Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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– C'était dur.
– Plus que vous ne croyez. Aussi, de ce jour mon parti fut pris. Décidé à fuir dès que j'aurais amassé une petite somme, je devins le plus soumis et le plus appliqué des apprentis. Au bout d'un an, grâce à des prodiges de travail et de dégoût vaincu, j'avais économisé sou à sou quarante francs. Je me dis que c'était assez, et par un beau matin d'avril, muni d'une chemise, d'une blouse et d'une paire de souliers de rechange, je prenais à pied la route de Paris.
– Et vous n'aviez que treize ans!
– Pas même. Seulement, j'ai reçu du ciel une assez forte dose de cette volonté raisonnée que les imbéciles appellent de l'entêtement. J'avais juré que je serais peintre…
– Vous l'êtes.
– Non sans peine, allez. Ah! je vois encore l'auberge où j'ai couché la première nuit de mon arrivée à Paris; elle était située tout en haut du faubourg Saint-Jacques. J'étais si las, que je dormis seize heures de suite. A mon réveil, je déjeunai d'abord fort bien; puis, ayant reconnu que mes fonds baissaient terriblement, je me dis: «Il s'agit, mon garçon, de trouver de l'ouvrage tout de suite.»
Un sourire monta aux lèvres de Paul.
Il se rappelait ses premières déconvenues, en arrivant à Paris, et lui, cependant, il n'avait pas treize ans, mais vingt-deux ans; il ne possédait pas quarante francs, il en apportait trois mille.
– Vous espériez, interrogea-t-il, trouver des travaux à faire?
– Non, répondit l'artiste, j'étais plus fort que cela. Je me disais que pour savoir une chose, il faut l'avoir apprise, et si je désirais si passionnément gagner de l'argent, c'était afin de pouvoir payer mes études.
Il y avait cent raisons pour que Paul ne soufflât mot.
– Heureusement, continua André, près de moi, pendant que je mangeais, un gros homme déjeunait:
«Monsieur, lui dis-je, regardez-moi, j'ai treize ans, mais je suis fort comme si j'en avais seize, je sais lire et écrire, j'ai du courage, une bonne volonté sans pareille, que dois-je faire pour gagner ma vie?» Il me toisa une bonne minute, et d'une voix rude me répondit: «Va demain matin à la Grève, tu trouveras quelque maître maçon qui t'embauchera.»
– Et vous y êtes allé?
– Heureusement pour moi. Dès quatre heures, le lendemain, je me promenais autour de l'Hôtel-de-Ville. Je rôdais dans les groupes d'ouvriers depuis assez longtemps, quand, tout à coup, je reconnais mon gros homme de la veille. Lui aussi, m'aperçoit. Il vient droit à moi: «Garçon, me dit-il, décidément tu me plais. Je suis entrepreneur de sculptures, veux-tu être mon apprenti? tu aideras mes ouvriers ornemanistes, et ils l'enseigneront l'état?»… Apprendre la sculpture! Je crus voir les cieux s'entr'ouvrir. «Certes, je le veux,» répondis-je. Ce qui fut dit fut fait. Ce brave homme était Jean Lantier, le père de mon patron actuel.
– Mais votre peinture?
– Oh!.. la peinture n'est venue que plus tard. Il fallait commencer par me donner une certaine éducation. Tout en m'appliquant à mon apprentissage, je travaillais; je fréquentais les écoles du soir, je suivais des cours de dessin, j'achetais des livres, et le dimanche… je me payais un professeur pour moi tout seul.
– Sur vos économies?
– Mais oui. J'ai été bien des années avant d'oser m'offrir un verre de bière.
– Six sous!.. Diable! c'était une somme. Enfin, le jour est arrivé où j'ai gagné quatre-vingts ou cent francs par semaine, comme les camarades, et c'est alors que je me suis mis à la peinture, mais les mauvais temps étaient passés…
– Et vous n'avez jamais été tenté de retourner à Vendôme?
– Si, mais je n'y retournerai que le jour où il me sera possible de constituer une rente de 500 francs pour un pauvre moutard abandonné comme je l'ai été.
