Frédéric Dard - Le coup du père François

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Le coup du père François: краткое содержание, описание и аннотация

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Connaissez-vous l'Alabanie ?
C'est un coquet pays d'Europe du Sud qui a pour principales ressources l'exploitation des cactus et l'aide de la Chine populaire.
Figurez-vous qu'il se passe des choses bizarroïdes à l'ambassade alabanienne de Paris… Mais le gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s'occuper du problème, croyez-moi !
Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l'appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces… LE COUP DU PÈRE FRANÇOIS !

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— Je t'aime drôlement fort, tu sais, M'man.

Elle a un petit sourire heureux. En guise de réponse elle me caresse la joue du bout des doigts.

— Ecoute, M'man, je sais bien que je te le promets souvent et que je ne tiens pas beaucoup mes promesses, mais c'est décidé. Dès que j'ai achevé mon enquête en cours, on fiche le camp quinze jours à la campagne tout les deux.

Elle n'en croit pas une broque, mais elle fait semblant.

— Mais oui, Antoine.

— Je suis à la bourre de vacances. Si je prenais tous les congés qui me sont dus, J'aurais droit à la retraite anticipée ! On ira dans un coin, pas loin. La distance ne fait rien à la chose. Du côté de Fécamp, tu veux ? On cherchera une auberge sans téléphone et on bouffera de la langouste à tous les repas. Tu peux déjà préparer nos valises, c'est du peu au jus.

Je me refringue en civil et je mate the clock. Il est presque neuf heures.

— Tu ne dînes pas à la maison ? s'inquiète la chère femme.

— Si, mais plus tard. Tiens-moi un petit quelque chose tout prêt, je le croquerai en rentrant.

— Je vais regarder la télé, chuchote-t-elle.

Ce qui veut dire, dans le langage de Félicie, qu'elle va m'attendre, m'espérer jusqu'à la fin des programmes et au-delà. Elle aime tant me voir manger ses petits plats mijotés. Elle me verse à boire, me tend le Sel ou la moutarde à l'instant précis où j'en ai besoin…

— T'es pas malade, M'man ?

— Mais non, quelle idée, j'ai mauvaise mine ?

— Tu parais lasse.

— Parce que je n'ai pas eu ma femme de ménage aujourd'hui. Figure-toi que sa fille vient d'accoucher, la pauvre avait pris de la thalidomide, et…

Félicie se signe. D'où je conclus que la pauvre Mme Saugrenut, qui décidément les collectionne toutes, est maintenant grand-mère d'une otarie.

Un calme plat (c'est la seule chose qui soit plate dans leur appartement) règne chez les Bérurier. La bonne vient délourder et m'informe qu'en effet, Monsieur est là.

Les décombres ont été balayés : on a mis du grillage au plafond pour que le voisin du dessus qui risquerait de ne pas s'entendre tomber reste chez lui, et recollé ce qui était recollable.

Berthe, affalée sur un canapé, regarde la télé. A ses côtés il y a leur ami le coiffeur. Béru est assis sur une chaise, derrière eux, comme dans l'autobus. On entend le bruit menu et-flasque de la jarretelle de la Grosse sur laquelle le coiffeur fait des gammes. A la télé, M. Pierre Sabbagh en personne dans l'homme du XX e. siècle. Il pose une question drôlement épineuse, M. Sabbagh « Quelle était la couleur du cheval d'Henri IV ? » Y a un suspense si épuisant qu'aucune des trois personnes ne daignent me saluer. Je m'assieds aux côtés du gros. La bonne se met sur mes genoux parce que je viens de mobiliser son siège. La minute est angoissante. C'est le match de l'année : M. Balandard contre les gars de Bellenaves (Allier). Le représentant de Bellenaves dit que le cheval d'Henri IV (le roi du Bouillon Kub) était gris pommelé. M. Balandard, lui, affirme qu'il était noir. Zéro point partout ! Et le jeu se poursuit.

Sa Majesté se décide à me tendre deux doigts négligemment.

— Quel bon vent ? me demande-t-il, très Régence.

Je presse les deux francforts.

— On peut bavarder un instant ?

— A la fin de l'émission, tranche-t-il. D'ailleurs ça va z'être la dernière question.

— Une question de littérature ! nous précise M. Sabbagh. (C'est maintenant le jeudi le jour du Sabbagh).

Il prend une fiche dans un casier et son visage s'éclaire comme le hall d'un cinéma.

