Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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– C'est juste!.. Oui, docteur, vous avez raison, je me souviens maintenant…
On eût parlé à la comtesse d'un indifférent qu'elle n'eût pas gardé un plus magnifique sang-froid.
– Cela étant, reprit Hortebize, vous devez vous rappeler qu'il y a maintenant un peu plus de vingt-trois ans, Georges de Croisenois disparut tout à coup. Cette disparition fit un tapage affreux, ce fut presque un événement, le sujet d'une interpellation au ministère…
– Oui, en effet.
– La dernière fois qu'on aperçut Georges, ce fut au Café de Paris. Il y dînait en compagnie de quelques amis. Au coup de neuf heures, il se leva brusquement et s'apprêta à sortir. Un de ses intimes lui offrit de l'accompagner, il refusa. On lui demanda si on le reverrait dans la soirée, il répondit que oui peut-être, à l'Opéra, mais qu'il ne fallait pas compter sur lui. On supposa qu'il allait à quelque rendez-vous.
– Ah! on supposa cela!
– Oui, à cause de sa mise, qui était plus soignée que de coutume, bien qu'il fût tout à fait un élégant, un lion, comme on disait alors. Toujours est-il que Georges de Croisenois sortit seul, et qu'on ne l'a plus revu.
– Plus jamais! fit la comtesse, un peu trop gaîment peut-être.
Le docteur ne sourcilla pas.
– Non, madame, répondit-il, jamais. Les deux ou trois premiers jours, cette disparition parut extraordinaire; au bout d'une semaine, elle inquiéta.
– Oh! docteur, que de détails!..
– C'est vrai, madame. Je les ai connus autrefois, je les avais oubliés, on me les a remis en mémoire ce matin. Ils se trouvent avec bien d'autres, dans les procès-verbaux d'enquête. Car il y eut une enquête, et des plus minutieuses. Les amis de M. de Croisenois avaient commencé des recherches; comme elles n'aboutissaient pas, ils s'adressèrent au préfet de police. Les plus habiles agents furent mis sur pied. La première idée fut celle d'un suicide. Georges pouvait fort bien être allé se tirer un coup de pistolet au fond de quelque bois. L'état de ses affaires aussi prospères que possible, sa grande fortune, son caractère gai, son constant bonheur, démontrèrent le peu de fondement de cette supposition. Alors, on songea à un crime, et les investigations furent dirigées en ce sens. Rien, on ne trouvait rien.
La comtesse étouffa un bâillement d'une sincérité douteuse, et, comme un écho, dit:
– Rien.
– La police était aussi déconcertée que possible quand trois mois plus tard, un beau matin, un des amis de Georges reçut une lettre de lui.
– Ah!.. il n'était donc pas mort.
Le docteur nota l'air et l'accent de la comtesse pour les analyser à loisir.
– Qui sait!.. répondit-il. Cette lettre était datée du Caire. Georges annonçait que, las de la ville de Paris, il allait essayer de pénétrer dans l'intérieur de l'Afrique, et qu'on n'eût pas à s'inquiéter de lui. Cette lettre, vous le comprenez, parut suspecte. On ne s'embarque pas sans argent, et il a été prouvé que le marquis n'avait pas sur lui plus de mille francs, dont moitié en pièces d'or portugaises, gagnées au whist avant le dîner. On crut à une ruse de faussaire. Point. Les plus habiles experts déclarèrent reconnaître l'écriture de Croisenois. Vite, deux agents furent expédiés au Caire; mais, ni au Caire, ni le long de la route, personne n'avait vu celui qu'ils cherchaient. Depuis lors, pas un indice…
Il parlait avec une lenteur savamment calculée, mais la comtesse était de bronze.
– Quoi! fit-elle quand il s'interrompit, c'est déjà fini?
Hortebize chercha du regard le regard de Mme de Mussidan, et c'est seulement quand il l'eut rencontré qu'il répondit:
– Peut-être bien que non. Un homme, hier matin, est venu me trouver, qui prétend que vous savez, vous, madame, ce qu'est devenu le marquis Georges de Croisenois.
L'homme le plus fort n'aura jamais l'énergie de résistance de la plus faible femme.
