Frédéric Dard - Du sirop pour les guêpes

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Du sirop pour les guêpes: краткое содержание, описание и аннотация

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Vacances peinardes sur la Côte…
Boîte de nuit dans la pinède…
Une frangine de vingt berges dans mes bras…
Et voila que ça démarre…
Un ancien pote à moi vient se faire rectifier à mon nez et à ma barbe…
Un Bérurier beurré qui se radine…
Un nouveau meurtre…
Finie ma belle tranquillité…
Décidément, j'attire l'embrouille comme le sirop attire les guêpes !

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— Dites, vous en savez long !

— Je ne sors jamais de chez moi avant d’avoir lu les potins de la commère… Alors c’est ça ? La mère Bitakis est en voyage ?

— Elle est allée à Paris pour vingt-quatre heures, rapport à un traitement qu’elle suit…

— Contre la décrépitude ?

Ça lui va droit au cœur. Elle éclate d’un rire argentin (ou brésilien, impossible de faire la différence). Je me dis que les femmes sont marrantes. Les maîtresses sont plus jalouses des légitimes que les légitimes des maîtresses. Voilà une nana qui est belle à faire chialer un aveugle, jeune, rayonnante. Elle s’est levé un vieux bourré jusqu’à la cale qui doit lui distribuer des images montées sur un roulement à billes ! Elle est mortellement jalmince d’une vieille bourgeoise flétrie qui doit se faire amidonner les bajoues si elle ne veut pas ressembler tout à fait à un baquet de gras-double.

— Je suppose, roucoule ma colombe.

En attendant, ça ne fait pas mon affaire. Sa perruche étant absente, il en profite pour faire des galipettes, le Grec.

— Alors on ne peut pas se voir aujourd’hui ?

Julia réfléchit.

— Ce serait peut-être possible, mais alors très tard dans la soirée.

J’ai lu un article sur les mœurs de Bitakis et il me revient en mémoire qu’il ne se couche jamais après minuit. Il a un truc au palpitant et il lui faut du repos. Il fait donc minuit-midi au pucier, sans escale. Après un dîner léger il va flamber un peu au casino, et puis il rentre. Le plus marrant c’est qu’il gagne. Félicie, ma brave femme de mère, me l’a toujours répété : l’argent appelle l’argent. Quand Bitakis se fait sucer dix briques au casino un soir, vous pouvez parier la lune (avec ou sans drapeau soviétique) qu’il fait péter la banque le lendemain. Y a des bonshommes qui savent se faire un accordéon, quoi, faut reconnaître…

— Votre heure sera la nôtre ! susurré-je en lui distillant mon regard marin 63 ter : celui qui met du vague à l’âme.

— Une heure, ça vous va ?

— Et comment ! Où ?

— Vous connaissez une boîte, du côté d’Antibes, qui s’appelle La Pinède brûlée ?

— Pas encore, je suis ici depuis si peu de temps !

— C’est sympa, vous verrez !

Là-dessus nous nous séparons, à savoir que je plonge dans la saumure pour rejoindre ma base.

Je suis content de moi. Voilà une affaire qui a été rondement menée. Vous ne trouvez pas ?

CHAPITRE II

UNE PINÈDE QUI SENT LE BRÛLÉ

Votre San-Antonio bien-aimé est beau comme un dieu lorsqu’il s’annonce (à minuit cognant) à la Pinède brûlée. J’ai mon alpaga gris clair, avec chemise de soie et cravate crème, et je peux vous dire que les mémères se détronchent ferme sur mon passage. En voyant déambuler un Adonis de cet acabit, elles se demandent si on est mercredi ou si elles aiment vraiment la soupe à l’oignon.

La boîte élue par Julia me paraît originale et sélect. Il s’agit d’une ancienne villa de rupins transformée en cabaret de nuit. Sur la terrasse il y a des guirlandes de lampions et des tables dans des boxes en fusains. Sur une estrade, des musiciens en veste blanche jouent des trucs qui font vacances méditerranéennes ; les serveurs sont en habit et j’ai l’idée que dans cette turne, la bouteille de champ’ doit valoir un tantinet plus chérot qu’une limonade-cassis au Pam-Pam des Champs-Elysées. Heureusement je ne pars jamais en vacances sans avoir de la fraîche en cave.

Je m’annonce dans les lumières et je suis réceptionné par un maître d’hôtel, chauve comme le pare-brise panoramique de ma bagnole, qui me demande si je suis seul.