Si André, connaissant Paul, eut prit à tâche de le blesser et de faire saigner les plaies de sa vanité malade, il ne se fût pas exprimé autrement.
Chacune de ses phrases était tombée sur le cœur du protégé de B. Mascarot, plus douloureuse qu'un soufflet sur la joue.
Pourtant, Paul comprenait que la plus élémentaire politesse lui imposait une phrase flatteuse.
Il se fit donc violence, et dit:
– Quand on a votre talent on n'a besoin de personne.
Aussitôt, comme s'il eût voulu chercher une confirmation de son opinion, il se leva et se mit à tourner autour de l'atelier.
En apparence, il examinait les esquisses.
En réalité, il était attiré par ce tableau à bordure si riche, placé en face de lui, et caché par un rideau.
Ce tableau agaçait sa curiosité.
Pendant que se déroulait le récit d'André, si irritant et si humiliant pour lui, Paul n'avait pu détacher ses regards de cette toile si exactement cachée.
Il réfléchissait, et plusieurs circonstances insignifiantes, inaperçues sur le moment, se représentaient vivement à son esprit, et lui paraissaient avoir entre elles une étroite relation.
Tout d'abord, il se souvenait des remarques de Mme Poileveu, la discrète concierge, au sujet de cette dame voilée qui, accompagnée d'une femme de chambre, venait parfois visiter le peintre.
En second lieu, quand il avait frappé, n'avait-on pas tardé à l'admettre? N'avait-il pas entendu rouler un chevalet et tirer un rideau?
Puis encore, pourquoi cette tenue soignée?
Enfin, quels motifs poussaient André à le prier de ne pas fumer?
De tout cela, Paul concluait que le jeune peintre attendait ce jour-là même sa visiteuse mystérieuse, et que ce tableau ne pouvait être que son portrait.
De là, à souhaiter de soulever ce rideau importun, qu'André y consentît ou non, il n'y avait qu'un trait.
Aussi, tout en s'arrêtant et s'extasiant devant les esquisses, tout en prodiguant les «fort bien!» et les «Ah! très réussi!» Paul manœuvrait de façon à se rapprocher insensiblement du chevalet.
Lorsqu'il se vit à portée, il étendit brusquement la main en disant:
– Et ceci, qu'est-ce? La perle de l'atelier, sans doute.
Mais André, s'il manquait absolument de défiance, n'était pas dépourvu de finesse. Il avait remarqué la tactique de Paul et deviné ses intentions. Blessé dans sa délicatesse, il ne voulut rien dire, craignant peut-être de se tromper, mais il veilla.
En conséquence, au moment précis où Paul allongeait rapidement le bras, André étendit le sien plus vivement encore et l'arrêta.
– Si je cache ce tableau, dit-il en même temps, c'est que je ne veux pas qu'on le voie.
– Oh!.. pardon, fit Paul en s'excusant.
Il cherchait à tourner en plaisanterie son indiscrétion, mais au fond il était très choqué du ton de l'artiste et le jugeait fort ridicule.
– Ah!.. c'est ainsi, pensa-t-il, eh bien! je vais prolonger ma visite, et si je n'ai pas réussi à voir le portrait, je verrai du moins l'original.
Sur cette belle résolution, il se jeta dans le grand fauteuil de cuir placé près de la table de travail et commença une longue histoire, bien décidé à ne pas apercevoir les gestes significatifs d'André, qui, à tout moment, tirait sa montre et semblait sur les épines.
Il parlait… il parlait… et il mettait à son récit d'autant plus d'animation, que, presque sous sa main, il venait d'apercevoir une photographie représentant une jeune femme.
Profitant d'une distraction d'André, il put la prendre et l'examiner un moment avant de dire:
– Ma foi!.. voici une jolie personne.
A cette remarque, le jeune peintre devint plus rouge que le feu, ses lèvres tremblèrent, et c'est avec une violence inouïe, qu'arrachant la carte des mains de Paul, il la serra dans un livre.
Ce mouvement brutal trahissait si bien une terrible colère, que le protégé de B. Mascarot se leva fortement ému. Et pendant une minute au moins, les deux jeunes gens restèrent debout, face à face, silencieux, se mesurant du regard comme auraient pu le faire deux ennemis mortels.
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