Frédéric Frédéric - La sexualité

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Voici un « San-Antonio » comme vous n'en avez encore jamais vu ! Une parodie débridée de l'érotisme qui, de nos jours, submerge le monde de la littérature et du spectacle. Que vous soyez virils ou impuissants, la lecture de ce livre vous passionera. Jamais San-Antonio n'est allé aussi loin dans la caricature, dans la bouffonnerie, dans la farce, dans « l'hénorme ».
« La Sexualité » est grouillante de personnages démesurés qui appartiennent désormais à la littérature.

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— C’est une histoire triste, dis-je.

— Pire : vécue ! murmure le Gros. Et qui te situe parfaitement l’importance du mandarin-chercheur dans la vie. Moi, tu vois, San-A., je sus pas pieux, mais y m’arrive de réciter un bout de prière, çà et là, quand j’sus en vacances et qu’on visite une église. Eh ben chaque fois que la chose se produit, y a trois trucs que je réclame au ciel : que ma Berthe m’aime toute la vie, que la France pourrisse pas complètement, et que je reste toujours vaillant du braquemuche. Car, comme l’a dit j’sais plus qui : « Donnez-moi un beau zobard et la santé et je soulèverai le monde ! »

Sur cette magnifique péroraison je flanque un coup de patin. Le Dodu donne du front dans le pare-brise.

— Qu’est-ce y arrive ! bougonne-t-il.

Je lui désigne une automobile stoppée sur le bas-côté de la road . Il s’agit d’un véhicule de marque française, en l’occurrence d’une Citroën. Plantée à l’arrière de l’auto, une dame couverte de fourrures fait de grands signes suppliants. Je stoppe à quelques mètres d’elle. La plaque d’immatriculation de la voiture est parisienne.

— Vous êtes en rideau, ma chère madame ? demande Bérurier en s’arrachant à grand-peine de notre voiturette.

— Dieu soit loué, des Français ! s’exclame la dame.

Il s’agit d’une personne ayant à foison du carat et des carats.

Entendez par là qu’elle n’est ni de la première ni de la seconde jeunesse et qu’elle a remplacé son éclat de jeune fille par des éclats de gemmes, lesquels sont beaucoup plus coûteux, mais beaucoup moins séduisants.

Des ravalements de façade très poussés et un maquillage savant achèvent de maintenir l’empannée dans une forme agréable, suffisante en tout cas pour faire roucouler le Gros.

— N’est-ce point une guigne, lamente notre compatriote ! Mon automobile s’est mise à tousser comme un catarrheux avant de s’arrêter sur cette route déserte, au grand désespoir de ma dame de compagnie qui me sert également de pilote.

Elle a un geste gracieux pour désigner l’avant du véhicule. Je contourne celui-ci et la première chose que je découvre (si l’on peut appeler ça une chose) c’est une paire de fesses dont la perfection me sidère. Elle appartient à une jeune personne plongée sur le moteur rétif de la DS à l’ombre de son capot relevé.

— Voulez-vous me permettre d’ausculter le malade ? gazouillé-je.

La conductrice se redresse. Sa minijupe retombe d’une sixaine de centimètres sur le fabuleux spectacle qui m’était offert. La môme est blonde, très jeune, avec des rires et des fossettes partout, un petit nez retroussé par un esthéticien habile, et un pull façon cotte de mailles décolleté jusqu’à la pointe de ses seins, lesquels sont dépourvus de soutien-loloches et ne s’en portent pas plus mal.

— Tout ce qu’il y a de volontiers, s’empresse cette ravissante, la mécanique et moi, vous savez…

Puis, réagissant, elle me coule un regard velouté qui réchaufferait un cantonnier sibérien :

— Comment se fait-il que vous parliez si bien français ?

— Je suppose que cela doit venir de ce que je suis né à Saint-Cloud, mon chou.

Un simple regard me révèle la nature de la panne, le fil de la bobine est débranché. Rien de plus banal ! D’un geste souple je répare cette calamité.

— Remettez en route ! ordonné-je.

Elle obéit. Ça tourne rond.

Je serais l’archange saint Trouduc descendu sur terre grâce à une auréole hélicoïdale, je n’impressionnerais pas davantage la « dame de compagnie » (de bonne compagnie, croyez-moi).

— Eh bien vous, alors, roucoule-t-elle, un pied à l’intérieur de la chignole et un autre sur la route, vous alors, vous êtes sidérant !