— Qui a écrit « Du Mouron à se faire », demande-t-il, en prenant son petit air narquois qui bouleverse quatre millions cinq cent vingt-six mille téléspectatrices.

M. Balandard répond Shakespeare ; le représentant de Bellenaves dit que c'est San-Antonio, et naturellement il triomphe.

— Je me rappelais plus que c'était de toi, convient Bérurier.

— Parce que ta formation classique laisse à désirer !

La victoire des Beauxnavets est totale. M. Balandard est mystifié. Il gagne tout de même un petit quelque chose, et le droit de serrer la louche à maître Lesage. Y en a qui se sont fait tuer pour moins que ça ! Je m'apprête à saluer la baleine, mais je ne la vois plus. Elle vient de s'abattre sur le canapé. Le coiffeur lui fait le coup du bigoudi investigateur et la Gravosse roucoule comme un torrent.

— Y a des intermèdes chez toi ! chuchoté-je au Gros en lui désignant son cétacé.

Il murmure à mon oreille.

— Je peux rien dire : nous sommes z'en froid.

Puis, me montrant son copain le merlan, il ajoute : « Figure-toi que ce tordu vient de divorcer. Nous allons nous le taper tous les soirs à partir de dorénavant. »

Ce pluriel est quelque peu singulier. J'entraîne pudiquement le Gros jusqu'au troquet d'en bas.

Une fois accoudé au bastingage ça va mieux. L'hénorme retrouve sa sérénité.

— Tu vois, fait-il, depuis notre algarade d'hier, je bourdonne. Ça me fait de la peigne de ne plus avoir mon tigre. Enfin je vais le faire naturaliser ; quant à mon Sahara-Bernard il est en clinique ; tu le verrais, plâtré comme il est, tu croirais que c'est sa statue.

— On va le mettre au coté de Pinaud sur un piédestal, rigolé-je.

— A propos de Pinaud, je suis été le voir en fin de journée.

— Comment va-t-il ?

— Toujours ses démangeaisons. Le flic qui le garde passe son temps à le gratter.

— Maintenant, au rapport ! fais-je.

Bérurier vide son verre de beaujolpif.

— Bouscule pas le marin, proteste-t-il.

Il torche ses lèvres d'un puissant revers de manche et fait signe au taulier de pratiquer une nouvelle transfusion.

— Bon, causons. Côté observation, y a rien à dire vu que le consulat a tété fermaga toute la journée et que personne n'y est venu. Je m'ai fait mal à la tétine de l'œil à force de zieuter depuis chez ton vieux prof avec des jumelles.

— Pas de nouvelles de Morpion ?

— Pas la moindre plus légère. Sa pipelette ne l'a pas vu ion plus.

— Bref, tu n'as absolument rien à m'apprendre ?

Le Gros se compose une attitude énigmatique. Il plisse un œil, ouvre tout grand l'autre et se pince le bout du pif entre le pouce et l'index.

— Qui sait…

— Pose pas des charades, Gros, c'est pas dans ton style, tranché-je. Si tu as quelque chose à bonnir, déballe-le sans jouer les Harry Baur.

Ça le vexe.

— Le jour où que tu cesserais de me traiter comme un slip, fait-il, je pavoiserais. Le nouveau que j'ai à te causer, c'est grâce à mes dons que je l'ai découvert.

Il boit son deuxième verre. Je me retiens de le houspiller. C'est par le silence qu'on a raison de lui. Je chope un journal qui traînait sur le comptoir et je lis le compte rendu du match Monaco-Nice. Le Mastar me l'arrache des mains avec violence.

— Faut pas charrier, San-A. Je ne suis pas en service. T'es là, tu viens me chercher à mon domicile en pleine télé. Je laisse ma digne épouse se faire calter, par le coiffeur pour te suivre et tout ce que tu trouves c'est de me lire l'Equipe au nez ! Ça se fait pas.

Des larmes d'humiliation noient son regard couleur d'abattoir.

Je lui donne une bourrade.

— Allons, Béru, fais pas ta princesse meurtrie. Raconte…

C'est la bonne pâte à beignet, Bérurier. Toujours partant pour les bons sentiments. Il renifle puissamment et déclare :

— Comme rien ne se passait et que je me faisais tartir chez ton père Morpion, je m'ai mis à investiguer chez lui.

— Et les résultats de tes recherches, cher homme ?

— Voici-voilà, voilà-voici ! annonce-t-il en explorant ses poches.

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