Emile Gaboriau - La clique dorée

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Il ricanait, il était clair qu'une femme de vingt-cinq ans, lui paraissait vieille, très vieille…

– De plus, continua-t-il, je connais la haute raison de Sarah et le sérieux de son esprit. Fiez-vous à moi, quand je vous affirme que je l'ai étudiée. Par mille et mille mots insignifiants en apparence, et échappés aux naïvetés de ses expansions, je sais qu'elle a les jeunes gens en horreur… Elle a vu ce que valent les maris de trente ans, tout feu et flamme les premiers jours et qui, après six mois, rassasiés d'un bonheur pur et tranquille, désertent la chambre conjugale. Ce n'est pas d'hier que j'ai constaté son penchant à s'éprendre de ce qu'il y a en somme de plus séduisant au monde, d'un grand nom noblement porté et d'une illustration dont les rayons rejailliraient sur elle…

Que de fois je l'ai entendue dire à mistress Brian: – «Avant tout, tante, je veux être fière de mon mari… Je veux, dès que je prononcerai son nom, devenu le mien, lire dans les yeux l'admiration et l'envie, et qu'autour de moi on murmure: Etre aimé d'un tel homme c'est le bonheur!..»

Il hocha la tête, et d'un ton grave:

– Je m'interrogeai, Daniel, et je compris que je réalisais le programme de miss Sarah Brandon. Et le résultat de mes réflexions fut que je serais un insensé de laisser échapper le bonheur qui passait à ma portée, et qu'il fallait me risquer…

Je m'armai donc de résolution, et c'est à sir Thomas Elgin que je m'ouvris de mes projets.

Je renonce à vous décrire la stupeur de cet honorable gentleman.

« – Vous plaisantez, me dit-il tout d'abord, et votre plaisanterie m'afflige!»

Mais quand il vit que jamais je n'avais parlé plus sérieusement, lui, d'un flegme si imperturbable, il se fâcha tout rouge… Et morbleu! si par impossible j'étais malheureux en ménage, ce n'est pas à lui que je devrais m'aller plaindre.

Mais je faillis tomber de mon haut, quand froidement il me déclara qu'il ferait son possible pour empêcher ce mariage… C'est qu'il n'en voulait pas démordre, et ce ne fut pas trop de toute mon adresse pour ébranler sa résolution. Et même, après plus de deux heures de discussion, tout ce que je pus obtenir fut qu'il resterait neutre, et qu'il laisserait à mistress Brian la responsabilité d'un consentement ou d'un refus.

Il riait, M. de la Ville-Handry, il riait de tout son cœur, sans doute en se rappelant sa discussion avec sir Elgin et sa triomphante habileté.

– Donc, reprit-il, je m'adressai à mistress Brian… Ah! elle n'y alla pas par quatre chemins… Dès les premiers mots, elle m'appela, Dieu me pardonne! vieux fou, et carrément elle me pria de ne me plus représenter rue du Cirque.

Je voulus insister… Inutile. Elle ne voulut seulement pas m'entendre, la vieille puritaine, et comme je devenais pressant, elle me salua d'une belle révérence et sortit, me laissant seul et fort penaud au milieu du salon.

Pour ce jour-là, je n'avais qu'un parti à prendre… me retirer. C'est ce que je fis, comptant qu'un entretien avec sa nièce changerait ses dispositions. Point. Le lendemain, quand j'arrivai rue du Cirque, les domestiques me dirent que sir Thomas Elgin était sorti, et que mistress Brian et miss Sarah venaient de partir pour Fontainebleau.

Le lendemain, nouvelle défaite, et ainsi, pendant une semaine, je trouvai la porte close.

L'inquiétude me prenait, quand un commissionnaire, un matin, m'apporta une lettre… C'était miss Sarah qui m'écrivait…

Elle me priait de me trouver le jour même, à quatre heures, au bois de Boulogne, près de la Cascade, ajoutant qu'elle devait sortir dans l'après-midi, à cheval, avec sir Tom, qu'elle lui échapperait et qu'elle me rejoindrait…

Vous jugez si je fus exact, et bien m'en prit, car un peu avant la demie de quatre heures, je l'aperçus, je la devinai plutôt, arrivant vers moi, son cheval lancé à fond de train…

Devant moi, elle s'arrêta court, et sautant à terre:

« – Je suis si exactement surveillée, me dit-elle, qu'aujourd'hui seulement, j'ai pu vous écrire… Cette surveillance qui m'outrage et blesse mes sentiments les plus chers, je ne la supporterai pas davantage… Me voici, emmenez-moi, partons…»

Jamais, Daniel! jamais je ne l'avais vue si adorablement belle qu'en ce moment, le teint animé par la rapidité de la course, l'œil étincelant d'audace et de passion, la lèvre frémissante… Et elle disait encore:

« – Je sais bien que je serai perdue, que vous-même, peut-être, vous me mépriserez… N'importe, partons, partons!..»

