Frédéric Dard - Bons baisers où tu sais

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Bons baisers où tu sais: краткое содержание, описание и аннотация

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Combien d'temps croyez-vous-t-il que ça durera-t-il, c't'absence de mon Béru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. Réclamer des hommages et intérêts ! Un homme comme mon homme, ça vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'même. C'tait classé monument hystérique, un nœud de c't'acabit ! Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Benoît dans la nature.
Ça va faire deux mois que j'étiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie !
(Doléances de Berthe Bérurier)

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— Du nerf, patron ! C’est un attentat à la bombe !

Il est basourdi complet, le pauvre vieux. Sa langue continue de frétiller pour une minette éperdue, à vide. Moulinex ! Tu ferais grimper une mayonnaise à l’allure effrénée qu’elle trépide.

Je lui colle une mandale pour le faire revenir à lui. Mais sa pomme, perdu en plein, il met son bras en parade, kif un chiare et pleurniche :

— Non, papa ! Non, papa ! C’est pas moi qui l’ai fait !

T’imagines Napoléon, à Waterloo, bédolant dans son falzar en voyant radiner Blücher !

— Ressaisissez-vous, m’emporté-je. Qu’est-ce que c’est que ce plat de porridge qui se prend pour notre directeur ! Ecoutez-moi. Quand la bombe a éclaté, vous étiez en train de dicter une lettre à une nouvelle secrétaire qui se trouvait à l’essai. Vous arrivez à piger ça, avec la motte de beurre rance qui vous tient lieu de cerveau ?

Il opine.

— Oui, oui, courrier ! Il fait ! Courrier de Lyon ! Duboscq, Lesurques !

— Vous n’êtes pas blessé ? m’inquiété-je soudain, devant ces divagations divagantes.

— Pipi ! il pleurniche.

— Viens, Chilou, je m’apitoie, viens mon vieux bébé rose, papa Tonio va te conduire aux toilettes. Tu peux sortir ta bébête tout seul, mon trognon ?

— Pipi ! répète-t-il.

Je tire son fauteuil, et alors je constate deux choses : il a déjà licebroqué dans son froc, ça c’est la première et la seconde, c’est l’adorable slip ténu, noir, endentelé de M lleZouzou posé sur le burlingue. Des collègues arrivent à la rescousse. Presto, je me saisis de l’exquis trophée (elle était trop fée et j’en ai trop fait) et le glisse dans la poche supérieure de ma veste.

Les perdreaux sont mauvais, espère. Du suif dans la volière ! Une bombine en plein dans la Maison Pébroque ! De mémoire de flic on n’a jamais vu ça. C’est la pire des provocations. Un sacrilège ! Qu’ils attrapent le plaisantin et ils l’effeuilleront comme une marguerite. En feront un trognon. Il aura plus de poils, plus de dents, d’oreilles, d’yeux, de couilles, de bras ni de jambes. Juste une tête pour que le légiste puisse certifier qu’il est mort en bonne santé, comme Herr Baader et ses potes.

— Vous êtes touché, monsieur le directeur ? s’inquiètent-ils.

Je réponds pour le Brave :

— Traumatisme crânien. Il a pris des parpaings sur la nuque, j’achève juste de le dégager ; occupez-vous de sa secrétaire. Il était en train de lui dicter une lettre…

Tout le monde s’affaire. M. Blanc qui fait partie des bénévoles vient m’aider à embarquer le Dabe jusqu’à l’étage inférieur. Là que des infirmiers vont se pointer sous peu avec leur matériel de campinge.

— Elle prenait le courrier à l’encre sympathique, la secrétaire, me dit Jérémie : y a rien d’écrit sur son bloc ; faut dire aussi qu’elle tenait son crayon à l’envers. J’ai remarqué déjà que, dans votre civilisation de bâtards, les secrétaires qui ne portent pas de culotte sont moins productives que les autres.

Et alors, franchement, ça se passe pile comme dans ma vision fulgurante…

Poilala dans un beau cercueil qu’il aurait jamais eu les moyens de se payer s’il était mort comme tout le monde d’un cancer de l’intestin. Du massif, vachement mouluré, avec d’énormes poignées en argent. Drapeau tricolore par-dessus ses deux tronçons. Kébour adorné d’un nouveau galon : il a été promu brigadier-chef à titre posthume. Sur un coussinet de soie, sa Légion d’honneur toute fraîche. Au premier rang, sa veuve, ou sa sœur, on ne sait pas très bien, déguisée en Belphégor. Son fils gendarme dans le Puy-de-Dôme en grand uniforme et sa belle-fille enceinte. Plus ses deux petits-enfants fringués comtesse de Ségur pour la pathétique circonstance.

