Frédéric Dard - Plein les moustaches

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Plein les moustaches: краткое содержание, описание и аннотация

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La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps.
Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve.
Quelle équipée !
Quel écœurement aussi !
Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches.
Pourtant, le président s'est montré très coopératif.
Hélas, ça ne fait pas tout.
Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

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Elle a des yeux bleu pervenche, la peau un tantisoit ambrée avec des pommettes rose praline. La bouche tellement comestible que je ne mangerais que ça pendant six mois, et sans moutarde !

La loyauté absolue dont tu me connais, me force à dire qu’elle a l’air un peu cruche, mais c’est le genre de cruche dans laquelle je me transvaserais tout ce qu’il y a d’extrêmement volontiers, si tu vois ce que je veux dire ?

Tu vois ?

Bon, alors t’es moins pomme que la rumeur publique ne me le laissait craindre.

— Allons, ravissante petite fille, qu’est-ce qui fait pleurer ces grands beaux yeux ? je lui loukoume à quarante centimètres Fahrenheit.

Elle renifle, les larmes courent sur leur aire. J’ai l’élégante idée de les lui tamponner à l’aide de ma pochette de soie. Ce geste galant, inattendu dans ce village de Bärbach, lui galope droit au cœur, avec déperdition dans le slip. Un merveilleux sourire, beau comme celui de la dame qui vient de découvrir Ariel après des années d’obscurantisme lessivaire.

— Ma grand-mère est en train de mourir, me dit-elle ; que tu croirais entendre le Petit Chaperon rouge, cette connasse qui a fait glouper sa grand-vioque par le loup, à force de propos inconsidérés.

Elle ajoute :

— Elle est ma seule famille.

— Je comprends, dis-je en toute sincérité, parce que moi, ces choses-là, hein, la famille c’est sacré !

Je demande :

— Quel âge a-t-elle ?

— Quatre-vingt-douze ans.

J’avance ma grosse patte de flic sur sa petite patte de pucelle en sursis.

— Dites-vous, ma chérie, que le Seigneur a été bon avec elle puisqu’Il lui a accordé une longévité que bien peu de gens connaissent.

Son regard lumineux s’offre au scintillement des cierges et tu la prendrais pour un ange, tant cela brille, tant cela est bleu, pur et tout le bordel !

Les femmes sont réalistes, même les plus idéalistes. Celle-ci m’objecte qu’eût-elle cent cinquante ans, grand-maman s’apprête à faire la valoche et que la séparation sera source de grand chagrin.

— Je sais, compatis-je. Et vous avez bien raison de venir demander à Dieu qu’Il accorde encore un peu de temps à cette digne femme. A compter du moment où l’on prend conscience que l’être cher va nous quitter, chaque seconde a un poids qu’elle n’avait pas auparavant. De quoi souffre grand-maman, en dehors de son grand âge ?

— Elle s’est cassé le col du fémur et il y a des complications cardiaques…

Le col du fémur !

Le Galibier n’est rien en comparaison. En a-t-il fait des ravages, celui-là !

— Le docteur est sceptique ?

— Il m’a dit que ce serait l’affaire de quelques jours.

— Alors, faites ce que je vous dis : savourez sa présence en vous préparant à son absence. Ah ! comme j’aimerais pouvoir vous aider ! Voulez-vous que j’aille avec vous la veiller ?

La propose m’est partie comme diarrhée fougueuse. Je cause d’abord, je pense ensuite. Y a décalage, comme le dessin et les couleurs sur les vieilles images.

Elle reste bouche bée (à la reine), ou coite, si t’aimes mieux, moi je m’en torchonne l’entre-deux.

Alors, l’Antonio, mettant à profit sa surprise, place sa botte de Nevers (celle qui précède la grande).

— Où demeurez-vous, petite âme ? Je passerai ce soir, après le dîner. Nous deviserons en veillant grand-mère.

Ebaubie, elle bavoche :

— La maison rose, derrière la poste.