Il s'arrêta, suffoqué par l'émotion, mais bientôt se remettant:

– S'entendre dire cela, s'écria-t-il, par une telle femme… Ah! Daniel, c'est une de ces sensations qui suffisent à emplir la vie d'un homme…

Et cependant, j'eus le courage, alors que je me sentais devenir fou moi-même, de lui parler le langage de la froide raison… Oui, j'eus sur moi-même cet empire prodigieux de la conjurer de rentrer chez elle…

Et pourtant elle pleurait, elle m'accusait de ne pas l'aimer!..

Mais j'avais trouvé une issue à cette situation:

« – Sarah, lui dis-je, rentrez chez vous, écrivez-moi ce que vous venez de me dire, et je suis certain de forcer la main de vos parents…»

Ainsi elle fit.

Et ce que j'avais prévu arriva… Devant cette preuve de ce qu'ils appelaient notre folie, sir Thomas Elgin et mistress Brian comprirent qu'une plus longue résistance serait une imprudence inutile.

Et après quelques réserves, sous certaines conditions honorables:

« – Vous le voulez, nous dirent-ils à Sarah et à moi, soyez donc unis!..»

Et voilà quel enchaînement de circonstances le comte de la Ville-Handry attribuait au hasard, – à un hasard béni, ajoutait-il.

Depuis l'accident de l'honorable Thomas Elgin et l'évanouissement de miss Sarah, jusqu'à ce rendez-vous au bois de Boulogne et à ce projet d'enlèvement, tout lui paraissait simple et naturel, oui, tout, même ce fait d'une jeune mondaine s'éprenant de ses opinions politiques jusqu'à apprendre par cœur ses discours.

Daniel était abasourdi.

Qu'un homme, tel que le comte ne vit rien de l'intrigue ourdie autour de lui, cela le surpassait.

Le comte, cependant, n'était pas aveugle, à ce point de ne pas discerner quelque chose des impressions de Daniel.

Son amour-propre en fut froissé, car il fronça le sourcil, et brusquement:

– Que ruminez-vous ainsi? demanda-t-il… Voyons, ayez le courage de vos opinions: vous soupçonnez miss Brandon de calculs honteux ou de vues intéressées, à tout le moins…

– Je ne dis pas cela, monsieur, balbutia Daniel.

– Non, mais vous le pensez, ce qui est bien pis… Eh bien! moi, je puis dissiper vos injurieuses préventions… Que viserait, selon vous, miss Brandon, en m'épousant? Ma fortune, n'est-ce pas? A cela, je n'ai qu'un mot à répondre, mais il est décisif: Sarah est plus riche que moi…

Comment et à quel prix miss Brandon avait-elle su se procurer une fortune, Daniel le savait ou croyait le savoir par M. de Brévan… Aussi, ne fut-il pas maître d'un tressaillement que le comte surprit et qui l'irrita.

– Oui, plus riche que moi… insista-t-il. Les puits de pétrole dont elle a hérité de son père rapportent, bon an, mal an, de trente à quarante mille dollars. Et encore sont-ils très-négligés… Mieux exploités, ils rendraient le double, le triple, le sextuple, que sais-je? C'est une mine en quelque sorte inépuisable, ainsi que me le démontrait sir Thomas Elgin… Si le pétrole ne donnait pas des bénéfices inouïs, comment expliqueriez-vous cette fureur soudaine dont la positive Amérique a été saisie, qu'on a appelée «la fièvre de l'huile» et qui a enrichi plus de gens que la Californie et «la fièvre de l'or!..» Ah! il y a quelque chose à tenter de ce côté, quelque chose de grand, et pour peu qu'on dispose de capitaux considérables…

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