, petit bonnet de dentelle empesée. Elle a au moins mille ans, cette personne. Le bruit qui lui a alerté l’attention pendant qu’elle plumeautait les bibelots du salon. Elle me voit, se pose des questions auxquelles j’apporte une rude réponse en achevant de délourder d’un coup d’épaule qui envoie le fossile valdinguer. J’entre, referme. Chaîne de sécurité. Toujours ça.

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