Alphonse Allais - Deux et deux font cinq

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»Trou commun, mon cher Allais, et mille choses autour.

»FRANC-NOHAIN.»

Franc-Nohain n'est pas le vrai nom du signataire de cette lettre.

Trésorier général dans un des plus fertiles départements de notre chère France sud-occidentale, ce sympathique fonctionnaire se double d'un poète amorphe d'une rare envergure.

Son petit volume, qui vient de paraître: Inattentions et sollicitudes , est dans toutes les mains.

UN EXCELLENT HOMME DISTRAIT

Dans l'hôtel, fort confortable d'ailleurs, où je vis depuis plus d'un mois, s'épanouit—si j'en excepte une rare pincée de braves gens très gentils—toute une potée de muffs ineffables et de bourgeois sans bornes.

Oh! ces têtes! Oh! ces conversations! Leur idéal d'art se satisfait aux tableaux du fécal Bonnat et de Bouguereau, spécialiste en baudruches rosâtres.

Leur soif de justice sociale s'étanche aux idées (!) de Deschanel ou de Leroy-Beaulieu, si tant est qu'ils connaissent seulement de nom ces veules sociologues comiques à force d'inconscience.

Et dévots, avec ça! Dévots d'un cagotisme à faire vomir Huysmans!

Ah! les salauds! Et la veine qu'ils ont qu' on ne soit pas méchant!

–Vous me croirez si vous voulez, disait ce matin une abominable vieille chipie à son voisin de table, mais à Paris, dans les quartiers ouvriers, il n'est pas rare de trouver des écailles d'huîtres dans les tas d'ordures ( sic )!

Et le voisin de table, un hobereau fatigué par toutes sortes de débauches occultes, se refusait à accepter une telle monstruosité:

–Des huîtres! râlait-il. Des huîtres! Et ces gens-là se plaignent!

Pauvre petite douzaine de portugaises à douze sous, pensiez-vous jamais indigner tant le monde orléaniste, clérical et bien pensant de la côte d'azur!

Une rare pincée de braves gens très gentils, ai-je dit en commençant.

Heureusement!

Et, parmi eux, un ménage, un vieux ménage composé, comme cela arrive souvent, dans les vieux ménages, d'une vieille dame et d'un vieux monsieur.

La vieille dame, toute de bonne grâce et de malice spirituelle; le vieux monsieur, comme flottant sans trêve en quelque nuage de candeur effarée.

La dame ressemble à toutes les vieilles grand'mères.

Le monsieur rappelle le portrait de Darwin, de ce grand Darwin dont un curé de notre hôtel disait, l'autre jour:

–C'est encore comme cet ignoble Darvin , etc.

Et rien de touchant comme la continuelle attention dont lady Darwin (car c'est ainsi que nous la baptisâmes) entoure son vieux naturaliste.

Lui, le bonhomme, il est toujours sorti , et, quand on l'interpelle directement, il met un petit temps à descendre de sa chimère. Hein?… quoi?… qu'est-ce qu'il y a?…

Selon les circonstances, il s'effare des normes les plus admises, pour, la minute d'après, demeurer tout quiet devant le moins prévu des cataclysmes.

Dernièrement, sa femme, au moment du déjeuner, lui mit dans son verre un bouquet de violettes. Le bonhomme, sans se déconcerter pour si peu, jugea seulement que ça n'était pas bien commode pour boire .

Comme sa femme insistait sur le symbole:

–Tu ne me demandes pas à cause de quoi ces fleurs?

–À cause de quoi?

–Eh bien!… notre trentième anniversaire!

–Quel anniversaire?

–De notre mariage, parbleu!

–Ah! vraiment! Ah! vraiment! C'est très curieux.

Et, devant nos sourires sympathiques, la dame nous mit au courant de la nature de son mari.

Le meilleur homme de la création, mais aussi le plus distrait.

–Imaginez-vous, conta-t-elle en souriant, que le jour de notre mariage, il fit répéter six fois à M. le maire la question classique: Consentez-vous à prendre pour épouse, etc.? À la fin, il s'écria: «Oh! je vous demande pardon, monsieur le maire, je pensais à autre chose!»

Au cours de la nuit de noces, il pria sa femme d'allumer la bougie.

