Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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Mme de Mussidan poussa un cri terrible, le cri de la lionne qui s'aperçoit qu'on lui a ravi ses petits.
– Ah! misérable!..
Et aussitôt, oublieuse de sa noble impassibilité, sans se soucier d'Hortebize, elle s'élança hors du salon et on entendit dans l'escalier ses pas précipités et le froufou de sa robe de soie s'éraflant aux barres de la rampe.
Ainsi abandonné, le docteur s'était levé.
– Cherche!.. murmurait-il avec un sourire cynique, cherche, tu vas bien voir que les oiseaux sont envolés.
Il s'était approché d'une des fenêtres, et machinalement, du bout des doigts, il tambourinait sur les vitres.
– Il est dit, pensait-il, que Mascarot ne se trompera jamais! Comment ne pas admirer son infernale pénétration, sa logique implacable! Sur la plus futile circonstance, il devine une existence entière, il en déduit toutes les péripéties, comme le savant qui, à la vue de la feuille d'arbre que le vent roule à ses pieds, dit quel arbre l'a produite, et décrit ses graines, ses fleurs et ses fruits. Ah!.. s'il avait appliqué à quelque but noble et grand ses facultés surprenantes, sa dévorante activité, son audace que rien ne déconcerte!
A ces pensées, son front s'assombrit, et il se mit à arpenter le salon de long en large, poursuivant son monologue.
– Mais non, disait-il; en ce moment Baptistin est là-haut, occupé à martyriser M. de Mussidan, de même que moi, ici, je torture la comtesse. Quel métier!.. Et voilà vingt-cinq ans que cela dure. Ah!.. il y a des jours où je trouve que je paye cher ma bonne et heureuse vie!.. Sans compter…
Il tourmenta le médaillon de sa chaîne et ajouta:
– Sans compter que nous pouvons trouver nos maîtres, échouer, et alors quelle fin!..
Il s'interrompit, la comtesse rentrait.
Ses cheveux à demi-dénoués, le tremblement qui la secouait, sa pâleur, son regard fixe et comme hébété, tout en elle exprimait son épouvante et le désordre affreux de sa pensée.
– On m'a volée!.. disait-elle dès le seuil.
Si grand était son trouble, qu'elle parlait très haut, oubliant que le salon restait ouvert et que les valets de pied du vestibule pouvaient l'entendre.
Heureusement que le docteur ne perd jamais la tête, et c'est avec l'aisance d'un acteur réparant un oubli du chef des accessoires, qu'il alla refermer la porte.
– Qu'a-t-on volé? interrogea-t-il.
– Mes lettres, je ne les retrouve plus.
Elle se laissa tomber plutôt qu'elle ne s'assit sur la causeuse, et de cette voix brève et saccadée que donne la conscience d'un péril imminent, elle continua:
– Et cependant ces lettres étaient cachées dans une cassette de fer fermant à secret, et cette cassette était enfouie au fond d'un tiroir dont la clé ne me quitte jamais. Et pas de traces de vol!..
Hortebize avait repris sa mine consternée.
– Tantaine aurait donc dit vrai? fit-il.
– Il a dit vrai, reprit la comtesse. Oui, il est à cette heure des gens dont moi je suis l'esclave, qui peuvent ployer ma volonté comme une baguette de saule, qui sont maîtres de ma vie autant que s'ils tenaient un poignard sur ma gorge.
Elle cacha sa figure entre ses mains, comme si, par un reste de fierté, elle eût voulu dissimuler le spectacle de son désespoir.
– Ces lettres sont donc accablantes? demanda le docteur.
– Je suis perdue!..
Qui eût vu le docteur, eût supposé qu'il se torturait l'esprit à chercher une issue à une inextricable situation.
– Ah!.. j'ai été bien coupable autrefois, poursuivit la comtesse, j'ai été bien insensée. Hélas! je ne savais rien de la vie. Je haïssais, et j'ai été frappée de vertige. Pauvre malheureuse!.. C'est contre moi que se tournent toutes les armes préparées pour ma vengeance. J'ai creusé un abîme espérant y précipiter tous mes ennemis, et voici que j'y roule!..
Le digne Hortebize se gardait bien d'interrompre. La comtesse était dans une de ces crises de désespoir où tout ce qu'on a au fond de l'âme remonte à la surface, comme les varechs pendant la tempête.
