Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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– Ceci, textuellement: «Pardieu!.. nous savons cela. S'il n'y avait pas prescription, nous n'aurions pas besoin de vos services; nous irions tout bonnement trouver le comte, nous lui demanderions la moitié de sa fortune, et il se ferait un plaisir de nous la donner.»
Il n'y avait pas à se tromper à l'air et à l'accent d'assurance de B. Mascarot.
M. de Mussidan comprit bien que des misérables, d'une audace et d'une habileté supérieures, devaient avoir trouvé quelque infaillible moyen d'utiliser contre lui le crime de sa jeunesse.
Mais s'il fut saisi, à cette certitude, d'une inquiétude si grande que son cœur se serra, il était assez maître de lui pour n'en rien laisser échapper.
– Allons fit-il, la moitié de ma fortune l'échappe belle, à ce qu'il paraît. Les prétentions, je l'imagine et je l'espère, sont plus modestes, maintenant que les feuillets volés à mon ami ne sont plus que d'inutiles chiffons.
– Oh! inutiles!..
– Le code, à cet égard, est précis, ce me semble?
M. Mascarot prit la peine d'ajuster ses lunettes, signe manifeste qu'il allait dire quelque chose de grave.
– Vous avez raison, monsieur le comte, prononça-t-il. On ne doit pas songer à vous atteindre par les voies judiciaires. Vous ne pouvez être ni recherché ni poursuivi pour ce meurtre qui date de vingt-trois ans.
– Donc!
– Pardon!.. Les malheureux au nom desquels je parle, et j'en rougis, ont imaginé une petite combinaison qui ne laisserait pas que d'être bien désagréable, je dirais volontiers désastreuse, pour vous d'abord, puis pour M. le baron de Clinchan.
– Et peut-on connaître cette combinaison… ingénieuse?
– Certes!.. c'est justement pour vous l'expliquer, pour vous en démontrer le succès certain, que j'ai été envoyé vers vous.
Il s'arrêta, cherchant sans doute comment exposer le mieux et le plus nettement le projet, et enfin reprit:
– Admettons d'abord, monsieur le comte, que vous rejetiez la requête que je suis chargé de vous présenter.
– Peste!.. c'est là ce que vous appelez une requête?
– Mon Dieu! le nom ne fait rien à la chose. Je me suppose repoussé par vous. Qu'arrive-t-il? Dès demain, mes clients – j'ai honte de les appeler ainsi, – font imprimer dans un journal le récit émouvant de M. de Clinchan, avec ce simple titre: Histoire d'une chasse . On ne met que des initiales, bien entendu, mais suffisamment transparentes. De plus, on ajoute un détail.
– Vous oubliez qu'il y a des tribunaux, monsieur, et qu'en matière de calomnie la preuve n'est pas admise.
Le digne placeur eut une petite grimace ironique.
– Oh!.. nos gens n'oublient rien, fit-il, et c'est même sur la particularité que vous indiquez que leur plan est basé. C'est pour cela que dans la version donnée à un journal, ils introduisent un cinquième personnage, un homme à eux, un complice qu'ils nomment en toutes lettres. Cet homme, dès le lendemain de la publication, dépose une plainte contre le signataire. Il pousse les hauts cris, il se prétend calomnié, il demande à prouver devant les tribunaux qu'il ne faisait pas partie de cette funeste partie de chasse.
– Et alors?
– Alors, monsieur le comte, cet homme qui veut qu'il soit avéré, qu'il soit reconnu que le journal s'est trompé, fait assigner comme témoins, vous d'abord, puis M. de Clinchan, puis Ludovic. Comme il demandera des dommages-intérêts, il aura un avocat, qui est trouvé et qui est du complot. Naturellement cet avocat parlera. «Que M. de Mussidan soit un assassin, dira-t-il, c'est ce dont nous ne saurions douter d'après les documents que nous avons entre les mains. M. de Clinchan est un faux témoin, il l'a écrit. Ludovic suborné a surpris la religion de la justice. Mais mon client, cet homme honorable, ne saurait être confondu, etc., etc.» Et comptez qu'on trouvera l'occasion de lire et de relire les fameux feuillets! Je ne sais si je m'explique bien clairement!..