Bon. Je me lève et remets le prie-Dieu en place. Jamais s’attarder après un début de victoire. Le coup se refroidit et t’as des gerces gambergeuses qui se ravisent. Je m’incline devant elle, génuflexionne en grande pompe dans la travée, me signe, contresigne tout ça bien lui prouver qu’elle a affaire à un authentique catholique romain pur fruit, baptisé, premier-communié, confirmé, tout bien : pas d’inquiétudes.

Et puis je me barre (à mine).

A propos, va falloir trouver le matériel pour desceller la dalle.

En attendant, allons nous la rincer.

Le teuton Streiger, il doit être en rade de dorme car il en concasse lorsque je reviens de Munich lesté d’un vrai barda. Il a du mal à se détoiler, bâille comme les godasses d’un clodo, et ses lanternes vénitiennes lui pendent sur les joues. J’avise une bouteille de schnaps presque vide sur sa table de nuit.

— Vous n’auriez pas un peu trop forcé sur la potion magique ? je lui demande.

Il hoche la tête en matière d’aveu. Le côté : oui, et alors ?

Alors rien. S’il économise pour se payer une cirrhose, c’est son affaire.

— Vous êtes doué pour le bricolage ? je questionne-t-il.

Ma question le déconcerte.

— Plus ou moins.

— Si ça pouvait être plus, ce serait parfait.

Je lui découvre mon fourbi déposé sur la table. Il se compose d’outils et de plaques en matière plastique blanche constellées de trous réguliers.

— Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Des plaques servant à l’isolation sonore des cabines téléphoniques.

— Pour quoi faire ?

— Eh bien, une espèce de cabine, précisément que je poserai sur la dalle à desceller afin d’amortir le bruit de mes coups de marteau. Je ne disposerai que d’une nuit pour faire ce travail et il faudra que je cogne sans interruption. Le boulot consiste à construire une espèce de cloche carrée préfabriquée, facile à démonter et à remonter, d’un transport aisé. J’ai acheté des vis et des cornières, et puis des gonds ; tout un bazar…

— L’idée est bonne, approuve l’ancien nazi.

— Toujours, quand elle est de moi ! ricané-je.

Et on se file au charbon.

J’ai décidé d’opérer le lendemain soir, voulant mettre à profit la journée précédant mes travaux pour coltiner en loucedé une partie de mes plaques dans l’église. J’ai repéré une petite porte latérale donnant sur une venelle par où je pourrai transbahuter mes éléments sans attirer l’attention. Je planquerai mes panneaux derrière un confessionnal en attendant la noye.

Non, côté phosphore, j’ai pas besoin de sucer des allumettes : j’ai ma dose.

Streiger sue à grosses gouttes comme on écrit toujours dans les bons romans qui ne mangent pas de pain. Quand on sue, c’est toujours à grosses gouttes, t’auras noté. J’ai jamais vu un héros de bouquin suer à petites gouttes. Un romancier se risquerait à ça, les lecteurs se feraient rembourser. Donc, mon « client » sue à énormes gouttes comme une couenne de lard plantée sur les dents d’une scie carnassière.

— Ça ne va pas ? je lui questionne. Une crise de paludisme ? Vous avez fait un peu d’Afrika Korps avant de gestaper ?

— C’est mes pressentiments, hoquette-t-il.

— Vos pressentiments ?

— Par instants, l’angoisse m’étreint. Tenez, j’ai eu une crise le matin de mon enlèvement. Et voilà que ça me reprend. C’est de me retrouver dans mon village natal. Une folie !

Il s’éponge et se verse un alcool de pruneaux qui n’arrangera pas son problème. Ses dents claquent que tu te croirais dans une boîte de nuit andalouse.

Je renouche ma tocante : huit plombes.

— Voulez-vous gober un petit somnifère léger ?

— Vous croyez ?

— Qui dort dîne et qui dort oublie. Tenez, j’ai là dans ma trousse de toilette de quoi trucider les nuits blanches…

Il hésite, me regarde d’un œil suspidouteux.

— Croyez-vous que je veuille vous empoisonner ? lui demandé-je. Je ne vous force pas. Et si nous avions souhaité vous faire disparaître, nous aurions eu de meilleurs endroits que cette honorable auberge, pour mettre le projet à exécution.

— Donnez ! se décide-t-il.

Je vais lui chercher un comprimé de Dormitoire 15.

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