– J'aimerais mieux mourir, disait-elle, oui, mourir plutôt que de voir ces lettres entre les mains de M. de Mussidan. Pauvre Octave! N'a-t-il donc pas assez souffert par moi! Ah!.. je l'ai connu trop tard! Et cependant, c'est là ce dont on me menace, n'est-il pas vrai, docteur? On lui remettra ces lettres fatales si je ne consens pas à certaines choses. C'est de l'argent qu'on veut, n'est-ce pas, beaucoup d'argent, combien?..
Le docteur fit un signe négatif.
– Non, reprit la comtesse, ce n'est pas de l'argent qu'on exige? Quoi alors? Ah! ne me laissez pas dans cette anxiété mortelle, parlez, que veut-on de moi?
Quand il est seul, en face de sa conscience, Hortebize s'avoue qu'il se livre à des spéculations fâcheuses, il reconnaît qu'il joue gros jeu, et même, comme il n'est point né méchant, il plaint ses victimes.
Mais une fois la partie engagée, il oublie ses inquiétudes, rien n'est capable de l'attendrir et il fait tout pour gagner.
– Ce qu'on exige de vous, madame la comtesse, reprit-il, est, selon qu'on l'envisage, peu de chose ou une énormité!
– Parlez, je suis forte.
– Ces lettres fatales vous seront toutes rendues le jour où Mlle Sabine épousera le frère de Georges… le marquis Henri de Croisenois.
La stupeur de Mme de Mussidan fut telle qu'elle demeura immobile comme foudroyée.
– On m'a chargé de vous dire, poursuivit le docteur, qu'on vous accordera le délai que vous demanderez pour modifier les projets existants. Mais voici où éclate l'odieux: on vous prévient que si Mlle Sabine venait à épouser tout autre que M. de Croisenois, les lettres seraient portées à M. le comte de Mussidan, votre mari.
Tout en parlant, Hortebize, du coin de l'œil, surveillait l'effet produit.
Il dépassa ses prévisions.
La comtesse se leva, si défaillante, qu'elle fut contrainte de s'appuyer au marbre de la cheminée.
– Voici donc que tout est fini! prononça-t-elle. Ce qu'on me demande, il est hors de mon pouvoir de l'accorder. Cela vaut mieux. Ainsi, je n'aurai ni les angoisses, ni la lutte. Désormais mon sort est fixé. Allez, docteur, allez dire au misérable, qui a réussi à s'emparer de mes lettres, qu'il peut les porter au comte.
L'accent de la comtesse accusait une résolution si irrévocablement arrêtée, que Hortebize ne savait que penser.
– Il est donc vrai, poursuivit-elle, qu'il existe des scélérats lâches et vils autant que les plus odieux assassins, qui font commerce des hontes et des douleurs qu'ils surprennent, et qui en vivent! On me l'avait affirmé, je refusais de le croire. Ce sont là, me disais-je, des imaginations malsaines de faiseurs de romans à court d'inventions. Je me trompais. Pourtant qu'ils ne se hâtent pas de se réjouir, les infâmes qui pensent me tenir en leur pouvoir. Ils ne profiteront pas de leur ignominie. Il est un refuge où ils ne sauraient m'atteindre…
– Madame!.. suppliait le docteur, madame la comtesse…
Il suppliait en vain.
Elle était hors d'état de l'écouter ou même de l'entendre.
Elle continuait avec une violence croissante, s'exaltant au souvenir des souffrances endurées:
– Pensent-ils donc, les misérables, que je crains la mort? Ah! il y a des années que je demande comme une grâce, à Dieu qui me châtie, le calme, le néant de la tombe. Cela vous surprend, n'est-ce pas, de m'entendre parler ainsi, moi qui ai été la belle, l'adorée Diane de Sauvebourg, comtesse de Mussidan. Voilà comment le monde juge…
Au temps de mes plus belles fêtes, quand mon bonheur faisait envie, j'avais épuisé toutes les tortures d'ici-bas, et sué toutes les agonies de la passion. Et depuis…
Maintenant, mes meilleures amies, examinant et jugeant ma conduite, se demandent si je ne suis pas folle. Folle!.. Que ne la suis-je, en effet!
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