Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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La mère en prend plein la poire ! Elle me défrime comme une huître regarde un citron sur un plateau garni de glace pilée. Elle hésite à respirer encore, se décide pour, ramasse trois mètres cubes d’oxygène avec ses poumons et les restitue sous forme de gaz carbonique.

— Vous entendez, Aldo ? elle grabatouille avec les basses de ses cordes vocales.

Le vieux louftoche qui n’a rien entendu dit quoi donc madame, elle lui pécore d’une voix sarahbern-hardienne l’assassinat en triple exemplaire sur plancher libre de leurs petits copains, ce qu’apprenant, le vieux serveur lâche son verre après que ce dernier eût brillamment passé son bac.

Il renchérit du râtelier que mon Dieu c’est pas possible ! Alors que ce le fut bel et bien, bougre de vieux con croulant, coulant, vaseux et anachronique.

— Écoutez-moi bien, tous les deux, fais-je, vous êtes les deux seules personnes à avoir vu cet homme en pleine lumière. Alors vous allez m’accompagner jusqu’au labo de police où l’on va, comme dans les merveilleux feuilletons télévisés, établir, d’après vos indications, un portrait robot du meurtrier.

— Mais ce n’est pas l’heure de la fermeture ! objecte l’amazone du tiroir-caisse, déjà rogomme sur les bords.

— Si vous refusiez de collaborer avec la police, pendant plusieurs jours, cela risquerait de ne plus être celle de l’ouverture, jolie madame.

— Je voudrais bien voir ça ! rebiffe Loulette.

— Ça ne tient qu’à vous ! chiché-je.

Mes yeux finissent par écarter les siens.

Elle se lève en ahanant, descend de son trône bistrotier.

Il est prouvé qu’une fois déboulonnée, elle mesure un mètre cinquante avec ses talons hauts.

CHAPITRE DREUX [2] Dédié aux Durocasses.

« Pour vous, c’est une chose sans valeur, mais pour moi cela n’a pas de prix. Si vous n’aviez volé que mon porte-cartes, je ne me serais même pas dérangé ! »

D’un geste clic, je stoppe le petit magnéto.

Le Vieux reste impénétrable derrière le double écran de son bureau et de ses lunettes noir Porsche à monture pliante. Ces dernières sont justifiées par la venue d’un orgelet qu’il ne saurait montrer à ses inférieurs, non plus d’ailleurs qu’à ses supérieurs. Il est tout grincheux, du fait de ce compère-loriot, compère-bourrique. On l’en a surnommé « l’amer supérieur », pour lors, Achille au pied léger.

Dix fois qu’il se fait passer le texte des paroles prononcées par le tueur chez les montreurs de culs.

Il cueille le portrait robot posé sur son sous-main et se détourne afin de pouvoir soulever ses noires besicles sans me montrer son furoncle en forme de grain d’orge. Il étudie le résultat de l’association Loulette-Aldo-Mathias. La photo truquée serait celle d’un homme d’environ trente-cinq ans, au regard rond et froid, aux pommettes hautes, au front étroit, au nez rectiligne, à la bouche légèrement tordue. Fascinant, patibulaire et vaguement séduisant, tel serait mon résumé du personnage fictif obtenu par tâtonnements. On y lit la cruauté tranquille, un calme à toute épreuve, et une sensualité débridée.

Le Dabe laisse retomber ses lunettes et jette l’image sur le bureau.

— Bon, nous avons affaire à un tueur professionnel. Il a pris des risques en enquêtant lui-même pour avoir l’adresse des trois bougres. Pourquoi a-t-il pris ces risques, San-Antonio ? Répondez.

— Parce qu’il devait très rapidement récupérer l’objet qui ne pouvait servir aux autres mais qui, pour lui, revêtait une importance capitale.

— Très bien.

— Donc, il est allé chercher son bien. Et pourquoi a-t-il tué trois personnes, trois : deux et une, alors qu’il avait retrouvé son truc ?

— Parce qu’il ne fallait pas que l’un de ces trois guignols puisse décrire la chose.