Hélas! oui, si clairement et avec une logique si implacable que l'idée ne pouvait même venir de se soustraire à cette odieuse machination.
D'un rapide coup d'œil, le comte embrassa l'avenir.
Il vit l'éclat déshonorant, le scandale affreux d'un tel procès. Il vit la France entière occupée de ces débats. Il se vit, ainsi que les siens, au ban de l'opinion.
Et cependant, tel était son caractère entier et impatient de toute contrainte, qu'il était bien plus désespéré encore que consterné.
Il connaissait la vie et les hommes. Il savait que les misérables qui le tenaient là, sous le couteau, lui demandant la bourse ou l'honneur, devaient redouter l'œil de la justice. Il se disait que s'il repoussait leurs prétentions, ils n'oseraient probablement pas accomplir leurs menaces.
S'il ne se fût agi que de lui, il eût certainement couru les risques de la résistance, et pour commencer il se fût donné l'indicible satisfaction de bâtonner l'impudent personnage qui était là, devant lui.
Mais pouvait-il exposer aux périls d'un refus Clinchan, cet ami dévoué qui s'était compromis pour lui.
Clinchan, nature timide et peureuse, incapable de survivre à un éclat.
Toutes ces pensées et bien d'autres tourbillonnaient dans son esprit pendant qu'il arpentait sa bibliothèque. Il était ballotté entre les résolutions les plus opposées, tantôt résigné à subir l'affront, tantôt près de se jeter sur le digne placeur.
Ses gestes désordonnés, ses exclamations trahissaient la violence de ses sensations, et pour braver les emportements de ce furieux, qui, lorsque le sang affluait à son cerveau, tirait sur un homme comme sur un lapin, il fallait une impudence montée jusqu'à l'héroïsme.
Mais B. Mascarot en a bien vu d'autres.
Pendant qu'avec un petit frisson taquin il se demandait s'il sortirait de la bibliothèque, par la porte ou par la fenêtre, il tournait ses pouces d'un air bonasse.
A la fin, le comte, se faisant une violence inouïe, la plus dure de son existence, se décida pour le parti de la prudence.
Il s'arrêta brusquement devant le placeur, et sans prendre la peine de dissimuler son dégoût, d'une voix brève, il dit:
– Finissons!.. Combien voulez-vous vendre ces papiers?
B. Mascarot eut la mine contrite de l'honnête homme méconnu.
– Oh!.. monsieur le comte, protesta-t-il, pouvez-vous bien me croire complice…
M. de Mussidan haussa les épaules.
– Au moins, interrompit-il, faites-moi l'honneur de m'accorder autant d'intelligence qu'à vous… Quelle somme exigez-vous?
Pour la première fois depuis son entrée, le placeur parut embarrassé, il hésita.
– On ne veut pas d'argent, dit-il enfin.
– Pas d'argent!.. fit le comte surpris, que voulez-vous donc?
– Une chose qui n'est rien pour vous, qui est énorme pour ceux qui m'envoient. Je suis chargé de vous dire que vous pouvez dormir tranquille, si vous consentez à rompre les projets d'union qui existent entre Mlle de Mussidan et M. de Breulh-Faverlay. Les feuillets du journal de M. de Clinchan vous seront restitués le jour du mariage de Mlle Sabine avec tout autre prétendant que vous choisirez.
Ces exigences, au moins bizarres, étaient si loin des prévisions du comte qu'il demeurait immobile, comme pétrifié.
– Mais c'est de la folie! murmura-t-il.
– Rien jamais n'a été plus sérieux.
Tout à coup M. de Mussidan tressaillit; un soupçon atroce venait de traverser son esprit.
– Voudriez-vous, demanda-t-il, oseriez-vous me présenter et m'imposer un gendre?..
L'honorable placeur se redressa.
– J'ai assez d'expérience, monsieur, répondit-il, pour être certain que jamais vous ne consentiriez à sacrifier votre fille à votre salut.
– Mais alors…
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