Je lui réponds que oui, mais que c’est tout à fait provisoire. Il me guide alors à une table, près de l’orchestre. Coin délicieux. La table et les sièges sont en rotin. Il y a une lanterne japonaise rouge au bout d’un bambou et des phalènes s’y cognent les ailes… C’est poétique.

— Brut ? me fait le pingouin.

Je sursaute, puis je réalise qu’il veut parler du champagne. Il décrète, d’un ton sans réplique.

— Champagne ou whisky !

Je pige que si j’avais le malheur de lui réclamer un jus de tomate il me cracherait à la figure.

— Whisky !

Il s’éloigne, les pans de sa défroque lui talochant le valseur. Je file un coup de périscope sur les alentours. L’assemblée est sélect. Du beau monde. Des nanas avec perlouzes, des messieurs dont le compte en banque est visible à l’œil nu, des gens de cinéma, des financiers ; bref : l’élite. Des couples s’enlacent sans se lasser sur la piste. L’orchestre joue « T’avais raison de ne pas avoir tort », le grand succès de la saison prochaine, et il y a dans l’air une touffeur, une mollesse qui vous font trouver la nuit belle et la Côte d’Azur paradisiaque. J’attends une vingtaine de minutes en sirotant mon Vat 69 (il ne s’agit pas d’une arme à feu) et je commence à me demander si la souris de Bitakis ne fait pas l’élevage des lapins lorsque je la vois s’avancer entre les tables.

Je souhaite dans ma Ford intérieure qu’il n’y ait pas de zig d’Hollywood dans le secteur, car il lui signerait dare-dare un contrat et je serais obligé de passer la noye sur la plage à essayer de vider la Méditerranée avec une cuillère à café. C’est pas de la vamp, c’est du surnaturel. Au dernier congrès des fées on l’avait sûrement élue présidente. Si vous pouviez mater ce déballage ! Elle porte une robe blanche, en dentelle mousseuse avec, autour du cou, un collier d’or gros comme ça ! Son rouge à lèvres est presque fluorescent. Ses cils sont admirablement dessinés, par un artiste chinois pourrait-on croire. Et j’ignore s’il s’agit d’un effet quelconque de mon imagination, mais il me semble que sa poitrine a augmenté de volume.

Je me lève, je fais trois pas à sa rencontre et lui prends la main.

La prochaine fois, lui dis-je, soyez gentille, amenez-moi un ballon d’oxygène car votre vue me cisaille le souffle.

Elle sourit et je lui présente un siège sur lequel elle dépose la partie la moins négligeable de son individu.

Je frappe dans mes pattes pour appeler le maître d’hôtel. Le Yul Brynner de la limonade se précipite. Il a un plongeon de deux mètres quatre-vingts pour Julia.

— Mademoiselle Delange… Un champagne-orange comme d’habitude ?

— Oui, Albert !

— Dites donc, remarqué-je, vous m’avez l’air bigrement connue dans la crèche…

— J’y viens souvent, le soir.

— Avec votre armateur ?

— Non, seule…

Je risque un petit coup d’œil en coulisse. Elle me berlure, cette souris. Tu parles qu’elle passe ses nuits en tête à tête avec elle-même. Quand on a pour amant le musée des horreurs, on a besoin de récréation ! Pour l’extase, elle doit embaucher des extras clandestins. D’autant plus que ce sont pas les volontaires qui manquent ! Suffit de dénombrer les regards braqués sur elle pour s’en faire une idée.

— Il est au dodo, le grand-papa-bateau ?

— Il est rentré plus tôt que de coutume, car il était inquiet au sujet de sa fille…

— Elle a les oreillons, cette bonne chèvre ?

— Non, elle a disparu…

— Bigre ! Depuis quand ?

— Ce matin… Elle devait passer la journée chez des amis. Et puis l’après-midi ceux-ci ont téléphoné pour demander de ses nouvelles.

Je fronce les sourcils. Quand une riche héritière moche comme trente-deux derrières de singe collés sur un bâton se fait porter pâle, on a toujours tendance à imaginer qu’elle a croisé un coureur de dot. Je vous parie une annonce dans France-Soir contre l’Annonce faite à Marie qu’un dégourdi s’est chargé de la môme. Il a dû se la faire au charme. Maintenant c’est la petite fugue classique pour compromettre Mademoiselle et demain il réparera en épousant miss Bitakis et son fric. Bien joué ! C’est classique mais ça paie.

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