Si solidement trempé qu'un homme soit, si endurci, si impudent qu'on le suppose, il laissera paraître quelque chose de ses intentions là où une femme jugée simple gardera le secret de ses tortures sous un visage riant.
Sur le terrain de la dissimulation, une jeune fille battra toujours le diplomate le plus retors, réunît-il à lui seul l'astuce et le génie de Fouché et de Talleyrand.
Quand, écrasé par l'évidence, l'homme tombe à genoux, la femme se redresse et lutte encore.
Dieu dit à Caïn: «Qu'as-tu fait de ton frère Albel?» et Caïn est frappé de stupeur. Une femme, à sa place, eût ergoté, nié, cherché des raisons.
Au seul nom de Montlouis, M. de Mussidan avait pâli et chancelé comme après un coup de massue.
A l'accusation si formelle du docteur, la comtesse partit d'un grand éclat de rire, bien plein, bien sonore, qui, pendant près d'une minute, sembla l'empêcher de répondre.
– Ah! docteur, dit-elle à la fin, vous me contez des choses de l'autre monde. C'est charmant, en vérité, cette histoire d'inconnu qui veut que je sache, moi, ce qu'est devenu M. Georges de Croisenois. C'est une somnambule, docteur, qu'il vous faut aller consulter.
Mais le docteur, lui aussi, quand il s'y met, donne joliment la réplique et joue passablement son petit rôlet.
Loin de sembler surpris ou décontenancé de l'accès d'hilarité de la comtesse, il eut l'air ravi et respira bruyamment comme s'il eût été soulagé d'un poids énorme.
– Dieu soit loué, fit-il; on m'avait trompé.
Il prononça cet acte de grâce si naturellement, avec une telle expression de foi naïve, que la comtesse y fut prise.
– Cependant, reprit-elle, je ne serais pas fâchée de savoir quel est le mauvais plaisant qui m'accuse d'être si bien instruite.
– Bast!.. répondit Hortebize, à quoi bon!.. Il s'est joué de moi, il m'a exposé à vous déplaire, madame la comtesse, cela suffit. Demain mon domestique le recevra de la belle façon, s'il se présente. Même, si j'écoutais mon indignation, je déposerais une plainte…
– Y songez-vous, interrompit Mme de Mussidan, une plainte!.. Ce serait donner à une niaiserie une importance qu'elle ne mérite pas. Dites-moi seulement le nom de votre mystérieux personnage. Est-ce que je le connais?
– Vous ne pouvez le connaître, madame, il est si loin de vous!.. Son nom ne vous apprendra rien. C'est un bonhomme que j'ai soigné, autrefois, qui est clerc d'huissier, si j'ai bonne mémoire, et qu'on appelle le père Tantaine.
– Tantaine?
– Ce doit être un sobriquet. Ce vieux drôle est tout ce qu'on peut imaginer de plus misérable, une manière de philosophe cynique, ne manquant pas d'intelligence, et c'est là ce qui m'épouvantait. Je me disais qu'évidemment il ne venait pas de son chef, et qu'il devait être l'instrument de gens d'autant plus dangereux, qu'arriver jusqu'à eux était impossible.
La comtesse ne put s'empêcher de trouver que le docteur se rassurait trop vite et trop complétement.
– Mais enfin, docteur, insista-t-elle, vous m'avez parlé de menaces, de preuves irrécusables, de pouvoir occulte…
– D'après le père Tantaine, oui, madame. Ce vieux drôle m'a dit: «Mme de Mussidan connaît le sort du marquis Georges, cela résulte clairement, pour moi, des lettres qu'elle a reçues, tant de M. de Croisenois lui-même que de M. le duc de Champdoce.»
La comtesse, cette fois, était touchée au bon endroit.
Elle se dressa tout d'une pièce, comme si elle eût été mue par un ressort, la joue livide, la pupille dilatée, la lèvre frémissante.
– Mes lettres!.. dit-elle d'une voix rauque.
On eût en pitié d'Hortebize, rien qu'à voir combien il était ému et consterné de l'effet produit.
– Vos lettres, madame, répondit-il avec une visible hésitation, ce coquin de Tantaine prétend les avoir entre les mains.
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