Le Grand Brochet à besicles parle. Haut et sec. Comme quoi la France permettra pas que ce crime reste impuni. Qu’attends qu’on les attrape, ces poseurs de bombes, et t’verras leurs gueules ! Ah ! ils viennent narguer la police d’élite jusque chez elle ! D’accord, il enregistre, il prend note, il prend date (et même dattes, vu que c’est signé, non ?). Mais question d’ fléchir, zob ! De réfléchir, moui ! Volonté de fer ! On va bander comme des cerfs nos énergies, bordel ! « Votre héroïsme, brigadier-chef Poilala qui vous a conduitausacrifiçuprême demeurera dans les mémoires jusqu’après les informations de treize heures ! »

Il fait sobre, ardent ! Comme un carnassier qui déchire sa barbaque. Des coups de cisaille mandibulaire. Le verbe tranchant ! Un chef, quoi !

Tout le monde est galvanisé. Une lumière dorée d’automne éclatant mordore cette scène de qualité. Le Premier premier enchaîne sur la vaillance exemplaire, le courage impétueux, la totale abnégation de notre directeur, frappé à son poste de commandement et qui a su faire front à l’apocalypse soudain déchaînée. Impec, sur sa dunette. Sans broncher, alors que sa secrétaire Gisèle, pardon, gisait fracturée à ses pieds. Il salue cet homme des litres, pardon, d’élite, qui est un modèle pour ses hommes.

Des larmes naissent un peu partout sur ces rudes visages. J’en profite pour tirer de ma poche l’adorable slip de la malheureuse Zouzou et m’en tamponner le nez. Il sent exquisement la chatte fraîche et bien tenue.

Pinuche, dans un garde-vous oscillant, pleure à chaude lance. Je lui mets la main sur l’épaule.

— Allons, allons, César, il faut continuer…

— C’est ma faute, balbutie-t-il. Tout ça est ma faute : j’ai manqué de discernement.

— C’est-à-dire ?

— Le poseur de bombe : c’est moi-même qui lui ai indiqué l’étage du Vieux et le bureau de notre pauvre Poilala.

— Tu l’as vu ?

— Oui, un jeune type basané, avec une blouse bleue et une casquette des P.T.T. Il m’a dit qu’il avait un paquet express pour le directeur…

— Misère, soupiré-je… Misère…

Ainsi sont nos temps pourris, mes frères, où tuer est devenu une mission dont on revendique la réussite. Revendiquer le chaos (ou cahot, tu choisis) ! Revendiquer la tuerie aveugle et sans la moindre gloire puisque perpétrée à la sournoise : pas vu, pas pris ! Quelle grande honte humaine et comme Dieu (le tien, le mien, le leur) doit se mordre les doigts de nous avoir créés, fils de rien que nous sommes, lamentables germes de sperme mal interprété.

Le Pommier ministre a terminé son horloge, sa galvanisation, et s’approche de la famille Poilala pour condoléer à la main. Qu’ensuite, il marche au Vieux, lequel est dans un fauteuil, au mitan de la cour d’honneur car ses guiboles le portent mal depuis son traumatisme.

— Encore mes plus illustres compléments de compliments pour votre bravoure bravourissime, monsieur le directeur, fait le deuxième Premier des Français en tendant la main à Achille.

Et alors, tu sais quoi ?

Tu vas pas me croire tes yeux.

Une petite chose rose pointe entre le râtelier du Vioque. Au départ, on croit à son bout de langue. Moi je crains qu’il renouvelle l’exercice A’ de la minette chantée, le Dabe. Mais non : la chose rose sort de plus en plus, grossit, enfle, se fait boule luisante comme panse au soleil. Ça devient un gros ballon de chewing-gum qui, au plus fort de son obésité, crève d’un seul plouff !

— Exactement ! Je… heu… ne vous le fais pas dire, bredouille le Premier sinistre, abasourdi.

Ainsi s’acheva le destin de Poilala, brigadier-chef, mort au bureau d’honneur.

PITRECHA IV

L’organe endeuillé du Gros :

— Tu sais ce dont je viens d’apprend’, Sana ? Poilala est mort !

— Merci pour la nouvelle, riposté-je, mais j’y étais.

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