— Plutôt sidéré, affirmé-je en lorgnant ce qu’elle produit avec tant de naïve complaisance. (Ce serait moins beau, parole, ça donnerait envie de bâiller.) Que faites-vous en Briticherie, ma belle, ce n’est point la période des vacances ?

— Aussi ne sommes-nous pas en vacances, répond-elle.

— Voyage d’affaires ?

— Précisément.

Je parcours avec une complaisance accrue son anatomie si copieusement dévoilée.

— Quelle branche ?

— Soins esthétiques. Madame est une grande spécialiste.

— Qu’entends-je ! exclame celle-ci en surgissant, flanquée de Béru. Mais le moteur tourne ! Ah, monsieur, vous êtes notre providence. On se sent si seules dans ce pays. Est-ce son insularité qui confère au Royaume-Uni ce caractère farouche ? Ici, on a l’impression d’importuner tout un chacun du seul fait de sa présence. Le pompiste, la serveuse de restaurant, la vendeuse de shetland, le policeman, voire le passant le plus anodin vous regardent comme des voyageurs de wagon-lit en train de faire l’amour regardent entrer le contrôleur dans leur compartiment. On dérange parce qu’on est étranger. Ce pays manque d’invasions, je pense, car l’invasion et le tourisme constituent le système circulatoire des nations. Peut-être le tunnel sous la Manche modifiera-t-il un peu cet état de choses ? Une fois reliée au continent l’Angleterre s’en sentira, je l’espère, plus solidaire.

— Tous les continents sont des îles, madame, philosophé-je. Et chaque homme est un îlot. Je crois que si l’Anglais est ainsi, ce n’est pas parce qu’il est insulaire, mais uniquement parce qu’il est anglais.

Cette charmante femme est vive, amusante, avec un regard incisif qui vous va droit au pollen. Elle a encore du charme et en aura toujours parce que le charme fait partie intégrante de son personnage.

— Nous ne sommes pas ici pour longtemps, me dit-elle. Heureusement d’ailleurs. Figurez-vous que j’ai cette imbécile de Tour Eiffel au beau milieu de la baie de mon salon et que je ne puis plus m’en passer. S’attacher à de la ferraille, faut-il être sotte. L’âge rend maniaque, cher monsieur…

Elle ouvre son sac de croco carrossé par Hermès et y cueille un bristol.

— Voici ma carte, elle vous servira toujours à noter au dos des numéros de téléphone. Mais si d’aventure vous jetez un œil à son recto, venez me dire bonjour, vous ne le regretterez pas.

Là-dessus, elle me tend une main un peu fanée et tavelée de brun. J’y dépose un simulacre de baiser. La blonde conductrice nous adresse un geste mutin.

— Au revoir, les Français, à un de ces quatre !

Elle démarre après que j’ai refermé la portière de l’esthéticienne.

— Elles sont au poil, assure le Mammouth. Qui sont-ce t’elles ?

Je consulte la carte et lis à mi-voix :

Marquise de la Lune
69, rue Philippe-Bouvard, PARIS-VIIe .

— Je m’en gaffais, exulte le Dodu. Cette femme-là, la noblesse lui dégouline de dessus comme l’eau sur l’ardoise d’une pissotière publique. Perds pas son carton, Mec. À not’ retour on ira se faire offrir un doigt de porto en échange d’un doigt de cour. J’aimerais assez me respirer une marquise.

— En vrai démocrate, je préfère sa collaboratrice, dis-je.

Mon ami n’est pas dupe.

— Toi, dans le fond, tu manques de simplicité, déclare-t-il. Bon, et si au lieu de se partager ces gonzesses on s’occuperait du zizi au général ?

— Avoir une propriété pareille et ne pas goder avoue que c’est triste ! soupire Béru, tandis que nous suivons sur sa gauche et à vitesse réduite, une allée cavalière plus longue et plus large que le boulevard Haussmann.

— Préférerais-tu que l’impuissance frappât quelque malheureux prostré dans un taudis ?

— Pas exaguetely, Mec. Mais j’ai le sens de l’esthétique. J’sus pour les réussites totales. Selon moi, un gus riche et glorieux doit, en plus, être beau et avoir un chibroque d’artilleur. Tu n’trouves la perfection qu’à l’envers. Le paumé qu’est poitrinaire, salaud, cocu, et sans un picaillon, avec des chiares assassins, une gueule blette, plus de dents, et une lettre de licenciement de son patron en fouille, je t’en procure des treize à la douzaine. Seulement le contraire ne se rencontre que dans les colonnes d’ Ici-Paris , et encore…

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