Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris

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Ils ne se doutent pas, ceux qui s'étonnent de mes inquiétudes fiévreuses, de mes agitations, de mes jours emplis de tumulte; ils ne comprennent pas que je fuis le fantôme du passé qui me poursuit partout. Ils ne peuvent deviner que la solitude m'épouvante, que je me fuis moi-même, que je cherche l'oubli. Malheureuse!.. je devais pourtant le savoir, tout le fracas de l'univers n'étouffera jamais le murmure de la conscience.

Elle parlait en femme dont le sacrifice est fait, qui n'a plus rien à ménager ni à redouter.

Sa voix vibrante emplissait l'immense salon.

Et le docteur blêmissait, lui qui entendait à côté, dans le vestibule, les allées et les venues des valets que l'heure du repas mettait en mouvement.

– Comment ai-je pu vivre ainsi? disait la comtesse. C'est que toujours dans les brumes de l'avenir lointain, tremblote la chétive lueur de l'espérance. Et on va vers cette lumière décevante; on tombe, on se relève meurtri, mais on marche quand même…

Aujourd'hui, cependant, tout espoir s'évanouit. Je n'aperçois plus que ténèbres. Oh! non, la force ne me manquera pas pour anéantir l'implacable pensée. Cette nuit, pour la première fois depuis bien des années, Diane de Mussidan dormira d'un sommeil profond et sans rêves!..

La comtesse était à ce point hors d'elle-même, que le docteur se demandait avec effroi comment contenir cette explosion qu'il n'avait pas prévue.

Ces éclats de voix pouvaient appeler les domestiques, amener le comte en ce moment sous le couteau de B. Mascarot.

Alors, qu'arriverait-il? Le complot se découvrirait, tout serait perdu.

Voyant bien que Mme de Mussidan allait s'élancer dehors, que des paroles vaines ne l'arrêteraient pas, Hortebize osa lui saisir les poignets et presque de force la renversa sur la causeuse.

– Au nom du ciel, madame, lui disait-il de sa voix la plus onctueuse, au nom de votre fille, daignez m'écouter. Ne vous abandonnez pas ainsi. Serais-je ici, me serais-je résigné à ce rôle d'intermédiaire de misérables qui me font horreur, si je croyais tout perdu? Mon dévouement vous reste? c'est celui d'un homme de cœur et d'expérience. Ne pouvons-nous lutter ensemble, conjurer l'orage?

Le docteur parla longtemps, d'un air pénétré, faisant autant d'efforts maintenant pour rassurer la comtesse, qu'il en avait fait le moment d'avant pour lui bien démontrer l'immensité du danger.

Hortebize est médecin. Il sait, lorsqu'il s'est décidé à une opération indispensable, calmer les élancements de la blessure, et la guérir.

Au moins eût-il la satisfaction de constater promptement que ses peines n'étaient pas perdues.

Aux flots de cette éloquence émoliente, qui tombait comme une douche sur son désespoir, Mme de Mussidan se sentait prise d'engourdissement.

Elle était accablée de cette prostration qui suit les grandes crises, lorsque les nerfs, bandés à se briser, tout à coup se détendent et deviennent lâches.

Après un quart d'heure, grâce à des prodiges d'habileté, le docteur l'avait amenée à regarder la situation en face et à la discuter.

Alors seulement il respira et s'essuya le front.

Il savait que qui discute est vaincu.

Accepter la discussion, c'est tout au plus demander à son adversaire un appoint de bonnes raisons pour céder.

– C'est odieux, répétait la comtesse, c'est odieux!

– D'accord, madame. Cependant examinons le fait en lui-même. Avez-vous contre M. de Croisenois quelque motif personnel d'exclusion?

– Aucun.

– Il est de bonne maison, aimé et estimé, il est fort bien de sa personne, il a trente-quatre ans à peine, car il était de quinze ans au moins plus jeune que son frère… N'est-ce pas un parti sortable?

– Oui, mais…

– Il a fait des folies? Quel jeune homme n'en a pas fait? On le dit criblé de dettes, ruiné. C'est faux; mais, en ce cas, Mlle Sabine est assez riche pour deux. D'ailleurs, Georges de Croisenois a laissé une fortune considérable, deux millions, je crois; il est impossible que Henri n'obtienne pas, un jour où l'autre d'être envoyé en possession de l'héritage de son frère.