— Eh bien ! bravo ! Oui : bravo, je vous le dis tout net. Voilà qui est raisonné de première : je crois m’entendre. À présent, dites-moi, San-Antonio, une question marginale, hors compétition : qu’est-ce qui m’a pris de vous confier une banale affaire d’assassinat, à vous, le spécialiste des affaires ambiguës ?

Je le regarde. Mais ses putains de verres teintés le sont tellement qu’il est impossible de deviner son regard. Achille sans ses yeux délavés, c’est presque quelqu’un d’autre. Heureusement qu’il lui reste sa calvitie rupinos, son beau complet bleu croisé, sa rosette sur canapé et surtout sa voix d’extrême-chef.

— Je me le suis déjà demandé, monsieur le directeur.

— Et vous êtes-vous donné la réponse ? ironise-t-il.

— Eh bien, j’ai cru que c’était à cause du fameux objet mystérieux auquel il est fait allusion. Et puis je me suis dit que votre motivation venait d’ailleurs. J’ai opéré une rapide enquête qui m’a révélé ce que vous avez su tout de suite, grâce à la sagacité qui vous caractérise.

Un petit coup de lèche en passant n’est pas négligeable.

Langue express. Il mouille au déboulé, le dirluche. Sans crier gare, lui qui salive si facilement des burnes.

— J’ai appris que les balles ayant abattu ces trois pauvres diables avaient été tirées par l’arme qui a tué Armando Calamita, le ministre italien.

Je grimpe dans l’estime du Vieux comme un typhon jamaïquain à l’échelle de Beaufort. Il manque ôter ses lunettes, tant est vive sa stupeur.

— Parfait, dit-il.

Il me tend la main.

Cherche du définitif à dire.

En trouve.

— Ravi de vous connaître, San-Antonio.

* * *

— Tu pars en voiliage ? s’inquiète Master Béru, en me voyant compulser le Chaix.

— Pas encore, marmonné-je, mais la chose n’est pas impossible.

Qu’à force de mouiller mon index et de tourner des pages, je finis par dégauchir ce que je cherchais.

Souviens-toi, con blasé, Jean-Louis, le mignon travelo, m’a rapporté une réflexion du tueur comme quoi il lui fallait retrouver dare-dare les trois mousquetaires du coït urbain vu qu’il devait prendre un train à minuit quarante. Sur le moment, j’ai cru qu’il avait lancé cela comme une boutade. Et puis j’ai réfléchi… Et tu sais pourquoi ? Parce que les journaux annoncent en first page que la grève des aiguilleurs du ciel continue. Donc, présentement, la France est privée d’avions, donc force est, quand on le peut, de se rabattre sur le dur. Et alors, dans mon aimable tête confortable, super-équipée, une gymnastique s’opère. Je me dis : « S’il existe un départ de train à minuit quarante, il y a de fortes chances pour que l’homme ait dit vrai et l’ait pris. »

Or, il existe un train qui décarre de la gare du Nord à zéro heure 40, ce qui équivaut au plaisant minuit quarante énoncé par le meurtrier. Ce train est le Paris-Londres.

Je referme le Chaix, songeur. Claudette tape à la machine avec une énergie farouche qui me laisse à penser qu’elle œuvre pour son compte.

Je vais me pencher sur son clavier dit universel.

— De quoi s’agit-il ? demandé-je en désignant le texte qui se dévide sous ses doigts de fée et qui dit brillamment ceci : « Un crépuscule de velours, déjà clouté d’étoiles scintillantes, s’étendait sur la campagne endormie… »

Elle hoche la tête.

— Je tape le roman d’un jeune écrivain dont j’ai fait la connaissance dernièrement et qui n’a pas les moyens de se payer une secrétaire…

Je finis de lire la page en chantier.

— Je ne voudrais pas descendre votre idole en flammes, ma gosse, mais c’est pas Victor Hugo, votre génie !

Claudette murmure sans s’interrompre de taper :

— Il avait une grosse bite, Victor Hugo ?

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