–Pourquoi? demandait la jeune femme.

–Je ne peux pas me souvenir de votre physionomie.

À part ça, d'une exquise bonté, d'une tendresse folle. Une âme pétrie de concorde et d'harmonie.

La vieille dame concluait en riant:

–C'est à ce point, que je n'ai jamais essayé de faire des œufs brouillés à la maison!

–?????

–D'un mot, il les aurait réconciliés.

CONTRÔLE DE L'ÉTAT

L'accueil que me réservait le Captain Cap fut totalement dénué, comment dirai-je? d'expansion. (Attribuez ce fait à un récent malentendu.)

Mais l'âme de Cap est une grande âme, et Cap, sur ma mine déconfite, sur mon visible chagrin, ne crut pas devoir maintenir la basse température de son accueil.

Au contraire même, et soudain, je le vis bondir sur la plate-forme de la cordialité.

–Qu'est-ce que vous prenez, Allais?

–Je me disposais à vous le demander, Captain.

–Moi, un verre d'eau rougie.

–Et moi, de l'eau sucrée avec de la fleur d'oranger.

–Ne prenez pas trop de fleur d'oranger; elle est très forte dans cette maison… Méfiez-vous!

Et Cap, au bout d'un court silence:

–Vous souvient-il, mon cher Alphonse, d'une conversation que nous eûmes naguère, relativement à des œufs?

–Parfaitement!… Des œufs de harengs saurs, n'est-ce pas, que Casimir Périer s'amusait à faire couver par des autruches empaillées?

–Non, pas ceux-là. Je veux parler des œufs de poules.

–Des œufs de poules?

–Oui, des œufs de poules. Vous ouvrez d'énormes prunelles… Ignorez-vous donc que la poule soit ovipare?

–Non, Cap. Tout jeune, je fus initié à ce détail.

–Vous souvenez-vous pas qu'un jour j'admirais devant vous… (admirer au sens latin du mot: mirari , s'étonner ) j'admirais que les marchands d'œufs fussent assez idiots pour ne pas vendre très cher, et tout de suite, leurs œufs frais, au lieu d'attendre—ainsi qu'ils font—que ces mêmes œufs aient perdu de leur fraîcheur en même temps et de leur valeur?

–Je me souviens, Cap.

–C'est heureux… Savez-vous, avec ce système-là, ce qui est arrivé à un de mes amis?

–Je brûle de l'apprendre.

–Mon ami entre, hier soir, chez un fruitier. Il demande un œuf très frais, tout ce qu'il y a de plus frais , pour gober avant de se coucher.

–Excellente coutume.

–Mon ami rentre chez lui… D'un coup sec de son couteau, il brise la coquille de l'œuf, et de cette coquille surgit brusquement un petit poussin. Furieux d'être dérangé à pareille heure, le jeune gallinacé saute aux yeux de mon ami et les lui crève tous les deux.

–Voilà un événement bien particulier!

–Particulière ou pas, une telle aventure ne devrait jamais se produire dans un gouvernement issu du suffrage universel.

–Mais quel remède?…

–Il est trouvé! Un de mes amis…

–Celui qui a eu les yeux crevés?

–Non, un autre… un aviculteur turc des environs de Valence, dont voici la carte: Baldek-Hatzar, au Vélau (Drôme) , a résolu la question. Oh! mon Dieu, c'est bien simple!

–Parlez sans crainte, Cap.

–Voici: le gouvernement s'arrogera le monopole des œufs comme il a déjà celui du tabac et des allumettes. Chaque poule exerçant son industrie sur le territoire de la République française sera munie, à son orifice postérieur, d'un appareil enregistreur, compteur et dateur. Cet appareil, très simple, en somme, se compose d'un mouvement d'horlogerie donnant les dates et les heures, d'un rouleau encreur et d'un timbre dateur. Le tout pèse 68 gr. et 99 centig.

–Merveilleux, Cap, merveilleux!

–Alors, plus de duperie, plus de fraude, plus de poussins inattendus!… Des expériences ont été faites qui réussirent à souhait. Mon ami, le Turc Baldek-Hatzar, a écrit au ministre de l'agriculture et au ministre des finances. Ces messieurs n'ont pas encore daigné répondre. Ah! elle est chouette, votre Europe!

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