Mme de Mussidan était encore trop sous le coup d'une épouvantable émotion pour songer aux objections si fortes qu'elle eût pu présenter au docteur. C'est à peine si, en se faisant une violence inouïe, elle pouvait rassembler ses idées confuses.

– Je dirais oui, reprit-elle, que cela ne servirait de rien. M. de Mussidan a décidé que Sabine serait la femme de M. de Breulh-Faverlay. Je ne suis pas la maîtresse.

– Vous pouvez tout sur votre mari, et si vous le voulez bien…

La comtesse, à plusieurs reprises, secoua tristement la tête.

– Autrefois, dit-elle, c'est vrai, j'ai régné en souveraine sur le cœur et sur l'esprit d'Octave, j'ai été l'arbitre de ses volontés. Il m'aimait alors, et depuis! Ne vous ai-je pas dit que j'ai été insensée. J'ai lassé un amour si robuste qu'il semblait devoir être éternel. J'ai rendu tout retour impossible, et maintenant…

Elle s'arrêta, comme confondue de ce qu'elle allait dire, et ajouta:

– Maintenant, je ne suis plus qu'une étrangère pour M. de Mussidan. Et je ne puis me plaindre, je l'ai voulu… il est, lui, juste et bon.

– On peut toujours essayer, gagner du temps…

– J'essayerai, docteur. Mais, Sabine! qui nous dit que Sabine n'aime pas M. de Breulh?

– Oh! madame, une mère a toujours une influence telle…

D'un geste violent, la comtesse saisit la main du docteur, et la serrant à lui faire mal:

– Faut-il donc, dit-elle d'une voix sourde, que je vous montre la profondeur de mes misères? Je suis une étrangère pour mon mari. Ma fille, c'est autre chose: elle me méprise et elle me hait…

Beaucoup de gens pensent qu'il serait tout simple et très aisé de faire deux parts distinctes de la vie.

On donnerait la première au plaisir, à l'assouvissement de toutes les fantaisies, puis plus tard, quand les tombées de cendre du temps ont amorti le feu des passions, on consacrerait la seconde au repos, aux joies pures de la famille.

Il n'en peut être ainsi.

Selon ce qu'a été la jeunesse, la vieillesse est la récompense ou l'expiation.

Cela n'apparaît pas toujours clairement dans la vie. Il est tant de bonheurs mensongers!

Mais tous ceux que leur mission conduit dans l'intérieur des familles, le magistrat, le médecin, le prêtre, savent que cela est.

La comtesse de Mussidan expiait.

Mais le docteur Hortebize n'avait pas le loisir de s'oublier en ces réflexions; le temps pressait; d'une minute à l'autre, le comte pouvait entrer, un domestique en tout cas allait paraître pour annoncer le dîner.

Il renonça, quant au présent, à toute investigation, ne s'appliquant plus qu'à calmer le comtesse, à lui démontrer qu'elle s'épouvantait de chimères, qu'elle ne pouvait être une étrangère pour son mari, que sa fille ne pouvait la haïr.

Même, il fut si insinuant, si persuasif, il étala si bien les grandes choses qu'on pouvait attendre de son dévouement qu'il fit pénétrer un rayon d'espérance dans l'âme désolée de la pauvre femme.

– Ah! docteur, lui dit-elle d'une voie émue, c'est au jour du malheur seulement qu'on connaît ses véritables amis.

De même que M. de Mussidan, la comtesse se sentait prise.

Elle se rendait, après une bien plus longue résistance, mais, elle se rendait.

Elle promit que dès le lendemain elle s'occuperait de rompre les engagements pris, et que, dès qu'elle trouverait une ouverture, elle mettrait en avant M. Henri de Croisenois.

Que pouvait-on souhaiter de mieux?

Le docteur en échange de ses promesses, jura qu'il saurait bien contenir Tantaine, le misérable, et le faire patienter. Il affirma aussi qu'il donnerait de fréquentes nouvelles…

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